
CF
J
Pour notre part, nous étions tous très bien installés au mois de juin 1962 ( la 434 UFO) dans ce centre de formation de la jeunesse AAlgérienne de Guyotville , qui avait pourtant subit un plastiquage aussi de l’O.A.S avant le 5 juin 1962
CLe centre de formation, à Guyotville avait sans doute était conçu pour recevoir aussi en Algérie, les moniteurs formés a Issoire, pour qu’ils éduquent la Jeunesse Algérienne.
EEn effet, a Issoire dans le Puy de Dôme, avait été crée, une école en 1957, qui, sous l’impulsion du Ministre rr ésidant, et par le biais du Service de Formation de la jeunesse D’Algérie, était de former en six mois des jeunes Algériens capables, dés le retour en Algérie d’encadrer, de diriger et de conseiller Il n’était pas tenu compte des origines sociales et politiques des Jeunes Algériens. Certains, au fil des stages, de 1957 à 1961, déclaraient à leurs chefs de ce centre d’Entraînement de Moniteurs de la Jeunesse d’Algérie, avoir fait un séjour dans l’A.L.N*.
(* Armée de Libération Nationale Algérienne)
Cette école d’Issoire avait comme devise « - savoir pour comprendre - comprendre pour bâtir »
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Historia Magazine
- Lapeyronnie Ancien cadre du centre D’entraînement des Moniteurs de la Jeunesse d’Algérie
« C.E.M.J.A » à Issoire 63 -5000 Elèves, y furent formés, dont certains, venaient de l' ALN
Il n’était pas tenu compte des origines sociales et politiques des Jeunes Algériens. Certains, au fil des stages, de 1957 à 1961, déclaraient à leurs chefs de ce centre d’Entraînement de Moniteurs de la Jeunesse d’Algérie, avoir fait un séjour dans l’A.L.N*.
(* Armée de Libération Nationale Algérienne)
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Or l'encadrement du SFJA comportait un Général, 256 officiers supérieurs et 400 sous-lieutenants.
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Guerre dAlgérie, témoignage
Une guerre inutile a donc pris fin laissant des traces indélébiles dans nos deux peuples. Je n’ai jamais pu retourner sur place pour voir ce qu'étaient devenus cette école et les cadres algériens qui y exerçaient. Je redoute qu ils aient été considérés comme les harkis et aient subi leur sort mais l éducation donnée à ces jeunes ne peut pas être effacée. C'est ce qui me permet de dire que je n’ai pas perdu mon temps comme beaucoup d’autres hélas qui sont revenus en France le cœur lourd. Mon frère Elie par exemple qui a toujours refusé de dire quoi que ce soit sur son service dans l’Oranais, car nous étions deux frères sous les drapeaux et nous avons aussi vécu un drame épouvantable dans notre famille. Le 1° janvier 1960 notre frère Daniel, 18 ans s’est fait tuer par un policier à Gennevilliers. Il y eut plus de 6OOO jeunes à son enterrement à Epinay-sur-Seine. C’était Monsieur Papon qui était préfet de police à l’époque et lors du procès qui a suivi, le policier qui a tué Daniel a laissé entendre pour s’excuser qu’il l’avait pris pour un Algérien, car les ordres de Mr Papon étaient de considérer les Algériens comme des ennemis à abattre.
Le chef de cabinet du Général de Gaulle avait tenu à rencontrer mes parents pour leur adresser les condoléances du Général et il m’avait demandé ce que je pensais de cette
guerre. Je lui avais répondu franchement que cette guerre était perdue et il ne fut pas autrement surpris. Il reste à la France à reconnaître ses erreurs et à demander pardon pour s’acheminer vers une vraie réconciliation.
André LHénoret,le 8 Octobre 2014
Comment réparer les dégâts ?
Séminariste du diocèse de Paris à Issy-les-Moulineaux j’avais repoussé le plus possible mon départ à l’armée en obtenant un sursis ; mais en 1958 j’ai été appelé dans la classe 58 2 A.Nous étions 4 ou 5 séminaristes à partir ensemble et après nous être concertés nous étions d’accord pour refuser de partir en Algérie, à cause de la torture notamment. Cette détermination est parvenue aux oreilles de Mgr Feltin, archevêque de Paris et aumônier aux arrmées et sans même nous rencontrer il nous a fait dire que nous ne pourrions plus être ordonnés prêtres, étant donné que l’objection de conscience n’était pas reconnue et que nous serions alors mis en prison (ce qui dans le Droit Canon de l’époque était rédhibitoire pour être ordonné). A nous donc de choisir ! Nous avons alors décidé de faire le service militaire mais que pour être sûrs de pouvoir refuser la torture nous choisirions de devenir officiers en suivant une EOR pour pouvoir donner des ordres justes.
Je suis donc parti pour le conseil de révision en Septembre 1958 et j’ai été affecté pour faire mes classes à un régiment de Rastatt en Allemagne. J’ai pu bénéficier là d'une capacité qui me servira toute ma vie, le permis de conduire tourisme et poids lourd. Ensuite j'ai fait l’école d’EOR d’artillerie à Châlons sur Marne où élève modèle j’ai voulu sortir dans lespremiers pour pouvoir choisir mon poste non pas en Allemagne pour me planquer mais directement en Algérie au SFJA (Service de Formation des Jeunes en Algérie).
Pendant 4 mois (à partir de Septembre 1959) j’ai construit une école de formation professionnelle en préfabriqué à Bordj Bou Arréridj à côté de Sétif, avec des prisonniers algériens comme ouvriers sous la garde d’un gendarme qui les reconduisait en prison tous les soirs. Ils semblaient heureux de travailler pour l’éducation des jeunes car on leur avait expliqué ce qu’ils faisaient.
En Janvier 1960 ce fut l’ouverture de l’école pour garçons et filles de 15 à 20 ans, avec la présence d'un préfet et du Général chargé du SFJA.. Sous ma responsabilité j’avais trois moniteurs instituteurs et deux monitrices, tous algériens. Le responsable de l’équipe éducative à notre première rencontre ma dit ceci : « Si vous voulez que tout se passe bien entre nous, il faut que vous souhaitiez que je devienne un meilleur musulman comme moi je souhaite que vous soyez un meilleur chrétien ! ». C’est ce qui s’est passé non sans quelques problèmes. Il fallait que nous trouvions des élèves : avec les moniteurs et monitrices nous avons visité les familles de cette ville de 15.000 habitants et nous avons recruté une centaine d’élèves garçons et filles. Ce fut plus difficile pour les filles à cause de la mentalité mais une vingtaine de jeunes filles suivirent des cours de français et d’enseignement ménager. Pour les garçons c’était un enseignement de base en français et dessin industriel, électricité, maçonnerie et ajustage.
Pendant les vacances j’organisai un camp au bord de la mer à côté de Bougie, sous les pins avec un seul inconvénient, c’étaient des singes qui venaient nous voler nos affaires ! Je n’étais pas armé et n’ai eu à me plaindre d'aucune attaque ou prise d'otage. Néanmoins je réalise maintenant que c’était quand même dangereux puisque nous donnions ainsi une bonne image de l’armée française, ce qui pouvait nuire au FLN. J’ai même été décoré de la croix de la valeur militaire sans avoir porté d’arme ni fait la guerre !
Après 28 mois de service j’ai été rapatrié en janvier 1961 et j’ai ainsi perdu une année de Théologie qui a été en partie rattrapée par un séjour à Annemasse en été 1961.
J'ai été ordonné prêtre en juin 1963, après m’être porté volontaire à Marseille en 1962 pour accueillir les pieds-noirs obligés de rentrer en France.
SFJA
Pour notre part, nous étions tous très bien installés( la 434 UFO) dans ce centre de formation de la jeunesse Algérienne de Guyotville , qui avait pourtant subit un plastiquage aussi de l’O.A.S
Ce centre de formation, à Guyotville avait sans doute était conçu pour recevoir aussi en Algérie, les moniteurs formés a Issoire, pour qu’ils éduquent la Jeunesse Algérienne.
En effet, a Issoire dans le Puy de Dôme, avait été crée, une école en 1957, qui, sous l’impulsion du Ministre résidant, et par le biais du Service de Formation de la jeunesse D’Algérie, était de former en six mois des jeunes Algériens capables, dés le retour en Algérie d’encadrer, de diriger et de conseiller Il n’était pas tenu compte des origines sociales et politiques des Jeunes Algériens. Certains, au fil des stages, de 1957 à 1961, déclaraient à leurs chefs de ce centre d’Entraînement de Moniteurs de la Jeunesse d’Algérie, avoir fait un séjour dans l’A.L.N*.
(* Armée de Libération Nationale Algérienne)
Cette école d’Issoire avait comme devise « - savoir pour comprendre - comprendre pour bâtir »
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Historia Magazine
- Lapeyronnie Ancien cadre du centre D’entraînement des Moniteurs de la Jeunesse d’Algérie
« C.E.M.J.A » à Issoire 63 -5000 Elèves, y furent formés, dont certains, venaient de l' ALN
Il n’était pas tenu compte des origines sociales et politiques des Jeunes Algériens. Certains, au fil des stages, de 1957 à 1961, déclaraient à leurs chefs de ce centre d’Entraînement de Moniteurs de la Jeunesse d’Algérie, avoir fait un séjour dans l’A.L.N*.
(* Armée de Libération Nationale Algérienne)
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Or l'encadrement du SFJA comportait un Général, 256 officiers supérieurs et 400 sous-lieutenants.
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Extrait de la question posée a l'Assemblée Nationnale
Son personnel, engagé volontaire, était affecté, en fonction des besoins, dans une Section Administrative Spécialisée (SAS) ou Urbaine (SAU), foyer des jeunes ou centre de Formations des Jeunes en Algérie, commandés par un officier. Le SFJA est une organisation purement militaire, créée dans un contexte de guerre, dont l'armée s'est dotée comme arme essentielle pour démonter le processus révolutionnaire de terreur instauré par le FLN et l'ALN. Son financement était effectué sur le budget de l'armée. Aussi, le SFJA souhaiterait qu'un arrêté puisse être mis en place pour que cette formation puisse apparaître légitimement dans la liste des forces supplétives. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles sont ses intentions.
Texte de la réponse publiée au J.O le : 27/05/2014 page : 4255
Le Service de Formation des Jeunes en Algérie (SFJA) a été créé, dans le cadre du plan de Constantine, afin que les jeunes algériens, non scolarisés, âgés de 14 à 20 ans, puissent recevoir un enseignement de base comprenant notamment une éducation civique et une initiation professionnelle. Si l'armée a joué un rôle important dans l'organisation du SFJA en fournissant la majeure partie du personnel et en formant les moniteurs dans des centres militaires en métropole, ce service n'a jamais cessé d'être un organisme civil.
Or, les formations supplétives dont la liste, arrêtée en 1975, a été étendue à la catégorie des assimilés lors du vote de la loi n° 94-488 du 11 juin 1994 relative aux rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie, présentent toutes un caractère d'unités combattantes ou ont participé activement aux opérations de maintien de l'ordre.
En tout état de cause, l'article 3 du décret n° 2005-477 du 17 mai 2005 pris pour application notamment de l'article 9 de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, n'a fait que reprendre les formations supplétives reconnues en tant que telles depuis les débats de la loi de 1994.
Outre le fait que l'article 3 du décret du 17 mai 2005 n'est plus opérant aujourd'hui - la mesure instituée par l'article 9 de la loi précitée étant forclose depuis le 18 mai 2006 -, l'ajout par décret d'une catégorie supplémentaire de bénéficiaires ne pourrait qu'entraîner la censure du Conseil d'Etat qui doit être consulté. Il y a lieu de considérer également que le souhait du SFJA de voir prendre un simple arrêté l'incluant dans les formations supplétives conduirait à modifier l'éligibilité à une mesure législative, ce qui serait contraire au principe de légalité.
Pour l'ensemble des motifs qui précèdent, le SFJA ne peut figurer sur la liste des formations supplétives.
S'agissant de la situation des anciens personnels du SFJA au regard de leurs droits éventuels à la carte du combattant au titre de la guerre d'Algérie, il convient de rappeler que toute personne ayant appartenu à ce service et qui, en raison de son action au cours de ce conflit, s'estimerait fondée à obtenir cette carte, peut, à titre individuel, demander l'étude de sa situation par la commission nationale de la carte du combattant dans le cadre de la procédure exceptionnelle prévue par l'article R. 227 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre. Cette procédure exceptionnelle est ouverte aux anciens personnels du SFJA.
Extrait de la question posée
Son personnel, engagé volontaire, était affecté, en fonction des besoins, dans une Section Administrative Spécialisée (SAS) ou Urbaine (SAU), foyer des jeunes ou centre de Formations des Jeunes en Algérie, commandés par un officier. Le SFJA est une organisation purement militaire, créée dans un contexte de guerre, dont l'armée s'est dotée comme arme essentielle pour démonter le processus révolutionnaire de terreur instauré par le FLN et l'ALN. Son financement était effectué sur le budget de l'armée. Aussi, le SFJA souhaiterait qu'un arrêté puisse être mis en place pour que cette formation puisse apparaître légitimement dans la liste des forces supplétives. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles sont ses intentions.
Texte de la réponse publiée au J.O le : 27/05/2014 page : 4255
Le Service de Formation des Jeunes en Algérie (SFJA) a été créé, dans le cadre du plan de Constantine, afin que les jeunes algériens, non scolarisés, âgés de 14 à 20 ans, puissent recevoir un enseignement de base comprenant notamment une éducation civique et une initiation professionnelle. Si l'armée a joué un rôle important dans l'organisation du SFJA en fournissant la majeure partie du personnel et en formant les moniteurs dans des centres militaires en métropole, ce service n'a jamais cessé d'être un organisme civil.
Or, les formations supplétives dont la liste, arrêtée en 1975, a été étendue à la catégorie des assimilés lors du vote de la loi n° 94-488 du 11 juin 1994 relative aux rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie, présentent toutes un caractère d'unités combattantes ou ont participé activement aux opérations de maintien de l'ordre.
En tout état de cause, l'article 3 du décret n° 2005-477 du 17 mai 2005 pris pour application notamment de l'article 9 de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, n'a fait que reprendre les formations supplétives reconnues en tant que telles depuis les débats de la loi de 1994.
Outre le fait que l'article 3 du décret du 17 mai 2005 n'est plus opérant aujourd'hui - la mesure instituée par l'article 9 de la loi précitée étant forclose depuis le 18 mai 2006 -, l'ajout par décret d'une catégorie supplémentaire de bénéficiaires ne pourrait qu'entraîner la censure du Conseil d'Etat qui doit être consulté. Il y a lieu de considérer également que le souhait du SFJA de voir prendre un simple arrêté l'incluant dans les formations supplétives conduirait à modifier l'éligibilité à une mesure législative, ce qui serait contraire au principe de légalité.
Pour l'ensemble des motifs qui précèdent, le SFJA ne peut figurer sur la liste des formations supplétives.
S'agissant de la situation des anciens personnels du SFJA au regard de leurs droits éventuels à la carte du combattant au titre de la guerre d'Algérie, il convient de rappeler que toute personne ayant appartenu à ce service et qui, en raison de son action au cours de ce conflit, s'estimerait fondée à obtenir cette carte, peut, à titre individuel, demander l'étude de sa situation par la commission nationale de la carte du combattant dans le cadre de la procédure exceptionnelle prévue par l'article R. 227 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre. Cette procédure exceptionnelle est ouverte aux anciens personnels du SFJA.
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? Jean-Claude Moreau, jean-claude.moreau972@orange.fr, 711 rue Saint-Honoré 78955 Carrières-sous-Poissy, tél. : 09 67 23 94 83 - 06 66 60 75 64
RECH. Camarades affectés au SFJA, secteur postal 87000 C, à Alger durant la période 1re quinzaine du mois d'avril 1962. Période pendant laquelle une fusillade a éclaté au carrefour Blaise Pascal à Alger. Nous étions dans un véhicule de service avec le chauffeur, de mon coté j'ai été blessé à la tête. Je recherche des témoignages de personnes susceptibles d'avoir été sur place et d'avoir vu afin que je puisse apporter ces informations qui n'ont pas été mentionnées sur mon livret militaire. J'aimerais si possible reprendre contact avec les uns et les autres.

En septembre 1955, Jacques Soustelle, gouverneur général de l'Algérie, constate la sous-administration des campagnes, l'absence de renseignements, et l'échec des grandes opérations militaires contre l'ALN, il décide de créer les SAS (Sections Administratives Spécialisées).
En 1958 on dénombre 700 S.A.S réparties sur l’ensemble du territoire de l’Algérie.
Les S.A.S, dont l’oeuvre est largement méconnue, s’inscrivent dans la politique d’intégration de la population musulmane mise en place par le gouvernement général, l’Algérie composée de 3 départements fait partie intégrante du territoire national.
Leur objectif : « faire de la population musulmane des Français », créer un lien direct avec cette population rurale isolée.
U e SAS est une structure administrative civile et militaire. Elle a pour mission d’assurer la sécurité et d’intervenir dans des domaines aussi divers que l'administration, la santé, le social, l’éducation, l'économie, l’habitat, la construction d’infrastructures et la protection des populations.
Ces missions impliquent une organisation particulière, l’intervention d’hommes et de femmes dans le fonctionnement administratif mais également sur le terrain en prise avec les réalités locales, les besoins et les aspirations des populations.
Les SAS s'intègrent dans la grande tradition des Bureaux arabes de l'Algérie (1833-1870) et des Affaires indigènes du Maroc (1926-1955)*.
Après les accords d’Evian, elles seront dissoutes en juin 1962, leurs officiers se mobiliseront pour sauver ces supplétifs qu'elles avaient engagés à leurs côtés, les Moghzanis. L’histoire oubliera ces hommes.
Il n’en reste pas moins une oeuvre humaine originale, mesurable et marquante, dont l’armée française peut être fière.
Le bilan des actions de cette structure civilo-militaire eut des effets positifs, tant sur le rapprochement avec les populations, que sur la connaissance des territoires, sa portée stratégique fut évidente. Cette expérience a inspiré, entre autre, l’armée américaine qui en fit un sujet d’étude dans ses écoles militaires pour mieux adapter la stratégie à développer en Afghanistan.
Cette exposition a pour but de faire connaitre la vie de ces Hommes et de ces femmes, leur quotidien, leurs actions, leurs convictions, leur idéal.
Elle restitue l’histoire dans un contexte imprégné de réalités ainsi que dans sa dimension humaine, aujourd’hui occultée.
L'équipe de football du FLN (suite )
Khadidja Maouche l'officier des services secrets Algériens chargé du recrutement des footballeurs Algériens.
Opération '' Lune de Miel'' Khadîdja Officier de Liaison avec son Mari Mohamed Maouche. Ils ont déjoué tous les plans de la DST et de La-Main-Rouge.
Un jour de la fin de 1958, au plus fort de la guerre d'indépendance algérienne, un couple algérien d'une vingtaine d'années est monté dans une voiture rapide, a mis de la musique et est parti en lune de miel depuis Paris, la capitale française.
Mohamed et Khadidja Maouche ont passé les 48 heures suivantes dans une tournée éclair. Dans une MG décapotable - peinte en vert de course britannique - ils roulent à l'ouest jusqu'au Havre, puis au sud jusqu'à Rennes et Bordeaux, à l'est jusqu'à Nîmes, avant de remonter au nord vers Troyes et Reims.
Mohamed était footballeur et avait une lettre de son club, le Stade de Reims, indiquant qu'il était autorisé à être en congé afin de pouvoir célébrer son mariage.
Mohamed et Khadidja étaient de jeunes mariés - mais leur lune de miel était un déguisement élaboré.
En fait, ils participaient à une opération secrète pour le mouvement indépendantiste Front de Libération Nationale (FLN), qui quatre ans plus tôt avait lancé une lutte contre la domination française en Algérie.
Leur mission secrète était de persuader les footballeurs d'origine algérienne d'abandonner secrètement leurs clubs français de premier plan pour jouer pour une équipe créée par le FLN.
Le rôle de Khadidja était crucial. Elle a travaillé avec un collectif d'avocats algériens basé à Paris qui défendaient des militants du FLN et, âgée de 20 ans, était la plus jeune officier de liaison du FLN en France.
"J'étais chargé de contacter les joueurs, soit avant ou pendant les matchs", explique Khadidja.
"Personne ne savait que j'étais marié à Maouche. On leur dirait simplement qu'un militant du FLN voulait leur parler. Je leur parlais individuellement pour leur dire:" C'est un ordre, c'est tout "et ils ont tous accepté."
L'entreprise de Mohamed et Khadidja était risquée. Tous deux avaient déjà purgé une peine de prison et étaient sous la surveillance des services de renseignement français. Khadidja figurait également sur la liste des cibles de La Main Rouge, un groupe ténébreux parrainé par l'État français pour éliminer les membres et sympathisants du FLN.
Mais Mohamed se souvient avec affection de ces jours de danger et de l'histoire «folle» de la voiture.
«Nous devions être sûrs de nous. Si vous n'étiez pas sûr de vous, il ne servait à rien de faire de telles missions car, dans le pire des cas, cela pourrait vous coûter cher. Nous étions donc très détendus.
Ils ont conduit pendant 48 heures, pratiquement sans arrêt, et la musique était un compagnon constant.
«J'aimais tellement la musique parce que c'était aussi un bon moyen de passer le temps», dit Mohamed.
"Il y avait cette chanson que nous avions l'habitude de jouer. C'était de Richard Anthony et c'était à propos d'un peu de MG. C'était extraordinaire. Avec les cheveux au vent dans la voiture à toit ouvert. Oh, nous étions si jeunes," il rires.
Après avoir recruté les joueurs, Khadidja et Mohamed leur ont ordonné de passer la frontière suisse.
Gagner les cœurs et les esprits
Khadidja a été invité par le responsable du FLN à Genève à se rendre dans un supermarché appelé Mi-Gros pour récupérer de faux documents de voyage. Alors qu'elle faisait ses courses, elle a été approchée et accueillie par un homme.
"Il m'a embrassé et pendant qu'il m'embrassait, il a dit" ouvre ton sac! "
En sont allés 15 passeports, qui ont permis à Khadidja, Mohamed et les footballeurs de se rendre en Italie et de prendre un ferry pour la Tunisie - où le FLN était basé.
Là, ils ont rejoint neuf autres footballeurs - dont trois faisaient partie de l'équipe de France de la Coupe du monde 1958 et dont la défection plus tôt dans l'année a porté un coup dur à l'establishment français.
L'équipe du FLN était prête à démarrer et au cours des quatre années suivantes jusqu'à l'indépendance en 1962, les joueurs ont effectué des tournées dans des pays comme l'Irak, le Vietnam et la Hongrie pour souligner la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Ils ont joué au football offensif, divertissant et gagnant devant des foules immenses de 80 000 personnes.
"Nous avons été les premiers ambassadeurs de la révolution et du peuple algérien", estime Mohamed.
"Parce que la plupart des gens ne savaient pas qu'il y avait une vraie guerre en Algérie. Nous avons parlé aux gens après le match et le lendemain il y a eu des interviews et c'est ainsi qu'ils ont découvert l'Algérie. Nous étions de vrais ambassadeurs."
Le onze de l'indépendance, comme on appelait aussi l'équipe du FLN, s'est révélé être un puissant moyen de gagner les cœurs et les esprits. Voir une équipe de onze en short blanc et chemise verte sur le terrain de football a rendu une Algérie imaginaire réelle.
Mohamed Maouche a finalement rejoint l'équipe du FLN en 1960 et se souvient de son premier match contre la Libye, qu'ils ont remporté 11-0.
«C'était vraiment extraordinaire parce que nous nous sommes alignés et que les drapeaux montent… et quand j'ai vu notre drapeau, l'emblème national dans les airs… avec son étoile et son croissant,



