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La 480ème UFO du 18ème RA

Le 18ème R.A et la 480 UFL-UFO pendant la période transitoire

Yvon remerçie l' Ancien FSE du 18 ème R.A  et de la 480 UFL-UFO

qui a bien voulu  me communiquer des témoignages sur cette période Force Locale en particulier la sienne,  la 480 UFL du 18ème R.A

 <<<   Conformément à ta proposition, je t’adresse mes souvenirs d’Algérie en me disant que tu sauras mieux « placer » ce texte à la fois sur UFL 480 (pour les copains), mais aussi pour l’ensemble des UFL..

 Secteur d’Orléansville  18eme RA : Les « batteries » sont réparties  dans bien des bleds du secteur. Avec ma vieille carte Michelin de l’époque  N° 172 (1958) et ma vieille mémoire,  je peux citer :   Ténès (Montenotte), El Marsa, le Guelta, Paul Robert (le PC), Cavaignac,  Flatters, Hanoteau, Chassériau, Rabelais (mon UFL), Fromentin, Oued- Fodda, Cavaignac, Renault  et enfin Warnier dernière base du régiment (terrain le l’A.L.A.T , Aviation légère de l’armée de terre) avant le rapatriement.

Avril 1962 : Sur ordre, je quitte Hanoteau (B2) avec quelques autres, direction Rabelais.

Une ancienne ferme viticole désaffectée suite au tremblement de terre dit d’Orléansville, mais qui pour être utilisée par l’armée malgré les nombreuses lézardes convenait apparemment très bien  (louée au ministère des armées ou offerte gratuitement par les colons après dédommagement des assurances ? : nul ne sait !!!.)

Des bidasses algériens de souche arrivent de partout,  ceux qu’on désigne par le titre évocateur de FSNA  (Français de souche Nord Africaine). Ils seront logés dans les anciennes  écuries et autres remises à bestiaux  barbouillées à la chaux !! .  L’encadrement  sauf quelques sous officiers et quelques  brigadiers sont tous comme moi des FSE (Français de souche), mieux logés dans les habitats des colons ou de leurs personnels.

Qu’est ce qu’on fout là ?? , mais pourquoi avoir été nommé dans cette unité dont la mixité me laisse rêveur ??   On ne sait rien, ni pourquoi, ni comment, juste que cette « force locale » est un élément « Tampon  entre les populations » et ce qu’on croit entre les populations et le FLN.   Erreur, erreur grotesque d’appréciation par manque délibéré d’infos!!

Ce que j’apprendrai plus tard  et en France, c’est  que suite aux  accords d’EVIAN, nous sommes placés sous les directives du GPRA (gouvernement provisoire de la République Algérienne) DONC SOUS LE COMMANDEMENT DU FLN.  Si nous avions eu « vent » de cette entourloupe, notre réaction n’aurait certainement pas  été aussi docile. C’est une honte caractérisée de nous avoir UTILISE  de la sorte.  Les événements décrits par certains (enlèvements exécutions) prouvent que nos vies étaient mises en danger  ALORS QUE LE CESSEZ LE FEU EST EN VIGUEUR.    OUI ! HONTE A NOS AUTORITES.

Avec le recul je réalise que nous aurions pu les FSE « cadres »  être égorgés  sans pouvoir nous défendre, ne serait-ce que la nuit.  Quant à la journée et dans le bled, avons eu des missions ridicules mais dangereuses  en attendant notre départ pour Alger. Pourquoi ai-je été choisi (je me doute et le dirai plus loin) pour une mission débile.  Envoyé dans une zone abandonnée par l’armée, un coin paumé à 60 K/m de Rabelais dans une vallée reculée avec une seule jeep composée de : le chauffeur et son PA,  un civil que je ne connais pas, il est  « pied noir ? »  Berbère ? infiltré du FLN ? je ne saurai jamais !! Il est   détaché de la SAS (section administrative spécialisée), une sorte d’administration pseudo militaire!  Le troisième, c’est  moi avec mon PM (mat 49).  Notre mission : accompagner le civil de la SAS porteur d’argent pour quelques civils du douar (dont je n’ai pas retenu le nom) de quelques « prestations sociales ??? ».  Cet argument me rassure un peu,  mais nous sommes tellement « esseulés, perdus, vulnérables» tous  les  trois que la trouille m’envahit surtout à l’approche d’un village accroché au coteau, quand je vois des hommes en armes se disperser et se « planquer » à notre approche. Le FLN bien sûr !! Notre véhicule s’arrête au milieu du bled,  le « trésorier » qui connait les lieux nous quitte.  Me voilà  (nous voilà le chauffeur et moi) à la merci de n’importe quel excité soucieux de se venger ou comme certains  jouant les braves de dernière minute. J’opte donc  pour l’attitude  du « résigné » et je balance mon PM dans le dos et sort mon appareil photo (Foca sport 1 B). Bien m’en a pris,  les enfants sont arrivés et signe de détente absolue, deux verres de thé à la menthe nous sont offerts. La peur s’en va, pas la méfiance !!! Retour sans problème……ouf !!

Je sais pourquoi le Lieutenant  CHINCHON (fort sympa), il sera nommé Capitaine peu après, m’a désigné pour cette virée au fond du djebel.

La discipline, difficile à obtenir avec « la troupe », le capitaine décide de procéder à ce que les soldats connaissent bien comme étant une connerie, il s’agit de la revue de casernement. Malgré quelques propos confus (ça grogne) et un rangement quelque peu « bordélique » ça se passe à peu près bien, sauf qu’à un moment, s’opposant au pitaine un gars sort un couteau.   Ma réaction est immédiate, ridicule dans le contexte, mais elle est le résultat de ma tension intérieure (les nerfs à fleur de peau) qui ne faiblit pas. Je fais usage d’une portion de prise de judo (clé de coude) et je l’immobilise.  Avec des copains on transporte le gaillard à la cave à vin qui dispose d’une dizaine de  cuves en béton énormes et lâchons le gars dans une des cuves (toutes vides évidemment) qui nous sert de prison improvisée.  Pendant le trajet le type m’annonce que : je ne reverrai pas Marseille !!

Fort heureusement des copains du taulard on ouvert la trappe et il a déserté. Notre course poursuite avec les gendarmes et leur chien s’est interrompue, le chien ayant perdu sa trace.

Je réalise mon erreur, d’autant qu’à partir de ce jour je suis devenu un peu « l’homme de confiance » du capitaine, dont la mission citée plus haut.

Par une chaleur épouvantable nous embarquons pour Alger, qui n’a pas bonne réputation, l’OAS frappant sans cesse et sur des cibles essentiellement musulmanes (Arabes et Berbères confondus), mais aussi administrative (La Mairie). La traversée d’Alger se fait au ralenti dans une pagaille de foule et de véhicules qui m’impressionne compte tenu du contexte, les Algérois ont donc pris l’habitude de mépriser les risques des confrontations (comme nous aujourd’hui ici en France, alors que les agressions se succèdent tous les jours, les gens circulent comme si de rien n’était).

Bref, nous voilà sur les hauteurs de la ville, au dessus de Bab el Oued, vers la basilique Notre Dame d’Afrique, Qui a été depuis (ce qui est étonnant) rénovée !!

  Installés dans une école désaffectée, nous prenons rapidement nos marques à la fois de confort et de protection (depuis le toit terrasse on a une belle vue sur la ville basse et le cimetière).   Je deviens chef de section, par la grâce d’une permission de longue durée accordée à mon chef de section un S/Lieut Polytechnicien dont j’ai oublié le nom.

Les patrouilles dans le quartier et aussi à Bab el Oued s’enchainent sans problème pour moi, les gars de la section étant assez disciplinés ! Il faut dire que dès notre arrivée sur place ,j’ai discuté un moment avec eux (dont un surtout qui me servait d’interprète ) pour leur dire que j’avais compris depuis longtemps que l’Algérie allait vers son indépendance et qu’en cas d’accrochage avec l’OAS je serais peut-être  le premier à tirer. Sans entrer dans la complexité de « l’Algérie Française » mon souci étant comme toujours de défendre ma peau suivant l’adage : c’est lui ou moi !   

Ca n’a pas été la même chose pour un copain (son nom ?) qui en patrouille a été pris avec son  groupe, sous un feu nourri de l’OAS pendant une bonne heure. 

Il n’a été sorti de là que par l’intervention des blindés des gardes mobiles.  

 Alors que je suis en mission de « schouff » à la limite des habitations sur les hauteurs d’Alger, une autre section vient prendre la relève. A sa tête un sergent (ancien harki) BEN SEDIK. Je lui passe les consignes.   Nous n’avions pas fait 50 M que deux coups de feu claquent, Ben Sedik s’écroule il est touché au ventre par son premier « voltigeur » en  qui il avait toute confiance puisqu’il lui avait laissé son PM. Un voiture a déboulé on ne sait d’où avec, au volant un civil qui a embarqué le blessé ……………on ne l’a jamais revu !!! Probablement une des victimes du grand massacre des harkis par l’ALN.

Comme d’autres cadres de notre UFL j’ai eu aussi pour mission de déménager des pieds noirs de Bab el Oued. Quelle tension !! Les Algériens du quartier nous regardent avec des yeux de haine, de dégout et de défiance. Pour ce genre de mission évidemment nous ne sommes  que des FSE : un chauffeur de la jeep et moi. Ma surprise est à son comble lorsque je monte dans l’appartement du « déménageant » et qui me dit : on ne va pas faire le trajet (un camion plein attend sur la rue) sans prendre « ce qu’il faut » !! C’est alors qu’il ouvre un placard et que je découvre une rangée impressionnante d’armes de toutes sortes. Il en saisit une plus un révolver et nous voilà partis.  Autant que je me souvienne, nous avons escorté le camion jusqu’en dehors du quartier « Arabe ».  Avec une telle « artillerie », on comprend que le conflit ne pouvait s’arrêter  et encore moins espérer  « le vivre ensemble » !!  C’est foutu depuis longtemps on le sait, mais on le vit avec ces explosions juste derrière nous, comme pour nous dire (vous ne l’avez pas vu venir celle là), ces coups de feux de ci de là, ces civils qui fuient comme à la débâcle, préférant la valise (même réduite pour certains) au cercueil annoncé !  Tout cela est d’une confusion ahurissante, dans un climat d’épouvante, de défiance tous azimuts, de pagaille, de précipitation et bien sûr de larmes que les petites gens, loin d’être des colons ou des combattants OAS versent le plus sincèrement du monde. Comment ne pas comprendre une grand-mère ou un simple ouvrier qui ayant tissé pendant des années des liens forts avec les Algériens se trouvent poussés sur un bateau vers un destin plus que sombre.   NON ! tous les Pieds noirs n’ont pas été des saboteurs, tout comme les Algérois n’ont pas été des sauvages du FLN !  Depuis, j’ai compris après avoir étudié l’Islam que la notion de pillage et de « « razzia » sur les biens des mécréants, faisait partie d’un mot d’ordre du FLN ………….les Civils d’ Oran  ont payé cher cette directive !!

Une autre mission (j’ose dire de merde !!) qui a consisté à m’envoyer SEUL dans une voiture civile avec au volant un civil Musulman, dans un quartier douteux au dessus du cimetière St Eugène je crois, pour aider le FLN à dégager des blessés de leur rang après un accrochage avec  des bérets noirs du secteur. Je suis là en tampon, offrant « mes services » à ceux qui pendant des années ont lutté contre des petits soldats comme moi, ces appelés du contingent dont près de 30000 ont laissé  leur vie et ceux qui sont rentrés, une bonne partie de leur jeunesse et pour certains un traumatisme INDELEBILE.

Bref des voitures embarquent les blessés et mon chauffeur me ramène. Sur le chemin on est arrêté par une sorte de barrage de l’armée Française. S’approche de nous un de ces braves bidasses de base  (il est seul )qui me voyant avec un PM en main, seul dans une voiture civile, change de mine en un instant ! Très vite je lui dis : ne t’inquiète pas je suis de la force locale (il ne sait probablement pas ce que c’est !!) en mission « secrète ».

Cet adjectif « à la James Bond » lui suffit dans le merdier du moment ! Et puis le « allez roulez » qu’il lâche  doit le soulager, moi aussi !!   Mon chauffeur me débarque à mon cantonnement.  Ouf ! Encore un truc de passé.  

On va vers le référendum, nos gars sont fiévreux, mais globalement  ça va, sauf  qu’un événement médical s’abat sur pratiquement tous les Sous/off.  Tous, bien contents de retrouver dans nos locaux  « une eau de ville au robinet » en ont fait un  usage normal en la buvant.  Mal nous en a pris puisque quasiment tous on a « ramassé » une dysenterie amibienne carabinée……….bonjour le folklore  autour du WC des instituteurs qui nous étaient réservé.          La suite dans un autre message.>>>>>

 

A la lecture du récit de ce témoignage d'un SOUS-OFFICIER,  il fallait avoir la BARAKA pour se sortir de ce MERDIER force locale, sans trop de problème ou nous avions été  mutés d'OFFICE. 

 

Je regrette que certains de mes camarades FSE  de la troupe et certains sous-officiers FSE de mon régiment, (que j'ai retrouvé ) n'ont pas voulu témoigner ( sur la force locale 434)  En particulier un, qui m'a dit << tu racontes qu'importe quoi >>  lorsque j'ai commencé a en parler

Encore MERCI ROGER

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Aujourd'hui 19/09/2015  je recois le message suivant d'un ancien

Bonsoir,

Je m'intéresse depuis peu à cette période de notre histoire et reconnais que certains comme vous se sont particulièrement investis pour nous la rappeler. Bravo à vous.

J'ai appartenu personnellement à la 480° UFL formée à RABELAIS à partir du 1/18° Régiment d'Artillerie stationné en partie à PAUL-ROBERT.

Il ne m'a pas été demandé mon avis sur cette affectation !... j'ai donc servi cette unité et rejoint ALGER où l'unité a stationné jusqu'à la date de proclamation de l'indépendance de l'Algérie.

               Très cordialement

C'est à RABELAIS qu'a été donc formée cette unité. Un jour sont arrivés dans la coopérative vinicole venant d'où je n'en sais rien, des civils d'origine FSNA.

Hébergés, habillés, puis formés militairement durant une courte période, c'est sur Alger que nous avons tous été transportés par camions

Aux ordres du CNE CHINCHON, l'unité a occupé les collèges existants tout près de Notre Dame d'Afrique, sur les hauteurs d'ALGER.

Des autres FSE composant l'unité, je n'ai souvenance que d'un nom, celui d'un MDL d'active, EVDA comme moi (Michel MAS ....). Lui issu de l'Ecole d'Application de l'Artillerie de Châlons en Champagne, et moi-même de l'Ecole de spécialisation de l'Artillerie Antiarienne de Nîmes.

De cette période "de cent jours" passée à ALGER je n'ai souvenance que de ceci :

- de patrouilles effectuées dans BAB-EL-OUED (Rue Réaumur....) auxquels j'ai participé à la tête de mon groupe de combat, voire d'une section

- de ma participation à la protection de personnes déménageant de ces mêmes quartiers avec plus ou moins la peur au ventre bien entendu, dans la mesure ou nous étions en terrain hostile, et de la nécessité aussi de faire très attention à mes propres hommes, dont j'ignorais totalement la valeur de chacun et surtout leurs sentiments sur la situation du moment !...

Je n'étais pas sans expérience dans la mesure où j'ai servi auparavant au 1/421° RA, dans les Aurès (Sud-Constantinois)

Je précise que nos FSNA étaient armés du fusil "LEBEL" !...

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Une autre commentaire pour cette unité

Bonjour à tous les anciens de ces années d'horreur !

Comme le décrit fort bien ce sous Lieutenant du poste de Bou Naim -sud les cas de ''traitrises ''ne sont pas rares!!.

A peine arrivé en AFN tout début 62 ,j'ai été nommé chef de poste d'un douar de regroupement à Beni Derdjine au dessus d'Hannoteau (secteur d'Orléanville ) du 18eme RA . Bâtiments délabrés sans carreaux aux fenêtres (pourtant ça caille!!) Reste seulement en état relatif: une tour de garde sur 3 niveaux où nous devons tous nous enfermer 10 à 12 heures par jour avec au sommet le mirador de garde. Une garde alternée s'installe nuit et jour avec un seul fusil (de chasse des GAD) Le reste des armes est cadenassé dans le réduit de 1m,20 x 3 qui me sert de piaule . Excellente initiative ,ne laissant à la disposition aucune arme automatique, sauf la mienne. 
Sous mes ordres : 6 à 8 GAD (groupe d'auto défense) des civils soucieux de se protéger des exactions du FLN 
Si parmi eux il y a d'autentiques braves gens victimes du FLN il y a eu au fil des années des infiltrés !!! . Hélas, j'ai dû me méfier de tout le monde ,d'autant qu'étaient présents deux Harkis (dont je ne connaissais rien du parcours dans ce conflit et encore moins de leur positionnement profond ou versatile !!
Ajouter à cette liste deux FSNA (Français de souche nord africaine) !!! Pour faire simple des Agériens enrôlés de force dans l'armée Française (comme les Alsaciens enrôlés dans la Wehrmacht en 1940 ). Une idée lumineuse de nos politiques et de certains militaires.........Comment avoir entière confiance à tous ces gars qui tout naturellement privilégient LEUR PAYS (et quelque part ils ont raison).
Deux autres gars complêtent l'équipe , deux ''Français '' que j'aimerais bien retrouver, malgré la courte période: COGNARD et FLAJOULOT, deux braves bidasses de base mais qui ne comprennent de cette guerre que: La quille et qu'est ce qu'on mange? Ils subissent sans comprendre, se posent peu de questions sont comme la grosse majorité des trouffions, des victimes de leur jeunesse en partie détruite !!

MERCI au ''radio'' du PC qui peu après mon arrivée, une nuit m'a appelé pour me dire: - Il faut redoubler de vigilance, dans une autre tour les ''musulmans'' ont ouvert la porte aux Fells (fellaghas). Les Français et certains autochtones ont été égorgés!!
Mes nerfs déjà bien à vif ne pouvant appréhender, donc faire confiance à mon entourage ,je me suis retrouvé à ne dormir sur le dos que d'un oeil '' comme un chien de chasse'' avec mon PM sur le ventre CULASSE EN ARRIERE , seul était décroché le chargeur en position légèrement inclinée.
Le cessez le feu enfin a été déclaré, mais je n'ai pas lâché ma vigilance................bien m'en a pris !!!!
Quelques temps après j'ai fait un flegmon à la gorge et ai donc été évacué à l'infirmerie du régiment à TENES . Dans ''mon douar'' les événements se sont précipités BOUTCHICHA (un des GAD) s'est barré avec le fusil ,le poste a été évacué, aussitôt investi par les combattants de l'ALN.
La suite c'est une mutation dans une UFL (unité de force locale 480eme à Rabelais) où j'ai retrouvé tous les FSNA et ce que personne ne nous a dit ,c'est qu'à partir de ce moment là nous étions les quelques ''gradés'' Français passés sous le commandement Algérien par l'intermédiare du GPRA. HONTE à nos supérieurs et aux autorités politiques de nous avoir réquisitionnés sans notre avis. 
La suite des souvenirs ............une autre fois

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Au cessez le feu (mars à JUILLET 62) j'ai été enrôlé dans la 480 ème U F L à Notre Dame d'AFRIQUE à ALGER 

 Voir) son message: Je recherche des anciens du 18ème RA basé à PAUL ROBERT

. Ma compagnie était basée à EL MARSA.mon poste se trouvait au GUELTA avec DESCUS,BECLIN, KOVALSKI,etc.

.au cessez le feu (mars à JUILLET 62) j'ai été enrôlé dans la 480 ème U F L à Notre Dame d'AFRIQUE à ALGER

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Journal Officiel des Armées

Dernière action de Combat du 18ème  Régiment d’artillerie

Du 15 décembre 1961 au 29 janvier 1962  Du 12 Mars au  12 Mai 1962

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Copie ci-dessous d'un message reçu qui peut-être en rapport avec cette unité

Yvon bonjour,

Malheureusement je n'ai que très peu d'information à te donner. C'est une période trouble pour moi. En mars mon frère et me tante adoptive étaient assassinés par l'OAS alors que je faisais mes EOR à Cherchell. j'ai été versé dans une unité, en réalité une Cie n  ?   de la Force Locale qui était sur le port d'Alger,  juste en bas de la Place du Gouvernement, en contrebas de la Casbah. Je ne me souviens même plus du No de l'Unité.  Le premier juillet suis allé dormir  à la maison et le 2 juillet au matin en retournant é mon unité, il n'y avait plus personne., plus rien.  La zone autonome d'Alger sont venus prendre et le matériel et les hommes alors que le présidents du gouvernement provisoire Farés à été mis au arrêts avec son responsable militaire. J'ai mis les mains dans les poches et suis retourné à la maison. Je crois qu'une bonne partie des éléments de cette unités ont été intégrés à l'ALN pour faire face aux événements qui allaient survenir par la suite, soit le coup de force de l'armée des frontères avec le colonel Boumediene pour prendre le pouvoir. Il n'est pas impossible que ces ralliés de la dernière minutes aient  leur cartes de combattants algériens actuellement.  Beaucoup plus tard, en 1968, j'ai été désigné pour aller faire des études  pour le génie militaire à St-Cyr et j'ai refusé. Cela m'a valu quelques emmerdes mains pour un certain temps seulement.

Nous étions sur le port d'Alger pour protéger les pieds-noirs qui partaient et faire face à l'OAS éventuellement qui avait déjà plastiqué l'endroit avec de nombreux morts parmi les dockers Algériens. La Cie était commandée par un lieutenant Kabyle mais, il n'y avait pas de FSE là et les soldats Algériens étaient rapatriés d'Allemagne ou de France. Nous étions seulement deux aspirants algériens avec le Lt.

Réellement c'est un souvenir sombre et confus ayant passé pas moins de trois semaine comme soldat sur le terrain.

Il n'y a eu aucun accrochage heureusement, contrairement à Oran. Faut dire que les forces françaises embarquaient pour la France au même moment. J'ai eu seulement  désarmer qq civils pieds-noirs pour qu'ils n'aillent pas foutre le bordel en France.

Cordialement,

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Un site retrouvé le 30/01/2019 

Algeriede1959a1961 – 1/18 RA – Paul Robert – Orléansville

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5 – Suite et fin de mon séjour à Paul Robert au 1/18ème RA

force-locale-de-l-ordre-algerienne-005.jpg

 

14 juillet 1962

 

Commentaires (4)

1. FYNNAERT Michel 14/03/2021

[image][/image]Une petite correction à mon nom sera la bienvenue.

En dehors de cela, je salue tous ceux qui se sont investis jusqu'à ce jour pour que quelques traces de ces "Cent jours" mal vécus pour une majorité d'entre nous " et pour cause" subsistent.

Je salue au passage quelques anciens de cette 480 ° UFL.
Roger VUILLEZ, Michel MAS, etc...

La reconnaissance de la Nation n'est malheureusement pas encore pour demain !...

Yvon PRIOU d'une autre unité que la nôtre a fait un énorme travail de recherches. Mais a-t'il été seulement lu par celui (Benjamin STORA) à qui a été confié par le Chef de l'Etat un certain travail de synthèse de synthèse. J'en doute !....
Notre sort est me semble-t'il celler à jamais
Yvon PRIOU qui suit tout cela de près ne manquera pas peut-être d'éclairer nos lanternes !...

FYNNAERT Michel
(ancien successivement du Bordj "Bel-Abbès" - Le GUELTA "Villa Mireille" et RABELAIS (La Cave coopérative vinicole), Alger .

yvon marie noel priou

yvon marie noel priou Le 15/03/2021

Monsieur Benjamin Stora reçoit de temps en temps, des rappels, mais ne réponds jamais. Comme il l'a dit un jour lors d'une conférence << Comment écrire la Guerre d'Algérie >> avec deux dates le 19 mars et le 5 décembre, deux dates pour un cessez le feu du 19 mars 1962. Pourtant - Signature a Evian le 18 mars 1962 pour un cessez le feu le 19 mars 1962 devant les responsables du Monde Entier Et 2 juillet 1962 dans la loi de 1974 sur le maintien de l'ordre, que nos parlementaires, n'ont pas été capables de modifier pour la loi sur la Guerre en Algérie Depuis l'élection de la gauche au pouvoir en 1981 Les ex-membres de l'OAS ont les commandes !!! En particulier de toutes les Archives de la Guerre d'Algérie. Commentaires de personnalités ??? reçues qui ne connaissait pas << la force locale >> mais qui étaient en Algérie. - Des Archives de l'INA ont été modifiés a la date du 1 janvier 1970 - Mensonge et conspiration du silence sur les militaires FSE mutés d'Office en force locale algérienne Institut national de l'audiovisuel – Ina.fr, « Force locale Alger » [archive], sur Ina.fr, 1er janvier 1970 (consulté le 24 février 2017)  - A l'émission << Au dossier de l'Ecran >> La date de l’enregistrement, n'ai pas la bonne, et les commentaires ne parlent que des sous officiers ( 19) mais oublié les hommes de troupe disparus ( 9) que, pourtant la presse et la radio avait bien informé toutes les heures début juillet 1962 ( 28 militaires disparus avec les forces locales)

2. VUILLEZ Roger 31/01/2019

Bonjour à tous!
La lecture des messages précédents a fait "tilt" ! Avant de rattrouper mes souvenirs pour décrire ce que j'ai vécu à l'UFL 480 (Rabelais ,puis Alger), je voudrais dire que deux noms sonnent à mes oreilles : MDL : MAS et KOVALSKY (ce dernier n'était-il pas issu du 54 eme RA de LURE (70) . Peloton ensemble ! Une réponse serait la bienvenue.
J'ai retrouvé une photo papier (toutes mes diapos ont été perdues par un insti) à qui je les avais confiées pour montrer "la guerre d'Algérie" à ses élèves . Bref sur cette photo que je vais faire scanner j'ai reconnu: JULIEN (de St Brieux) et Massaro (de Lyon je crois).
Trois autres noms me reviennent: SIMONIN (de Maiche:25) , FINAERT et BEN SEDIK (tué à Alger par un de ses gars!!) En croisant nos mémoires on devrait faire la liste complète . J'adresse à Yvon dans quelques temps mes souvenirs "sur le terrain" Merci à lui pour le travail accompli. A bientôt .

yvon marie noel priou

yvon marie noel priou Le 01/02/2019

jacquesmas@sfr.fr

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Date de dernière mise à jour : 21/03/2021

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