Renseignements reçu de ce 2ème RIMA
Suite au Message envoyé et Reçu - De : "Renaud Camille"
> Objet : La Force Locale>
Bonjour camarade,
Je suis un ancien appelé, 2ème classe de la 61/1/A, en Algérie du 1er janvier 61 au 10 novembre 62.Après les classes au Lido, versé dans le 2ème RCA, commando 127, à Sebdou, sud de Tlemcen, frontière marocaine.Durant ma permission en Vendée, après le cessez-le-feu du 19 mars, j'ai été muté, sans mon avis, dans la 514ème Unité des Forces de l'Ordre Algériennes. Plus communément appelées Force Locale, ces 114 unités de l'Algérie, étaient, chacune, composées de 200-220 arabes, appelés le plus souvent, encadrées par des arabes, et comportaient 17 appelés FSE, mutés sans leur avis, comme moi.Un certain nombre de ces 2000 camarades ont été tués ou ont disparu sans que leur famille sache les circonstances de leur mort.Toutes ces unités de Force Locale ont déserté, purement et simplement au moment de l'indépendance du début juillet 62.
Ton régiment, le 2ème RIMA d'AKBOU a constitué deux unités de cette Force Locale:
- le 1er bataillon a constitué l'UFO 442, au domaine de Tabouda, le 15 avril 1962
- le 3ème bataillon a constitué l'UFO 443, au domaine de l'Azib
Nous recherchons activement des renseignements sur ces camarades.
Si tu es concerné ou si dans ton amicale ou dans ton cercle d'amis anciens d'A.F.N, certains sont concernés ou ont des renseignements, merci de les mettre en relation avec moi.
Réponse - "J'ai lu ton récit avec un grand intérêt et les souvenirs de cette période me reviennent. Époque mouvementée, incertaine ou l'on désigne un "volontaire d'office" ancien d'un commando de chasse de prendre le commandement d'une section d'arabes, quelle ironie ! ci-joint mon parcours d'appelé et une photo de ma section F.L. prise par mon caporal chef, me reconnaître c'est facile je suis au milieu et de couleur blanche de peau.
Ma section comprenait 31 FSNA et un caporal chef appelé. Il en était de même pour les deux autres. En ce qui concerne celle du commandement, je ne sais pas. C'est mi juin qu'ils ont hissé le drapeau algérien et je m'en suis sorti, après de houleuses discussions, en hissant en même temps notre drapeau et le leur.
Les compagnies ont désertées avant le 1er juillet, vraisemblablement une semaine avant si je me souviens bien.Je n'ai pas connaissance de tués ou disparus pendant cette période.
J'ai fait la connaissance d'un Slt FSNA EOR comme moi, ayant rejoint la cause de l'ALN, qui m'a présenté au comité ALN du secteur de Staouéli.
C'est à la suite de ton appel dans l'UNC que j'ai pris contact avec toi (voir plus loin suite)
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Plusieurs ecris ont été retrouvés sur les harkis avec la signature de Jean Pierre Gaildraud Ancien chef de
" Jean Pierre Gaildraud qui a été Membre de
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" Nous étions deux européens par section (appelés) et j'ai bien été désigné d'office. Dès que la Cie est arrivée à Staoueli (27kmsd'Alger), les sections ont été ventilées dans différent lieu de la ville et le PC Cie au centre. Je n'avais pas de véhicule, La roulante était avec le PC, et les repas nous étaient apportés du PC par jeep. Complètement isolé de la Cie."
Capture sur livre sur Internet depuis qu'on parle de la Force Locale sur des sites
Le 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa) du Mans, fait partie de la 9e brigade d’infanterie de marine (9e BIMa), dont l’État-major est stationné à Poitiers.
Grands Entretiens Patrimoniaux https://entretiens.ina.fr › guerres-algerie › roger-bisson...
Voir Chapitre 14 Force locale
Parcours d'un Appelé 1961-1962.Commando de chasse V69
Copie extraite du Mail de R............ du 2012-12-10 avec nos remerciements
PARCOURS D’UN APPELE 1961-1962
3 : Algérie – 2ème RIMA
J’arrive à Akbou le 4 janvier 1962 vers 12h, le colonel et les officiers déjeunent au mess et je me pressente. Le colonel me fait part de sa satisfaction de me voir et me prie de m’asseoir à latable et de déjeuner. Dés le repas terminé, une jeep (sans protection) me conduit au PC du bataillon. Le Cdt me reçoit chaleureusement et me demande si j’ai une très bonne condition physique (1m60 – 54kg) je lui affirme que oui, en me demandant ou il veut en venir, la réponse est que je suis affecté à la 10ème Cie basée à IRIL ALI en Petite Kabylie, chef de section du commando de chasse V 69.Le même chauffeur me transporte à
Chouarick est un petit village dont la population est calme (peut travailler par le FLN) et j’entretiens de bons rapports avec le chef du village (j’ai été avec mon second, caporal chef appelé, invité lors d’un mariage à manger le couscous). A l’approche du cessez le feu, je n’ai pas remarqué d’agitation particulière.Le moral des hommes (essentiellement des appelés sauf deux caporaux chefs ayant fait l’Indochine) était bon dans l’ensemble. Bien sur des discussions sur le déroulement des négociations à Evian, leurs aboutissements et la justification de la poursuite des OP (des kms sans voir âmes qui vivent), à quoi cela rime ? Mais le sens du devoir et de l’obéissance ont toujours prévalu (bravo les appelés), sauf fin février quant il a fallu que je désigne un appelé qui était en position de « libérable » dans quelques jours, pour une OP, ce qui a provoqué un vif mécontentement de la section, mais je n’avais pas le choix vu le faible effectif dont je disposais, obligé de laisser quelques hommes pour la garde du poste ( je n’ai jamais emmené les deux anciens de l’indo, sauf une fois l’un des deux et mal m’en a pris).
Début mars, je reprends le commandement d’une section du commando à IRIL ALI. Sur renseignements, est monté une OP de patrouille dans le village dans la nuit du 18 au 19 mars.Pour assurer la totalité de la mission, chacune des deux sections se scindent en deux groupes permettant ainsi une durée de patrouille plus longue. Lors de la patouille de mon groupe, mon éclaireur de tête, le harki Hallal, au détour d’une ruelle surprend un homme (couvre-feu) et lâche une rafale de PM. L’homme à terre, avec plusieurs balles dans le ventre, à juste pu dire qu’il était sorti pour uriner ! avant de décéder. Entre temps, tous les autres groupes sont sortis pour boucler le village. Le Lt chef du commando envoi une équipe chercher le Lt de
Dans les jours qui suivent, le village s’agite, on entend les You You, les hommes hissent le futur drapeau algérien. Pour faire cesser ces manifestations, l’autorité fait tirer à la 12,7 au dessus des toits du village, radical !
Quelque temps plus tard, nous apprenons que nous allons former une compagnie de Force Locale. Il s’agit de regrouper en Cie tous les Français de souche algérienne dans le but qu’après le vote de l’indépendance (ce qui ne fait aucun doute quant au résultat) ils deviennent l’ossature de la future armée de l’état algérien. Instruction ….. Instruction …… puis départ de
Début juin, ordre de départ pour la région algéroise pour assurer le maintien de l’ordre et la sécurisation des bureaux de vote.
Quelques jours avant le 1er juillet, vers 22 h, une estafette envoyée par le capitaine m’informe que toutes les sections des Cie « F.L » autour d’Alger ont ou sont en train de déserter avec armes et bagages (véhicules, cantine ….) et que les deux sections de notre Cie ont aussi désertées. Que puis-je faire pour éviter que ma section fasse de même ? Je ne dispose comme moyen de communication que d’un PP8. Après réflexion, je me souviens avoir rencontré et échangé nos actualités avec un Slt Para basé à Sidi-Ferruch. Après plusieurs essais infructueux, je parviens à contacter le radio de faction du régiment, je lui explique la situation dans laquelle je me trouve et lui demande de trouver le Slt pour qu’il intervienne auprès de son commandement pour me prêter assistance. Après une attente interminable, le radio m’informe que le commandement est au courant de ma situation et qu’il m’envoie de l’aide (sans plus de précision). L’école située sur un terrain formant un triangle à la pointe de laquelle se rejoignent les deux routes situées de chaque côté. Quelque temps plus tard,arrivent deux petites automitrailleuses sur roues que je fais placer de part et d’autre de l’école, chacune dans une rue. Elles sont restées toute la nuit et sont parties au matin avec un chaleureux remerciement. Que ce serait il passé si malgré tout la section avait voulu déserter ? Nous n’aurions rien pu faire et surtout pas utiliser les armes. Un coup de bluff ! C’est tout.
Plus tard dans la matinée, je suis allé rendre compte au capitaine et j’ai trouvé celui-ci effondré (deux de ses sections ont désertées). Il me félicite pour mon initiative et m’informe qu’à sa connaissance seule ma section n’aurait pas déserté de tout l’algérois. Plus tard, nous avons appris que la plus part des déserteurs avait été retrouvé errants dans les bois autour de la capitale revêtus seulement de leur caleçon !!! Les fells leur ont pris la totalité de leur équipement vraisemblablement dans le but d’équiper les leurs pour le jour du vote !!!!
Le 1er juillet, je dispose les hommes en faction à la porte des bureaux de vote dont j’ai la responsabilité de la sécurité. Je fais la navette entre eux pour m’assurer que tout se déroule correctement quant à l’entré de l’un d’eux je dois m’opposer à deux fells en armes qui veulent entrer dans le bureau avec leurs armes. Suivant les consignes, je m’y suis opposé non sans mal et ils sont repartis comme ils sont venus.
Le 12 juillet, je reçois l’ordre de rejoindre le PC du régiment à Akbou. A mon arrivée, je suis informé de ma nouvelle affectation au 1er RIMA à Satory à compter du 1er août. Je suis agréablement surpris de cette affectation et demande la raison d’une mutation si en avance que prévue. Il m’est répondu que les accords d’Evian ont prévu qu’en cas de décès d’un civil, l’enquête sera assurée par une commission composée pour moitié de français et pour l’autre d’algérien et que dans ces conditions, il était préférable que je rentre maintenant en France. J’ai demandé à rencontrer l’officier de renseignement afin de savoir le sort qui a été réservé aux harkis. Il m’a fait part des horribles exactions commises par les fells qui les ont rassemblés, dévêtus entièrement et présentés à la population rassemblée de chaque village de la vallée de
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Merci pour la visite de mon site et remerciement pour ce témoignage Yvon Priou
Date de dernière mise à jour : 12/08/2023