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Pour la Paix en Algérie - en 1956 - Voir avec le lien
Objet : défendre la mémoire des condamnés pour l'exemple de la Villedieu et tous ceux qui ont été victimes des guerres coloniales
Divers mouvements furent créés pour la Paix en Algérie, en particulier aussi en 1958
- les footbaleurs Algériens jouant en France (Voir Wikipédia L'équipe du Front de libération nationale algérien de football, surnommée aussi le onze de l'indépendance, est une formation constituée principalement de joueurs professionnels qui évoluent en France métropolitaine avant de rejoindre le mouvement révolutionnaire pour l'indépendance de l'Algérie, le Front de libération nationale (FLN), et de l'aider en organisant entre autres des matchs de football.
Le , Mohamed Boumezrag annonce aux joueurs leur départ vers Tunis, où siège le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et où ils seront présentés au public. Il leur donne aussi des conseils concernant les comportements à adopter, en particulier lors des rencontres avec les gardes frontières français34. Les 13 et , douze footballeurs algériensnote 5 désertent leurs clubs en France35. Le lieu de rencontre avec Mohamed Boumezrag est convenu à Rome. Un groupe de joueurs prend le train, l'autre groupe traverse la Suisse en voiture. Cependant, deux joueurs, Hassen Chabri et Mohamed Maouche, ont des difficultés à passer les frontières françaises en voiture, à cause des services secrets français qui veulent empêcher le départ des joueurs jusqu'au 20 avril.
Mohamed Maouche veut rencontrer le groupe suisse à Lausanne, mais comme il est encore dans l'armée française, et qu'il est longtemps retenu aux frontières françaises, il doit faire marche arrière quand les informations sur les joueurs fugueurs sont publiées, de peur d'être interpellé aux frontières. Il préfère retourner en France où un procès devant la cour martiale lui est évité36. Hassen Chabri est lui arrêté à Menton à la frontière franco-italienne, où il fait l'objet d'une audience. Il est soupçonné comme la plupart des algériens arrêtés aux frontières de faire passer des armes et de l'argent pour le FLN. Comme il ne peut donner une explication convaincante à la police, il est emprisonné à Marseille et sera plus tard condamné pour atteinte à la sûreté de l'État. Il purge cependant sa peine dans un camp de prisonniers à Alger37.
Les autres joueurs arrivent à temps à Tunis. Ils sont accueillis par Ferhat Abbas et le président tunisien de l'époque, Habib Bourguiba, avant d'être présentés à la presse. La couverture médiatique de l'évènement est réussie, comme le prévoyait le FLN38. L'Équipe titre ce jour-là « Neuf footballeurs algériens portés disparus »39, France Football aborde le sujet quatre jours plus tard avec quatre pages sur l'évènement40. Un débat public sur ce sujet controversé est lancé et les clubs des joueurs annoncent la rupture des contrats des fugueurs41. En outre, la FFF publie une déclaration dont voici le passage le plus important42 :
« La foi dans l’avenir du football dans nos chères provinces nord-africaines pénètre leurs dirigeants… Les joueurs indigènes mordent à pleines dents dans le pain du football que nous leur distribuons. »
Plusieurs voix s'élèvent en sympathie à l'action des joueurs du FLN, telles celles de Raymond Kopa, de Just Fontaine et de Roger Piantoni, qui envoient une carte postale de soutien à Mustapha Zitouni depuis la Suède43.
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A une première réunion d’anciens combattants, dans ma commune ou j’avais été invité dés mon retour d’Algérie, dans le Café Boutin de la Commune - - Donc j’avais été considérer Ancien Combattant (et donc qu'il y avait eu une guerre) - J’avais appris que « certains militaires du contingent» avaient été avantagés. Cela je le savais déjà !.Mais j’appris aussi au cours de cette réunion, qu’aucun militaire du contingent, de deux cantons de France, situés près de ma région, n’avaient pas été envoyé en A.F.N pour participer aux opérations de maintien de l’ordre en Algérie ?.
Ce devait être la « région ? » de Robert Lacoste ? Délégué français en Algérie
Le représentant français en Algérie Robert Lacoste fut décoré de la médaille du mérite le 8 Mai 1958
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Mais pour d’autres appélés, il suffisait d’habiter, une « certaine » et bonne « circonscription » et d’avoir un « Elu » très bien placé et, (ou) avoir de très « bonnes relations »
De ma commune, moi j’étais donc encore « désigné ? » moi aussi, pour y aller
- « Suite à un tirage, ou au grattage ? »
- - « mais, non (ou) au hasard ! ». « Ce n’était pas bizarre »
Devant cette situation, sur cette terre d’Algérie, quand je débarquais, je m’étais juré de tout faire pour ne pas y rester
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Le 17 Août 1956 voit l’arrivé en Algérie, de Paul Teigen. Il sera le Secrétaire Général de la préfecture d’Alger spécialement chargé de la Police générale
Pendant que Robert Lacoste passe son week-end dans sa Dordogne électorale*, l’avion qui avait comme passager Ben Bella est détourné sur Alger
.*(Commentaire): - en effet au cours d’une réunion d’information en 1962 au café Boutin à Vouneuil sous Biard) on apprenait par la bouche d'un jeune ancien combattant de retour d'Algérie, qui devait devenir ensuite responsable nationa. Pour prouver qu'il y avait bien eu une guerre - « aucun militaire de deux cantons de la Dordogne ne partirent pour l’Algérie »
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· Page 65 La Guerre d’Algérie Lirio et Le Monde 2003
· Pour refus de servir en Algérie, quinze mois de prison et 50 000 francs d’amende
· au soldat Fernand Marin
· Le soldat Fernand Marin, qui avait mercredi, à la caserne de Reuilly, à répondre, devant le tribunal des forces armées, du délit de provocation de militaires à la désobéissance, pour avoir montré à des camarades, le 17 septembre 1957, une lettre au président de la République annonçant son refus de partir pour l’Algérie, est apparu sous les traits d’un garçon de vingt et un ans très intimidé de se trouver là. Point du tout fanfaron, ni arrogant, il était fort ému d’être contraint d’exposer ainsi publiquement les mobiles qui l’ont conduit, au terme de longues et profondes méditations, à ce geste.
· Avant son incorporation, au mois de mai précédent, il était chaudronnier aux usines Citroën, ouvrier bien considéré.
· Le Président Dubois, devait s’écrier, en réponse aux explications du prévenu :
« Vous avez le droit, en votre qualité de citoyen, de penser ce que vous voulez de la guerre d’Algérie, même qu’elle est une folie ; mais, comme militaire, vous avez le devoir d’exécuter les ordres sans les discuter ! »
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Christian Fouchet Haut-commissaire en Algérie dans son livre Au service du Général 1962
« En rajoute (une couche) officielle en plus »
« Combien en ai-je vu, par contre, de ces Métropolitains « Algérie française » fanatiques, qui faisaient tout cependant, pour que leurs enfants ne fassent pas leur service en Algérie! »
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Au mois de novembre 1959, un Député avait demandé sous les applaudissements et des rires
- « je voudrais savoir qu’elles mesures le gouvernement compte prendre pour que toutes les recrues soient traitées sur un pied d’égalité, même quand qu’ils sortent de la haute couture ou des bras d’une vedette » ( B B « Jacques Charrier »)
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«Dans la Mare aux Canards, du Canard Enchainé d’octobre 1994 « minimares » « Un rejeton d’une vedette de la télé a fait un passage remarqué à la caserne Mortier. Incorporé le 4 octobre dans le 1er régiment du train pour y faire son service, il en est ressorti, une heure plus tard, libéré de ses obligations militaires, sur intervention du Cabinet du ministre de la Défense. (Léotard)
Léo, qui est contre le service à six mois, le préfère à soixante minutes ? »
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Pour ceux, qui avaient un peu refusé les ordres, une section spéciale les attendait à Timfouchi dans un camp disciplinaire
Jean Clavel qui a retrouvé 3 de ses camarades de ce camp - dans une émission sur ARTE « la Pacification » août 2005 « 80 soldats se retrouvait dans ce camp, où, en se réveillant le matin on ne savait pas si on passerait la journée »« où, parti avec un capitaine, un jour deux camarades ne sont pas revenus
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Article de Michel Dandelot sur son Blog
Alban Liechti, l'insoumis
C’était le 6 octobre 2013 lors de la commémoration en hommage aux victimes de l’OAS au cimetière du Père-Lachaise à Paris, de gauche à droite nous reconnaissons : (2e) Jean-Philippe Ould Aoudia (Marchand-Feraoun), Alban Liechti (ACCA), Gilles Manceron (LDH) et Georges Morin (Coup de Soleil)
Le documentaire « le Refus » retrace le combat anticolonial d’Alban Liechti qui refusa en juin 1956 de prendre les armes contre le peuple algérien. Alban Liechti fut incorporé dans l’armée le 5 mars 1956 comme jeune soldat du contingent. Lorsque son contingent est envoyé en Algérie à l’automne 1956, il écrit au président de la république qu’il refuse de faire la guerre au peuple algérien. Il sera condamné à la prison.
Après 4 années passées dans les prisons d’Algérie et de France, le 17 mars 1961, il est envoyé de force en Algérie dans un commando de Chasse d’un régiment de tirailleurs algériens. Dans le Djebel, de la région de Blida, il patrouille, tout en refusant de mettre les balles dans son arme. Son refus déterminé était celui d’un jeune qui reconnaissait au peuple algérien le droit à l’indépendance. Et ce n’est qu’avec la fin de la Guerre d’Algérie qu’il est libéré, le 8 mars 1962.
Quatre ans de prison et deux ans d'armée, le prix d'un refus, celui de participer à la répression colonialiste. Rencontre.
Début 1956, les premiers appelés partent pour l'Algérie. Quelques mois après les manifestations qui avaient ponctué le départ des rappelés (dans une ville comme Limoges, il fallut trois jours de charges de police pour dégager la gare et permettre le départ du train). Parmi les jeunes de vingt ans ainsi expédiés outre-Méditerranée, un certain Alban Liechti.
Né le 24 avril 1935, celui-ci est incorporé le 1er mars 1956 dans le cinquième régiment du génie, et, après ses quatre mois de classes, affecté en Algérie. Le 2 juillet, il cosigne avec une trentaine de soldats de son unité une pétition adressée au président du Conseil, le socialiste Guy Mollet, et appelant au cessez-le-feu. Le même jour, il rédige une lettre au président René Coty pour signifier son refus de prendre part à la guerre d'Algérie. Le 19 novembre, il est condamné à deux ans de prison par le tribunal militaire d'Alger. Il purge sa peine au centre pénitentiaire d'Alger, au centre de Berrouaghia, à la prison de Carcassonne (où il restera treize mois au régime cellulaire : pas de contact avec les autres détenus et interdiction aux gardiens de lui adresser la parole).
À sa première sortie de prison, Alban Liechti est affecté au troisième régiment de chasseurs alpins à Barcelonnette. Nouveau départ en Algérie le 3 mars 1959 ; nouveau refus de combattre et nouvelle lettre au président de la République, Charles de Gaulle. Deux ans de prison (Alger, les Baumettes, Casadianda en Corse). Mars 1961, troisième départ en Algérie. Après deux mois d'opérations durant lesquels il refuse de porter une arme chargée, il est affecté à l'administration et achèvera ses " obligations militaires " en février 1962.
Alban Liechti a aujourd'hui soixante-cinq ans (c'était en 2001) et une énergie à vivre visiblement intacte. Quel regard porte-t-il sur cette époque et comment analyse-t-il ses motivations ?
" J'avais des parents communistes, épris d'internationalisme et très anticolonialistes ", commence Alban Liechti. " J'avais participé avec eux à la campagne pour la libération d'Henri Martin, qui, soldat, avait refusé la guerre d'Indochine. Avec ces idées, je me refusais de tirer sur des gens en lutte pour leur droit à l'indépendance. Mon initiative a été individuelle, mais j'en avais parlé à mes parents, aux camarades du Parti, à Yolande qui deviendra ma femme. Je savais que, le moment venu, je serais soutenu "...
Durant cette " guerre sans nom ", pour reprendre le titre du film de Tavernier, ils furent une trentaine de soldats à choisir l'insoumission et son corollaire, la prison. Quelques dizaines d'autres désertèrent pour les mêmes motifs. Un nombre peu élevé, mais qu'Alban Liechti relie à d'autres formes de combat pour la paix en Algérie. " Chaque refus en nourrissait d'autres. Sur place, les refus de partir en opérations, la révolte contre la torture, le napalm, les corvées de bois " (terme désignant les exécutions sommaires camouflées en tentatives d'évasion). " En fait, chacun de ces refus contribuait à la convergence de toutes les actions pour la paix. Celles-ci furent de plus en plus nombreuses, jusqu'au combat d'une large partie du contingent contre les putschistes de l'OAS. "
Alban explique de cette façon son changement de comportement début 1961. " Je voulais alors témoigner sur la guerre elle-même, prévenant que je refusais de combattre. Et puis le contexte était devenu très différent : nous n'étions pas loin du putsch et de l'OAS. Tout un état d'esprit qui se radicalisait des deux côtés. "
Affecté à un régiment disciplinaire de tirailleurs algériens (à ne pas confondre avec les harkis, supplétifs volontaires des forces de répression françaises), Alban est, pendant deux mois, placé systématiquement en avant-garde des patrouilles. " Bien qu'ayant un fusil je n'ai jamais tiré un coup de feu. Il n'en reste pas moins que, pour les Algériens, je portais l'uniforme de l'armée française et qu'il n'était pas écrit sur mon front que je ne tirerais pas "... La solidarité des autres militaires de base et les dénonciations en France de cette ultime tentative pour le briser (ou le liquider ?) contraignent finalement la hiérarchie à le retirer de la zone d'opérations.
Lorsqu'on lui demande quel sens il donnait à son insoumission, Alban Liechti cite sa lettre de 1956 au président Coty : " C'est l'amitié entre Français et Algériens que je veux défendre. C'est aussi la Constitution française que je respecte puisqu'il est dit dans son préambule : "La République française n'entreprendra aucune guerre de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple"... Et plus loin : "Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer et de gérer démocratiquement leurs propres affaires"... C'est pour ces deux raisons que je ne peux prendre les armes contre le peuple algérien en lutte pour son indépendance. "
Une autre citation pour conclure. Extraite de sa lettre au général de Gaulle de mars 1959 : " Dans les prisons d'Algérie, j'ai vu les victimes de la répression ; j'ai senti son arbitraire, sa sauvagerie, son inutilité. Malgré toutes les souffrances que cette guerre inflige aux Algériens, j'ai compris que des possibilités d'amitiés demeurent, surtout quand nous savons leur prouver la nôtre. "
censure
Sorti de la prison de Carcassonne, Alban Liechti met à profit sa (brève) liberté pour épouser Yolande Toublanc (avec qui il n'a cessé de correspondre les deux années précédentes), en octobre 1958. " Ce fut l'occasion d'une grande manifestation de solidarité du PCF ", se souvient-il. Le lendemain, l'Humanité est saisie par les autorités. Motif : avoir publié des photos du mariage...
Ma conclusion
D’abord je souhaite un heureux anniversaire au fils d’Alban Liechti qui a pris une année de plus aujourd’hui 13 octobre 2017, mon ami sur Facebook Vincent Lietchi, auteur-compositeur-interprète, poète, conteur, slameur, cadre des collectivités locales et militant de la transformation sociale. Eh oui c’est son anniversaire aujourd’hui mais Vincent écrivait le 8 octobre 2017, il y a 5 jours : « 91 ans. Bon anniversaire à ma maman ».
En octobre 1958 Yolande Toublanc, 33 ans, épousait Alban Lietchi, voici donc Yolande 59 années après, à qui, bien sûr j’avais souhaité un heureux anniversaire.
Pour conclure cette histoire passionnante qui finit bien Vincent Lietchi interprète pour son papa et sa maman sans oublier tous ses nombreux amis dont je suis fier de faire partie "Refus d'obéissance".
Michel Dandelot
Ils ont eu le courage que je n’ai pas su et pas pu avoir… Ils l’ont payé cher… L’un d’eux, Noël Favrelière, 30 ans après disait être fier de lui et rencontra ses anciens camarades algériens. Ses camarades français ne veulent plus le revoir car honteux de leur inaction…
L'histoire d'un soldat français, son père résistant contre l'occupation allemande, a préféré déserter que d'assister à des tortures ou à des exécutions sommaires. Il viva quelques mois avec les maquisards algériens et partagea leur joie et leur souffrance.
Tramor Quemeneur fit sa thèse de doctorat sur le sujet : Une guerre sans "non" ? : insoumissions, refus d'obéissance et désertions de soldats français pendant la guerre d'Algérie : 1954-1962.
Trois périodes de refus se dégagent de la quantification des désertions, des insoumissions et des refus d'obéissance de soldats français pendant la guerre d'Algérie. En 1955 et en 1956, les "manifestations de rappelés" posent la question de la désobéissance, qui se cantonne cependant à un niveau individuel. De 1957 à 1959, les réfractaires contestent dans le cadre militaire, s'organisent en exil pour les insoumis et les déserteurs, ou en prison pour les objecteurs de conscience et les "soldats du refus" communistes. Le débat public explose en 1960 avec la découverte de Jeune Résistance, composée de réfractaires. Des intellectuels les soutiennent en rédigeant la Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie dite "Manifeste des 121". Les réfractaires deviennent de plus en plus nombreux, contre la guerre d'Algérie ou en faveur de "l'Algérie française" avec l'Organisation armée secrète. Enfin, l'Action civique non-violente se mobilise en faveur des objecteurs de conscience.
http://www.refractairesnonviolentsalgerie1959a63.org/
sur les années 1961 1962
Accueil des réfractaires par l’ACNV.
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Date de dernière mise à jour : 24/04/2019