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La Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie, fidèle à la vocation qui lui a été donnée par le législateur tient à apporter les éléments de réflexion suivants sur le 19 mars 1962.
Les textes
L’accord de cessez-le-feu et les déclarations gouvernementales, appelés commodément « accords d’Evian » dans la presse, furent le résultat de négociations entre une délégation française représentant le gouvernement français et une délégation algérienne, représentant le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (G.P.R.A.)
Ces négociations furent l’aboutissement d’un long processus, entamé le 14 juin 1960, lorsque le général de Gaulle appela le G.P.R.A à s'asseoir autour de la table des négociations.
Côté français, outre Louis Joxe qui dirigeait la délégation, étaient présents : Bernard Tricot, Roland Cadet, Yves Roland-Billecart, Claude Chayet, Bruno de Leusse, Vincent Labouret, le général Jean Simon, le lieutenant-colonel Hubert de Seguins Pazzis, Robert Buron et Jean de Broglie.
Côté algérien outre Krim Belkacem qui dirigeait la délégation il y avait Saad Dahlab, Benmostefa Benaouda dit Siamar, Lakhder Bentoubal, Taïeb Boulahrouf, Mohamed Seddik Ben Yahia, Seghir Mostefaï, Redha Malek, M'Hamed Yazid, Ahmed Boumendjel, et Ahmed Francis
Malheureusement tout n'a pas encore été dit sur cette triste période. 56 ans se sont donc écoulées sans que personne ne s'émeuvent sur le sort des +/- 3500 militaires FSE (Officiers, Sous-Officiers, et Hommes du Rang) ayant encadrés les UFL mises à la disposition de l'exécutif "Algérien".. Cet effectif a dû depuis subir de sérieuses "pertes en ligne" et doit être réduit de façon significative !.. Le règlement de la situation de ces "oubliés" de la nation n'a donc toujours pas été réglé - voire pris en compte.
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Cliquez ci-dessous pour écouter une chanson "Souvenir Algérie" en lisant cette page
Bienvenue sur mon site qui "dérange" !
- Et, plus particulèrement sur cette page, "Devoirs de Mémoires" consacrée aux familles de disparus - Morts pour la France
- En hommage à nos camarades Militaires du Contingent, DCD pendant la Guerre d'Algérie 1954-1962
« car le silence n'a pas été, et, n’est pas un remède ».
Devoirs de mèmoire pour l'histoire
Ancien Combattant d'Algérie, en créant ce site et cette page, pour mon devoir de mémoire de la guerre en Algérie
- J'ai une pensée, tout d'abord pour tous les camarades militaires du contingent morts pour la France en Algérie, en particulier mes quatre camarades d'école de ma commune de Vouneui sous Biard dont le souvenir persiste dans ma mèmoire, par une photo d'école retrouvée, où ils sont rassemblés tous les quatre.
Ecole Primaire de Vouneuil sous Biard 1946
- J'ai une pensée aussi pour tous les morts engendrés par cette guerre d'Algérie de 1954-1962 que ce soit les militaires des deux camps et de tous les civils
- J'ai une autre pensée pour toutes les familles cruellement éprouvées par la disparition prématurée d'un des leurs, et qui, + de 50 ans aprés le cessez le feu du 19 mars 1962, ne s'en sont pas encore remises. En particulier, Alice, Anne-Marie, Aline, Odile, Odette et Raymonde, soeurs de nos camarades disparus prématurément dans cette Guerre d'Algérie, qui m'ont transmis leurs immenses peines 45 aprés, et, dont je partage avec elles, le souvenir de leurs chagrins.
J'ai voulu créé ce site pour ma famille toute entière, en mémoires de ceux et celles qui nous ont quittés
en particulier
- mes parents, mon papa et ma maman, qui a passé des jours et des nuits entières, a écouter les informations a la radio les premiers jours de juillet 1962,attendant des nouvelles rassurantes d'Algérie, traumatisée de nouveau par l'annonce de la disparition de 28 militaires européens de la force locale de l'ordre Algérienne de Guyotville, unité où son fils militaire était détaché. ( "Avec les nouveaux événements intervenus dans la soirée du 1er juillet 1962 aprés les élections, La Radio Française annoncait, la dispararition toutes les heures, de ces 28 militaires européens de la (434ème UFO) force locale de l'ordre Algérienne de Guyotville, et la presse avait confirmer ces précisions dans plusieurs journaux, ainsi que la télévision dans ses journaux d'informations").
- ma grande soeur qui nous a quitté a l'age 16 ans, ainsi que mon autre soeur, qui est parti la rejoindre a 56 ans
- mes arrièrres grand-péres trop tôt disparus, respectivement a l'agede 31ans 48 ans 48 ans et mon grand père maternel décédé a l'age de 48 ans alors qu'il était Maire de Champagné saint Hilaire depuis 15 ans et conseiller d'arrondissement du canton de Gencay 86 (Archive départemental du Conseil Géneral de la Vienne Revue de Presse de 1923 )
Ce site a été créé aussi, en souvenirs de tous mes chefs et de tous mes camarades de régiment , que j'ai côtoyé a Tours de la 61 1/A en France, pendant les classes, où, en Algérie ensuite, dans le poste de cantonnement de la 3ème compagnie du 4ème BCP
a Tifelfel (Aurés) du 13 mai 1961, au 12 avril 1962,
a Tkout (Hamard Kraddoud) ensuite dans la Force locale Algérienne, du 13 avril au 3 juin 1962,
a Guyotvile du 5 juin au 1er juillet 1962 aussi dans la Force Locale de l'Ordre Algérienne, (Armée Algérienne)
et ensuite au Creps de Ben Aknoun d' El Biar où j'avais rejoint le PC du 4ème BCP le 2 juillet 1962, aprés avoir échappé a la mutinerie de la 434 UFO et a la prise d'otages
pour terminer a la Caserne Arnaud de Vitrolles a Alger, où, muté a la CCAS du bataillon, j'accompagnais les chauffeurs, pour le ravitaillement dans la ville d'Alger, en particulier un camarade de Chasseneuil 16.
J'ai aussi une pensée respectueuse, pour le lieutenant de l'ALN (Armée de Libération Nationale) "émisaire" envoyé par le GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) installé à Tunis. Lieutenant musulman (adversaire avant le 19 Mars) que je devais accueillir au mois d'avril, avec politesse en le saluant, a l'entrée du Poste de Tkout et que j'ai du faire aussi, ensuite a Guyotville, pendant cette période transitoire en Algérie. Je devais l'accompagner au Commandant de l'unité 434 au rassemblement de l'unité de la Force Locale tous les matins. A cet ancien Lieutenant de l'ALN, je voudrais lui dire que j'ai le souvenir d'un briefing a quatre militaires le 26 avril 1962, dans cette cour de Tkout dans les Aurès - Que nous avions été des bons conseillers dans ce briefing a quatre militaires, unique par sa composition, un Capitaine Français de métropole, ce Lieutenant musulman de l’A.L.N. de Tunis et deux 2ème Classe militaires français de métropole du contingent qui été réunis, a
Bonne visite et merci, pour continuer une bienveillante lecture de ce site
Contrairement a ce que j'avais dit ce n'est pas 4 mais 7 poitevins de mon régiment DCD Morts pour la France que j'ai retrouvé DCD avant 1961 maintenant
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Suite a un voyage en 2010,avec les Anciens Camarades des Aurès
Anne Marie Guicheteau s'exprime de son voyage en Algérie, Anne à retourner sur le lieu où son frère trouva la mort le 9 mars 1959
Anne parle d'un" déclic qui s'est fait. C'est une démarche personnelle, affective et forte".
" Aujourd'hui je suis en paix", avoue avec beaucoup d'émotion Anne Marie." Notre enfance à été assez triste avec un papa qui à été prisonnier en Allemagne et un frère tué en Algérie.
Je voulais voir et j'ai vu où mon frère a vécu pendant 24 mois. C'était horrible, en pleine montagne dans un enclos avec du barbelé, sans eau ni électricité. De cette pèriode aujourd'hui, il reste le refectoire en ruine.
Jean Pierre Gaildrault historien, faisait partie du voyage et témoigne . Comment oublier les paroles et le geste d'Anne Marie qui, accompagnée par le chef de son frère est venue cinquante années plud tart dans les gorges de Tighanimine partager un moment de communication offrir et lancé un petit bouquet dans le talweg où son frère trouva la mort.
Anne Marie confirme:" Voila 50 ans que je me pose les questions: pourquoi mon frère est il allé mourir si loin de chez nous? Et comment cela est il arrivé? Dans un devoir de mémoire en présence de plusieurs camarades de Jean tout le groupe en communion avec moi était très èmu quand j'ai lancé mon bouquet à l'endroit où mon frére trouva la mort et pour eux leur camarade.
Cette journée sera marqée toute ma vie, et en mème temps me rassure et Anne Marie conclut après ce voyage: " j'y vois plus clair"
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Extrait du livre; STATISTIQUES:.
147 ex-prisonniers du FLN.
493 militaires disparus,:prisonniers du FLN et autres disparitions : crash, noyades…
51 noms de prisonniers dont les corps ont été retrouvés.
Autres que ceux déjà cités
24 noms du corps enseignant
11 noms d’un service de santé
15 civils ou militaires ?
31 civils (avec les militaires),
15 policiers.
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Si vous avez cliquez sur "Souvenir d'Algérie " Paroles de la Chanson "Fait du feu dans la cheminée"
Air: Fait du feu dans la cheminée
Refrain
Algérie pays de soleil, nous n’oublions pas
Ceux qui sous le bleu de ton ciel, sont tombés là-bas
1 2
Quand le bateau quittait Marseille Débarqué sur le sol d’Afrique
Longeant l’ilôt du château d’If Chacun rejoint son unité
Rassemblés sous le chaud soleil Il faut faire œuvre pacifique
Tous sur le pont restaient pensifs. Maintenir l’ordre, le restaurer
Ils partaient pour une aventure, Sur la frontière tunisienne
Un autre monde, une autre terre, Dans les Aurès, comme à Alger
Présentaient tant d’incertitudes Jusqu’aux oasis sahariennes,
De l’autre côté de la mer. Dans le djebel, dans l’Oranais.
Refrain Refrain
3 4
Pour pacifier le territoire Sur le bateau qui rentre en France
Ils partent en opérations, On dit adieu à l’Algérie
Le fellaga dans la nuit noire Remerciant Dieu d’avoir la chance
Sème la peur, la désolation De revenir dans son pays.
Le feu nourri d’une fusillade Quand notre Dame de la Garde
Stoppe soudain la progression Se montre enfin à l’horizon
Le convoi tombe en embuscade C’est la joie et parfois des larmes
Des deux côtés, des jeunes mourront On rentre enfin à la maison
Refrain Refrain
5 Refrain
Aujourd’hui derrière leurs bannières Algérie pays du soleil
Ils défilent jusqu’aux monuments Il ne faudrait pas
Pour les unir a ceux de hier Oublier ceux qui sont au ciel
Dans un même recueillement sont tombés là-bas
Oui, mais voilà dans l’avenir Algérie pays du soleil
Quand il en restera aucun Il ne faudrait pas
Qui va se souvenir Oublier ceux qui sont au ciel
De ceux qui sont morts pour rien Sont tombés là-bas
Un autre hommage écrit par la sœur de l'un de nos camarades disparus morts pour la France en Algérie
Leurs vies s'épanouissaient et ils avaient vingt ans.
Le soleil rayonnait au ciel de leur printemps,
travaillant à la ville, à l'école ou aux champs,
ils créaient, bâtissaient leur avenir naissant.
Mais à cet âge là, leur vie fut projetée
dans une guerre absurde, inique, et contestée
par le mensonge odieux de tant de décideurs
prônant les interêts des colonisateurs.
Pour défendre des biens dont ils n'avaient que faire,
les jeunes de vingt ans ont vécu un calvaire.
Nos frères, nos amis sont tombés au combat.
les jardins fleurissaient, mais eux mourraient là-bas.....
Ce sont des monstres ceux qui décident la guerre
et n'ont pas le courage eux-mêmes de la faire.
Ils apportent, la ruine, la misère.
N'ont-ils donc jamais vu sangloter une mère ?....
Sur tant de vie perdues, que de larmes versées!
Que d'autres plus amères souvent refoulées !
Quand une guerre ignoble est passée sous silence,
la révolte s'ajoute à la désespérance.
Nous gardons de nos frères de pieux souvenirs
et n'oublierons jamais qu'ils furent des martyrs.
Ils ne voulaient que vivre et ils sont morts pour rien.
De leur vie si précieuse fut coupé le lien.
Tués dans cette guerre oubliée de l'histoire,
ils ont bien mérité, que vive leur mémoire.
Hélas ! Leur souvenir s'éteindra pour toujours,
reposant à jamais dans l'abîme des jours...
ANNE MAILLET
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Les deux témoignages suivant sont terribles, car les "disparus" Morts pour la France auraient du être évités par l'Armée Française si le minimum "de sécurité" avec été respecté dans un "pays" qui nous devenez "étranger"
Une sœur d’un de ces disparus nous écrit ; 52 ans après ! Autant vous dire que les moments de douleurs ont refait surface aussitôt.
1er Mai 1962, un soleil radieux, 5 frères et sœurs joyeux voulant profiter de cette belle journée. Et puis soudain, a la première heure de ce jour un hurlement qui nous fait bondir hors de nos lits. C’était notre maman, tenant dans ses mains, le télégramme nous annonçant la terrible nouvelle. Ce texte, voyez-vous est encore gravé dans ma mémoire, comme si c’était hier. Moi-même, à l’époque, je n’avais que 15 ans, mais la joie et les rires se sont effacés de ma vie pour un long moment. Autant vous dire que le cœur de ma maman a été brisé depuis cet instant-là. Avec beaucoup de courage et de dignité, elle a continué sa route, sachant que mon papa était gravement malade et invalide dès ….47 ans
Extrait copie d'un article de la Presse Régionale
D'une part dans le but de donner un peu plus de cachet aux cérémonies commémoratives, et d'autre part pour permettre aux familles de ces disparus d'avoir une lecture plus précise des conditions dans lesquelles ces derniers sont décédés. A leur tour, ces familles pourront transmettre aux plus jeunes le souvenir d'un grand-père, d'un oncle, d'un cousin, disparu héroïquement », explique-t-il.
Il y a quelques mois, sur Valdivienne 86, R C avait, de la même manière, retrouvé la citation d'un soldat mort en Algérie. Un document qui précisait que l'homme en question était mort les armes à la main après l'arrêt des combats en Algérie parce qu'il avait refusé de se rendre aux rebelles qui l'avaient encerclé. En clair qu'il avait sacrifié sa vie pour sa patrie.
Pour la famille qui, jusqu'alors, émettait des doutes sur les conditions de la mort, ce fut une formidable révélation. Les parents de cet homme avaient été tellement bouleversés par la disparition de leur fils dans des conditions inconnues qu'ils en étaient morts de chagrins.
Gérard Blochat et Yvon Priou avaient fait le déplacement pour cette émouvante cérémonie, respectivement 3ème et 5ème en partant de la Gauche.
Date de dernière mise à jour : 13/09/2022