92140 Clamart 5 mars 2014
Je vous prie de bien vouloir trouver, ci-après, un courrier adressé à M. Patrick Buisson le 8 décembre 2008 aux termes duquel je lui demandais de me faire connaître les raisons qui l’avaient incité à ne pas respecter une minute de silence, le 19 mars 1962, à la mémoire de six fonctionnaires de l’Éducation nationale assassinés par l’OAS à Alger, sur leur lieu de travail et dans l’exercice de leur mission à la tête des Centres sociaux éducatifs, créés par la déportée résistante Germaine Tillion[1].
Cette correspondance a fait l’objet, le 3 avril 2009, d’un article mis en ligne sur le site Internet de la section de Toulon de la Ligue des droits de l’Homme sous le titre : « Un conseiller de l’Elysée, adolescent, refusait de rendre hommage aux victimes de l’OAS » : cf. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3218.
Le jeune Patrick Buisson n’éprouvait que mépris à l’égard de serviteurs de l’État.
Adulte, il n’a pas respecté le chef de l’État ni, à travers lui, la République elle-même.
Sans doute devrait-il être radié de l’Ordre national de la Légion d’honneur, dont il a reçu les insignes de chevalier dans les circonstances rapportées notamment par Le Nouvel Observateur dans son édition (n° 2298) datée de la semaine du jeudi 20 novembre 2008 :
« C’était le 24 septembre 2007, dans les salons de l’Elysée. Ce jour-là, le président de la République en personne remet la Légion d’honneur à Patrick Buisson. "Un journaliste de conviction, ce qui est rare ; un journaliste de grande culture, ce qui est très rare." Compliments de circonstance. Et puis Sarkozy laisse tomber son texte et improvise. "C’est à Patrick que je dois d’avoir été élu", dit-il, et cela vaut plus que toutes les médailles. Buisson en rougit. Certains ont même vu une larme perler à ses paupières ».
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en ma considération la meilleure.
BP33 92362 Meudon-la-forêt Cedex 8 décembre 2008
Sous la signature de Carole Barjon, le numéro 2298 (semaine du jeudi 20 novembre 2008) du Nouvel Observateur a publié un article où il est question de vous.
Au paragraphe 4, alinéa 2, on peut lire : "Élève au lycée Pasteur de Neuilly, il refuse de se lever pour une minute de silence après un attentat meurtrier de l'OAS".
Sauf erreur de ma part, il s’agit du lundi 19 mars 1962, vous aviez treize ans à peine, et vous vous êtes abstenu de prendre part à la minute de silence dont le ministre de l'Éducation nationale, Lucien Paye, avait recommandé le respect dans tous les établissements scolaires, en hommage aux six Inspecteurs des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l'OAS le 15 mars 1962 à Alger.
Par votre attitude vous entendiez ne pas vous associer à la condamnation d’un meurtre collectif d’enseignants.
« L’Université française tout entière s’associe au deuil qui, une fois encore, frappe si douloureusement l’Académie d’Alger.
Hier matin, un groupe de six tueurs de l’OAS a lâchement assassiné à El Biar six de nos collègues dont les noms doivent être cités à la jeunesse de France :
Maxime Marchand, inspecteur d’Académie, chef du service des Centres sociaux d’Algérie[2] ;
Marcel Basset, inspecteur, chef du centre de formation du personnel des centres sociaux[4] ;
Surpris au milieu d’une réunion de travail, ils ont été alignés devant un mur et sauvagement mitraillés.
Unis dans le sacrifice comme ils l’étaient dans leur œuvre d’éducation, ils doivent le demeurer dans notre souvenir.
Leurs noms s’ajoutent à la longue liste des maîtres qui, en Algérie, sont tombés au service des valeurs spirituelles et morales qu’enseigne l’université française et dont les Centres sociaux d’Algérie, expression et moyen de coopération dans l’éducation intellectuelle et l’action sociale, sont l’émouvant symbole.
En assassinant ces hommes, c’est à ces valeurs morales que l’OAS a voulu s’attaquer. »
Il est capital de savoir si, devenu conseiller du Président de la République, vous reconnaissez rétrospectivement vous être mal comporté en refusant de prendre part à l’hommage rendu à six fonctionnaires de l’Éducation nationale, hommes de culture, de paix et de réconciliation, massacrés au nom de l’Algérie française, par une organisation terroriste.
Je ne puis croire en effet que vous persistiez dans cette approbation donnée si ouvertement, quarante-six ans plus tôt, à des agissements que Raoul Salan, chef suprême de l’OAS aurait désavoués à l’époque, et que déplorent aujourd’hui d’anciens criminels de l’organisation.
J’aimerais cependant que vous m’en donniez la confirmation formelle, ce dont je vous remercie par avance.
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Le 19 mars, un cessez-le-feu est proclamé entre l'Armée Française et le FLN. Le second article de ce cessez-le-feu indique :
À la suite du cessez-le-feu, le FLN devient un parti officiel. Passant outre ce qu'il qualifie de « mythomanie environnante », Vitalis Cros accepte de rentrer en contact de façon régulière avec les interlocuteurs désignés par le mouvement algérien9. Des contrôles, perquisitions, arrestations et saisies d'armes se multiplient dans les milieux européens hostiles à l'indépendance, perturbant de plus en plus l'action de l'OAS.
Après la colère, commence la phase de résignation, avec une vague massive d'exode des Pieds-Noirs à partir d'avril 1962. Une bonne partie de la population d'Algérie d'origine européenne se détache des extrémistes de l'OAS.
D'autres attentats suivent provoquant une réplique du FLN le 14 mai. Pour éviter l'escalade de la violence, Vitalis Cros décide de faire fermer un nombre important de bars ou restaurants utilisés comme point de ralliement par l'OAS, et de faire partir des policiers connus pour leur sympathie pour ce mouvement9. Pour autant, les actions de l'OAS restent quotidiennes.
De juillet 1962 à septembre 1964, il continue sous une autre forme son action à Alger, à l'Ambassade de France, comme ministre Conseiller chargé de la coopération. Il s'efforce de reconstruire les relations franco-algériennes, avec l'aide d'une petite communauté de Français. Il se lie d’amitié avec l'écrivain Jean Sénac et le peintre Jean de Maisonseul, qui participent également aux premiers pas du nouvel État dans le domaine culturel10. En automne 1963, il reçoit Jules Roy, revenu sur place observer la naissance de la nouvelle Algérie11.
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A la suite d'une émission de télévision, j'avais "relevé" un "malaise" entre les participants
Copie extraite <<En mars 1993, un trio d'anciens de l'OAS assassine Jacques Roseau, lui-même ancien membre de l'OAS et président de l'association de rapatriés « Recours », faisant de lui la dernière victime de l'organisation>>
L'OAS a elle aussi subi des pertes et officiellement 119 membres ont été tués. En 1962, 635 membres de l'OAS sont arrêtés. 224 sont ensuite jugés, dont 117 acquittés, cinquante-trois condamnés à une peine de prison avec sursis, trente-huit à une peine de prison ferme, trois sont condamnés à mort et fusillés (Roger Degueldre, Claude Piegts et Albert Dovecar) ; le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est également passé par les armes. Son appartenance à l'OAS est sujette à discussion, mais, selon les membres du commando, il appartenait bien, comme eux, à la dernière formation de l'OAS-Métropole, également appelée OAS-CNR. Jusqu'en 1965, les arrestations s'élèveront à dix mille personnes, et le nombre de condamnés à 3 680 (décompte de Rémi Kauffer, qui estime par ailleurs que les policiers, gendarmes, militaires et barbouzes ont tué plusieurs centaines de Français d'Algérie durant la guerre). Plusieurs membres de l'OAS se sont réfugiés à l'étranger, notamment en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud. Plusieurs sont condamnés à mort par contumace (Joseph Ortiz, le colonel Château-Jobert, André Rossfelder, le colonel Arnaud de Seze, le colonel Yves Godard, les capitaines Pierre Sergent et Jean Biraud). La peine de mort pour motif politique, abolie depuis 1848, ayant été rétablie par ordonnance du 4 juin 1960.
La première amnistie date du 17 décembre 1964 et concerne les « événements » d'Algérie. Le 21 décembre 1964, les prisonniers condamnés à des peines inférieures à quinze ans de détention (soit 173 anciens membres de l'OAS) sont amnistiés par grâce présidentielle, car il s'agit de prisonniers politiques. D'autres mesures de grâce sont prises à Noël 1965. En mars 1966, une centaine de condamnés sont graciés et, le 17 juin 1966, une seconde loi d'amnistie efface les condamnations des condamnés libérés. Le général Jouhaud, condamné à mort le 13 avril 1962, passe 235 jours dans une cellule de condamné à mort, sa peine est commuée en perpétuité, il est libéré en décembre 1967. En 1968, des anciens de l'OAS rencontrent Jacques Foccart pour lui proposer leur ralliement au régime gaulliste contre la « chienlit », et demander l'amnistie intégrale des membres de l'organisation encore incarcérés, ce qu'ils obtiendront le 7 juin 68 après les événements de mai 68 : le gouvernement, craignant un coup de force des communistes, efface toutes les sanctions disciplinaires et professionnelles et réintègre les amnistiés dans leurs droits, pensions et décorations, Cette amnistie est promise par de Gaulle à Massu, lors de sa visite à Baden Baden. En juillet 1974, une amnistie complémentaire efface d'autres condamnations pénales, autorisant ainsi la réintégration de cadres de l'OAS dans la vie politique française notamment par l'intermédiaire des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, ce qui permet à certains comme Pierre Sergent de devenir députés. Dans le cadre de l'élection présidentielle française de 1981, des négociations menées par des proches du candidat François Mitterrand aboutissent à l'appel du général Salan à voter Mitterrand et sanctionner Giscard d'Estaing. Le 3 décembre 1982, les officiers survivants sont réintégrés dans les cadres de l'armée par une nouvelle amnistie (loi du 24 novembre 1982), à l'exclusion des officiers généraux En 1987, une loi sur les rapatriés amnistie les dernières condamnations encore effectives >>>>
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[1] Traduits devant un tribunal militaire, ses assassins ont été condamnés à mort et trois d’entre eux ont été exécutés. Voir 31 mai 1961 : assassinat à Alger du commissaire Gavoury.
[2] Anne-Marie Duranton-Crabol, Le temps de l’OAS, éditions Complexe, 1995, page 81.
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Internet Facebook le 23 Mai 2017
Le chahid Hamdani Adda, plus connu sous le nom de guerre de Si Othmane......Brûlé vif .
« A deux mois du cessez-le feu, sous l'égide du général putchiste Edmond Jouhaud, des membres de l'OAS sont venus l'enlever de la prison d'Oran pour mettre fin à ses jours, en le brûlant vif, un certain 12 janvier 1962, avec trois de ses compagnons »
Feu Hamdani Adda a intégré, pour rappel, les rangs de l'ALN en 1957 et a été, en sa qualité de chef de région, le chef du secteur autonome de la ville de Tiaret. Si Othmane était l'organisateur des réseaux urbains FLN et son nom était lié à toutes les actions menées contre l'armée coloniale
Arrêté le 05/12/1959, il sera condamné quatre fois de suite à la peine capitale. Il séjourna dans les prisons de Tiaret et d'Oran où il s'imposa comme porte-parole des 2 000 détenus qui s'y trouvaient et qu'il mobilisa pour la cause.
le combat de ce digne Moudjahid qui, lors de son emprisonnement, a su comment défendre les droits des détenus algériens. Hamdani Adda oeuvrait comme chef de région, dans la wilaya 5. Il avait sous sa coupe, toute la région de Tiaret dans laquelle il avait mené la vie dure à l'armée française...
Par .Amar Belkhodja, historien et journaliste,
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desmiagesauxdjebels - Chapitre 7 :
La fin de la guerre d'Algérie.
Evocation historique 1962.
L'année 1962 verra la fin de la guerre d'Algérie sur fond de guerre civile d'une rare violence.
Celle-ci met aux prises le pouvoir et l'O.A.S. qui sévit, à la fois, en métropole et dans les grandes villes d'Algérie, surtout d'Alger et d'Oran, tandis que le bled reste relativement calme.
Pour le pouvoir, l'ennemi principal a changé de camp. Ce n'est plus le F.L.N. avec qui sont menées des tractations qui vont aboutir aux accords d'Évian le 19 mars 1962, mais l'O.A.S.
qui, se réclamant de l'Algérie française, pratique la politique du pire sur fond de peur et de désespoir des Pieds-noirs.
Mais qu'était l'O.A.S. ? Il y a eu le Putsch en avril 1961. L'O.A.S. en est la queue de comète, organisée par les déçus de cette opération manquée. Elle regroupe, sous la houlette de Jean-Jacques Susini,ancien président des étudiants d'Alger, auréolé du procès des barricades, de Martel, un illuminé au style de croisé et de Salan, l'ancien commandant en chef, des officiers supérieurs comme Arnoud, Goddard, Jobert ...qui ont franchi le Rubicon ou d'anciens capitaines.
D'aucuns appèleront ces derniers le soviet des capitaines .. S'y ajoutent des jeunes civils des classes préparatoires à Saint-Cyr, épaulés par d'anciens légionnaires, des anciens d'Indochine ou de l'Action française ou des jeunes Européens désoeuvrés qui veulent en découdre.
Quel est leur dénominateur commun ? La haine de De Gaulle qui se prépare à brader l'Algérie. Pour eux, il est donc l'homme à abattre ainsi que tous ceux qui appliquent sa politique. Dans cette catégorie, sont inclus en premier lieu, ceux que l'on nommait alors les "barbouzes", les exécuteurs des basses oeuvres du pouvoir dans la lutte anti-O.A.S..
Que veut cette troupe hétéroclite ? L'Algérie française ! Mais cette notion recouvre des aspects bien différents. Certains Européens rêvent du statu quo. Des Susini ou Martel, dans leur for intérieur, aspirent à un changement de régime d'où la démocratie serait sans doute absente. Quant aux militaires, la plupart veulent une France grande et forte dans laquelle l'Algérie a sa place. Ils n'ont pas peur d'y intégrer les Musulmans de façon démocratique. À l'occasion, se mêle à cette lutte, la vieille animosité de certains Européens contre les Arabes qui peut expliquer le côté aveugle de certains attentats. Confusément, à l'instar du F.L.N., ils recherchent, par le terrorisme, une reconnaissance qui leur permettrait de s'asseoir à la table des négociations, car les Européens en sont exclus. (Ils ne pourront même pas se prononcer sur le référendum décidant de leur sort). Ils pensent pouvoir y associer le M.N.A..
Il y a cependant des divergences dans l'appréciation des objectifs : Pourrir la situation, constituer une force crédible. Les objectifs de l'O.A.S. sont là. Pour y accéder, les idées des chefs ne concordent pas obligatoirement. Les plus absolus, Susini, Degueldre, Le Pivain verraient même volontiers Alger se transformer en Budapest 1956. Ils savent que les révolutions impliquent du sang. Les autres chefs de file sont plus réservés
." Extrait de "la guerre d'Algérie" de Pierre Montagnon dont je me suis inspiré pour établir cette synthèse simplifiée. Celle-ci ne traduit qu'imparfaitement la complexité de ce mouvement qui a regroupé, ce qui, avec le recul du temps, paraît invraisemblable, entre autres, des officiers de grande valeur, idéalistes, courageux, déçus et sans doute aveuglés par l'inanité de sept ans de guerre.1 Certains, comme le capitaine Le Pivain, avaient été mutés en Allemagne à la suite du putsch et avaient déserté par la suite.
L'action de l'O.A.S. et son tragique bilan démontrent à quel point, le type de conflit auquel nous avons été confrontés, peut être destructeur et faire perdre la raison, l'esprit critique ou le sens de l'humain, même à des hommes ayant, au départ pourtant, une haute idée de la valeur civilisatrice de leur mission. La passion, la fureur d'avoir été trahis et de voir sacrifié tout ce que la France avait patiemment bâti pendant plus d'un siècle, alors qu'aucune cause ne justifie et n'excuse le terrorisme, les a poussés à commettre ou à cautionner l'irréparable et même l'impensable :exactions relevant de la politique de la terre brûlée ou s'apparentant au nihilisme, attentats aveugles, mitraillages dans les hôpitaux, bombes dans les ports etc...
Alors que beaucoup d'entre nous ignorions l'histoire de la conquête de l'Algérie ou nous interrogions sur le bien-fondé de cette guerre, la lutte contre la barbarie et la neutralisation du terrorisme avaient pu, à bien des égards, justifier, à nos yeux, la légitimité de notre engagement sur place. Ce retournement de situation nous a traumatisés, atterrés et blessés. Que le pouvoir, après nous avoir chargés, pendant sept ans, de combattre par tous les moyens le F.L.N. qui utilisait la terreur pour arriver à ses fins, le trouve maintenant, non seulement fréquentable en négociant avec ses représentants, mais lui abandonne tout, face à ses exigences, sans aucune garantie, fut également pour beaucoup un choc et une amère désillusion.
La chronologie suivante, puisée dans le site de l'Amicale des anciens combattants d'A.F.N., résume de façon bien imparfaite la situation dévastatrice dans laquelle prend fin ce conflit qui représente, sans aucun doute, une des plus honteuses pages de notre histoire. Non seulement, les commandos de l'O.A.S. s'en prennent à des innocents, mais les Pieds-noirs, (ils seront près d'un million), doivent, en quelques mois, s'exiler de façon massive dans des conditions indécentes vers une France qui ne les attend pas. Précédemment ou simultanément, bon nombre de Pieds-noirs sont massacrés sur place sans, parfois, que l'armée réagisse. Pire : les Harkis et Moghaznis qui avaient cru en notre parole, sont désarmés par nos soins et abandonnés. Ils seront par la suite massacrés par dizaines de milliers.
À la lecture de cette chronologie, le lecteur comprendra pourquoi la date du 19 mars 1962,indépendamment du fait qu'en Algérie, depuis le 19 mars 1963, cette journée est décrétée
"Fête de la Victoire ", ne peut correspondre à une date dont il convient de garder la trace dans la mémoire pour honorer nos morts. Il s'agit d'une date rappelant la signature d'un traité qui n'a jamais été respecté, qui souligne en trait rouge de sang, l'inanité du sacrifice de ceux des nôtres qui sont morts pour défendre une Algérie qui, en définitive, a été abandonnée à nos adversaires dans les pires conditions qui soient.
Ce résumé, que d'aucuns pourront peut-être trouver partial et trop développé, n'a pour objectif que de faire comprendre, de façon assez pâle, le reflet d'une situation tragique et l'amertume de ceux qui, sur ordre de nos gouvernants, sont allés sur place non seulement pour rien, mais dont l'action et les sacrifices sont présentés de nos jours, par certains, sous un angle exclusif, manquant de vue d'ensemble, que ceux de ma génération entendent réfuter.
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A deux heures du matin, un train spécial mis en oeuvre par l'O.A.S. emmène dans l'ouarsenis 80 hommes bien armés. (80 seulement, Montagnon se plaint du manque d'agressivité des pieds noirs qui sont réticent à quitter leur ville pour aller se battre dans les djebels, il en esperait 200 ils sont 70). Il y a treize officiers, dont 4 du premier REP.
Au petit matin, les hommes débarquent près de Lavarende où les attend le colonel Gardes. Des unités de la légion et les harkis de Boualem doivent rejoindre en masse. L'unité qui contrôle le secteur est complice. Les hommes, dans les auto mitrailleuses de cette unité font les 80 kilomètres qui les séparent de Lamartine, le fief du bachaga Boualem.
Le matin du 29 Mars, l'O.A.S. a récupéré sans un coup de feu trois postes militaires, elle libère les soldats du contingent et occupe les postes avec ses harkis.
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3 janvier 1962 . Dans la nuit du 3 au 4, un affrontement armé entre O.A.S. et F.L.N. fait 19 morts à Oran.
4 janvier. Un lieutenant du 43° RI, déserte et rejoint les rangs de l'O.A.S. avec les armes de sa section.
6 janvier. Le P.C.F. organise une manifestation anti-O.A.S. après l'attaque de son siège, à Paris, le 4 janvier, par un commando de l'organisation clandestine.
8 janvier. Le colonel Château Jaubert rejoint l'O.A.S., et prend le commandement O.A.S. de Constantine.
11 janvier. 18 Attentats terroristes à Alger (F.L.N. et O.A.S.).
18 janvier. 17 attentats O.A.S. sont perpétrés à Paris.
19 janvier. Deux membres importants de l'O.A.S. d'Alger, sont exécutés par leurs pairs, pour être entrés en contact avec les autorités françaises en vue de négocier la partition proposée
par Alain Peyrefitte.
22 janvier. Le quai d'Orsay est plastiqué par l'O.A.S..
25 janvier. Les postes militaires dans le Bled sont supprimés et les troupes repliées sur la côte.
27 janvier. Reprise des négociations Franco-F.L.N..
29 janvier. Sous l'effet d'un conteneur piégé par l'O.A.S., la « villa d'Andréa, » P.C. des «anti-O.A.S. », du S.A.C., à Alger, est entièrement détruite faisant 21 morts et 4 blessés, dont
deux O.A.S. prisonniers dans la cave de la villa.
2Accord d'Évian 18 mars 1962 . Accord de cessez-le-feu en Algérie
Article 1 - Il sera mis fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l'ensemble du territoire algérien le 19 mars 1962, à 12 heures.
Article 2 - Les deux parties s'engagent à interdire tout recours aux actes de violence collective et individuelle. Toute
action clandestine et contraire à l'ordre public devra prendre fin.
Article 3 - Les forces combattantes du F.L.N., existant au jour du cessez-le-feu se stabiliseront à l'intérieur des régions correspondant à leur implantation actuelle. Les déplacements individuels des membres de ces forces en dehors de leur région de stationnement se feront sans armes.
Article 4 - Les forces françaises stationnées aux frontières ne se retireront pas avant la proclamation des résultats de l'autodétermination.
Article 5 - Les plans de stationnement de l'armée française en Algérie prévoiront les mesures nécessaires pour éviter tout contact entre les forces.
Article 6 - En vue de régler les problèmes relatifs à l'application du cessez-le-feu, il est créé une Commission mixte de cessez le-feu.
Article 7 - La Commission proposera les mesures à prendre aux instances des deux parties; notamment en ce qui concerne: - la solution des incidents relevés, après avoir procédé à une enquête sur pièces; - la résolution des difficultés qui n'auraient pu être réglées sur le plan local.
Article 8 - Chacune des deux parties est représentée au sein de cette Commission par un officier supérieur et au maximum dix membres, personnel de secrétariat compris.
Article 9 - Le siège de la Commission mixte du cessez-le-feu sera fixé à Rocher-Noir.
Article 10 - Dans les départements, la Commission mixte du cessez-le-feu sera représentée, si les nécessités l'imposent, par des commissions locales composées de deux membres pour chacune des parties, qui fonctionneront selon les mêmes principes.
Article 11. - Tous les prisonniers faits au combat détenus par chacune des parties au moment de l'entrée en vigueur du cessez le-feu, seront libérés; ils seront remis dans les vingt jours à dater du cessez-le-feu aux autorités désignées à cet effet.
Les deux parties informeront le Comité international de la Croix-Rouge du lieu du stationnement de leurs prisonniers et de
toutes les mesures prises en faveur de leur libération.
1er février. Une nouvelle équipe du S.A.C. (anti-O.A.S.) arrive à Alger et s'installe à la villa «Raja » à la Redoute.
2 février. Le colonel Godard et le capitaine Sergent (O.A.S.) sont condamnés à 20 ans de réclusion criminelle par contumace.
7 février. Sur renseignement, le capitaine Le Pivain (O.A.S.) est tué par les gendarmes mobiles à Alger.
- Un commando F.L.N. mitraille l'entrée des élèves, devant le lycée Bugeaud d'Alger, faisant un mort et plusieurs blessés parmi les lycéens.
8 février. La manifestation anti-O.A.S. de 3 à 4 000 personnes, organisée par le P.C. (métro Charonne) fait 7 morts et 126 blessés du coté des manifestants, 140 blessés du coté des
policiers.
10 février. Azzedine 3 réorganise la ZAA, qui avait été détruite par Massu.
11 février. Pourparlers des Rousses, qui dureront jusqu'au 19/02/62. Les négociateurs français se battent, sans succès, pour que les Pieds-noirs puissent bénéficier de la
nationalité algérienne.
14 février. Sanglantes échauffourées, entre forces de l'ordre et O.A.S., à Alger et Oran.
15 février. La villa Raja du S.A.C. (anti-O.A.S.) est attaquée au bazooka et à l'arme automatique par un commando O.A.S., faisant de nombreux morts et blessés, dont certains
sont achevés lorsque leur voiture, arrive à l'hôpital Maillot, à Bab-el-Oued, ou un autre commando O.A.S. les attend.
19 février. L'O.A.S. utilise deux avions T28, français basés à la Senia prés d'Oran, pour bombarder le cantonnement F.L.N. d'Oujda au Maroc.
22 février. Les attentats F.L.N. à Alger font 23 morts parmi les civils européens.
24 Février. Un télégramme du Délégué Général en Algérie, adressé aux préfets, stipule : «La République française maintiendra la nationalité française à tous ceux qui, en Algérie, la
possèdent actuellement et ne manifesteront pas la volonté de ne plus l'avoir. »
25 février. À Alger, pour venger les morts du 22 février, l'O.A.S. tue 68 civils musulmans. Un couvre-feu immédiat est instauré vers 16 heures.
27 février. Un commando O.A.S. attaque au bazooka la caserne des gendarmes mobiles de Maison Carré (banlieue est d'Alger), détruisant les dépôts d'essence et de munitions.
- Le programme d'information du Gouvernement français, sur le cessez-le-feu indique : « Presque tous les Français resteront en Algérie après l'indépendance. »
1er mars. À Oran, l'O.A.S. fait exploser 2 voitures piégées dans un quartier musulman, faisant 23 morts et 32 blessés.
2 mars. Des commandos O.A.S. pénètrent dans les prisons d'Alger et d'Oran et y tuent des détenus F.L.N..
- Une circulaire, gouvernementale précise qu'au lendemain du cessez-le-feu, deux catégories de personnes seront amnistiées :
- Les Musulmans d'Algérie qui ont participé à la rébellion F.L.N..
- Les militaires français qui ont commis des infractions à l'occasion de leur mission.
5 mars. Dans la nuit, l'O.A.S. fait exploser plus de 130 charges de plastic à Alger.
7 mars. Négociations d'Evian.
11 mars. Publication officielle des mesures prises pour l'accueil et le reclassement des Français rapatriés en France métropolitaine.
13 mars. Michel Debré, répondant à une question du général Ailleret demandant si les Musulmans perdront automatiquement la citoyenneté française, déclare : « Oui s'ils
demeurent en Algérie, mais s'ils reviennent en métropole après l'autodétermination, ils pourront reprendre la nationalité française et bénéficier des aides aux rapatriés. »
15 mars. L'écrivain Kabyle, Mouloud Feraoun est tué avec 5 autres personnes, par l'O.A.S.au Beau Fraisier entre Bab-el-Oued et El-Biar.
16 mars. Un commando, neutralise les employés du dépôt des chaussures Bata à Bab-el-Oued, et emporte plusieurs centaines de « Pataugas » pour les maquis O.A.S..
18 mars. Signature des « accords d'Évian » par Krim Belkacem pour le GPRA et Louis Joxe,Robert Buron et Jean de Broglie pour la France.
3Voir sa déclaration et son désenchantement en 2004, chapitre précédent..
- Le F.L.N. devient un parti légal.
19 mars. Cessez-le-feu en Algérie à partir de midi.
- Abderhamane Farés est libéré de prison (collecteur de fonds F.L.N.).
- Christian Fouchet est nommé Haut commissaire en Algérie.
20 mars. Abderahman Farés est pressenti pour être Président de l'exécutif provisoire en Algérie. Il sera obligé de quitter l'Algérie, et s'installera en France en 1964.
- Libération des détenus d'Aulnoy (Ben Bella et ses codétenus).
- Alger et Oran paralysés pendant 24 heures par une grève générale de l'O.A.S..
- A Médéa, un officier de l'A.L.N. déclare publiquement : « O.A.S. ou pas O.A.S., nous ne voulons plus de Français en Algérie. »
21 mars. Ultimatum de l'O.A.S. à l'armée, lui interdisant de pénétrer en armes, dans Bab-el-Oued à partir du 23 mars à 0 heure.
Affrontement à Saint-Denis-du-Sig entre Harkis et F.L.N., faisant une centaine de morts de part et d'autre.
22 mars. L'O.A.S. tire 6 obus de mortier, sur la place du gouvernement, au bas de la Casbah, à Alger, faisant 24 morts et 55 blessés parmi les civils musulmans.
- Publication du décret portant amnistie des condamnés F.L.N..
- Une patrouille blindée de la gendarmerie mobile est attaquée en plein centre d'Alger, par un commando O.A.S., 18 gendarmes sont tués et 25 autres blessés.
23 mars. Un commando O.A.S. organise un hold-up à la banque de l'Algérie à Oran : butin plus de deux milliards (2.140.315.000) d'anciens francs.
- À Bab-el-Oued plusieurs patrouilles militaires sont désarmées par des commandos de l'O.A.S., mais place Desaix, une fusillade éclate entre une patrouille motorisée de l'armée et
un barrage de contrôle O.A.S., faisant plusieurs morts et blessés parmi les militaires.
- A midi, bouclage total du quartier par l'armée. Les affrontements qui dureront toute la journée, avec l'intervention de l'aviation et des chars, feront, selon une estimation, 17 tués et
97 blessés du côté des forces de l'ordre, et 18 tués et 55 blessés du côté des insurgés et des civils.
- Les habitants de Bab-el-Oued, qui rentrent de leur travail sont arrêtés et internés dans les camps récemment vidés des prisonniers F.L.N..
Les Zouaves blessés le 23 mars 1962 par les commandos de l’OAS, avenue de la Bouzareah :
André GALLIENNE - Charles FROHN - Paul CANARD - Jean HAUGUEL - Marcel EURAR - Stanis KUCHNA - Abdelkader SEMMOUDI - Michel HEREL - Louis BERGER
En mémoire du Sergent Yves LEFEVRE qui ne survivra pas.
(Alfred LEFÈBRE. "Le Sergent-chef Alfred Lefèbre, originaire de Chatou, fut un militant OAS, bien protégé par son appartenance au 9ème Zouaves. Il transportait les armes et les explosifs. Il trouva la mort dans la bataille de Bab El Oued, à la sortie de la rue Léon Roche, le 23 mars 1962, tué par les forces d'abandon gaullistes". Nous ne l'oublierons pas )
24 mars. Dans la nuit, les forces de l'ordre investissent Bab-el-Oued, entièrement « bouclé »,par prés de 20 000 hommes, où un couvre-feu permanent est imposé à la population. Toutes
les communications téléphoniques ont été interrompues. Il sera interdit de sortir (sauf de 9 à 10 heures pour les femmes) ou d'ouvrir les volets. L'armée tire sans sommations sur les
contrevenants.
- À 8 heures du matin, alors que beaucoup de terrasses d'immeubles de Bab-el-Oued, ont été investies par les militaires du contingent, un coup de feu part d'une des terrasses de la
rue Mizon sans atteindre personne. La patrouille de gendarmes mobiles, stationnée dans cette rue (2 E.B.R. et 6 Scouts-cars) ouvre le feu pendant plus d'une demi-heure, à la
mitrailleuse lourde (12,7) sur les façades des immeubles, faisant quelques blessés légers parmi les civils et les militaires.
25 mars. Arrestation à Oran du général Jouhaud, du lieutenant de vaisseau Guillaume et du commandant Camelin.
- Deux députés d'Algérie, Messieurs Abdesselam et Djebour, reçoivent un message,émanant de l'exécutif provisoire, les traitant de valets du colonialisme et leur annonçant leur
condamnation à mort par le GPRA.
26 mars. À Alger, une grande manifestation de soutien à Bab-el-Oued assiégé, est organisée. Le cortège, qui chante la Marseillaise, précédé de drapeaux tricolores, emprunte
la rue d'Isly lorsque l'armée (un Régiment de Tirailleurs Algériens) ouvre le feu sur les manifestants ( fusillade de la rue d'Isly), faisant 46 morts et 200 blessés parmi les civils.
27 mars. Selon l'ONU, 263.000 habitants musulmans d'Algérie seront directement menacés, en cas d'indépendance de l'Algérie.
28 mars. Création d'un maquis O.A.S. dans l'Ouarsenis.
29 mars. Levée du blocus de Bab-el-Oued, 7 500 appartements ont été perquisitionnés et saccagés, 15000 personnes arrêtées et internées pour vérification d'identité.
31 mars. Les désertions dans l'armée française s'élèvent à 1 670, pour le mois de mars.
1 avril. Azzedine, le chef, F.L.N. de la Zone Autonome d'Alger, délivre des « laissez-passer » aux patouilles de l'armée française pour qu'elles puissent pénétrer dans les quartiers
musulmans.
2 avril. Les « Européens d'Algérie » commencent à quitter massivement l'Algérie. Il leur faut toutefois un laissez-passer, et attendre plusieurs jours un avion ou un bateau pour quitter le
pays à leurs frais, la France n'ayant rien prévu pour leurs rapatriements.
5 avril. Les 15000 habitants de Bab-el-Oued qui ont été arrêtés pendant le blocus sont relâchés.
7 avril. Arrestation, à Alger, du lieutenant Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l'O.A.S..
- Dans une note adressée au Haut-commissaire de la république en Algérie, Louis Joxe déclare à propos des Harkis : « On ne devra pas hésiter à regrouper et à protéger ceux qui
se trouveraient effectivement menacés, et le cas échéant, en cas de nécessité, à les acheminer vers la métropole. »
8 avril. Référendum en France à propos de l'Algérie. 90,7 % des suffrages approuvent les accords d'Évian : les populations d'Algérie sont écartées du scrutin auquel prendront part,
les soldats du contingent servant en Algérie et les départements métropolitains et d'Outremer.
9 avril. Vers 23H00 des grenades à fusil, ou obus de mortier, sont tirées par l'O.A.S. sur le Palais d'été à Alger.
10 avril. Mise en place en Algérie d'une « Force locale » (ATO) composée de Musulmans armés, qui patrouillent et procèdent à des arrestations et des vérifications d'identités,
prompts à ouvrir le feu dés qu'ils se croient menacés. Ils ne pénétreront pas, avant le 25 juin, dans Bab-el-Oued à Alger, et dans Saint Eugène et Ekmule à Oran.
11 avril. Après un bref succès, le maquis O.A.S. de l'Ouarsenis est attaqué par le F.L.N. et l'armée française qui, avec l'appui de l'aviation, le détruisent. 1 capitaine, 7 officiers et 46
hommes de l'O.A.S., sont fait prisonniers.
7 officiers, 15 sous officiers, 85 hommes de troupe de la DBFM, stationnée à Oran, rejoignent en corps l'OAS.
12 avril. Les premiers enlèvements massifs d'Européens par le F.L.N. sont signalés. Ils seront, selon certaines estimations, prés de 6000 4 qu'on ne reverra jamais.
13 avril. Première réunion de l'exécutif provisoire, présidée par Abderahmane Farès.
- Verdict au procès du général Jouhaud : condamnation à mort, (il sera gracié sur intervention de George Pompidou auprès de De Gaulle).
14 avril. Prés de Géryville, un accrochage avec le F.L.N. se solde par 2 tués et 3 blessés côté français, 26 tués et 5 prisonniers du côté des rebelles.
- Démission du gouvernement Debré.
Sur INA 17 avril 1962 713 vues 00min 44s Officiellement nommé Président de l' "exécutif provisoire" du GPRA le 26 Mars, ABDERRHAMANE FARES reçoit des préfets à la cité administrative du Rocher Noir , où s'est installé le nouveau gouvernement. - FARES et les préfets (photo de groupe) - FARES à son bureau invite les préfets à s'asseoir - FARES à son bureau - plans de préfets.
17 avril. Le général Fourquet, remplace le général Ailleret et prend ses fonctions de Commandant en chef de l'Armée en Algérie. Il quittera ce poste le 3 juillet 1962.
19 avril. Le Conseil des ministres rejette la proposition de rapatriement général des supplétifs, les Harkis.
20 avril. Le général Salan et le capitaine Ferrandi (O.A.S.) sont arrêtés à Alger.
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- LES TITRES - CLAUDE-PAUL PAJARD : A LA VEILLE D'UNE OFFENSIVE GENERALE DES FORCES DE L'ORDRE EN ALGERIE. AU SEIN DE L'OAS ON SE BAT POUR SAVOIR QUEL SERA CELUI QUI REMPLACERA SALAN. INTERROGATOIRE DE SALAN. RENTREE PARLEMENTAIRE LE 24 AVRIL (2'05"). - JEAN-PIERRE JONDEAU ET CLAUDE-PAUL PAJARD : MR POMPIDOU A RECU MR GISCARD D'ESTAING, MINISTRE DES FINANCES. MR JEAN FOYER, GARDE DES SCEAUX ET MR JOXE, MINISTRE D'ETAT CHARGE DES AFFAIRES ALGERIENNES. MR CHRISTIAN FOUCHET A REMIS LE COMMANDEMENT DE LA FORCE LOCALE A MESSIEURS FARES ET AU PREFET MEKTA QUI EN EST LE DIRECTEUR (1'45"). - CLAUDE-PAUL PAJARD ET JEAN-PIERRE JONDEAU : LIBERATION, A RENNES, DES DETENUES ALGERIENNES. TUNIS : REUNION DES MEMBRES DE L'EXECUTIF FLN. ACTIVITES OAS. MANIFESTATION A LA PRISON DE CAEN PAR L'OAS (3'50"). - JEAN-PIERRE BIONDI ET CLAUDE-PAUL PAJARD : GRECE : BAGARRES ANTI-GOUVERNEMENTALES. SUJET : DERNIERES ELECTIONS TRUQUEES (50"). - PASCAL ROSSINI ET CLAUDE-PAUL PAJARD : LE PAPE DONNERA SA BENEDICTION UBI ET ORBI POUR LA FETE DE PAQUES, DE LA BASILIQUE ST PIERRE. INFORMATIONS GENERALES. FAITS DIVERS. EXPOSITION INTERNATIONALE DE SEATTLE "LA FENETRE OUVERTE SUR LE FUTUR". TURIN : EXPEDITION DU "TEMPS OUBLIE" (4'). - CORRESPONDANT DE ROME : 2 CAS DE TROUBLES ENREGISTRES. UNE VINGTAINE DE VOLONTAIRES ITALIENS SONT RESTES UNE SEMAINE SOUS TERRE. L'OPERATION AURAIT PU DURER PLUS LONGTEMPS, MAIS IL Y A EU DES INFILTRATIONS D'EAU (1'10"). - CLAUDE LAPLAUD : LILLE : FOIRE INTERNATIONALE PLACEE SOUS LE SIGNE DU MARCHE COMMUN ET DE L'EXPANSION DEPARTEMENTALE (1'40"). - PAUL LAPORTE : FOOTBALL, TENNIS (45")
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26 avril. Georges Pompidou, le Premier ministre, assure à l'Assemblée nationale que «Toutes les dispositions seront prises pour qu'il n'y ait pas de représailles après l'autodétermination en Algérie ».
29 avril. Investiture du gouvernement Georges Pompidou.
30 avril. Les désertions de Musulmans s'amplifient.
- Le nombre des attentats, (O.A.S. - F.L.N.), à Alger, s'élève à 866.
1 mai. Explosion atomique souterraine au Sahara.
2 mai. L'explosion d'une voiture piégée, sur le port à Alger, fait 60 morts et 135 blessés parmi les dockers musulmans.
Une auto mitrailleuse de la force locale détruite par l'O.A.S.Cinq membres de la force locale tués. C'était le 5 mai
6 mai. Un commando O.A.S. ouvre les vannes d'un camion-citerne d'essence au plus haut de la Casbah d'Alger, mais grâce aux pompiers européens, la Casbah sera épargnée par lefeu.
(4 Selon un colloque récent, organisé à Perpignan par le Cercle algérianiste, le nombre des disparus s'élèverait à 4000 minimum.)
8 mai. À l'Assemblée nationale, un député rapporte ces paroles du général Katz (commandant militaire d'Oran) : « Donnez moi un bataillon de l'A.L.N. et je réduirai l'O.A.S. à Oran ».
Dans la presse le 9 Mai on a put lire « Les autorités Françaises chargés du maintien de l’ordre, révèlent chaque jour davantage leur impuissance ou leurs carences. La mise en place de la force locale algérienne est sabotée pour assurer l’impunité et la complaisance qui permettent aux tueurs fascistes de commettre leurs ignobles forfaits » déclaration de Ben Khedda a Tunis
Inter actualités de 19H15 du 11 mai 1962
Un chef de commando de l'OAS responsable de 200 attentats dans la ville d’Alger
A ecouter … la suite, jusqu’à la 7ème minute arrestation "Gabriel Bernard déserteur du 6ème Régiment d'infanterie, responsable OAS à Alger "
Confirmation dans vidéo de la bouche de Christian Fouchet
www.ina.fr/video/CAF94073323
Conférence de presse de Fouchet. JT 20H. 11 mai 1962 612 vues 07min 40s. Conférence de presse de ...
11 mai. En Algérie, appel sous les drapeaux de tous les jeunes Européens de 19 ans, y compris ceux, bénéficiant d'un sursis, qui sont envoyés faire leur service en métropole. Ils seront plus de 6000
12 mai. Toute initiative individuelle dans le domaine du rapatriement des Harkis est interdite aux officiers.
13 mai. Devant la carence de l'administration, l'O.A.S. délivre, « de vrais, faux laissezpasser,» aux Européens pour leur permettre de quitter l'Algérie.
14 mai. Des commandos F.L.N. attaquent à la grenade et au pistolet mitrailleur différents bars à Alger, faisant 17 morts et 35 blessés parmi les civils.
15 mai. Riposte des commandos O.A.S., à Alger, faisant 56 morts et 37 blessés parmi les civils musulmans. Le couvre-feu est ramené à 18h00.
- À Paris, début du procès du général Salan, le chef de l'O.A.S..
16 mai. Au cours de son procès, Raoul Salan déclare au tribunal : « Je n'ai de compte à rendre qu'à ceux qui souffrent et meurent pour avoir cru en une parole reniée et des
engagements trahis ». - Azzedine, le chef de la Z.A. d'Alger, donne une conférence de presse à Belcourt (Alger) et explique aux journalistes que le F.L.N. mènera des opérations
contre les civils européens tant que l'O.A.S. s'attaquera aux Musulmans.
17 mai. Le 7° Régiment de Tirailleurs Algériens quitte définitivement l'Algérie pour s'installer à Épinal.
18 mai. Au procès Salan, François Mitterrand (Garde des Sceaux en 1957), met nommément en cause Michel Debré, (qui le réfutera), dans l'attentat au bazooka auquel
Salan a échappé en janvier 1957, à Alger.
- Entrevue Susini (responsable O.A.S.) Abderahman Farés (Président de l'exécutif provisoire en Algérie), en vue d'un accord O.A.S. - F.L.N..
- Le Bachaga Boualam quitte l'Algérie pour la France avec ses Harkis et leurs familles.
22 mai. La liberté de sortie d'Algérie, sans « laissez-passer, » est accordée aux femmes, aux enfants de moins de 19 ans (la majorité est à 21 ans) et aux hommes de plus de 65 ans.
23 mai. Verdict du Haut tribunal, au procès du général Salan : prison à perpétuité.
26 mai. Le premier camp d'accueil, pour les Harkis est ouvert en métropole au Larzac, un autre le sera le 29 juin, à Bourg Lastic, puis d'autres par la suite.
27 mai. Une ordonnance supprime le Haut Tribunal, suite au verdict jugé trop clément, lors du procès Salan.
30 mai. Institution d'une Cour Militaire de Justice.
31 Mai. Le nombre des attentats, à Alger, s'élève à 944 pour le mois (O.A.S. - F.L.N.).
- Jean Jacques Susini (O.A.S.) décide la trêve des attentats.
3 juin. À Birtoutat, à 20 km d'Alger, 27 agriculteurs dont 8 Européens sont enlevés par le F.L.N..
4 juin. La Cour de Cassation rejette les recours d'Edmond Jouhaud et d'Albert Dovecar,condamnés à mort pour leur action au sein de l'O.A.S..
5 juin. De sa prison, le général Jouhaud demande l'arrêt définitif des actions O.A.S..
7 juin. Au fort du Trou d'Enfer, le sergent Albert Dovecar et Claude Piegts, un civil pied-noir, tous deux O.A.S., sont fusillés par un peloton d'appelés.
11 juin. Le général de Larminat, Président de la Cour Militaire de Justice et gaulliste, qui juge " les soldats perdus", se suicide " pour ne pas avoir à condamner de brillants soldats. "
- Rupture de la trêve des attentats O.A.S.. La bibliothèque de l'Université d'Alger, est ravagée par un incendie ; de nombreux manuscrits anciens et rares sont détruits.
14 juin. À Oran, le général Ginestet et le colonel Mabille sont tués par l’O.A.S..
15 juin. L'intérieur de la mairie d'Alger est fortement endommagé par l'explosion d'un camion bourré d'explosif que l'O.A.S. a introduit au sous-sol, faisant 40 victimes, civiles et militaires.
Attentat de l’Hôtel de Ville d’Alger, le 15 Juin 1962 à 20h15, perpétré par l’OAS contre la 5e Compagnie de Zouaves.
Seront tués : Michel MAHU 15-06 -1962 - Bernard MOUCHEL- CAUCO 16-06-1962 - Francis KOCINBA 28-06- 1962 - Francis ANDRIEU 30-06-1962
Les blessés : Robert UHART - Jacques SALHI - Jacques FRANCOIS - Jean AUVRAY - Marcel DROUANT - Jacques MICHEL - Roger BERGER - Georges CHEZ - Ruffin KAMATCHY - René BOIDRON - Hubert CHABENET - Jacques POIRSON - Albert MALACARNE - Michel DEVIENNE - René MASSON - Jean-Jacques BOSC - Michel SAVIN - Mohamed LABDI - Roger VENDEUR - André FERROUDJI - Pierre LE PETIT - Pierre MOUGEL - Claude BOGAERT - Gérard VILMINOT - Jean-André DESPREZ - Serge VIGUIER - Marcel CHAIGNON - Marcel PINOT - Henri BENASSIS - Robert GRATALOUP - Robert THAURY - René HAETEL - André BESSE - Jacques BOYRDERONNET - Louis ZINCK
17 juin. Accords O.A.S. - F.L.N.. (Susini pour l'O.A.S. et Chouki Moustefaï pour le F.L.N.).
19 juin. De la prison de Fresnes, le général Salan se rallie aux accords O.A.S. - F.L.N.
- Le couvre-feu est supprimé en Algérie.
20 juin 1962 la Mairie de Bône en feu
( Ce soir je suis resté assez longtemps à regarder l'incendie qui dévorait la mairie de Bône, en plein centre de la ville, à 100 mètres de notre caserne.
C'est un attentat de l'OAS. Deux charges de plastic ont mis le feu et détruit ce bel édifice. Plus de toit, de plafonds, de vitres, d'archives. Il ne reste plus que les murs et le rez-de-chaussée.)
20 juin. 1800 auxiliaires musulmans remplacent 1500 gardiens de la paix européens.
- Désaccord au sein du F.L.N., Ben Bella et Boumediene désapprouvant les accords O.A.S.-F.L.N..
21 juin. Une directive interdit aux forces de l'ordre de mener des opérations au profit des personnes menacées en Algérie.
25 juin. L'O.A.S. met le feu au dépôt de carburant sur le port d'Oran. Il brûlera pendant 3 jours.
Pris sur Internet <<<L'idée maîtresse du colonel Gardes est qu'il faut obtenir l'incorporation dans la force locale de dix mille Européens de manière que ces derniers s'organisent à Alger et à Oran pour éviter les déferlements des masses musulmanes et redonner confiance à la population. Il veut obtenir la nomination d'un officier à l'état-major de la force locale, chez le préfet Mokdad, pour y représenter les Français d'Algérie et être chargé de leur incorporation. Laffont pense que cette revendication est impossible à satisfaire en raison de la brièveté des délais (il ne reste que cinq jours avant le 1er juillet), mais il promet d'en parler d'urgence au général Fourquet.>>>>
26 juin. Krim Belkacem, favorable au maintien des Européens en Algérie, se heurte à Ben Bella et Boumediene, qui, comme Ben Khedda, sont contre.
27 juin. Démission de l'exécutif provisoire présidé par Abderahmane Farès.
- Dernière émission pirate de l'O.A.S., à la télé, à Oran.
- Le général Paul Gardy, qui a remplacé Salan à la tête de l'O.A.S., quitte l'Algérie pour l'Espagne, avec son état major. C'est la fin de la résistance O.A.S. en Algérie. Le général
sera tué dans un accident de la route, en France, en 1975.
28 juin. Le lieutenant Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l'O.A.S., est condamné à mort par la Cour Militaire de Justice.
30 juin. Ben Bella se désolidarise du G.P.R.A..
1er juillet. Référendum sur les accords consacrant l'indépendance du pays. Choix proposé :indépendance associée à la France et sécession. L'association est approuvée par 99%.
- En France, Messali Hadj dissout le M.N.A. et annonce la fondation du Parti du Peuple Algérien (PPA) dont l'objectif sera de "parfaire l'indépendance de l'Algérie et édifier la
République algérienne souveraine, démocratique et sociale". Il ne pourra pas rentrer en Algérie.
2 juillet. Fin de la guerre d'Algérie qui sera entérinée par une loi française en 1999. C'est la date buttoir pour l'obtention de la carte du combattant.
3 Juillet. Reconnaissance par la France de l'indépendance de l'Algérie.
- Toutes les cartes d'identité nationale, émises en Algérie sont déclarées nulles. Les Français d'Algérie d'origine indigène deviennent automatiquement Algériens, ceux qui
désirent rester Français doivent quitter l'Algérie et faire une demande de réintégration devant un tribunal en France.
4 juillet. Le G.P.R.A.. (Gouvernement provisoire de la République d'Algérie) s'installe à Alger,sous la présidence de Yousouf Ben Khedda.
- De très nombreuses désertions d'unités musulmanes, avec armes et bagages, sont signalées dans toute l'Algérie.
5 juillet. Proclamation de l'indépendance de l'Algérie. Ben Khedda est le premier Président du Gouvernement provisoire à siéger à Alger.
- Massacre de civils européens à Oran, faisant selon certaines estimations, prés d'un millier de morts 5, blessés et disparus (l'armée française, commandée par le général Katz,restera l'arme au pied, sur ordre supérieur. Elle n'interviendra, finalement, que tard dans la soirée).
6 juillet. Le lieutenant Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l'O.A.S., originaire de Louvroil dans le Nord, est fusillé au fort d'Ivry.
7 juillet. Les trois premiers capitaines invités à former le peloton d'exécution de Roger Degueldre, Jean de Balby de Vernon, Michel Cabanes et Michel Martet, qui se sont récusés
l'un après l'autre, jugeant cet ordre non conforme à leurs convictions, sont mis aux arrêts de forteresse et placés en inactivité. Quinze autres officiers ayant refusé de former le peloton
d'exécution sont sanctionnés.
8 juillet. Début des massacres organisés envers les Harkis, certains avec leurs enfants sont employés au déminage des barrages aux frontière tunisiennes et marocaines.
9 juillet. Les possesseurs de véhicules immatriculés en Algérie, doivent les faire dédouaner,avant de les faire immatriculer en France.
5 Les massacres du Petit Lac. Lors d'une intervention de l'historien algérien Fouad Soufi à un colloque tenu à l'université de Jussieu le 16 novembre 2002, celui-ci a fait allusion à 235 corps retrouvés à Oran, au Petit-Lac et au cimetière de Tamasouët,victimes de cette journée.
10 juillet. Le nombre d'exactions, exécutions, viols, enlèvements, pillages, etc. est à son paroxysme en Algérie.
Arrête : Article 1er. – M. Mokdad Omar est délégué dans les fonctions de Préfet, Inspecteur Général Régional de Constantine à compter du 10 Juillet 1962
Art. 2 – Il sera procédé par un arrêté ultérieur à son classement
Art. 3 – Le délégué aux affaires administratives est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel de l’Etat Algérien.
Fait à Rocher- Noir, le 21 Août 1962
Pour le Président de l’Exécutif Provisoire Algérien
Le délégué aux Affaires Administratives,
Signé : A. Chentouf.
11 juillet : À la frontière marocaine, Ben Bella qui rentre en Algérie, est accueilli en triomphateur.
12 juillet. En Algérie, de nombreux cimetières juifs et chrétiens sont profanés. Les Piedsnoirs ont « abandonné » plus de 300000 tombes dans plus de 600 cimetières.
13 juillet. En Algérie, premières manifestations « d'intégrisme », avec la chasse aux « filles du 13 mai », celles qui ont brûlé leurs voiles sur les Forums, (les tondues de notre Libération
en 45).
15 juillet. Dans une directive, le Ministre Louis Joxe menace de sanctions, les militaires qui favoriseront le rapatriement des Harkis en France.
16 juillet. Les départements du sud de la France, sont fermés aux rapatriés d'Algérie, afin de les obliger à aller s'établir plus au nord.
17 juillet. Devant les nombreuses exactions, meurtres, pillages, viols, etc. dont sont victimes les Français, en Algérie, la France adresse une protestation diplomatique auprès du
Gouvernement algérien qui est confronté à l'anarchie totale du pays. Le consul de France d'une localité proche d'Alger, a même été violé, sur la plage, Moretti, à Sidi Ferruch.
19 juillet. Les transferts de Harkis vers la France sont suspendus.- Les fonctionnaires qui ont quitté l'Algérie sans mutation, sont menacés de sanctions (pas d'affectation en métropole et pas de salaire) par le gouvernement qui les invite à rejoindre l'Algérie au plus vite.
23 juillet. Une fusillade dans le centre d'Alger fait de nombreux morts et blessés parmi les civils européens.
27 juillet. Coup de force à Tlemcen où Ben Bella et Boumediene destituent Ben Khedda. Ils feront leur entrée, triomphale, dans Alger le 3 août.
30 juillet. Mohamed Boudiaf, Ministre du GPRA est arrêté à M'sila par des militaires de la wilaya I.
9 août. Prés de Laghouat un camion transportant des Légionnaires, désarmés, est arrêté à un contrôle routier de l'ANP, qui ouvre le feu tuant 4 Légionnaires.
20 août. Des soldats de l'armée des frontières (A.L.N.) attaquent des maquisards de la wilaya 4 faisant de nombreux morts et blessés. Ces exactions se reproduiront jusqu'en septembre et feront plus de 1 500 morts.
21 août. La quasi-totalité des Français d'Algérie ont quitté leur pays. Ils se répartissent ainsi :1080000 en France, dont 91000 Français musulmans, 17000 en Corse, 50000 en Espagne,
12000 au Canada, 10000 en Israël, 75000 dans d'autres pays (Argentine, USA, Italie,Allemagne etc.).
21 août. Le monument aux morts d'Alger est livré à la pioche des démolisseurs, mais devant le travail titanesque, la base sera coulée dans un énorme bloc de béton, et tous les noms
des morts pour la France effacés.
22 août. Au Petit Clamart, un commando du C.N.R. (ex O.A.S.), commandé par le lieutenant de la Tocnaye, ouvre le feu sur le convoi qui emmène de Gaulle à Villacoublay. Personne
n'est blessé.
27 août. À Marengo, 2 patrouilles de soldats français qui se portent au secours d'un fermier européen attaqué par l'A.L.N., ont 6 tués et 15 blessés à leur arrivée sur les lieux.
29 août. Le Gouvernement français propose aux fonctionnaires qui voudront retourner en Algérie une majoration de 63% de leur salaire et une prime de départ, de France, égale à 4
mois de salaire.
31 août. Peines de réclusion et détention perpétuelle, au procès des auteurs de l'attentat contre le général de Gaulle, en septembre 1961, à Pont sur Seine.
9 septembre. Houari Boumediene à la tête de ses troupes, investit puis occupe Alger.
17 septembre. Arrestation du lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry, l'organisateur de l'attentat du Petit Clamart contre de Gaulle.
19 septembre. Les rapatriements de Harkis sont à nouveau autorisés.
6Il sera condamné à mort le 4 mars 1963 et fusillé le 11 mars 1963 au Fort d'Ivry.
24 septembre. Georges Pompidou invite l'Ambassadeur d'Algérie à intervenir pour que soit mis fin aux enlèvements et que les personnes arrêtées soient relâchées.
25 septembre. Proclamation de la République Algérienne Démocratique et Populaire, dont Ben Bella, qui est le premier Président, rejette la laïcité et prône l'Islam.
26 septembre. La rentrée scolaire, en Algérie, n'absorbe que 250000 enfants au lieu des 2000000 de la rentrée 1961.
30 septembre. Deux coopérants, instituteurs français de métropole, sont assassinés à Philippeville.
8 octobre. Entrée de l'Algérie à l'ONU.
12 octobre. L'État algérien exige que la Cathédrale d'Alger, édifiée à l'emplacement d'une mosquée, elle-même édifiée à l'emplacement d'un lieu de culte des débuts de l'ère
chrétienne, soit livrée au culte musulman au plus tard le premier novembre, pour la commémoration de la révolution Algérienne.
19 octobre. En France, le Conseil d'État rend un arrêt annulant la Cour Militaire de Justice et ses jugements, pour atteinte aux principes du droit. Le lieutenant Degueldre a déjà été
fusillé, André Canal est sauvé du peloton d'exécution.
16 novembre. Le Gouvernement français prend connaissance du bilan des infractions aux accords d'Evian : « Des milliers de Français de souche ont disparu ou ont été tués, les
Harkis et leurs familles, suppliciés et massacrés, les biens français, spoliés et confiés à des comités de gestion, » et demande, sans résultat, à l' État algérien d'indemniser les victimes.
28 novembre. Le général Jouhaud, condamné à mort, (O.A.S.) est gracié par de Gaulle.
31 décembre. En Algérie, depuis le premier juillet, les militaires français ont enregistré dans leurs rangs 22 tués et 21 blessés, ainsi que 58 enlèvements.
- En Algérie, la population compte 10180.000 d'Algériens musulmans, moins de 80000 Français nés en Algérie, 50000 Français métropolitains coopérants, et 20000 coopérants
des pays de l'Est et de la Chine.
Les chiffres du terrible bilan de près de 8 années de guerre sont empruntés à "Histoire de l'Algérie des origines à nos jours" de Pierre Montagnon.
Pertes françaises
. Pertes F.L.N..
Avant le 19 mars 1962.
Tués au combat : 140 000 Européens. Musulmans
. Victimes purges: 15 000
Militaires 22 100 3 500
Rivalités F.L.N./M.N.A. : 4 000 Civils. 3 500 30 000
Tués par Armée tunisienne ou marocaine 2 000
Après 19 mars 1962 : Total : 161 000
Militaires 300
Civils 10 000
Musulmans 150 000
98
Total : 35 900 183 500
7
Certaines estimations récentes ramènent les chiffres de 10 000 à environ 5 000 et de 150 000 à 72 000, ce qui est un chiffre encore élevé.
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Un certain nombre de militaires Algériens sont DCD entre la Bataille de Willayas (été 1962) et d'autres sont DCD dans la Guerre des sables avec le Maroc (1963)
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A savoir aussi ; La guerre des Sables
FAR-MAROC™ Guerre des Sables 1963 Défaite militaire algérienne