Bonne Lecture, et, Merci de me dire par un petit mot en fin de page, si vous avez appris des choses sur cette période de Guerre d'Algérie, cinquante-cinq ans après,
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Lien pour l'autre site marienoelyvonpriouforcelocale19mars1962 e.monsite.com -

Couvrir le conflit algérien ou l’évoquer s’avère périlleux lorsqu’on veut être un journaliste impartial. Joseph Pasteur en fait les frais.
La veille du JT de 20h00 du 16 mars 1962 où il doit commenter la politique intérieure, on l’averti qu’il ne présentera pas le journal du lendemain : "Au même moment, on apprenait que Pasteur devait être suspendu incessamment à la suite d'un conseil interministériel au cours duquel on avait trouvé qu'il avait une façon provocante de donner des nouvelles...la dernière provocation qu'on lui reprochait était l'annonce, au JT du samedi 10 mars, de la révocation de M. Rouve, secrétaire général du Syndicat de la Police..."
Joseph Pasteur est « invité » soit à partir en reportage loin de Paris, soit à accepter le poste de correspondant de la Rtf à Milan (où il n'y a pas de poste !). Des raisons de sécurité sont aussi invoquées (l'OAS. menacerait de plastiquer son appartement) (télé 7 jours du 24 au 30/03/1962).
Mais, suite à une grève générale d'1/2 heure sur toutes les chaînes de radio et de télévision, le journaliste revient à l'antenne le 07 mai 1962. Il y donne ses impressions sur l'Algérie, puis présente les reportages qu'il a réalisés sur l'Algérie du 08 au 10 mai 1962. Ce reportage est le premier de cette série. Il s’agit d’une rétrospective sur les attentats perpétrés par l'OAS à Alger depuis la signature des Accords d'Evian sur le cessez-le-feu et l'autodétermination en Algérie.
Par le lien -- http://www.ina.fr/audio/PHD94017840 voir, la preuve de la mise sous l'autorité de l'Exécutif provisoire Algérien, la force locale de l'ordre Algérienne
- (dont 10% de militaires FSE mutès d'office, par l'armée Française, après le 19 mars 1962 )
- Ecouter l'Audio de la 8 minutes a la 11 minutes, ce que vous pouvez voir avec le lien sur www.ina.fr/video/CAF90002960
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Christian Fouchet Haut commissaire de France en Algérie a bien dit le 21 Avril 1962
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<< La France conformément aux Accords d'Evian, mets sous l'autorité de l'Exécutif Provisoire cette force locale, dont l'Exécutif Provisoire disposera comme elle l'entend >>
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Le 11 novembre 2014 j'avais mis un lien pour voir l'article de son blog, que m'a envoyé Bernard Deschamps de retour d'Algérie
Article commémorant l'anniversaire de la mort d'un martyr de la guerre d'Algérie dans les Aurés
Dimanche 23 mars 2014 La wilaya de Batna commémore le 58ème anniversaire de la Mort du martyr symbole Mostefa Benboulaïd
Ne laissons pas aux autres raconter notre Histoire.
C'est pourquoi ci dessous, j''ai fait copié-coller, pour un extrait de la page d'accueil de notre ami sur son site - Michel Bousignière
"Mon service militaire pendant la guerre d'Algérie" AURES
Retraité, avec plus de temps libre, j’ai eu l’envie comme beaucoup d’autres, de raconter ce que fut pour moi la guerre d’Algérie.
Incité par le déferlement médiatique, qui de nos jours tente de retracer cette page de notre Histoire avec des objectifs bien ciblés : la torture, les massacres ou le viol, semant ainsi le doute et la confusion, il m’a semblé nécessaire de faire ce travail de mémoire.
A la télévision, de nombreuses émissions suivies de débats, poursuivent les mêmes objectifs. Inutile de vous porter candidat, si vous n’êtes pas porteur du même message, l'audience est à ce prix.. En ce qui concerne les téléfilms romancés, avec comme toile de fond, la guerre d’Algérie, la sensibilisation est souvent la même. Rare sont les films qui ne présentent pas quelques scènes de jeunes militaires violant des femmes en cours de patrouilles. Certes, il y a eu beaucoup d’abus et d’exactions perpétrées au cours de cette guerre, tant par le FLN que par l’armée française dont les ordres émanaient de la plus haute autorité de la nation, exécutés le plus souvent par des officiers supérieurs. Il est évident que l’Etat doit reconnaître ses torts. Mais, ce n’est pas pour autant, qu’il faille laisser supposer aux générations actuelles qui sont en partie nos enfants, que tous les appelés et rappelés du contingent qui ont participé à ce conflit, étaient des assassins, des tortionnaires ou des violeurs.
Près de trois millions d’appelés et de rappelés ont participé à cette période difficile de notre Histoire. Ils ont pour la plupart effectué courageusement les missions pénibles d’opérations de combats dans les djebels qui leur étaient imposées, sans commettre d’acte d’exactions. Aujourd’hui, ils n'ont rien à se reprocher et leurs enfants n’ont pas à douter du passé militaire de leur père.
J’espère que bien d’autres encore de ma génération, qui ont vécu cette période douloureuse, prendront le temps nécessaire pour faire ce travail de mémoire et d’écrire leur guerre d’Algérie.
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Ne laissons pas aux autres, raconter notre Histoire par certains, qui ne l'ont pas vécu

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Voir sur le Web ; 1962, fin de la guerre d’Algérie
Le Lot et Garonne à l’heure des Accords d’Evian
Conseil Général du Lot et Garonne
Tout est bien renseigné par ce département et je félicite le Conseil Général, pour la mise a disposition de leurs archives sur Internet !
Je regrette simplement, qu'il n'y est pas un mot sur la Force Locale mise sur pied en 1962 ? Pourtant des militaires du contingent du 47 que j'ai connu se sont retrouvés mutès d'office dans la 434 UFO. après le 19 Mars 1962
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Négociateurs a Evian le 18 Mars1962
- Délégation du FLN
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- Délégation française
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Appel du Président Benkhedda au peuple algérien
Après plusieurs mois de négociations difficiles et laborieuses, un accord général vient d’être conclu à la Conférence d’Evian entre la délégation algérienne et la délégation française. C’est là une grande victoire du peuple algérien dont le droit à l’indépendance vient enfin d’être garanti. En conséquence, au nom du Gouvernement provisoire de la République algérienne, mandaté par le Conseil national de la révolution algérienne, je proclame le cessez-le-feu sur tout le territoire algérien à partir de lundi 19 mars 1962 à 12h. J’ordonne, au nom du Gouvernement provisoire de la République algérienne, à toutes les forces combattantes de l’armée de libération nationale l’arrêt des opérations militaires et des actions armées sur tout le territoire algérien
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Les deux mêmes ci dessous, qui sont devenus Président de l'Algérie

Voir Site Tipaza
Confessions inédites de Chadli - 3
3. «Sans moi, Bouteflika aurait été jeté en prison…»
Suite et fin des confessions de Chadli Bendjedid.
Mohamed Benchicou
LEMATINDZ
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Voici aussi ( Mai 2014 ci-dessous) les commentaires de deux acteurs (Militaires et adversaires sur le terrain avant ce jour mémorable


Fin de la guerre d'Algérie : un appelé raconte Par la rédaction pour L'union-L'Ardennais,
Publié le 18/03/2013 - Mis à jour le 18/03/2013 à 10:05 Par L'union-L'Ardennais
Copie d'un témoignage (2013) d'un ancien combattant d'Algérie (Alain) relevé dans la Presse 2014
Le jour de la signature des Accords d'Evian, ou, le lendemain, Alain ne s'en souvient plus avec précision, les soldats de son unité ont été envoyés au poste de El Meridj. C'est qu'ils ont ouvert l'une des nombreuses portes qui jalonnaient la ligne Morice.
"On a ouvert pour laisser entrer les soldats de l'armée algérienne.A cet endroit ils n'étaient qu'une petite unité d'une cinquantaine d'hommes.Ils sont passés en bon ordreet nous avons fait des salutations.Je crois que certains ont échangé des paquets de cigarette.Nous avons aussi regardéleurs armes car elles étaient différentes des nôtres. Dire que la veille on se tirait dessus"
De ce moment fort, Alain retient le geste symbolique d'avoir ouvert les portes.. Pour lui, depuis 1962 le 19 Mars est la date officielle évidente et incontestable de la fin de la guerre d'Algérie
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En Avril 2006 Jackie Lesueur du département de l’Ain a raconté dans L’Ancien D’Algérie N° 436, pour « Enquête » « j’ai rencontré pour vous » par Gérard Marinier Page 16
« Pour en revenir au cessez le feu, j’ai reçu le message officiel que j’ai remis au capitaine et le lendemain matin, j’ai dû partir avec lui pour rencontrer le chef local du FL N. Je n’en menais pas large. Nous étions deux et nous allions nous trouver face à face avec celui que nous avions combattu pendant plusieurs mois avec une centaine d’hommes. J’étais sûr que nous n’allions pas revenir. Le capitaine a rencontré le chef algérien et ils ont longuement discuté sur la fin des opérations militaires. Et nous sommes revenus… sains et saufs ! »
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Un témoignage recueilli sur
Une période dite transitoire, prévue par les Accords d’Evian, s’étalait du 19 mars 1962, date de la proclamation officielle du cessez-le-feu, au 3 juillet 1962, date de la proclamation officielle des résultats du référendum, au cours duquel 99% des Algériens s’étaient prononcés pour l’indépendance.
De mon point de vue, ce référendum était voulu par le gouvernement français pour prouver à son peuple ainsi qu’à ses alliés qui l’avaient aidé militairement, que l’Algérie avait recouvré son indépendance grâce à la consultation du peuple. Car une superpuissance comme la France, aidée de surcroît par les forces alliées de l’OTAN, ne pouvait pas se déclarer vaincue par la force des armes d’un peuple asservi durant 132 ans. Pour gérer cette période, il fut désigné un exécutif provisoire, composé de trois personnalités neutres du côté algérien, trois autres personnalités neutres du côté français, cinq membres du FLN ; cet exécutif était présidé par Abderahmane Farès et installé à Rocher Noir (aujourd’hui Boumerdès) au mois d’avril 1962, avec pour mission essentielle d’assurer la continuité de l’administration, le maintien de l’ordre et la préparation matérielle du référendum.
Cette institution ayant, entre autres missions, le maintien de l’ordre, elle disposait d’une entité militaire appelée «force locale» composée de goumiers et d’éléments du contingent d’Algériens appelés sous les drapeaux français. Elle devait exercer ses missions en relation avec ce qui restait de la police locale et l’appui de l’armée française. En réalité, l’ordre n’était pas maintenu, notamment dans les villes. L’OAS continuait de frapper. Cette organisation terroriste constituée de pieds-noirs et de déserteurs de l’armée française appliquait la politique de la terre brûlée. Elle assassinait des personnalités et détruisait immeubles, magasins, café et édifices publics au moyen de bombes au plastic à retardement. Même les places publiques n’étaient pas épargnées.
Toutes ces actions destructrices se passaient sous l’œil bienveillant de l’armée française. La communauté européenne s’affolait et prenait ses valises pour se rapatrier outre-mer, en abandonnant tous ses biens. Ces biens constituaient le socle de l’économie du pays : les meilleures terres agricoles, des unités industrielles, des commerces et autres édifices immobiliers, qui ont été déclarés par la suite biens vacants par les autorités algériennes.
Paralysie totale
Par ailleurs, les fonctionnaires de l’administration et des établissements publics, qui représentaient la majorité de leur effectif, fuyaient eux aussi leur postes pour se rendre en France. A l’entreprise de destruction des biens par l’OAS s’ajoutait le vide laissé dans l’administration. Dans le pays, il ne restait que ruine et désolation. C’était la paralysie totale. Devant tous ces faits abominables, l’exécutif provisoire avait affiché son impuissance. Des opportunistes avaient profité de cette situation d’anarchie pour s’accaparer de biens abandonnés par les Européens. Certains d’entre eux avaient passés des contrats notariés pour consacrer leur acquisition, de ces biens au mépris des directives données par l’ALN/FLN interdisant toute transaction.
Le prix payé à l’Européen était dérisoire par rapport à la valeur réelle du bien. Etant résolus à partir, ils étaient bradaient leurs biens à n’importe quel prix.Dans le même temps, des divergences au sommet entre le FLN/ALN et le GPRA étaient visibles. Les Accords d’Evian ont rencontré beaucoup de difficultés dans leur application tant du côté ami que du côté ennemi. En ce qui concerne les aspects purement militaires, il était stipulé que ces derniers, de quelque camp qu’ils soient, devaient se fixer là ou ils se trouvaient à la date du cessez-le-feu soit au 19 mars 1962 à minuit. Il nous a été signalé, çà et là, quelques bavures de moindre importance, tant du côté de l’armée française que de notre côté. On a enregistré également quelques dérapages dans des villages qui s’étaient soldés par le lynchage de harkis reconnus coupables d’assassinat de citoyens pendant la guerre.
Devant cette situation dramatique et dans le souci du maintien de l’ordre ô combien fragile, nous avons dû intervenir pour arrêter l’effusion de sang qui coulait depuis plusieurs années déjà. Le commandement de la Wilaya III étant informé, ordre nous a été donné d’arrêter tous les harkis, pour préserver leur vie d’une part, et de les faire juger par l’Etat algérien d’autre part. Cette délicate opération ne s’était pas déroulée sans difficultés. Au moment de leur arrestation, certains harkis, pris de panique, tiraient avec une arme à feu sur les djounoud venus pourtant les sauver de la vengeance de leurs concitoyens. Un incident de ce type s’était produit malheureusement au village d’Aït Lahcen (Ath Yenni) qui a coûté la vie au jeune Mokrane, notre secrétaire de région.
Lynchage de harkis
Au fur et à mesure de leur arrestation, les harkis étaient rassemblés au Camp du Maréchal (Tadmaït actuellement), pour être transférés ensuite vers la prison d’El Harrach dans l’attente de leur jugement. La transition au Camp du Maréchal ne s’était pas passée comme nous le souhaitions. A l’insu des responsables du camp – j’étais l’un d’eux –certaines de leurs victimes ont pu accéder à l’intérieur pour se venger. Ces forfaits étaient rendus possibles par la complicité de certains gardiens. Quand nous nous sommes rendu compte de ces actes, nous avons précipités leur transfert vers la prison d’El Harrach. Au lendemain du cesser le feu, les populations civiles réfugiées en sol tunisien sont rentrées au pays.
Profitant de cette occasion, un certain nombre de djounoud de la Wilaya III, déguisés en civils, se sont infiltrés pour rejoindre la Kabylie. Tous les prisonniers furent libérés en vagues successives, sur plusieurs semaines. Parmi eux, des djounoud faits prisonniers au combat ont rejoint nos unités, qui venaient d’ailleurs d’être restructurées. Au fur et à mesure que les soldats français quittaient les villages, les populations défonçaient d’abord les barbelés qui les encerclaient puis, se sentant libres, sortaient en foule à travers les champs qui étaient, la veille encore, des zones interdites. C’était le déchaînement. Depuis plusieurs jours, la Kabylie était en fête. Les populations enthousiasmées accueillaient les moudjahidine en héros.
Plusieurs jeunes étaient venus nous demander avec insistance leur recrutement au sein de nos unités. Nous avons choisis parmi eu, des éléments proches des moudjahidine qui ont été intégrés dans nos unités. Ils ont rempli honorablement leur tâche. Pendant ce temps, des opportunistes de tous bords cherchaient à approcher des responsables dans le but de prendre des postes au sein de l’administration ou bénéficier d’un intérêt économique quelconque. D’autres se ruaient sur les biens mobiliers et immobiliers abandonnés par les Européens.
Zones interdites
Ils s’en sont accaparé, durablement d’ailleurs. Certains allaient jusqu’à se faire délivrer des actes pour justifier la soi-disant transaction. Tandis que la majorité des Algériens, qui n’avaient d’ambition que l’indépendance du pays, criaient haut et fort «Vive l’Algérie». A la même époque, on racontait une anecdote : des voleurs se mêlaient aux foules enthousiastes pour les alléger de leurs portefeuilles, puis criaient le mot «Qassamen» pour se partager le butin. Ce refrain de l’hymne national était répété à longueur de journée par toute la population. Toutes les troupes des postes avancés de l’armée française durent rejoindre leurs garnisons implantées dans les villes. Les unités reconstituées de l’ALN prenaient leur place. Les quelques djounoud venus des frontières étaient, quant à eux, intégrés dans nos unités pour être ensuite affectés dans des centres d’instruction. Tel fut le cas du jeune Bay Saïd, promu au grade d’aspirant et affecté au centre d’instruction de Tadmaït en qualité d’instructeur. Sa dernière affectation que je connais était chef de la 1re Région militaire avec le grade de général.
Référendum
Les officiers, membres du comité de notre région, avons été désignés chacun dans un secteur, avec pour principales missions de veiller au respect du cessez-le-feu, au maintien de l’ordre, à la discipline et, de manière générale, pour encadrer les populations qui déferlaient de partout pour manifester leur joie afin d’éviter tout dépassement. Notre PC fut installé au village de Taourirt Mokrane (Ath Yenni). Une autre mission et pas des moindres nous avait été confiée : assister les émissaires de Rocher Noir venus faire campagne pour le référendum d’autodétermination. Dans ce cadre, nous avions reçus maître Djender, avocat, avec qui nous avons fais la tournée des villes et villages. Lors des rassemblements des populations, je prenais la parole moi-même, d’abord, pour présenter l’émissaire de l’exécutif provisoire.
Une fois la campagne terminée et le référendum passé, M. Djender avait eu droit à une prime de campagne, selon nos informations, d’un million de francs ! Tandis que mes compagnons d’armes et moi-même, percevions toujours la solde de 5 francs par mois... En réalité, la campagne électorale avait été faite par les moudjahidine, les seuls en lesquels les populations avaient confiance ; cela a été constaté à l’occasion des rassemblements populaires. De l’autre côté des frontières, des divergences idéologiques entre les responsables politiques du FLN, le GPRA et l’état-major de l’Est (l’armée des frontières) éclataient au grand jour, non sans se répercuter sur l’intérieur. Après l’échec du Congrès de Tripoli, ils entamèrent une course effrénée pour la prise du pouvoir. On entendait parler du groupe de Tlemcen dont le chef de file était Ahmed Ben Bella, du groupe de Tizi Ouzou, à sa tête Krim Belkacem, chacun cherchant l’appui des responsables des wilayas et la sympathie des populations.
Le tout-puissant état-major de l’Est, commandé par le colonel Houari Boumédiène, s’était rangé du côté d’Ahmed Ben Bella. Les wilayas III et IV, elles, soutenaient le GPRA. Les hauts responsables du FLN de l’extérieur, qui s’étaient formés en clans, se sont introduits chacun dans sa région natale pour demander l’appui de l’ALN de l’intérieur et des populations. En ce qui nous concerne, nous avons eu l’honneur d’accueillir si Krim Belkacem, membre du GPRA et chef de la délégation du FLN aux négociations d’Evian. Au mois de mars 1962, à quelques jours seulement du cessez-le-feu, Si Krim, accompagné de certains responsables du FLN, s’est rendu dans la Wilaya III pour la tenue d’une première réunion avec les officiers de l’ALN de cette région. Le colonel Akli Mohand Oulhadj, surnommé Amghar, chef de wilaya, avait convoqué ces derniers pour y participer. A cette occasion, Krim Belkacem a porté à notre connaissance les tenants et les aboutissants des divergences qui opposaient les différents responsables au sommet du FLN. Cette réunion s’est tenue à Boghni. Nous étions les hôtes du maire de la ville, seul susceptible d’accueillir un nombre de personnalités aussi important dans des conditions acceptables.
Etoile sur chaque épaule
Certains moudjahidine et une partie de la population, n’ont pas vu d’un bon œil le fait que se soit le maire qui invite les héros de la Révolution, dans son bastion. Pendant ce temps, les populations de la ville et de tous les villages environnants se rassemblaient sur la place de Boghni, attendant l’apparition de Si Krim. Après le repas de midi, nous nous sommes dirigés vers la place ou était érigée une esplanade à l’intention des invités de cette localité, pour une prise de parole. Le premier discours fut prononcé par Si Krim durant plus d’une heure, suivi par Si Mohand Oulhadj qui a clôturé ce rassemblement.
Dans notre région se trouvaient deux grandes garnisons de l’armée française, l’une à Draâ El Mizan, l’autre à Boghni. Nous avions reçu instruction de les occuper avant leur évacuation par les Français, et ce, après un accord préalable passé avec les commandants des garnisons concernées. Nous étions, moi et l’aspirant Sahnoun Abdallah, choisis pour prendre la relève des éléments de l’armée française. J’ai été désigné pour la garnison de Draâ El Mizan et Si Abdellah pour la caserne de Boghni. Avec un groupe de djounoud, je me suis rendu dans cette garnison pour la prendre définitivement en charge. Vêtu d’un treillis neuf, une étoile sur chaque épaule, accompagné d’un groupe de djounoud, nous marchions vers la caserne. Arrivés au portail d’entrée, nous fumes accueillis par une section, commandée par un colonel, qui nous a rendu les honneurs.
C’était un geste qui m’avait marqué pendant longtemps. Sans tarder, nous passâmes à la passation de services. Après avoir passé en revue les matériels existants, un inventaire fut arrêté, le procès-verbal dressé et signé par les deux parties. Nous avons procédé ensuite à l’inspection d’une compagnie de la force locale que nous devions prendre en charge, en application des Accords d’Evian. La liste de cette compagnie faisait ressortir un effectif de près de 150 hommes. L’inventaire des matériels, quand à lui, était constitué d’armement léger et de fusils de chasse, de mortiers de 60 et de 80 m/m, de canons de 57 m/m, de véhicules de transport de troupes (camions, jeeps).
Divers produits d’hygiène corporelle étalés sur des étagères du foyer ont également été pris en charge. Une fois les opérations d’inventaire terminées, un procès-verbal de passation de services fut conjointement signé. Ceci étant, après un échange d’adieux, le colonel français et un groupe de soldats montèrent dans une jeep et un camion à destination de Tizi Ouzou. C’est ainsi que les derniers soldats français quittèrent définitivement notre région. Immédiatement après avoir pris possession de cette garnison, nous avons descendu le drapeau français et levé le nôtre à sa place.
Salah Ouzrourou : officier de l’ALN

Alger, juillet 62
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Fin Mars début Avril 1962

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Nos responsables politiques n'ont pas voulu " Choqués " ceux qui n'avaient pas respectés le cessez le feu
car il on apprend que le 1er DBFM a été "unitée combattante" jusqu'au 9 juillet 1962 par le Bulletin Officiel des Armées N° 54 de 1976,
Par le Bulletin officiel des Armées on apprend aussi que le 1/27 R A, le 60ème R I, le 12ème B I, "ont combattu" jusqu'au 1 juillet 1962.
Alors qu'avec le 2/ 66ème R.A figure le 17 Avril 1962 comme "fin des combats" ainsi
Le 12 Dragons le 9 Avril 1962 Le 3/24 R.A le 10 Avril 1962 Le 1/18 R.A le 12 mai 1962
le 2/30 R.A le 16 juin 1962 Le 57ème R.I Le 16 Avril 1962 Le 3ème Hussards 16 Avril 1962
Le 16ème R.I.M.A le 29 avril 1962 Le 65ème R.I.M.A Le 7 Mai 1962 Le 21ème Spahis le 10 Avril 1962
Le 1/67è R.A le 11avril 1962 Le 4ème Chasseurs Le 10 Avril 1962 Le 73ème R.I.M.A le 21 Avril 1962
Le 1er R.E.C le 9 Avril 1962 Le 5ème R.C.A Le 9 Avril 1962 Le 2/ 39ème R.I le 29 Avril 1962
Le 1/61ème R.I le 12 Avril 1962 Le 2ème R.I Le 2 Mai 1962 Le 6ème R.I le 14 Avril 1962
Le 1/23ème R.A le 13 Avril 1962 Le 131 ème R.I Le 11 Avril 1962 Le 28 ème dragons le 29 Avril 1962
Voir les unités qui sont déclarés "unités combattantes"
au Bulletin officiel des Armées après le 19 mars1962
10ème LISTE D'UNITÉS COMBATTANTES (BULLETTIN OFFICIEL DES ARMEES • N° 54
2ème NUMERO COMPLEMENTAIRE DE 1976) Marine Nationale DEMI-BRIGADE DE FUSILIERS-MARINS
1er bataillon Commando Jaubert
Du 10 avril 1962 au 8 juillet 1962.
Commando Penfentenyo
Du 21 décembre 1961 au 18 mars 1962.
Du 9 avril 1962 au 22 juin 1962.
Commando Trepel
Du 17 avril 1962 au 13 juillet 1962.
Groupements de commandos GROUCO ou GOC
Du 2 août 1961 au 23 juin 1962.
Demi-Brigade de Fusiliers Marins
26ème LISTE D'UNITES COMBATTANTES BULLETIN OFFICIEL DES ARMEES
N°17 DU 24 AVRIL 1978 Armée de l'Air UNITÉS TERRITORIALES
SECTION DE PROTECTION 35/148 (HUSSEIN-DEY).
Du 14 mai 1962 au 12 Juin 1962.
GROUPEMENT DÉ PROTECTION 34/213 (BONE).
Du 4 mai 1962 au 8 juin 1962.
27ème liste LISTE D'UNITÉS COMBATTANTES
(BULLETIN OFFICIEL DES ARMEES N° 17 DU 24 AVRIL 1978)
MARINE NATIONALE Unités à Terre
DETACHEMENT MARINE DU BARRAGE ELECTRIFIE DE L'OUEST.
Du 1er avril 1962 au 30 juin 1962.
Harcèlement, sabotage, protection du barrage électrifié.
COMPAGNIE DE GARDE D'ORAN
COMPAGNIE DE GARDE DE MERS-ELKEBIR.
Du 23 janvier 1959 au 1er août 1962.
Patrouille, mission, garde.
CENTRE S1ROCO. ECOLE DES FUSILIERS MARINS.
Du 7 avril 1961 au 22 juillet 1962.
Garde, patrouilles, maintien de l'ordre, embuscades, opérations.
UNITE DE DETECTION AU SOL DE LAMARINE
Du 28 décembre 1960 au 24 juin 1962.
Maintien de l'ordre, opération, patrouille.
Au total 37 unités seulement de l'Armée Française sur 650 a 700 unités (sauf erreur de ma part) ont été impliqués dans des "actions de guerre " après le cessez le feu d'après le bulletin officiel des Armées
.
Provocations ou réglements de compte ??( ce doit être les deux ??)
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Sullerot Evelyne. Brigitte Bardot et l'O.A.S. In: Communications, 2, 1963. pp. 224-227.
doi : 10.3406/comm.1963.967 url : /web/revues/home/prescript/article/comm_0588-8018_1963_num_2_1_967 Consulté le 25 avril 2014
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C'est avec une grande satisfation que j'avais lu - la loi n° 2012-1361 paru au journal officiel du 7 Décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement
- Souhaite que le décret pour l'application de cette loi, soit promulgué...... un jour ? au Journal Officiel de la République Française.
- pour abroger - le Décret N°2003- 225 du 26 Septembre 2003, parut au Journal Officiel de la République Française du 28 septembre 2003 page 16584, instituant cette journée nationale d'hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, le 5 décembre de chaque année, qui ne voulait rien dire historiquement
- pour modifier - la loi - 99-882 du 18 octobre 1999 relative à la substitution, à l’expression « aux opérations effectués en Afrique du Nord » à la guerre Algérie et aux combats en Tunisie et au Maroc parut au Journal Officiel de la République Française du 20 Octobre 1999 qui modifié la loi 74-1044 du 9 décembre 1974 opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Algérie, sans en changer les dates
Pourtant, les députés sont de plus en plus nombreux à souhaiter une modification de la loi de 1974.
398 exactement, qui prennent position en ce sens au début de l’année 1981
Enfin - de respecter les Anciens Combattants de cette Guerre d'Algérie, comme il se doit, sans oublier tous ceux qui ont été envoyés encore, - pour le Maintien de l'Ordre pendant une longue période, allant jusqu'en 1968 ? en Algérie, et, tous ceux qui ont eu a souffrir de cette état de fait pendant la période 1er Novembre 1954-19 Mars 1962 en Algérie.
Et ne pas faire comme certaines municipalités ? .......Ne rien faire !
Pour cette loi de l'Etat Français du 6 décembre 2012, Il faudrait même - une application des disposition du protocole, concernant les cérémonies patriotiques nationales identiques sur toute la france
(En savoir plus - NR 25/04/2013 - page 48) - Les Préfets doivent veiller au respect des instructions recues, en ce qui concernent le respect de la tradition républicaine du pavoisement à l'occasion des journées de commémoration inscrites au calendrier de la République.
Le Ministre de l'intérieur dispose même du pouvoir de suspendre les maires qui méconnaissent les devoirs de leur charge ( article 2122-16 du Code Général des collectivités territoriales)
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Retour en France, d'un ancien qui avait été oublié..... ensuite par l'Armée
Je me suis retrouvé dans l’enseignement agricole, j’ai repris des formations complémentaires. Un jour que je me déplaçais avec une moto de petite qualité, des gendarmes m’ont arrêté, simple contrôle de routine. Il s’est avéré qu’ils me cherchaient de gendarmerie en gendarmerie pour me remettre une décoration « mais c’est lui ! »
Citation à l’ordre du régiment, attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, à remettre en mains propres. Cette décoration me fut remise par l’un des gendarmes au garde-à-vous, pendant que l’autre tenait la moto, sur la route de Rouen à St Georges sur Fontaine.
Cité à l’ordre du Régiment, le Caporal Poussin Jean, 36° Bataillon d’Infanterie.
« Jeune Caporal du Contingent, modèle de conscience professionnelle et de dévouement. Instituteur militaire depuis le 1er Octobre 1960 à la Section Administrative Spécialisée de Sahari, le Caporal Poussin Jean s’est dévoué entièrement à sa tâche et a rempli dans des conditions souvent difficiles la mission d’instruire et d’éduquer de jeunes musulmans analphabètes. A assuré en outre, le bon fonctionnement d’une cantine scolaire, la direction du foyer de jeunes et le service de l’assistance médicale gratuite avec la même joie de servir. A ainsi grandement aidé à faire apprécier l’action pacificatrice de la France. » Signé le Général de Brigade Fayard, 4ème D.I.M., le 6 Mars 1962.
C’était ma revanche, moi qui avais refusé la guerre et les galons, d’être décoré avec la médaille jusqu’ici destinée à ceux qui avaient tué des fellaghas.
Cette décoration à titre pacification était accompagnée d’une lettre au ministre de l’éducation nationale, pour une décoration qui n’est jamais venue. ?
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- Comme les décorations promises à l'auteur de ce site, le 19 juin 1992 par un Sénateur, qui ont été trouvées dans un tiroir pour le 19 mars 2012 !
Ces médailles militaires, n'avaient pas put lui être remises, par le parlementaire le 19 juin 1992, pour une cause futile, évoqué par le maire de sa commune
- Comme cet élu, Sénateur membre de la commission des Anciens Combattants au Sénat, les avait achetées, a son décès sa fille les as trouvés
- elles ont attendues 20 ans dans un "tiroir" dans une enveloppe a mon adresse................
j'avais espéré quelles me seraient épinglées en 2013 mais...................Aucune cérémonie n'a eu lieu le 19 mars dans cette commune, pour appliquer pour la 1ère fois la loi 1361-2012 de la République Française paru au journal officiel du 7 Décembre 2012.


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Merci encore, a Jacques Macé pour son article publié sur ce site " Les Oubliés de la République" pour avoir cité mon site yvon priou dans le 5ème paragraphe que je vous demande de bien lire et relire pour bien comprendre la situation des militaires français de métropole.
<< Mais le pire était encore à venir. Les derniers de jours de juin, certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur le site internet d’Yvon Priou, certains de ces militaires furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure». Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais >>
La Nation Française encore en 2013, n’a pas voulu, et ne veut pas comprendre, et, elle considère que tous les militaires ont tous été traités, avec une même égalité. Notre situation pendant cette période de transition de trois mois, n’était pourtant pas la même que celles des militaires musulmans du contingent et gradés, de toutes tendances, qui étaient chez eux,et qui avaient tous sans exception un patriotisme exalté, jusqu’à leurs discordes, pour la prise du pouvoir. Nous en avons la preuve avec la décision N°19 du 13ème RA * * Voir la page de la 446 UFO avec le 13ème R.A sur ce site et..... ci-dessous
Un survivant de ce peu glorieux avatar de notre histoire militaire qui avait un devoir de mémoire envers ses camarades tués et disparus dans cette situation et, dont nous ne pouvons pas encore avoir la liste et le nombre exact de morts pour la France dans ces circonstances, 52 ans aprés en....... 2014.
