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Nos cent jours dans les 114 unités de la force locale avec Ben Khedda Président du GPRA à Tunis

Période transitoire en Algérie en 1962, dans la 434 UFL- UFO

Yvon priou

 

La force locale après les accords d'Évian (mars-juillet 1962 ...

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Bonne Lecture,  et, Merci de me dire par un petit mot en fin de page, si vous avez  appris des choses sur cette période de Guerre d'Algérie

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<< Yvan Priou / j'ai lu hier , une partie de votre blog avec vos témoignages. . . .je ne connaissais pas ces forces locales . . ..
 Curieux que peu de personnes en France , connaissent ou veulent connaître ces mois entre mars 62 et juillet 62 .Ce qui m'as frappé c'est la composition de cette force locale . . . a 90 /10 . . .Et surtout a servi a l'humiliation des derniers appelés en Algérie . . C'est effarant cet aveuglement des politiques de cet année 62 .. et cet abandon ou presque des quelques appelés mutés de force , dans ces unités de force locale . . .surtout le black-out total des médias français en 1962 et les années après l'indépendance >>.

*Img yvon ufl012

Pour en savoir plus au sujet de la Force locale, lire : Les Oubliés de la République

Les Oubliés de la République (Par Jacques Macé ) sur Internet

Il est toujours plus facile de commencer une guerre que de la terminer. Si dès septembre 1959, à travers son discours sur l’autodétermination du peuple algérien, le général de Gaulle « comprit » l’inéluctabilité de l’indépendance de l’Algérie, il fallut encore plus de deux ans pour parvenir à la signature des Accords d’Evian. Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Algériens, qui avaient répondu à la conscription, servaient alors dans l’armée française et ils constituèrent le noyau de la Force d’Ordre, dite Force locale, devant assurer le maintien de l’ordre sous les ordres de l’Exécutif provisoire, entre le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et le vote d’autodétermination du 1er juillet 1962 dont le résultat ne faisait guère de doute. Faute de cadres algériens compétents en nombre suffisant (même après 130 ans de colonisation), des militaires français, engagés et environ 2 000 appelés du contingent, furent affectés à ces unités de Force locale.

Cent quatorze de ces unités furent constituées à partir de compagnies de l’armée française ; elles devaient conserver un lien organique avec les régiments dont elles étaient issues. Dans l’exemple que j’ai vécu, celui de la 403e UFL rattachée au 3e Bataillon de Zouaves, les choses se passèrent le plus correctement possible compte-tenu des difficultés présentées par une telle situation et, semble-t-il, il en fut de même pour nombre  des UFL du Constantinois. Le lien organique avec le 3e B.Z. ne fut jamais coupé, une section de la Légion étrangère fut placée en protection de l’UFL et, conformément aux ordres reçus, les appelés français furent retirés la veille du scrutin d’autodétermination. La transmission de pouvoir avec l’ALN se passa sans drame.

Les témoignages recueillis, notamment sur les sites créés par d’anciens appelés de la Force locale, semblent montrer qu’il n’en fut pas de même dans l’Algérois et l’Oranais où, il est vrai, la situation militaire s’était présentée d’une manière différente durant les sept années de guerre. Tout d’abord, les officiers ne prirent pas soin d’expliquer aux jeunes métropolitains qu’ils versèrent dans ces unités les enjeux nés de la conclusion du cessez-le-feu. Faute d’information, ceux-ci ne faisaient guère de différence entre les soldats des UFL, issus de l’armée française, et ceux de l’armée de libération nationale qu’ils avaient combattu pendant des mois en les considérant comme des terroristes.

Nombre de ces officiers eux-mêmes qui, s’ils ne rejoignaient pas l’OAS, en étaient néanmoins proches psychologiquement, n’avaient pas compris la nécessité de mettre fin à cette guerre et encore moins les modalités et la finalité de Accords d’Evian. Ils ne déployèrent donc aucun zèle pour promouvoir l’action de la Force locale d’autant que, dans cette situation de transition politique, une propagande très active en faveur du mouvement indépendantiste se propagea jusqu’au sein des unités de Force locale[1].

Mais le pire était encore à venir. Les derniers jours de juin, certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur le site internet d’Yvon Priou, certains de ces militaires furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure »[2]. Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais.

Nous connaissons particulièrement le cas des soldats appelés Albert MOREAU  (d'Aigurande dans l'Indre) et Jean-Claude ROUSSEAU (de St Martin la Rivière dans la Vienne), du 3e bataillon du 6e  R. I. dont une compagnie était devenue la 470e UFL. Laissés  à Reibell dans le sud algérien avec un sous-lieutenant et une vingtaine de soldats tous  FSNA, ils refusèrent de remettre leurs armes au FLN et furent massacrés le 1er juillet 1962 au soir. La recherche de leur sort ne commença qu'une semaine plus tard et leurs corps ne furent pas retrouvés. Il y  eut peut-être d'autres cas qui restent à identifier.

Non sans réticence, l’autorité militaire accepta de considérer ces victimes comme « Morts pour la France », des morts comme les 28 000 autres de la Guerre d’Algérie. Le dénombrement de ces cas est difficile car il fut décidé de traiter l’appartenance à la Force locale comme un simple détachement et de ne pas la faire figurer sur les états signalétiques de services et les livrets militaires.  Ainsi, aujourd’hui, il est impossible de prouver avoir servi dans les UFL sans une longue vérification dans les archives régimentaires

Bien que, depuis un demi-siècle, des centaines d'ouvrages aient été publiés sur la Guerre d'Algérie ( certains universitaires s'en étant fait une spécialité), l'histoire de la Force locale reste encore à étudier et à écrire. Les archives, quand elles existent, sont très lacunaires ou mettent en évidence des points de vue fort contradictoires, encore très présents dans la société française. En juillet 1962 une multiplicité  de situations, allant de la transition planifiée à la tragédie,  se sont donc produites parmi les 114 UFL. Un travail de fond sur ce sujet reste à réaliser, thème de recherche pour de futurs et objectifs historiens ( étrangers notamment à la polémique sur la date de fin de cette guerre, qui vient troubler les réflexions sur ces évènements !).

© Jacques Macé, ex-sergent à la 403e UFL

    Février 2017

Nota :Début juin 1962, on battit le rappel des lieutenants et capitaines français d'origine algérienne pour les affecter au commandement des UFL avant l'autodétermination, en remplacement des officiers "métropolitains". L'opération, au succès mitigé, n'était pas terminée fin juin. Lorsque les dossiers individuels de ces officiers seront librement accessibles, il sera intéressant d'étudier la diversité des destins qu'ils ont dû connaître en juillet 1962 . On sait seulement que quelque uns ont pu poursuivre une carrière, parfois brillante, dans l'Armée française.

Notes

[1] On ne peut que penser au grand élan populaire qui accompagna Napoléon 1er de Grenoble à Paris en mars 1815 lors de son retour de l’île d’Elbe

[2] Comme nous l’avons connu en France en août 1944.

 Lien pour l'autre site   marienoelyvonpriouforcelocale19mars1962 e.monsite.com -

Par le lien -- http://www.ina.fr/audio/PHD94017840   voir, la preuve de la mise sous l'autorité de  l'Exécutif provisoire Algérien, la force locale de l'ordre Algérienne

  • (dont 10% de militaires FSE mutès d'office, par l'armée Française, après le 19 mars 1962 ) 
  • Ecouter  l'Audio de la 8 minutes a la 11 minutes, ce que  vous pouvez voir  avec le lien sur www.ina.fr/video/CAF90002960
  • Christian Fouchet Haut commissaire de France en Algérie a bien dit le 21 Avril 1962

  •  

<< La France conformément aux Accords d'Evian, mets sous l'autorité de l'Exécutif Provisoire  cette force locale, dont l'Exécutif Provisoire disposera comme elle l'entend >>

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La force locale en algerie

La force locale de l'ordre algérienne était d’abord organisée par le général de gendarmerie Corberant, à partir du mois d’avril cette responsabilité est confiée au colonel Ghenim et au commandant Yazid, attachés au cabinet d’Abderrahmane Farès.

Son commandement est quant à lui, assuré par le préfet de Saida, le commandant Omar Mokdad et par son adjoint le lieutenant-colonel Abdelkrim Djebaili, nommés au début du mois d’avril.

Enfin la force locale était  supervisée par  le Délégué à l'ordre public de l'Exéccutif Provisoire Algérien   Abdelkader El Hassar

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Nos cent jours en force locale Algérienne en 1962 en Algérie

Soldat yvon priou

"On se demande comment des officiers expérimentés et intelligents ont pu élaborer ce projet."

 

Nouveau en 2015

La force locale après les accords d'Évian (mars-juillet 1962 ...

https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-...

de S Laribi - ‎2015

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- Mars 1962, des pourparlers avaient eu lieu en Février, pour un possible cessez le feu en Algérie, ou la constitution de la force locale Algérienne avait été évoqué

Le 3 mars 1962 : Dans l'angoisse, l'auteur de ce site, attendait a Bernagout de Vouneuil sous Biard,  au milieu des bois ou il est né, le départ pour l'Algérie, aprés 12 jours de permission.

 C'était la fin de la  permission (d'AFN)(la seule permission accordée d'algérie aux troupes) et le  retour en Algérie en ayant toujours une pensée pour ce petit village de Tifelfel, où il avait quitté ses camarades de la 3ème compagnie opérationnelle.

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9 -10 mars 1962  C'était le (voyage)- et le trajet du retour pour  Tifelfel, Ghassira, et les  Aurés 

                       -  arrêt a Constantine - gréve des chemins de fer ou tous les musulmans rencontrés, savaient que la fin de la guerre était  proche.

                      - sous la tourmente bataille entre les paras et la légion  dans les rues de Constantine 

                      - Explosions étourdissantes de tous côtés,  plastiquages et  des grenades explosées de toute part   a voir

 http://www.timbresponts.fr/ponts_et_cites/ponts_et_villes_dossiers/constantine.htm

11 Mars 1962 

  -   Registre des délibérations du Conseil Municipal de  Vouneuil sous Biard

Séance ordinaire le 11 mars 1962 du conseil municipal de Vouneuil sous Biard 86  France

             « L’An mille neuf cent soixante deux , le onze mars  à 20 h 30 le conseil municipal légalement convoqué, s’est réuni en session ordinaire à la Mairie sous la présidence de M Hablizig  Marcel  Maire »

             «  Le Président ouvre la séance et demande d’approuvé la liste des jeunes gens Morts pour la France en Algérie, pour être inscrit sur la plaque, au Monument aux Morts  -  Demande approuvée »   4 noms figurent sur le monument aux morts   

Il ne pouvait plus avoir de doute, vis a vis,  d'un de mes quatre camarades d'école fait prisonnier du FLN en 1960  -  depuis le 19 février 1962,  l'O.A.S avait utilisé deux avions T 28  français basés à la Senia, prés d'Oran, pour bombarder le cantonnement F.L.N. d'Oujda au Maroc

Que sont devenus les militaires Français métropolitains qui étaient prisonniers du FLN, et qui étaient encore vivants ?  le 19 février 1962  au camp de Oujda au Maroc?

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Photo récupérée sur Vidéo reçu en CCI le 17 Mars 2013

p1010103-1.jpgIl y a eu quand même eu beaucoup de témoins, pour les signatures des accords d'Evian, ce n'était pas seulement la faute a De Gaulle  comme on nous le rappelle depuis des années

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Ordre n 13

 

Appel du Président Benkhedda au peuple algérien

Après plusieurs mois de négociations difficiles et laborieuses, un  accord général vient d’être conclu à la Conférence d’Evian entre la  délégation algérienne et la délégation française. C’est là une grande  victoire du peuple algérien dont le droit à l’indépendance vient enfin d’être garanti. En conséquence, au nom du
Gouvernement provisoire de la  République algérienne, mandaté par le Conseil national de la révolution  algérienne, je proclame le cessez-le-feu sur tout le territoire algérien  à partir de lundi 19 mars 1962 à 12h. J’ordonne, au nom du Gouvernement  provisoire de la République algérienne, à toutes les forces combattantes  de l’armée de libération nationale l’arrêt des opérations militaires et  des actions armées sur tout le territoire algérien

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Ce n’est qu’au mois de Mai 2001 sur une exposition dans la Vienne,  que j’ai vu pour la prémière fois, les articles 19 / 20 / 21 du titre IV   de la force locale de l’ordre algérienne des Accords d’évian  du Décret N° 62-306 du 19 Mars 1962

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Une page d'un livre ou tout est dit sur notre détresse !

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Copie : Journal Officiel de la République Française du 20 mars 1962

Décret N° 62-306 du 19 mars 1962  portant organisation provisoire des pouvoirs publics en Algérie.

  •  Le Président de la République,
  • Sur le rapport du Premier ministre, du ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer, du ministre d'Etat chargé des affaires algériennes, du garde des sceaux, ministre de la justice, du ministre des armées et du secrétaire d'Etat au Sahara, aux départements d'outre-mer et aux territoires d'outre-mer,
  • Vu la Constitution, et notamment ses articles 34 et 72 ;
  • Vu la loi n° 56-258 du 16 mars 1956 sur les pouvoirs spéciaux en Algérie, modifiée et complétée ;
  • Vu la loi n° 61-44 du 14 janvier 1961 concernant l'autodéter­mination des populations algériennes et l'organisation des pou­voirs publics en Algérie avant l'autodétermination ;
  • Le conseil des ministres entendu,
  • Décrète :          TITRE   Ier                                                 Dispositions générales.    
  •   Art. l. — L'organisation provisoire des pouvoirs publics en Algérie entre le cessez-le-feu et la mise en place des ins­titutions issues de l'autodétermination et du suffrage universel est réglée par les dispositions du présent décret.
  • Art. 2. — L'organisation des pouvoirs publics entre le ces­sez-le-feu et la proclamation des résultats de l'autodétermina­tion est aménagée par l'institution d'un haut-commissaire dépo­sitaire des pouvoirs de la République, d'un exécutif provisoire, chargé de la gestion des affaires publiques propres à l'Algé­rie et d'un tribunal chargé de réprimer les attentats à l'ordre public.
  • Art. 3. — Le haut-commissaire et l'exécutif provisoire se concertent en permanence, dans l'exercice de leurs attributions respectives, en vue de réunir les conditions nécessaires à la mise en œuvre de l'autodétermination et d'assurer la continuité des services publics.
  •                                                                                        TITRE  II
  •                                                                            Du haut-commissaire.
  • Art. 4. — Le Gouvernement de la République est représenté en Algérie par un haut-commissaire.
  • Le haut-commissaire est placé sous l'autorité du ministre d'Etat chargé des affaires algériennes. Il est nommé par décret en conseil des ministres.
  • Art. 5. — Le haut-commissaire est dépositaire des pouvoirs de la République en Algérie. Il a, en Algérie, la charge des intérêts de l'Etat et, concurremment avec l'executif provisoire, celle du respect des lois.
  • Art. 6. — Les services civils sur lesquels le Gouvernement conserve une compétence directe sont placés sous l'autorité du haut-commissaire.
  • Le haut-commissaire devra faciliter l'accès des Algériens aux emplois dans les services soumis à son autorité. Il facilitera également la tâche de l'exécutif provisoire pour permettre l'accès des Algériens aux emplois administratifs de l'Algérie.
  • Les conditions dans lesquelles le haut-commissaire exerce son autorité à l'égard des services de la justice et de l'enseignement sont fixées par décret.
  • Art. 7, — Dans l'exercice de ses responsabilités en matière de défense et de sécurité du territoire ainsi que de maintien de l'ordre, le haut-commissaire est assisté d'un officier général commandant supérieur des forces armées en Algérie.
  • Art. 8. — Le haut-commissaire est assisté d'une administration dont l'organisation est fixée par décret.
  • Le haut-commissaire, absent ou empêché, est suppléé par le secrétaire général du haut-commissariat.
  •                                                          TITRE III
  •                                                 De l'exécutif provisoire.
  • Art. 9. — Les responsabilités relatives à la gestion des affaires publiques propres à l'Algérie sont confiées à un exécutif pro­visoire dont la composition est fixée comme suit :
  • Un président.  Un vice-président.  Dix membres.
  • Sous réserve des pouvoirs que le Gouvernement continue à exercer directement en Algérie et qui sont définis à l'article 11 ci-dessous, l'exécutif provisoire assure la préparation et la mise en œuvre de l'autodétermination en Algérie.
  • A cet effet, il propose les membres de la commission cen­trale de contrôle prévue par le règlement de l'autodétermination.
  • Il assure la gestion des affaires publiques propres à l'Algé­rie Jusqu'à la mise en place des institutions issues du suf­frage universel qui seront établies après l'exercice de l'auto­détermination.
  • Il dirige l'administration et les services civils de l'Algérie sur lesquels il exerce l'autorité hiérarchique.
  • Les présentes dispositions ne modifient pas les conditions d'application en Algérie de l'article 34 de la Constitution.
  • Art. 10. — Le territoire de l'Algérie, sur lequel l'exécutif provisoire exerce ses compétences, comprend les quinze dépar­tements suivants : Alger, Batna, Bône, Constantine, Médéa, Mos-taganem, Oasis, Oran, Orléansville, Saïda, Saoura, Sétif, Tiaret, Tizi-Ouzou, Tlemcen. '
  • Art. 11. — Les affaires publiques relatives à l'Algérie pour les­quelles le Gouvernement conserve une compétence directe sont :
  • La politique étrangère, la défense et la sécurité du territoire, la justice, la monnaie, les relations économiques entre l'Algérie et les autres pays, ainsi que le maintien de l'ordre en dernier ressort en accord avec l'exécutif provisoire, sauf empêchement grave ;
  • Sous réserve des attributions qui seront données par décret à l'exécutif provisoire, l'enseignement, les télécommunications, les ports et les aérodromes.
  • Il sera procédé par décret à la répartition entre les services de l'Etat et ceux de l'Algérie.
  • Il n'est rien modifié aux compétences des départements et des communes de l'Algérie.
  • Art. 12. — La responsabilité de l'exécutif provisoire est collective.
  •            Au sein de l'exécutif : a) Le président, assisté du vice-président, sera chargé notam­ment de la préparation et de la mise en œuvre de l'autodéter­mination ;
  • Délégué aux affaires générales ;  Délégué aux affaires économiques;   Délégué à l'agriculture ;  Délégué aux affaires financières ;  Délégué aux affaires administratives ;
  • Délégué à l'ordre public;          Délégué aux affaires sociales ;  Délégué aux travaux publics ;     Délégué aux affaires culturelles ;  Délégué aux postes.
  • Le décret qui nomme les membres de l'exécutif fixe les attributions de ceux-ci, notamment en ce qui concerne la direc­tion des services placés sous l'autorité de l'exécutif.
  • Art. 13, — Le président et les membres de l'exécutif provisoire constituent leur cabinet et en proposent la liste à l'exécutif pour ratification.
  • Art. 14. — L'exécutif provisoire a le pouvoir réglementaire pour les affaires propres à l'Algérie.
  • Il nomme aux emplois dans l'administration de l'Algérie.
  • II doit accélérer l'application de la politique de promotion des Algériens musulmans et faciliter l'accession de ceux-ci aux postes administratifs, notamment aux postes d'autorité.
  • Art. 15. — L'exécutif assure le maintien de l'ordre. La force de l'ordre visée au titre IV ci-dessous, ainsi que des services de police, sont placés sous son autorité.
  • Art. 16. — Les préfets et les sous-préfets sont placés sous l'autorité de l'exécutif provisoire pour ce qui relève des attribu­tions de celui-ci ; ils sont nommés après consultation de l'exé­cutif.
  • Art. 17. — Dans les conditions fixées par le décret prévu à l'article 1" de la loi du 14 janvier 1961, l'exécutif délibère de la préparation et de la mise en œuvre de l'autodétermination. Il prend à cet effet des décisions réglementaires.
  • Le scrutin d'autodétermination aura lieu dans un délai de trois à six mois à compter de la date de publication du présent texte ; la date en sera fixée sur proposition de l'exécutif provi­soire dans les deux mois qui suivront l'installation de celui-ci.
  • Art. 18. — Le haut-commissaire de la République est tenu préalablement informé des réunions de l'exécutif et de leur ordre du jour. Il reçoit dans les moindres délais les procès-verbaux des délibérations. Il peut assister aux séances et y être entendu.
  • Il peut réclamer une seconde délibération ; celle-ci est alors de droit.
  • Le haut-commissaire de la République et l'exécutif créent ensemble des organes de travail dans les domaines où une prépa­ration commune des décisions est rendue nécessaire par la répar­tition des compétences. Il en est notamment ainsi pour la prépa­ration de l'autodétermination et pour le maintien de l'ordre.
  •  "Texte concernant la force locale"    
  •                                              TITRE  IV
  •                                                       De la force de l'ordre.
  • Art. 19. — Il est créé une force de l'ordre propre à l'Algérie. Cette force do l'ordre est placée sous l'autorité de l'exécutif provisoire, qui décide des conditions de son emploi.
  • Art. 20. — La forcé de l'ordre aura un effectif global de 60.000 hommes. Son effectif initial sera de 40.000 hommes. Il comprendra :
  • Les auxiliaires de la gendarmerie et les groupes mobiles de sécurité actuellement existants ; Des unités constituées par les appelés d'Algérie et, éven­tuellement, par des cadres pris dans les disponibles. L'exécutif provisoire a le pouvoir de compléter la force de l'ordre par rappel de réserves instruites.
  • .Art. 21. — Le directeur de la force de l'ordre est nommé par décret en accord avec l'exécutif provisoire.
  •                                                                               TITRE V
  •                                                                   Du tribunal de l'ordre public.
  • Art. 22. — n est institué un tribunal de l'ordre public qui comprendra un nombre égal de juges de statut civil de droit commun et de juges de statut civil local.
  •                                                                           TITRE VI
  •                                                                  Des mesures de rapatriement.
  • Art. 23. — Des commissions installées en Algérie et hors d'Algérie seront chargées de prendre toutes mesures adminis­tratives et autres utiles en vue du rapatriement en Algérie des Algériens réfugiés notamment en Tunisie et au Maroc
  •                         b) Les membres de l'exécutif provisoire seront respective­ment :
  •  Les commissions comprendront trois membres, l'un désigné par le haut-commissaire, le second par l'exécutif provisoire et le troisième, sous réserve de l'accord do cet organisme inter­national, par le haut-commissariat aux réfugiés.
  • Le contrôle de ces rapatriements sur les points de passage des frontières sera assuré par les services civils compétents.
  •                                                            TITRE VII
  •                                    Les conséquences de l'autodétermination.
  • Art. 24. — Dès l'annonce officielle prévue à l'article 27 du décret n° 62-305 du 19 mars 1962 portant règlement du réfé­rendum d'autodétermination, les actes correspondant à ces résul­tats seront établis :
  •             Si la solution d'indépendance et de coopération est adoptée :
  •             L'indépendance de l'Algérie sera immédiatement reconnue par la France ;
  •             Les transferts de compétence seront aussitôt réalisés ; Les règles énoncées par la déclaration générale et les déclarations jointes entreront en môme temps en.vigueur.
  • L'exécutif provisoire organisera, dans un délai de trois semaines, des élections pour la désignation de l'Assemblée natio­nale algérienne à laquelle il remettra ses pouvoirs.
  • Art. 25. — Le Premier ministre, le ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre­mer, le ministre d'Etat chargé des affaires algériennes, le garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre des armées et le secrétaire d'Etat au Sahara, aux départements d'outre-mer et aux territoires d'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
  •                         Fait à Paris, le 19 mars 1962.
  • Par le Président de la République      C. DE GAULLE    Le Premier ministre,   MICHEL DEBRÉ.
  • Le ministre d'Etat chargé des affaires algériennes. LOUIS JOXE.
  • Le ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer,
  • LOUIS JACQUINOT.   Le garde des sceaux, ministre de la justice,  BERNARD CHENOT.
  • Le ministre des armées,  PIERRE MESSMER.
  • Le secrétaire d'Etat au Sahara, aux départements d'outre-mer et aux territoires d'outre-mer,
  • Jean DE BROGLIE.

Evian les signataires

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 ARRETE INTERMINISTERIEL DU 30 mars 1962 -  pour

L'Application du Titre IV du DECRET 62-306 du 19 Mars 1962 portant organisation provisoire des pouvoirs publics en ALGERIE -

 ARTICLE 1er -     La Force de l'Ordre créée par l'article 19 du Décret 62-306 du 19 Mars 1962 est chargée d'assurer la surveillance générale, la protection des personnes et des biens et le maintien de l'ordre à l'exclusion de toutes dissions en matière de police judiciaire et de police militaire.

 ARTICLE 2 -    L'effectif initial de 40.000 hommes de la Force de l'Ordre se répartit en :

 -  une direction des commandements régionaux et départementaux,

 -  114 groupes mobiles de sécurité   (G.M.S.)

 -  110 pelotons de garde territoriale constitués par des gendarmes et des auxiliaires de gendarmerie,

 -  114 compagnies constituées par des appelés.

               A ces unités s'ajoutent des compagnies sahariennes d'un effectif total de 3.500 hommes.

 ARTICLE 3 -   Les pelotons de garde territoriale, les compagnies de force de l'ordre ainsi que les personnels militaires désignés pour servir dans la direction et les commandements, sont mis pour emploi à la disposition de l'Exécutif provisoire.

 ARTICLE 4 -  L’emploi des unités de la Force de l’Ordre relève normalement des autorités préfectorales. L'Exécutif provisoire peut toutefois donner à une partie d'entre elles, normalement aux groupes mobiles de sécurité et excep­tionnellement seulement aux autres formations, des missions particulières hors de la région où elles sont stationnées.

      Les pelotons de garde territoriale et les compagnies agissent en principe dans les limites de l'arrondissement où ils sont implantés.

 ARTICLE 5 - Les personnels entrant dans la composition de la Force de l'Ordre conservent leur statut propre.

 ARTICLE 6 - La Force de l'Ordre pourra être complétée à 60,000 hommes par rappel de réserves instruites sur demande de l'Exécutif provisoire.

     Les modalités du rappel de ce personnel et la constitution éventuelle des unités nouvelles seront fixées ultérieurement.

 Le MINISTRE DES ARMEES                  LE MINISTRE D'ETAT CHARGE DES

 Signe : P. MESMER -                           AFFAIRES ALGERIENNES - Signe : L. JQXE

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Force locale 30 unitees oran 1

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 Extrait du message reçu le 23 Mars 2013 de l'historien Guy Pervillé " j'ai eu tort de ne pas parler des soldats du contingent français qui ont été affectés dans ces unités (UFL) et qui ont eu le sentiment  d'y être des sortes d'otages. A ma décharge, je dois dire que ce sujet à fait l'objet d'une véritable conspiration du silence." - Pourquoi ?    (UFL)  (Unités de la Force locale Algérienne)

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Un autre son ce cloche " reçu par message commentaire"

<<<Je suis pour une fois volontaire, sans guillemets, pour une tâche qui me semble intéressante, plutôt que de moisir dans un camp. Il s'agit de la
constitution, selon les termes des Accords d'Evian, d'une "Unité de Force Locale" transitoire entre l'Armée Française et l'A.L.N. : Cette U.F.L. est
composée d'office par les jeunes appelés musulmans encore dans l'armée française, et en principe encadrés par des volontaires de l'A.L.N.
et de notre armée.

En pratique, elle ne sera encadrée que par l'A.L.N. (et donc vite intégrée à celle-ci) car...il n'y a pas, il ne peut pas y avoir de
« volontaires français » (et quelques observateurs, de métier, nommés).
        C'est exactement ce que me dit le Capitaine qui m'a convoqué, après que, suite à la lecture de cet appel au volontariat je me sois
réglementairement avancé d'un pas pour signifier ma candidature, à l'énorme stupéfaction de tous.

Le capitaine est fou de rage : "Il ne sera pas dit que mon unité sera la seule à se déshonorer du fait de votre candidature. Vous la retirez immédiatement, c'est un ordre". J'essaie de
faire valoir que j'ai, comme tous les sous-officiers de l'armée française, entendu cet appel au volontariat, qui émane d'autorités supérieures
explicites.

"C'est exact, mon petit, mais il y a l'esprit et la lettre. A la lettre, d'après ces fichus accords d'Evian, nous sommes obligés de diffuser cet
appel. En fait, sauf cas très particuliers, nous sommes tous, des généraux aux capitaines, contre la réalisation de cette U.F.L., qui n'est qu'un "truc"
pour nous débarrasser des musulmans du contingent, avant qu'ils ne désertent en masse
: le phénomène prend tellement d'ampleur depuis
quelques mois qu'il inquiète même le F.L.N.. Alors on lui "refile le paquet"...et vous n'y avez pas votre place. De toute façon, si vous
mainteniez votre candidature, j'ai bien des moyens de vous en empêcher, ne serait-ce que de vous faire envoyer très vite en hôpital psychiatrique,
pour troubles mentaux."

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48 ans aprés le cessez le feu du 19 mars 1962, un 10 juin 2010,  un article est parut sur  les deux rives de la Méditerranéel’Algérie et la France, aujourd’hui

 L'historien   Benjamin Stora : « je n’ai jamais cru à la vérité définitive par la parole historienne »

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  article de la rubrique   les deux rives de la Méditerranéel’Algérie et la France, aujourd’hui date de publication : jeudi 10 juin 2010

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Copie extraite d'un message reçu depuis      "A la mi-mars 1962, je fus convoqué - et transporté par hélicoptère luxe rare et par conséquent inquiétant - au P.C. du bataillon. Le capitaine pilote de l'hélicoptère me fit entendre par son interphone au cours du vol qu'une mauvaise nouvelle m'attendait à l'arrivée. En effet, à peine débarqué, mon patron m'informait que le colonel commandant le régiment, ayant reçu mission de mettre sur pied deux unités élémentaires regroupant l'ensemble des personnels appelés F.S.N.A. du régiment, avait décidé de me confier le commandement d'une de ces compagnies.

Presse et radio avaient déjà parlé de ce projet et il nous avait paru plus que probable que ces unités, entre les mains de "l'exécutif provisoire" - à la tête duquel avait été mis un FLN notoire que l'on venait de sortir de prison pour cela - seraient immanquablement appelées à faire tampon entre les deux communautés qui s'affrontaient quotidiennement et donc à se trouver confronter à des situations dramatiques."

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tract-fln.jpg

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 Extrait d’écrits copiés sur Internet sur la période transitoire

 www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/07/18/article.php?sid...cid

 Copie;  Article de   Ouali Aït-Ahmed, Ancien officier de l’ALN

 Seule la vérité est révolutionnaire.

  J’ai vécu la période transitoire, à partir  du cessez-le-feu du 19 mars à midi. Cela m’amène à en parler puisque peu d’écrits existent sur la composition et le rôle des commissions mixtes de cessez-le-feu.

  Après notre sortie, le 22 mars 1962, du PC Wilaya, installé à Bounamane (commune de Zekri) face au poste militaire de Azouza (Aït-Chafaâ), nous nous dirigeâmes, sous la conduite du colonel Si Mohand Oulhadj, vers deux destinations différentes. Le colonel, chef de la Wilaya III, qui venait de perdre son épouse, se dirigeant avec un détachement, vers son village natal Bouzeguen. Le deuxième détachement, dont je faisais partie, prit le chemin de Tigoutine (Ath Fliq). Une semaine après, les deux détachements se ressoudaient au village Ait Bouadda (Azazga). Nous ne tarderons pas à transplanter le PC de Wilaya, au hameau de Tinqicht, village de Cheurfa N’bahloul (Azazga).

  Le 2 avril 1962, notre colonel nous invita à accueillir le commandant Mohammed Allahoum qui devait arriver par hélicoptère à Aït-Bouhini (Yakouren). Là, se tint une réunion pour définir le rôle et les attributions des commissions mixtes de cessez-le- feu, instituées à trois niveaux (national, wilaya historique et départementale). Ces commissions mixtes étaient composées, à nombre égal, d’officiers de l’armée française et d’officiers de l’ALN. Si le commandant Ahcène Mahiouz et le capitaine Hamel étaient installés le jour même, au niveau de la Wilaya III historique, nous le serons à notre tour – Izri Mohand Oubelkacem, Aït-Ahmed Ouali et Siagh Saïd — au niveau du département de la Grande- Kabylie (wilayas actuelles de Tizi-Ouzou, Bouïra et une grande partie de Boumerdès)). Il en sera de même pour ceux du département de Sétif, Béjaïa et Bordj-Bou-Arréridj (Hadi Ali Boubekeur, Ferhani Abdennour, Adjaoud Rachid, Atoumi Djoudi qui seront rejoints, par la suite, par Mouloud Ben Moufok).

 Du fait des réunions à tenir avec nos vis-à-vis français, le colonel nous a acheté des costumes, chemises, cravates et chaussures. Si nous avons installé notre PC chez Timsiline Mohamed au village Ath-Ziri (Aïn-El-Hammam) avec une section de protection, celle de l’est de la Wilaya III historique l’a été au niveau d’Igrane, chez Arezki Hmimi.

 En accord avec les trois officiers français, dont un capitaine, nous avons convenu de nous réunir, une fois par semaine, à l’école d’Aït-Hichem, récemment libérée par la SAS.

  En outre, les délégations seront renforcées une fois tous les quinze jours par deux officiers supérieurs du côté français (un commandant et un colonel :

 Le colonel Derienic) et deux officiers (le commandant Ahcène Mahiouz et le capitaine Lamara Hamel), de notre côté. Nos réunions portaient sur les solutions à mettre en application pour résoudre d’éventuels incidents entre nos combattants et les soldats français. Bien entendu, pour en éviter, des instructions étaient données de part et d’autre pour réduire les contacts entre les adversaires d’hier : en aucun cas les soldats ne devaient sortir de leurs postes, si ce n’était en convoi pour se ravitailler. De notre côté, aucun maquisard en tenue militaire ne devait rentrer dans un village doté d’un camp militaire. Il est à préciser qu’entre deux réunions successives, nous parcourions le territoire de la Grande-Kabylie, M’Barek N’Ath Atelli (Larbaa-Nath- Irathen) mettait à notre disposition sa Peugeot 404. Et dans nos déplacements, toujours armés de PA, la vigilance était de rigueur, car l’OAS (Organisation de l’armée secrète), créée en 1961 à Madrid, ne cessait d’activer, en mitraillant ou en posant des bombes. Ce climat de tension baissa d’un cran, lors de la signature le 17 juin de l’accord entre cette organisation terroriste et le président Abderrahmane Fares de l’exécutif provisoire chargé de la gestion de la période transitoire.

  En outre, dans nos tournées, nous contactions les responsables municipaux pour suivre l’évolution dans l’établissement de listes électorales. Lors des réunions hebdomadaires avec les officiers français, nous nous retenions pour éviter de nous serrer les mains. Ce n’était qu’à la dernière réunion, tenue le 30 juin 1962, que des amabilités ont été échangées de part et d’autre.

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Le rôle des commissions mixtes du cessez-le-feu, installées au lendemain des accords d’Evian (mars 1962) jusqu’à la veille du referendum pour l’autodétermination (30 juin 1962), a constitué le thème d’une conférence animée samedi au musée régional du Moudjahid de Tizi-Ouzou, dans le cadre des festivités du 50ème anniversaire de l’indépendance de l'Algérie.

Des officiers, cadres de l’Armée de libération nationale (ALN), membres, à l’époque, de la commission de la wilaya III historique et des commissions locales de Tizi-Ouzou et de Bejaia (appelées alors Grande et Petite Kabylie), dont Ait Ahmed Ouali, Siagh Said et Adjaoud Rachid, ont exposé tour à tour, les clauses et dispositions de l’accord de cessez le feu signé par les deux parties (algérienne et française), comprenant notamment le rôle des commissions mixtes (franco- algérienne) de cessez-le-feu. Celles-ci avaient pour rôle de "veiller à l’application des dispositions du dit accord et d’apporter des solutions à tout éventuel incident entre l’ALN et l’armée française, à partir du 19 mars 1962 jusqu’au 1er juillet de la même année", ont indiqué les intervenants. "Hormis des actes isolés de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) (française, NDLR), et des réactions de vengeance de certains citoyens contre des harkis, les clauses de l’accord de cessez-le- feu ont été globalement respectées", ont-ils, par ailleurs, souligné.

Selon les témoignages rapportés, les commissions mixtes qui siégeaient, une fois par semaine, ont, par ailleurs, contribué à la libération de nombreux prisonniers algériens, intégrés par la suite dans les premiers bataillons armés de l’ALN, outre des dizaines de collaborateurs avec la Révolution, relevant de la Force spéciale.

Les participants à cette conférence historique ont recommandé, à l’occasion, la nécessité de la création d’une Fondation pour la wilaya III historique.

Aussi, ont-ils souligné l’impératif du recueil des témoignages des moudjahidine encore vivants, afin de constituer une base solide pour les historiens et autres chercheurs universitaires versés dans l’histoire du mouvement national, et partant de restituer à certains faits leur vérité historique.

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INA Fr 1962 Inter Actulité du 21 Avril 1962 19 h 30

Monsieur le Ministre des Anciens Combattants en France est vraiment mal renseigné.!   ainsi que toutes les associations d'anciens combattants, qui n'ont pas put me répondre a ce jour 

 Copie prise sur Internet

19 mars : pas de commémoration nationale

 A l'occasion du 50e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, le lundi 19 mars, Marc Laffineur, secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense et des anciens combattants, a tenu à préciser que l'Etat n'a organisé aucune commémoration nationale.

 « Si le 19 mars évoque la joie du retour des militaires français dans leurs familles (?), il marque également l'amorce d'un drame pour les rapatriés, contraints au déracinement, et le début d'une tragédie pour les Harkis, massacrés dans les semaines qui suivirent, au mépris des accords d'Evian. Loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d'une page douloureuse de l'histoire récente de la France. La Nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire. La date officielle de l'Hommage aux morts pour la France durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie reste fixée au 5 décembre. Cette date résulte d'un large consensus obtenu en 2003 par la commission Favier, réunissant l'historien Jean Favier et les principales associations d'anciens combattants »,

 a rappelé le secrétaire d'Etat.

Par respect pour les victimes et leurs familles encore en vie aujourd'hui, pour leur rendre hommage, je continuerais a écrire sur ce site !

voir ci-dessous  ******************************************

Car ce  n'était pas le retour pour tout le monde !

 et combien étions nous  de soldats  non gradés ? (volontaires ? - versés d'office)

 et de gradés *²  dans la situation inconfortable de militaires qui ont obtenu comme réponse, des autorités Françaises, des responsables des Anciens Combattants, et de plusieurs ministères 

 " - ont été versés  dans  la Force locale de l'ordre Algérienne

- ont été détachés  dans la Force locale de l'ordre Algérienne

- ont servis  dans  la Force locale de l'ordre Algérienne

- ont été affectés  dans la Force locale de l'ordre Algérienne

- ont été mutés   dans la force  locale de l'ordre Algérienne   muté le  1-4-1962 dans la 470 UFL comme Rousseau Jean Claude libérable le 1-5-62 maintenu sous les drapeaux comme tous les militaires (décret 61-316 du   6-12-61 J.O 7-12-1961.(Inscription Livret Militaire)

- ou - les services accomplis .... - dans la Force locale de l'ordre Algérienne ? et,

 -  combien ont-ils disparus?  Gradés ou non gradés?

 *²   Nous savons maintenant,  grace a Internet qu'il y avait  456 Officiers FS E de notre armée qui encadraient ces unités.

et  798 sous-officiers F.S.E qui ont été enrôlés dans cette Force Locale Algérienne sous leurs ordres,

 et aux ordres de l'Exécutif Provisoire Algérien du 15 Avril 1962 à l'indépendance de l'Algérie            (FSE) Français de souche européenne

Il y avait les Officiers Supérieurs qui faisaient le lien avec les corps d'Armée d'Alger, de Constantine, et , d'Oran. Nous le savons en visitant le site  des Anciens de la Saint Cyrienne que plusieurs de ceux-ci ont bien été assassinés par l'OAS. ( Comme le Général Genestet photo capturé sur leurs sites )

Ginestet philippe 24 juin dcd 14 juin 1962

Lieutenant colonel mariot andre 13 juin 1962 unite de maintien de l ordre

 

Commandant lemichel raymond dcd le 8 juin 1962

Colonel mollat francois 26 juin 1962

Lieutenant blanchard 117eme14 mai 1962

Wikipédia  OAS (extrait)

Raymond Ferrer 26 ans  Lieutenant 2 Avril 1962 Oran

Moutardier Sous-lieutenant Avril 1962 Oran

Marcel Bourgogne  39 chef d’escadrons 11 avril 1962 Alger

 10 avril 1962 : Fin de la tentative de maquis dans l'Ouarsenis. Le maquis a été bombardé par l'aviation française. Un dernier groupe du maquis de l'Ouarsenis, intégrant le commando Albert, affronte des membres de l'ALN, qui y ont été convoyés et ravitaillés par l'armée française41.

Les membres du maquis sont finalement arrêtés les uns après les autres ou finissent par se rendre (colonne du capitaine Pierre Montagnon), certains s'échappent mais sont repris comme le lieutenant Pierre Delhomme.

 Beaucoup sont tués, dont le commandant Paul Bazin.

 Le lieutenant Ferrer et le sous-lieutenant Moutardier sont assassinés à Oran par l'OAS en avril 1962 (G. Fleury, Histoire secréte de L'OAS, 2002, Grasset, p. 1020 et 1032.).

 Le Bachaga Boualem négocie l'envoi en métropole par avion militaire de 200 personnes de ses proches à Mas-Thibert en Camargue, contre l'abandon du maquis.

 

Etienne Mabille33, 55 ans, médecin-colonel, 14 juin 1962, Oran

40 « victimes », 15 juin 1962, attentat de la Mairie d'Alger, Alger

Joseph Kubasiak41,42, commandant de la base militaire de Blida, 24 juin 1962, Aix-en-Provence

 

 

Paul bazin

Chef de bataillon de reserve gabet

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Colonel d infinterie francois combeau

 

Certains officiers suppérieurs sont déclarés DCD  au cours de l'année 1962 ?

 

Lieutenant guichene 6eme r t

Lieutenant bernard maes 28eme dragons 479 ufo

Lieutenant pascal gelas escadron saharien

 

Quelques commentaires d'un ancien militaire du contingent  FSE de la 457 UFL-UFO qui ne dût la vie, qu'au dévouement de plusieurs de ses camarades qui l'ont transportès a l'Hopital et qui se sont fait assassinés au retour. Voir  un exemple  ( Mémoires des Hommes  MPF "Gonzalez Paul 29/06/1962 )

 <<  Mais de toute manière, depuis cette tragique histoire, je garde une dent contre tous  « ceux de l’époque » qui ont laissé  de pauvres appelés entre les mains des fellaghas  pour prétexter du maintien de l’ordre contre l’OAS.

            J’ai déploré surtout leur dégagement, leur manque de responsabilité, leur abstention (sous diverses prétextes) d’être a nos côtés dans le pire.

           Pouvait-on blâmer un pauvre sous –lieutenant appelé pour mener avec expérience, mais en toute responsabilité une telle « mission (..) »  

            Merci  à vous  «messieurs de l’époque » de vous être tous dérobés à votre devoir, merci pour l’exemple à ne pas suivre  que vous avez transmis bon mal gré aux générations futures.

 Cet exemple qui fait « messieurs » que vous ayez terni l’image de ceux, vos pairs qui ont essayé et essaieront d’assumer dignement en toute responsabilité vos erreurs du moment et qui a fait de vous des pauvres types planqués »

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J'avais passé 2 jours au SHAT de Vincennes, et j'ai trouvé    - Une note intéressante

     Cote I H 1334 :

  Note du 22 février 1962 du Général AILLERET au Ministre des Armées

  Il propose une solution pour la participation de l'Armée de Terre à la Force Locale

    Il propose 17 appelés FSE par compagnie.

    -  Une  note de service avec le tampon Secret du 3 mars 1962

    Cote 3040 D2   à l'adresse du corps d'armée d'Oran de EM 1er Bureau Alger sur la composition de la Force Locale

 Concernant les unités à base d'appelés musulmans avec un pourcentage d'Européens:

 Composition de l'Unité type:

 Effectifs : 202

 Officiers : 3 dont 1 FNSA

 S/officiers : 22 dont 6 FSE ( 4 sous contrat et 2 appelés)

 Troupe : 177 soit 160 FNSA appelés et 17 FSE

 Soit 1 section de commandement à 22 et 4 sections à 45

 Mise sur pieds confiée au commandement de zone.

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Pour la Zone de Constantine (C.A.C )

Le général Frat, commandant la ZNC, estime que l’emprise de l’ALN est encore importante dans la wilaya II au printemps 1962.

Dans un document destiné au général Louis Kegavarat, commandant le corps d’armée de Constantine (CAC

******************************************************************************************Extraite d'un message   ""Une note  824 CSFA/EMI/ORG  prévoyait expressément  la désignation d’office des cadres européens militaires Français pour encadrer les musulmans dans les Forces locales. ""

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51 ans aprés nous remercions la personne qui nous a fait parvenir ce message ci-dessous

(copie extraite de celui-ci)   " - A la mi-mars 1962, je fus convoqué - et transporté par hélicoptère luxe rare et par conséquent inquiétant - au P.C. du bataillon. Le capitaine pilote de l'hélicoptère me fit entendre par son interphone au cours du vol qu'une mauvaise nouvelle m'attendait à l'arrivée. En effet, à peine débarqué, mon patron m'informait que le colonel commandant le régiment, ayant reçu mission de mettre sur pied deux unités élémentaires regroupant l'ensemble des personnels appelés F.S.N.A. du régiment, avait décidé de me confier le commandement d'une de ces compagnies."

- "Presse et radio avaient déjà parlé de ce projet et il nous avait paru plus que probable que ces unités, entre les mains de "l'exécutif provisoire" - à la tête duquel avait été mis un FLN notoire que l'on venait de sortir de prison pour cela - seraient immanquablement appelées à faire tampon entre les deux communautés qui s'affrontaient quotidiennement et donc à se trouver confronter à des situations dramatiques."

   "En effet, la note de service fixant les modalités de mise sur pied et d'emploi des UFL prévoyait, pour un effectif total de 202 personnel, seulement 2 officiers, 6 sous-officiers et 17 hommes du rang FSE, tout le reste de l'effectif, soit 1 officier, 16 sous-officiers et 177 hommes du rang, étant réalisé en regroupant l'ensemble des appelés FSNA du bataillon. J'obtins à la fois de conserver la quasi-totalité de mes anciens cadres et de porter à 52 - soit pratiquement deux sections de combat - le nombre d'appelé FSE. Ceux-ci seront, pendant les trois mois qui vont suivre, les seuls personnels armés et assureront la sécurité de mon cantonnement."

 Extrait d'un autre témoignage  pour cette période transitoire  (Nous avons failli aller au clash quant ils ont hissé le futur drapeau algérien au mât des couleurs et que j’ai ordonné de les descendre, l’Algérie étant toujours française tant que le vote n’a pas eu lieu. La pression devenant de plus en plus forte et après de difficiles négociations, j’ai transigé et obtenu que les deux couleurs soient levées en même temps. (je sais, ce n’est pas très glorieux mais que faire d’autre devant 35 français de souche algérienne très excités).

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photo-epca-livre-vitalis-cros.png

 

Ci-dessus capture de la cérémonie pour la prise du pouvoir de l'exécutif provisoire Algérien

Ci-dessous - Dernière réponse du Ministére qui regrette de ne pas pouvoir faire une réponse plus conforme a notre attente.

 Pourquoi ?  ministere-1.pngministere-1.png

Nous regrettons,(nous aussi) que la personne qui nous a fait cette dernière réponse viens d'être remplacé- Journal Officiel 14/03/2013

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 www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/07/18/article.

 Copie   Ouali Aït-Ahmed, Ancien officier de l’ALN

Nous venons d'apprendre par  Internet  a la date du 18/07/2012

 Le soir d'Algérie

Qu'il y avait au moins, cinq officiers français par Willayas de désignés pour les commissions mixe du cessez le feu et ceux-ci étaient bien au courant qu'il y avait des militaires français de souche européenne dans les forces locales algériennes? 

 (""donc qu'il y avait au minimum 30 autres officiers au courant""  que la guerre était finie )

   -  Au total cela représente + 500 officiers FSE qui ont appliqués le Cessez le Feu, et le Décret 62-306 du 19Mars 1962parut au Journal Officiel de la République Française,  comme il le fallait et.... qui..... n'ont rien dit ensuite? Comme les militaires de 2ème Classe. Les responsables d'associations mettaient en avant l'obptention de la Carte de Combattant.

Dont + 500 officiers ont été "mélés" de près aux forces locales, je remercie  le premier qui vient  de m'envoyer ce texte

""A la mi-mars 1962, je fus convoqué - et transporté par hélicoptère luxe rare et par conséquent inquiétant - au P.C. du bataillon. Le capitaine pilote de l'hélicoptère me fit entendre par son interphone au cours du vol qu'une mauvaise nouvelle m'attendait à l'arrivée. En effet, à peine débarqué, mon patron m'informait que le colonel commandant le régiment, ayant reçu mission de mettre sur pied deux unités élémentaires regroupant l'ensemble des personnels appelés F.S.N.A. du régiment, avait décidé de me confier le commandement d'une de ces compagnies.""  ""Presse et radio avaient déjà parlé de ce projet et il nous avait paru plus que probable que ces unités, entre les mains de "l'exécutif provisoire" - à la tête duquel avait été mis un FLN notoire que l'on venait de sortir de prison pour cela - seraient immanquablement appelées à faire tampon entre les deux communautés qui s'affrontaient quotidiennement et donc à se trouver confronter à des situations dramatiques.""

Autre copie extraite de ce message

-  "En effet, la note de service fixant les modalités de mise sur pied et d'emploi des UFL prévoyait, pour un effectif total de 202 personnel, seulement 2 officiers, 6 sous-officiers et 17 hommes du rang FSE, tout le reste de l'effectif, soit 1 officier, 16 sous-officiers et 177 hommes du rang, étant réalisé en regroupant l'ensemble des appelés FSNA du bataillon. J'obtins à la fois de conserver la quasi-totalité de mes anciens cadres et de porter à 52 - soit pratiquement deux sections de combat - le nombre d'appelé FSE. Ceux-ci seront, pendant les trois mois qui vont suivre, les seuls personnels armés et assureront la sécurité de mon cantonnement."

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Ministere

Les mêmes DROITS ?????  Dans les Archives  on a retrouvé ceci ???? qui prouvent le contraire

Le 7 juin     El Hassar (Délégué de l'EXécutif Provisoire Algérien de l'ordre public)  s’interroge sur le maintien de l'ordre après le 1er juillet.

 Quel sera le rôle de l'armée ? Le Haut- Commissaire assure que CRS et Gendarmes resteront en place.

 Et le 23 mai, on commence à s'interroger sur l'avenir de cette Force, et sur le sort des cadres qui ont été forcés d'y participer.

 Les officiers, fournis pour moitié par le contingent, comprennent alors 456 officiers européens, et 229 musulmans; 2.166 sous-officiers sont musulmans 800 européens et 440 gendarmes. Il y a donc 1.700 cadres européens pour 2400 musulmans.

Beaucoup de cadres musulmans de la Force locale veulent être rapatriés, bien que des avantages substantiels leur aient été consentis •

 M Messmer leur accorde le 14 juin une indemnité spéciale, dite prime du risque équivalent à 50% de la solde de base

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Voir ci dessous - une découverte par hasard fin  2011 dans un livre de Jean Yves Jaffrés

  • Transcription d'un jugement déclaratif de décès n° 20, de Albert Moreau. .., le T.G.I.de la circonscription judiciaire de Châteauroux, séant au Palais de justice de la dite ville, a rendu en audience publique le jugement dont la teneur suit :  Requête ... Le Procureur de la République près le tribunal a l'honneur d'exposer que Moreau Albert, né le 20-01-1941 à Aigurande de Marcel Silvain Joseph et de Pingaud Aline, son épouse, ayant demeuré en dernier lieu à Vivier, Commune d'Aigurande, ayant son appel sous les drapeaux, a disparu le 02-07-1962, alors que militaire au 3/6e R.I., devenu 470e unité des forces de l'ordre, il effectuait son service à Reibell (Algérie).
  •  Qu'il résulte des rapports en date des 21-09-1962 du Chef de bataillon Millerini et de Lieutenant Feral que le lre classe Moreau a
  •  été tué au cours d'un accrochage avec ces éléments de la wilaya 4 venus pour désarmerla section de la 470 UFO.
  • Que les recherches entreprises en vue de retrouver la tombe du lre classe Moreau Albert sont demeurées vaines ; pourquoi, il vous demande qu'il vous plaise, vu la dépêche en date du 29-05-1963... de Monsieur le Ministre des Armées ten­dant à la déclaration judiciaire du décès du soldat Moreau Albert, soldat de lre classe du 3/6e R.I., ...célibataire, domicilié en dernier lieu à Vivier, commune d'Aigurande, a disparu en service commandé le 02-07-1962 à
  •  Reibell, département de Médéa... et ordonner la trans­cription du dit jugement déclaratif de décès sur les registres de l'Etat civil de la commune d'Aigurande (36), dernier domicile du défunt, en marge des registres à la date du décès.
  • Châteauroux le 05-06-1963, pour le Procureur de la République. Ordonnance. Nous Président du T.G.I. de Châteauroux, vu la requête qui précède... et après en avoir délibéré, conformément à la loi, Attendu que le sieur Moreau Albert, né le 20- 01-1941 à Aigurande (36)..., ayant demeuré en dernier lieu à Vivier, commune d'Aigurande, avant son appel sous les drapeaux, a disparu le 02-07-1962 alors que militaire au 3/6e R.I...., il effectuait son service à Reibell. Attendu qu'il résulte
  • des rapports en date des 21-09-1962 du chef de Bataillon Milleliri et du Lieutenant Féral, que le lre classe Moreau a été tué au cours d'un
  •  accrochage avec des éléments de la willaya 4... Attendu que les recherches entreprises en vue de retrouver la tombe du lre classe Moreau Albert sont demeu­rées veines...(  2  juillet 1962- 21 septembre 1962)
  •  Le Tribunal vidant son délibéré, jugeant publiquement en matière ordinaire, en premier ressort... Dit que Moreau Albert, soldat de lre classe du
  •  3/6e R.I.... a disparu en ser­vice commandé le 02-07-1962 à Reibell. Ordonne la transcription du dit jugement déclaratif de décès
  •  sur les registres de l'Etat civil de la commune d'Aigurande (36) dernier domicile du défunt, en marge des registres à la date du décès. Ainsi fait, jugé et prononcé à l'audience ordi­naire et Publique du T.G.I. de Châteauroux, tenue le 06-06-1963... En marge est inscrit la mention : enregistré à Châteauroux. Actes judiciaires le 26-06-1963. Bordereau 305-7 Volume 377 folio 9. Case 305 ; Reçu gratis. Le Procureur...
  • En conséquence, la République Française mande et ordonne. A tous huissiers de justice, sur ce requis... Le Greffier en chef, signé... Transcription faite par nous Roger Rault, offi­cier de l'Etat civil, Maire d'Aigurande, le 10-07-1963. Le Maire, suit la signature.

470-003.jpg

  • Une des dernières lettres reçues par la famille de Moreau Albert 470 UFO  Reibell dep Médéa AFN 
  • Extrait du Livret militaire de son camarade Rousseau  Jean Claude de la 470 UFL-UFO
  • Rousseau Jean Claude (86)  libéré de ses obligations légales le 1-5-62  Maintenu sous les drapeaux le 1-5-62
  • Muté à  la 470 UFL à compter 1-4-62    
  •  
  • Muté  CAR     101          23- 8- 62
  • Pris en compte   CAR  101 a/c   le 1-9-62   D.M  N°17903/ES CA/CH/ (illisible) en  date du 23-8-62
  • Affecté   CAR  4 Bordeaux  a/c du  1-9-62                                                       
  • Rectificatif à l’OM N° 18903/23 CA CH /p en date du 23- 8-62 a l’affectation à la CAR 101
  • Affecté  CAR/1   a/compter  du 26 -9-62   A.M 9105  ( illisible)  du 26-9-62
  • Déclaré décédé le 2- 7-62   Par jugement rendu le  18-6-63 par le TGI de Poitiers
  •  Jeune soldat courageux et dynamique de la 470ème compagnie de la force locale stationnée à Reibell  (Algérie)  Le 2 juillet son unité ayant été encerclée par des éléments rebelles, a fait preuve d'abnégation et d'un mépris total du danger enrefusant de se laisser désarmer. A éte tué aucours du combat qui s'est engagé  
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 15 avril 1962 il y a 50 ans aujourd'hui

  • Détachés   pour une incroyable mission 
  • Au service   de notre nation 
  • Une force locale de l’ordre Algérienne*, fut crée à Challain en France 
  •                                                                                                    où, il y avait trois ministres et quatre délégués pour  la France 
  • Et  sept délégués du F.L.N*², dans le Jura le 12 février 1962 
  • Cela devint par la  suite, les accords d’Evian du 18 mars 1962 
  •                                                * des crédits furent votés par les parlementaires français, en novembre 1961  
  •                                *²  F.L.N. Front de libération Nationale 
  •  
  • Simple troufion, après le 19 mars 1962, pour la période de transition 
  • Dans la force locale de l’ordre Algérienne, j’ai donc été mis aussi à la disposition 
  • Et aux ordres de l’Exécutif Provisoire Algérien, comme d’autres militaires européens 
  • Sur décision, pour l’encadrement militaire algérien.
  •  Décret  62-306 du 19 mars 1962
  • Journal Officiel du 20 Mars 1962
  • Contrairement à  Michel Debré, qui,  avec le gouvernement, 
  • En France, le 12 Avril  1962, était   démissionnaire 
  • Nous, Européens, Militaires du contingent, 
  • Il n’y a pas  eu d’objection à faire 
  • Tout citoyen a le devoir, pour mourir pour sa patrie, mais nul n’est tenu de mentir pour elle           « Montesquieu» 
  • En Algérie, pendant cette période  il fallait se taire 
  • Plaire, et être continuellement  exemplaire 
  • Malgré notre situation toujours précaire 
  • Nous  étions, que de simples MILITAIRES 
  • Nous n’avions jamais été VOLONTAIRES. 
  • Et nous n’étions pas « des mercenaires ! » 
  •  
  • Et après avoir serrer la main le 19 Mars 1962, a quelques-uns de nos adversaires 
  • Il a fallu ensuite pendant 85 jours, que moi, "j’accueilles" au poste, « un émissaire » 
  • "Un ancien adversaire ? "    Un Lieutenant Musulman B... I,  envoyé par le GPRA de Tunis
  • Nous devions représenter correctement notre NATION,  «  sous  la bénédiction », 
  • De l’armée nationale de libération  (A.L.N*)  « SANS     MEDIATISATION »
  • Pour servir  notre patrie, la France, comme cela avait été décidé 
  • A Challain, aux Rousses et à Evian par les plus hautes autorités 
  •  
  • Au début, nous étions que 25 Militaires Français européens 
  • Dans cette nouvelle unité de l’armée Algérienne, au service du peuple Algérien 
  • Dans la force locale de l’ordre 434, il a fallu beaucoup de patiences 
  • Avec le rassemblement  de tous ces militaires musulmans, de toutes tendances 
  • Au milieu de ce djebel des Aurès, à Tkout entre Arris et Biskra 
  • Ou, pendant de trop nombreuses années, nous avions combattu les fellagas
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  • Inter actualités de 19H15 du 17 avril 1962

  • Inter actualités de 19H15 - 17/04/1962 - 31min31s 
  •  BONS RAPPORTS ENTRE MR FOUCHET ET L'EXECUTIF PROVISOIRE. - GRAVES INCIDENTS A ORAN. - LE MAINTIEN DE L'ORDRE RESTE L'INQUIETUDE DE L'EXECUTIF PROVISOIRE (2'). - LAURENT MOSSU : MR JOXE ENVISAGE UN VOYAGE EN ALGERIE. L'EXECUTIF A PRIS CONTACT AVEC LES PREFETS. SITUATION ECONOMIQUE TRES CRITIQUE, LA FAIM S'INSTALLE DANS LES GRANDES VILLES.
  • - REUNION A TUNIS DE L'EXECUTIF FLN AU COMPLET :
  •  PROBLEME DE LA RENTREE DE L'ALN AU SEIN DES FORCES LOCALES
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  • Inter actualité de 19 h 15 du 18 Avril 1962
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  • Voir ou écouter plutôt sur- INA Force locale   - Inter actualités de 19H30 du 21 avril 1962  ou 
  • - . MR CHRISTIAN FOUCHET A REMIS LE COMMANDEMENT DE LA FORCE LOCALE
  •  A MESSIEURS FARES ET AU PREFET Mokdad  QUI EN EST LE DIRECTEUR (1'45"). 
  •    Inter actualités de 19H30 - 21/04/1962 - 27min46s,  qui a été réécouté que par 60 personnes !
  • Maintenant sur le site  Force locale Wikipédia installé tout dernièrement, 23 avril 2017  on ne retrouve un texte incomplet pour la même cérémonie ( ( inspectent les troupes de la force locale)
  • Ina.fr, « Force locale Alger » [archive], sur Ina.fr,‎ 1er janvier 1970 (consulté le 24 février 2017)         Sur INA fr,<< "force locale Alger>> 21 avril 1962
  • . - Dans la cité administrative du Rocher noir à Alger, où s'est installé l'exécutif provisoire du GPRA, présidé par Abderrhamane FARÈS, le Haut commissaire de France en Algérie Christian FOUCHET et le responsable des Forces armées françaises à Alger, inspectent les troupes de la force locale.
  • Installation et Inspection, ce n’est pas la même chose-voir ci-dessous l'Installation

  • Il est vrai qu'il y a eu les deux  !!   - Après l'nspection des troupes de la force locale à Rocher Noir (prise d'Arme) il y eu lieu la passation des pouvoirs de l'installation
  • Radio-Télévision Française Extrait de la vidéo de 27 minutes INA.Fr « Inter actualité de 19h 30 du 21 avril 1962 » consulté en 2011et 2013.
  • *******************
  • Le  Préfet Mokdad  Omar  qui avait été nommé Directeur  des Forces Locales  le 9 avril 1962 par décret,  est  par arrêté du 21 Août 1962 nommé délégué dans les fonctions de Préfet, Inspecteur Général Régional de Constantine      
  •   Arrête :
  • Article 1er. – M. Mokdad Omar est délégué dans les fonctions de Préfet, Inspecteur Général Régional de Constantine à Compter du  10 Juillet 1962
  • Art. 2 – Il sera procédé par un arrêté  ultérieur à son classement
  • Art. 3 – Le délégué aux affaires administratives est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel de l’Etat Algérien.
  •            Fait à Rocher- Noir, le 21 Août 1962       
  •                  Pour le Président de l’Exécutif Provisoire Algérien
  •                       Le délégué aux Affaires Administratives,
  •                                             Signé : A. Chentouf.
  •                                                                                  **************************************************************
  • Quelques lignes de mon livre - en particulier, pour ceux qui ont crapahutés comme moi,  a la limite des forces humaines, autour de Tkout dans les Aurés
  • Le 15 mai 1962,  dans l’après-midi sur l’Hamard Kraddou, dans les Aurès  à 1550 m d’altitude,
  • Yvon avait eu droit a une balade.
  • Au bord de ces nombreuses falaises pleines de rudesse  où un Nord Atlas pendant la guerre avait été  abattu ou s’était écrasé, quelle merveilleuse sortie dans le djebel,  Yvon a  effectué, en service commandé,  incroyable ! Mais vrai !     
  • Avant, sur ces sommets de l’Hamard Kraddou, cette montagne tant redoutée, il fallait y aller, toujours très nombreux, plus de 5000 hommes au moins,   un bataillon au minimum très bien armé, souvent et même toujours avec l’aviation au dessus de nous. 
  • En  jeep ce jour-là, Yvon  était seul, planton avec son régime de faveur,  avec le chauffeur M….  jacques et le Capitaine Goetz Lucien pour cette promenade « non organisée ».
  • Quelle sensation ?  De se retrouver dans un lieu ou s’étaient déroulés des durs combats   
  •  Yvon  était dans « les nuages » ! Dans cette nouvelle circonstance. 
  •        Il repensait a tout, dans cette situation-là, inespérée !. 
  • Le capitaine Commandant de la Force locale voulait voir avec ses jumelles si des mouvements de troupe ou de foule, avait lieu autour du village de Tifelfel 
  • rien ne pouvait empêcher par la suite, que yvon s’en souvienne
  • Inimaginable presque seul,  au milieu de cet immense djebel
  • bien sûr, avec le chauffeur de la jeep  M…. originaire de la Vienne
  • a contempler, quelques minutes la vallée de « Rhassira »,  sur  Tifelfel
  • dans la jeep immobilisée,  en réfléchissant
  • pendant l’espace de  quelques instants
  • il lui était venu en cette circonstance,  en mémoire
  • tout ceux qui de France, dans les Aurés, ici,
  • sur cette montagne, y avaient laissé leur vie
  • pour une période et un  moment d’histoire 

Ci dessous la trancription des tours de garde effectués par l'équipe d'Ecarlate de Tifelfel, au sommet de l'Hamard kraddou, lors de la dernière opération effectué avant le cessez le feu  du 19 Mars 1962

 

 Livre

 Que sont-ils devenus ? Sur les quatres premiers trois sont DCD, les trois qui suivent mon nom se retrouvent encore,  aux rassemblements

 Force-locale-Algrienne-002.jpg

Un rassemblement en attendant le  départ en janvier 1962, pour l'auteur de ces lignes

avec ses camarades de Tifelfel, pendant cette guerre impitoyable,  avant le 19 mars 1962

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 Le 5 juin 1962 de Tkout Aurés  l'unité UFL 434 arrivait a Guyotville Alger, par la route,  en convois d'une vingtaine

de camions, et se faisait accueillir par la population rassemblée sur le bord des routes, pour s'installer dans l'ancien Centre de moniteurs de la jeunesse Algérienne qui avait été  plastiqué par l'OAS

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48 ans aprés, un 10 juin 2010,  un article est parut sur  les deux rives de la Méditerranéel’Algérie et la France, aujourd’hui

Benjamin Stora : « je n’ai jamais cru à la vérité définitive par la parole historienne »

 

  article de la rubrique   les deux rives de la Méditerranéel’Algérie et la France, aujourd’hui
date de publication : jeudi 10 juin 2010

 Quelques lignes donc,  encore  de mon livre, certains historiens ne vont pas aimés 

Mission spéciale en diplomate pour  YVON POur la Pentecôte

 Le 10 juin 1962  à l’infirmerie du cantonnement de le 434,  à Guyotville le capitaine G…. commandant la compagnie, vient  trouver Yvon qui était avec  Jacques C……. l’infirmier qui logeaient ensemble dans la même pièce. Ils couchaient dans la même salle,  avec le Sergent G….., responsable de l’armement pour surveiller le râtelier d’armes.            Il leur confit la mission  d’aller a l’infirmeriee  de la ville, pour leur faire une offre de médicaments, que la compagnie pouvait se procurer où avait en surplus.  Yvon  avait emprunté le ceinturon et le P.A du Capitaine comme armement, qui lui allait à merveille.

 Pour la tenue d'Yvon, ce PA  faisait beaucoup  mieux que le P.M. Mais, s’il avait fallut qu’il s’en serve cela aurait été laborieux sans doute

En ce jour de Pentecôte,  Yvon et son camarade prenaient donc la direction de la ville ou été installé une infirmerie,  au pied d’un  H.L.M de la citée.       A cette occasion Yvon et son camarade avaient enfilé le brassard,  de la croix rouge des armées dans le bras

A leur arrivée, ils  furent reçu en « diplomate », par un détachement de l’ALN  armait, et qui leur  firent une haie d’honneur. Et c’est avec une grande émotion qu’ils firent une dizaine de pas, pour rejoindre l’entrée d’un bâtiment d’un H.L.M.

 Ce détachement était en possession, d’armes automatiques éblouissantes qui brillaient, qu'Yvon aurait  aimé posséder de son côté, pendant la guerre. Au regard des vieux Mas 36 et les P.M. que nous avions a notre disposition, pour faire la guerre  dans les Aurès et ensuite, car  nous les avions « récupérés » en force locale.

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Le 10  juin 1962 j’ai toujours encore en ….mémorisation

Avec l’infirmier d’avoir été mis  à contribution

Brassard de la croix rouge des armées aux bras, sur recommandation

Visite à l’infirmerie de l’ALN,*  où,  ce fut…..  L’improvisation

ALN (armé de libération nationale algérienne)

Devant une garde richement armée,  qui à l’entrée,  était de faction

On fut invité à entrer, pour les informer…. de notre mission

Avec des responsables de l’ALN autour d’une table on nous fit asseoir,

Dans la pièce d’à côté, était installée  une infirmerie provisoire -,

 

Autour de nous,  nous étions surveillé par une dizaine d’hommes toujours bien  armés

Après quelques discussions,  nous avions eu droit,  à une tasse de café

Qui nous a été servi par….. Deux infirmières et  j’étais un peu troublé

Comme, elles, …. Les événements… récents et anciens,  furent aussi évoqués

 

Ce 10 juin 1962 jour de la Pentecôte, à Guyotville  ils nous revenaient en mémoire,

De chaque côté,  tout ce que nous avions dû endurer de déboires

Ces infirmières au bord des larmes par moment

Dans mes  yeux,  resteront gravés éternellement

 

De notre visite diplomatique,  il nous restera que l'honneur

D’avoir été de notre nation, un ambassadeur avant " l'heure"

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Une demande pour recherche,( pour retrouvailles) a été faite  a la    Fondation de la Willaya IV a Alger par Mail,  sans réponse a ce jour...?

Entente Française et Algérienne pour ne pas me répondre sans doute ? et je trouve bizarre que très peu d'algériens, me contacte  

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   Incroyable mais vrai !    IL y a 50 ans !

Le 15 juin 1962 en Algérie un Militaire de 2ème classe se faisait conduire en jeep par un Capitaine (Commandant de  la 434ème UFO de Guyotville)  de Guyotville - a Alger pour une mission  (secrète) qui est  resté secrète  en ce qui concerne la participation d'un membre FSE de la Force locale a cette réunion ( FLN-OAS)...... Bernard Tricot et autres.

    Aucun chauffeur n'étant disponible au cantonnement. J'étais donc seul a garder la jeep, a la Mairie d"Alger avec une frousse énorme (qu'une grenade me soit balancé dans les jambes, ou de me faire tirer dessus). D'autres militaires (de différents bords ?) étaient bien comme moi de faction, devant d'autres véhicules, mais personne n'avait ouvert la bouche....... IL fallait resté calme......! 

juste-avant-la-bas-j-y-etais-seul-seul-avec-le-capitainegoetz.jpgJe ne sais plus bien l'heure du retour  sur Guyotville,(18h ?)  et mais c'est a 20 heure que cela est arrivé

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Video Inter actualités de 19H15 du 2 juillet 1962 notice archives ...

www.ina.fr/video/PHD94018595

inter actualités de 07H15 du 3 juillet 1962

Inter actualités de 07H15 - 03/07/1962 - 23min28s
 
 Ci-dessous copie de la page "" des Documents écrits"  de mon site qui avait  été supprimée

force-locale-de-l-ordre-algerienne.jpg1er-juillet-1962-2.jpg

 

 

                                  (Copie )         A   S.P 86934 le, 05 Juillet 1962               

L’Adjudant-Chef ……..         de la 434ème U.F.O du 4ème Bataillon de Chasseurs à Pied.

                                                                                                             A Monsieur le Lieutenant-Colonel Mairal Bernard                                                                                                            Commandant      le 4ème Bataillon de Chasseurs à Pied.

                Rapport concernant la désertion de la 434ème U.F.O avec la participation d’éléments extérieurs  (A. L.N. et civils en armes) et, l’enlèvement de plusieurs Sous-Officiers et Chasseurs métropolitains dans la nuit du 1er au 2 juillet 1962 vers 23 heures.

                Après le scrutin sur l’autodétermination qui aboutit le 1er juillet à l’indépendance de l’Algérie, nous étions le Sergent-Chef …..les radios…………. et moi même occupés à jouer aux cartes au foyer du soldat. Il était approximativement 22h50, quand soudain deux individus firent irruption dans la salle nous menaçant de leurs armes approvisionnées et armées, nous intimant de nous lever et de nous ranger le dos au mur les bras en l’air. Nous n’avons pu obtenir d’explications sur leurs motivations, les intervenants étant trop excités.

                Néanmoins, j’ai personnellement reconnu dans l’un deux le Chasseur Musulman …….  accompagné d’un individu extérieur à l’Unité, puis en cours de déroulement du Chasseur ….  ainsi que de plusieurs soldats de la 434ème  U.F.0 gardant toutes les issues.

                Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, nous fûmes rejoints par les autres Chasseurs Métropolitains capturés en plein sommeil par les mutins, ils furent conduits sans discussion vers le foyer. Dès cet instant, tout le monde étant réuni, le Chasseur …….toujours très menaçant nous demanda de lui remettre tous les fonds dont nous disposions, il mit cet argent dans la poche de sa veste.

                Plus tard dans la soirée on nous dirigea deux par deux vers les véhicules de l’Unité pour notre embarquement, les uns dans la camionnette du C.F.J.A, les autres dont moi même dans le 4X2 de la Compagnie puis, départ vers une destination inconnue dans la nuit noire escorté de véhicules ayant à leur bord des hommes armés (un mélange de civils et de membres de l’A.L.N ) dès cet instant le convoi de deux véhicules pris des directions sensiblement différentes et nous fûmes séparés en deux groupes.

                En ce qui concerne notre voiture la direction suivie est approximativement la suivante, Guyotville, Chéraga, Déli-Ibrahim, Les Quatre Chemins, Boufarik, itinéraire jalonné par des hommes en armes. Lieu de stationnement pour cette première nuit, région de l’est de Blida installation pour la nuit dans une petite Mechta, un café nous à été servi des couvertures ainsi que de l’habillement pour les Chasseurs qui avaient été pris en slip.         Le lendemain matin 2 Juillet vers 7 h 00 un petit déjeuner nous à été donné,   repas à midi et dans l’après midi à  14 h OO environ un responsable de l’A.L.N  nous à fait embarqué dans un 4X2 civil et, nous avons rejoint l’autre .groupe qui se trouvait dans un moulin à environ un kilomètre de la souma (à noter que pendant toute cette période nous avons été gardé par un civil en arme)

                A cet endroit, j’entre en contact avec le Lieutenant ….. ainsi qu’avec un cadre responsable de l’A.L.N, il me dit que nous allons être libères le lendemain 3 Juillet 1962 dans la matinée ou la soirée de ce même jour. Nous sommes donc au complet en ce lieu et heureux (?) de nous retrouvés en assez bonne forme malgré les événements de la veille.

Les Chasseurs et cadres Musulmans de la 434ème U.F.0 sont également cantonnés au moulin dans un bâtiment annexe situé sur le coté mais, nous n’avons pu entrer en contact avec eux. 

                Dans la soirée le responsable de la Zone 1 de l’A.L.N  nous déclare  que nous sommes libres et que des éléments de la commission mixte du cessez le feu viendrons nous chercher, je lui demande alors de bien vouloir faire restituer les sommes volés lors de l’enlèvement. Il convoqua sur le champs le Chasseur …… qui ne nia pas les fait et restitua cet argent immédiatement  (A la fin de cet épisode j’ai dû écouter une diatribe révolutionnaire).

                Vers 19 h 00 nous sommes rassemblés pour assister aux couleurs Algériennes et ensuite repas du soir, après une deuxième nuit passée dans des conditions d’anxiété bien compréhensibles la libération promise ne s’étant pas produite ce jour.

                Le 3 juillet 1962, petit déjeuner et à 7 h 00 rassemblement pour la levée des couleurs Algériennes, le Lieutenant …. ayant reçu l’ordre de présider cette cérémonie.

                Aux alentours de midi deux responsables de l’A.L.N de la commission mixte de contrôle nous emmènent. en camionnette et nous remettent à la Gendarmerie de Boufarik après nous avoir demandé si nous avions été bien traités.

                Cette affaire s’est heureusement terminée le même jour par la visite de notre Chef de Corps qui nous à fait le plus grand plaisir, en fin de soirée le 3 juillet 1962 nous avions rejoint notre unité.                                                                                                                                              Signature ; Illisible

 Nota

1 °- A  signaler que la  totalité des européens n’a pas été retenues, que quelques uns ont réussis miraculeusement à échappés aux mutins et de ce fait ont rejoint la Base du 4ème B.C. P.

 ( " Comme l'auteur de ces lignes, qui connaissait un portillon, par où,  il recevait le Lt de l'ALN  l'émissaire de Tunis.                                         Sous les rafales de mitrailleuses, avec son capitaine qu'il venait de réveiller et ses trois camarades qui jouaient aux cartes ce soir là.               Tous en slip  a " la Permanence Téléphonique du poste",  un peu  a l'écart dans le camp, il doit la vie qu'a la fuite  "d'un commun accord "dans un champ de pommes de terre en rampant sur 300m dans les fanes de celles-ci, sous les tirs de fusils mitrailleurs")

2°- En  marge de cet enlèvement, après notre retour au cantonnement du 4ème B.C.P , quelques Chasseurs ont signalés la disparition de certains objets tels que postés radios, Appareils photos et divers objets personnels.      (nous n'avions plus rien)

 3°-   La Gendarmerie de Boufarik nous à pris sous son contrôle avec circonspection ne sachant exactement à qui elle avait à faire, vu les évènements troublants qui s’étaient produits dans l’Armée.

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L'indépendance de l'Algérie, telle qu'elle a été rapportée au ...

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""Il y a 49 ans aujourd'hui .............Les prises d'otages !     qu'on ne parlait pas""            c'était des desertions !

Ce récit pourra être modifié,  car,  ce n'étais pas tout a fait cela. ""Avoir le canon du fusil sur la poitrine et la culasse engagée  lorsque l'aviation française passée au dessus   de nous""  fut raconté par un camarade traumatisé, à l'auteur de ces lignes, qui était "responsable" de la recherche effectuée par l'aviation.

Normalement le 1er juillet, les cadres européens auraient dus être de retour dans leurs unités de support

  "Un lieutenant de l'ALN , en fit la remarque a un sergent européen de la 434 (UFO) des forces locales  prit en otage a Guyotville"

........Et la dernière phrase du rappport n'est pas exactement ce qui c'est produit a  Boufarik  

 -  avec l'arrivée du chef de Corqs,qui avait trouvé la mauvaise tenue des soldats français avec l'habillement que l'armée de l'ALN leurs avaient procurés  !

 "Rapport bref et incomplet. Responsable par son grade le plus élevé, il semble ignorer une partie de son effectif (6 chasseurs) qui n'était pas au moulin situé près de la Souma. En effet, nous sommes arrivés à cet endroit que le 2 juillet à la tombée de la nuit, escortés d'une compagnie de l'ALN. Ce fait n'est signalé à aucun passage de ce rapport." 

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Suite  a plusieurs courriers à Paris en 1994, rien n’étant inscrit sur notre livret Militaire, (pour deux lignes qui n'ont pas été inscrites sur mon Etat de Services a l'Armée un Site Web a été constitué.........! 

 le  Ministère  de la Défense, m’a enfin  répondu  le 19 juin 1995 

  -   « Je vous confirme que vous aviez bien été affecté à la 434ème unité de force de l'ordre, au sein du  4ème  Bataillon de

 Chasseurs à Pied du 18 Mars 1962 au 30 juin 1962 »    - erreur,  - au 1er juillet 1962 (c'était difficile de l'inscrire  sur le livret militaite)

 -   Comme l'auteur de ces lignes et le rapport ci-dessus, le confirme pour la  434ème UFO 

"" - le 1er juillet les militaires français européens étaient bien toujours en place dans l'unité 434""

   et ils auraient dû être enlevés  et renvoyés a leurs unités supports d'origine comme l'a  signalé un Lt de l'ALN a mes camarades pris en otage et prisonniers

Il n'y aurait  pas eu deux Morts pour la France de plus, si les Camarades Moreau et Rousseau avaient réintégrés le 6ème Régiment infanterie dou ils avaient été détachés voir sur le site                                                                                    

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Article de Centre Presse 86 du 19 Mars 2007, suite a un article paru  le 19 Mars 2006

Il faut rectifié le nombre de  Morts pour la France de mon Régiment, ce n'est plus cinq, mais huit qui ont été recenser depuis pour le seul département de la Vienne !

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Au dossier de l’Ecran  Joseph Pasteur annonce dans son commentaire préalable

 «  que mille deux cents hommes militaires de la force locale encadrés par 19 officiers et sous officiers Français ont déserté le 30 juin 1962 avec toutes leurs armes que l’armée Française avait laissé à leurs disposition pour combattre les terroristes »  ? avec des Mas 36 ? sans munitions adéquates

 (Commentaires))  -  ils étaient 28  (dont 3 gendarmes)(voir la presse et écouter la  radio)  donc,  les 9 hommes de troupes FSE n'étaient pas pris en compte.........!      voir commentaire rajouté plus bas

                           - c'était le 1er juillet 1962 aprés les élections, voir le rapport ci-dessus

                           - et - les armes mis a leurs dispositions étaient obsolétes ( Mas 36 )

Pourquoi ces erreurs ?  a la TV  et  au Dossier de l'Ecran ?    Qui avaient-ils a cacher ?

 "Rapport bref et incomplet. Responsable par son grade le plus élevé, il semble ignorer une partie de son effectif (6 chasseurs) qui n'était pas au moulin situé près de la Souma. En effet, nous sommes arrivés à cet endroit que le 2 juillet à la tombée de la nuit, escortés d'une compagnie de l'ALN. Ce fait n'est signalé à aucun passage de ce rapport." 

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Video Inter actualités de 19H15 du 2 juillet 1962 notice archives ...

 

www.ina.fr/video/PHD94018595

 

Inter – Actualité du 2 juillet 1962  Journal de Jean Lanzi 19 heures 15

 Copies extraites                               « Premières minutes des actualités »      

C’est demain par un message officiel que le chef de l’Etat prendra publiquement acte du désir des Algériens d’accéder à l’indépendance……..

      Quelques heures après le message du général de Gaulle, les membres du G.P.R.A arriveront à Alger ……    

      Les leaders  du F.L.N doivent ce soir offert une réception d’adieu à Tunis ……

Demain ils seront au contact de la réalité ……

            La dissidence avec Ben Bella a eu, des suites ces dernières 24 heures …

.avec la désertion d’un millier de membres de la force locale dans l’Algérois

                Des nouvelles alarmantes ont même été diffusés cet après midi. Des mouvements de troupe ont été signalés dans l’Algérois au sud de Rocher Noir

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Extraits et copies  des informations       Radio 

Inter – Actualité du 3 juillet 1962  Journal de Jean Lanzi 7 heures 15

- Les péripéties Algériennes ; pour reprendre les termes du Chef de l’Etat le Général De Gaulle les péripéties en Algérie passe dans les rubriques de la politique étrangère

                Car on se pose bien des questions, alors que le G.P.R.A va arriver à Alger, il engage une course poursuite contre la montre avec les partisans de Ben Bella

                Après les  désertions dans les rangs de la force locale, on se compte de part et d’autres, les hommes de  la Willaya de l’ouest semblent partisans des chefs de  l’A.L.N, à l’est de l’Algérie on est contre l’idée d’un  putsch, la Zone Autonome d’Alger aussi, tient pour le G.P.R.A. 

                Diplomatiquement, les atouts les meilleurs sont du côté de ce dernier, avec  les appuis de  Bourguiba, et la  médiation de Naser 

                Mais examinons sur place, les Unités du F.L.N ont fait leurs entrées hier soir dans Alger, elles étaient stationnées auparavant en Kabylie, elles seront maintenant chargées de prévenir toutes tentatives de coup d’état militaire,  contre le G.P.R.A  qui arrive et qui fait le point de ses sympathisants et de ennemis

                -  Eh bien, 4 Willayas  de l’intérieur sur 6 et la Zone autonome d’Alger  seraient considéré comme des fidèles du G.P.R.A  de Monsieur Ben Khedda, d’ailleurs le colonel  Taïbi  porte parole du GPRA  a déclarer « que le peuple mystique de l’unité, et quiconque la troublé, doit être éliminé

Mais à Alger les réactions du FLN  aux mouvements séditieux commencent à se faire sentir

C’est ainsi que  plusieurs éléments du F.L.N pro-Bella ont été internés

-……..  concernant  ces internements…….…………………………….

.............qui est considéré comme une héroïque  de la révolution

Evidemment, ces arrestations entre dans le cadre de l’offensive  déclenchée contre le culte de la personnalité, autrement dit,  contre  Ben- Bella    

           A Tunis, pour l’instant, on semble optimiste, en ce qui concerne la répartition des forces en   présence sur le terrain

                Cependant, en Algérie on pense que la Wilaya 5 autrement dit, celle de l’Oranais est pratiquement entré en dissidence dimanche soir,   

             Quand a la Willaya 4 celle de L’Algérois elle est hésitante,  elle est pratiquement tiraillait en évidence, par les  Ben-Belliste et les inconditionnels du G.P.R.A

                En effet  hier soir a Rocher noir, on disait que des éléments de la Wilaya IV continuaient d’exercés des fortes pressions sur les unités de la force de l’ordre de la région d’Alger pour les pousser à déserter et à rejoindre les rangs de l’A.L.N

                On a même parlé  d’un ultimatum qui devait expiré cette nuit, a minuit, au cas ou  les unités  ne suivrait pas les consignes de désertion, les hommes de la Willaya IV, les ont averti qu’ils  useraient de la force

Suite a ces commentaires  -  Jean Lanzi poursuit a la radio

            « 28 militaires européens, sous-officiersou gendarmes appartenaient pour la plupart, a des unités de la

 force locale de l’ordre Algérienne qui ont désertés dans la nuit de dimanche a lundi.

 Ces militaires étaient manquants, hier soir.  

            Ces militaires appartenaient pour la plupart, à une unité stationnée à Guyotville, dans la banlieue, à l’ouest d’Alger.

 Explication de ces disparitions,- Ces sous-officiers ont été fait prisonnier par leurs troupes »

Vidéo Ina - Inter actualités de 07H15 du 3 juillet 1962, vidéo Inter ...

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Dans un rapport en ma possession,  du  Capitaine   P…Commandant l’unité 413 U.F.L,  a la date  du 7 Juillet 1962, il est écrit      Copie  Extraits  -  « Tous les hommes et cadres français (F.S.E) (deux ou trois par véhicules) et moi-même avons fait tout notre possible pour conserver l’armement, le matériel et les 18 véhicules (véhicules que l’A.L.N voulait s’approprier, en face  de trois cent soldats de l’A.L.N et Officiers de la willaya 1 et d’une population déchaînée et excitée par le pillage, soutenus, par les cadres et hommes de troupes FSNA*  de la 413° U F L      (  *Français musulmans de Souche Nord Africaine)

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Revue historique des armées N°268 | Septembre 2012 :

OU........Enfin .....   on parle des forces locales !

Insurrection, contre-insurrection

Dossier   Le plan Carrousel

(Copie extraite)     « Zone Nord Constantine »

À l’origine du plan Carrousel, le général Frat, commandant la ZNC, estime que l’emprise de l’ALN est encore importante dans la wilaya II au printemps 1962. Dans un document destiné au général Louis Kegavarat, commandant le corps d’armée de Constantine (CAC), il affirme que le FLN dispose d’une force d’environ 3 000 hommes sur le territoire de la ZNC

Le FLN tente également de rallier les FSNA fidèles à la France. C’est pourquoi les rédacteurs du plan Carrousel redoutent le noyautage des administrations et surtout de la Force de l’ordre algérienne : « Le FLN peut compter sur la quasi-totalité de la population musulmane. Le contrôle de l’administration officielle en parallèle, lui permet de faire agir à son profit les masses urbaines et rurales fortement structurées, aussi bien que les militaires FSNA des forces de l’ordre qui sont noyautés. »

  De fait, dans les rangs de la Force de l’ordre des désertions avec vols d’armes sont nombreuses. L’Exécutif provisoire a obtenu la création d’une force de l’ordre propre à l’Algérie, selon les articles 19 et 20 des accords d’Évian concernant : « L’organisation provisoire des pouvoirs publics en Algérie. » Dirigée par Omar Mokdad  Elle est constituée des unités de force de l’ordre, qui sont soutenues pour la logistique par l’armée française.

 La troupe des UFL est composée de militaires du contingent à forte dominante musulmane (90 % environ).

 L’encadrement est mixte, FSE ou FSNA et comprend des cadres d’active ou des cadres du contingent. De même, la force de l’ordre comprend les groupes mobiles de sécurité (GMS), dont le recrutement est pratiquement exclusivement musulman et l’encadrement est également mixte, FSE et FSNA. Enfin, les supplétifs sont incorporés dans les pelotons de la garde territoriale (PGT) et encadrés par des officiers appartenant à la Gendarmerie nationale. Les auxiliaires sont administrés par l’armée, qui a également à sa charge la fourniture, le soutien et  la gestion de dotation des PGT

De nombreux FSNA sont, par conséquent, transférés de l’armée française à la Force de l’ordre. Toutefois, ces derniers sont victimes d’une : « crise d’identité »

 Ils sont écartelés entre l’armée française dans laquelle ils combattaient auparavant, la Force de l’ordre, nouvelle organisation, et l’ALN qui les incite à déserter et à rejoindre ses rangs.

 En effet, dans un rapport ?sur l’installation des unités de la Force de l’ordre du 18 avril1962, le général Frat souligne que : (rapport a voir en entier) …(ou?)…. Enfin, le général Frat craint que le FLN conjugue les forces de l’ALN intérieure et extérieure : « De toutes les hypothèses envisagées concernant les circonstances qui accompagneraient une éventuelle rupture du cessez-le-feu, la plus vraisemblable, et celle qui a tout simplement retenu notre attention, consisterait en une action brutale et simultanée des forces de l’ALN intérieure et extérieure, étroitement liée à des mouvements subversifs déclenchés par les populations musulmanes dans l’ensemble du pays. »

Cette appréhension est renforcée par l’intense activité de l’OAS qui refuse d’appliquer les accords d’Évian.

 Afin de remédier à cette situation, un plan est préparé secrètement par les autorités militaires. Appelé « Carrousel », il est prévu pour le mois de juin 1962.

Dans la perspective d’une rupture des accords de cessez-le-feu, le général Frat, commandant la ZNC, assigne, ainsi, différentes missions à l’armée française. La mission la plus urgente selon lui serait de mettre en sûreté les FSE et les FSNA qui viendraient se placer sous sa protection.

En outre, conformément à l’article 4 des accords d’Évian qui prévoit que :

« Les forces françaises stationnées aux frontières ne se retireront pas avant la proclamation des résultats de l’autodétermination. » C’est pourquoi l’armée devra maintenir le contrôle des barrages et des voies de communications essentielles pour le développement des actions ultérieures. Il faudra également  contrôler les chemins à emprunter par les réfugiés pour rejoindre les zones de recueil.

Le général commandant la ZNC ajoute que, dans le même temps, les militaires français devront préserver l’intégrité des frontières aériennes et maritimes et assurer les communications entre les différentes zones du dispositif pour lesquelles les liaisons terrestres ne seraient plus possibles ou seraient insuffisantes

               Dans les premières heures de crise, il faudra, d’après le général Frat, se mettre en garde, en prescrivant   l’alerte dite « Zoulou ». Ensuite, il sera nécessaire de garantir un certain nombre de routes de repli et d’évacuation  pour les populations civiles se plaçant sous la protection de l’armée. Il précise  que, dans les régions à faible peuplement européen, des regroupements auraient lieux dans les chefs-lieux d’arrondissement.

Il est aussi prévu de mettre en sûreté l’armement de la Force de l’ordre et celui des unités à base de FSNA, qui paraîtraient peu sûres.

 L’opération de désarmement des unités de force de l’ordre (UFL) revêtira deux aspects différents suivant que des FSE seront encore dans ces unités ou que ces personnels auront été remplacés par du personnel FSNA.

 Dans le premier cas, la présence du personnel européen permettrait, d’une part d’obtenir, à l’avance, des renseignements sur l’état d’esprit des gradés et hommes de troupe FSNA, d’autre part, d’assurer les permanences de sécurité du magasin d’armement. Dans le second cas, selon le général Frat, une opération de force risque d’être nécessaire.

Les UFL seront désarmées sur ordre par les unités régulières les plus proches de leur lieu de rattachement. L’armement récupéré sera dirigé vers Constantine (pour les secteurs d’El Milia, d’Ain Beida et de Constantine), de Philippeville (pour les secteurs de Collo et de Philippeville).

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Il n'y avait pas de plan  a  préparé tout était calme !  - Voir  -  copie extraite sur le Web -  du témoignage d'un habitant d'Oran  

Témoignage de Pierre Laffont , représentant de la quatrième génération d'une même famille, dirigea L'Echo d'Oran de 1945 à 1963, un journal fondé en 1844, par un son aïeul, un déporté politique.

Extrait de L'expiation, Pion éd. 1968. page 144 agonie d'Oran, tome 2

   Jour de l'Indépendance de l'Algérie

Dimanche 1 er juillet Je suis inscrit dans un petit village à quinze kilomètres d'Oran, Misserghin, où nous avons une propriété. En cette journée de référendum, nous voici donc de bonne heure sur la route, mon beau-frère et moi. D'habitude si fréquentée, cette route est aujourd'hui déserte. A Misserghin, un barrage interdit l'entrée du village. Les militaires FLN, en tenue, le gardent. Nous avançons prudemment «On ne passe pas! C'est interdit. -Mais nous venons voter !» Ces paroles jettent le plus grand trouble. Finalement on soulève la barrière et nous arrivons sur la place de la mairie, envahie de burnous blancs: pas un seul Européen. Environ deux cents Musulmans font la queue pour voter. Nous nous mettons à la suite, attendant notre tour. Nous n'y sommes pas depuis une minute qu'un délégué du FLN vient nous chercher pour nous faire passer devant tous les autres. Colonialisme pas (encore) mort. ...Nous appréhendons le retour en ville... mais nous retrouvons Oran très calme. Dans les quartiers européens il n'y a pratiquement personne. Chacun attend derrière ses volets de voir ce, qui se passe. Vers midi, devant le calme, les Français commenceront à sortir, mais ils hésiteront encore à aller voter.

- Jeudi 5 juillet Les premiers jours de l'Algérie algérienne sont des jours de fête.

 Chacun, Européen et Musulman, savoure la paix retrouvée. Peu à peu les Français reprennent confiance. Le spectre de l'affrontement des communautés s'éloigne. La fête officielle de l'Indépendance est fixée au 5 juillet.

Pendant cinq jours, désoeuvrés, les gens boivent, s'excitent. Brusquement, au matin du 5, vers 11 heures, des coups de feu éclatent à Oran: la chasse à l'Européen commence. Dans toutes les rues du centre-ville, hommes, femmes, enfants sont tués ou enlevés. Situé près de la mairie, l'immeuble de notre journal sert de refuge aux Européens. Dans le hall aux lourdes colonnes, la foule est affolée et pleure.

. La terreur dure jusqu'à 17 heures, c'est-à-dire jusqu'à ce que l'armée française - à la demande des dirigeants du FLN - sorte des casernes. Quant aux «gendarmes rouges» et CRS, dont la vue seule suffisait à mettre en transe les Oranais, ils passent en quelques instants de l'état de bourreaux à celui de sauveurs

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Heureusement le 14 juillet 1962, les responsables d'un régiment, le 13 R.A, a l'issue d'une prise d'armes, avaient tenu a témoigner leurs reconnaissance aux militaires Français de souche européenne (FSE) de la 446 UFL de retour parmi eux

 

 

document-de-reconnaissace-du-regiment-2.png

 

Merci a notre ami Bernard Landry ancien FSE de la 446 UFL pour l'envoie de ce document explicite, et merci aux anciens responables Militaires du 13 ème R A pour cette (Décision N°19)

 je vais appel aux anciens militaires des 90 autres régiments qui ont constitués aussi  ces114  unitées, pour qu'ils se rappellent ou regardent dans les archives de leurs unités

Ceci, - pour savoir s'ils ont  "complimenter" leurs militaires, qu'ils avaient  (mutés) dans ces UFL-UFO, et...le faire savoir 

 

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En conclusion, on peut estimer que la Force Locale a livré la dernière et la plus grande bataille de la guerre d'Algérie. Une bataille perdue ( par la France ) sans combat et sans ennemi. Pourquoi ? Les chiffres des pertes matérielles sont éloquents : 25 300 armes de guerre dont 440 armes collectives, 590 véhicules et 995 postes radio volatilisés … sans compter les morts et disparus, "morts pour la France" dixit le sous-directeur des bureaux des cabinets du Cabinet du Ministre de la Défense le 14 juin 2012, mais ne seraient-ils pas plutôt "morts pour le roi de Prusse" ? Le 10 juillet 1962, le Général de Gaulle prenait enfin acte de son erreur : " Étant donné l'anéantissement de la Force Locale par désertion, il paraît nécessaire de reprendre les cadres français que nous y avons encore " écrit-il à Pierre Mesmer, Ministre de la Défense.  Qui dit mieux ???

  Jean KERSCO    a 63 - LA FORCE LOCALE

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http://www.grands-reporters.com/Algerie-la-Force-locale

Algérie la "Force locale"

 mercredi 24 octobre 2012 :: Questions-réponses ::#1028 ::rss

 Il y a eu tant de situations pour les appelés en Algérie, que la nôtre est passée inaperçue. Il est vrai qu’il y a eu des drames qui se sont conclus par la mort de 28 000 de nos camarades. Cependant, avec un ami de Poitiers qui est un chercheur infatigable, nous avons eu à connaître plusieurs cas où nos camarades ont été « oubliés » dans leur Force Locale après l’indépendance de Juillet 62. Plusieurs ont été tués, plusieurs ont disparus corps et biens et leurs familles n’ont jamais rien su de leur sort. Ils ont simplement été déclarés « Morts pour la France »quelques années plus tard et c’est tout. Mais nous savons qu’ils avaient été, comme moi et d’autres, « mutés » dans la Force Locale et sans que l’on leur demande leur avis. C’est pour que la France reconnaisse de quoi nous avons été victimes et surtout, pour ces camarades morts, oubliés de la Patrie, dans un coin du djebel, que j’ai lancé un appel, dans le journal de la Fédération CATM, après celui de 1973 et celui de 2003. Nous étions entre 500 et 1000 hommes du rang et appelés d’après mes estimations. Beaucoup sont morts. Beaucoup ont effacé de leur mémoire cet épisode inconnu de la majorité de nos frères d’armes.

  Camille Renaud

 Ce que j’écrivais en 1973 

:( En effet le récit ci-joint, avait paru dans  Historia Magazine en 1973 - dans des pages indépendantes, au milieu de ce périodique,  mélangé avec des photos n'ayant aucun rapport avec la force locale  sur 4 pages "Nos lecteurs nous écrivent""      Force Locale

 J’avais été incorporé directement en Algérie, le 5 janvier 1961. Le Lido, un camp d’instruction de la cavalerie, situé à Fort-de-l’Eau, près d’Alger, abritait cinq à six milles soldats fraîchement incorporés. Après la période des « classes », j’avais fait un peu de maintien d’ordre à Alger. Nous avions suivi le putsch des généraux sur nos transistors, les paquetages alignés dans la cour. Le colonel commandant le camp avait jugé préférable de barrer les trois entrées du camp avec de vieux chars en panne. Muté début mai, au 2ème régiment de chasseurs d’Afrique, j’avais été versé au 2e escadron, à Sebdou, près de la frontière marocaine, au sud de Tlemcen. Je conduisais un G.M.C. et transportais une vingtaine de soldats du commando 127. Nous attendions les rebelles franchissant le barrage électrifié. Au mois d’avril 1962, je partis en permission en France. Aucun rebelle n’avait franchi le barrage depuis huit mois et les derniers « fells » accrochés dans la région, l’avaient été trois mois auparavant. Après trois semaines passées en France, je regagnais Sebdou. Mes premiers camarades me saluèrent avec une visible compassion. J’appris ainsi, par bribes, ma mutation à la « force locale ». Je découvrais ce terme : j’allais découvrir ce qu’il signifiait. Je me présentai aux bureaux de la force locale, qui étaient installés dans le casernement de mon ancien escadron. Nous avions le même capitaine, le même bureau, les mêmes cuisines et les mêmes radios. Je fus affecté au 2e peloton et fis mon entrée dans la chambrée. J’avais, à cette époque, 16 mois de service militaire, dont 12 à Sebdou. Je n’étais donc pas un « bleu ». Pourtant, j’eus l’impression de rentrer dans une chambrée de bagne. La chambrée, baraque préfabriquée en fibrociment de 15 m sur 5, contenait auparavant vingt personnes. Quarante lits superposés s’y entassaient à présent. Partout des soldats musulmans, aucun visage français. Des dizaines de transistors clamaient de la musique arabe. Des drapeaux de papier vert et blanc étaient épinglés sur tous les murs et partout des visages arabes qui me scrutaient. Et soudain, une frénésie sembla s’emparer d’eux. Les transistors hurlèrent à plein régime, un chant que j’entendis souvent ensuite : l’hymne F.L.N. chanté par « Farid-el-Atrach ». Les Arabes tapaient dans leurs mains, riaient, exultaient, au comble de l’excitation. J’étais pétrifié. Je rentrais dans un autre pays, salué par son hymne. Un visage connu s’avança. L’un de mes camarades du commando, un Charentais, me salua et je revins sur terre. Il était là depuis quinze jours. J’avais été muté durant ma permission. Le commandement avait choisi des éléments peu hostiles aux Arabes. J’étais chauffeur, je n’avais jamais eu l’occasion de manifester de l’hostilité aux Arabes. Nous étions dans la force locale pour apporter notre exemple et notre soutien moral à nos frères musulmans. Cette force locale, fruit des accords d’Evian, avait été formée avec les musulmans servant dans l’armée française. L’encadrement était mixte et chaque peloton avait un ou deux 2e classe. Notre escadron avait 3 pelotons de 90 hommes et cinq Français dans ces 3 pelotons. Je fus atterré. Le repas du soir m’apporta un peu de réconfort. Nos camarades des cuisines confectionnaient une gamelle pour les cinq Français avec parfois du cochon et toujours du vin. Je fis connaissance avec mes quatre camarades, ou plutôt, je les retrouvais, car ils étaient tous issus du commando 127. La faveur de nous réunir pour les repas nous fut retirée deux jours plus tard. Les musulmans s’étaient plaints de nos réunions de « comploteurs ». L’adjudant de quartier, arabe également, vint nous prévenir que nous déjeunerions dorénavant dans nos chambrées, avec les autres. Cela nous supprimait nos réunions, le cochon, le vin. Nous étions complètement isolés. Ce fut le désespoir dans notre petit groupe. Le lendemain soir, ce fut l’explosion. Nous avions décidé de solliciter du capitaine, la faveur de nous réunir entre Français, afin de partager les colis envoyés par nos familles. Le seul gradé du groupe, un caporal, se chargea de la démarche. Nous avions profité de la promenade du soir que les principaux officiers et sous-officiers faisaient ensemble dans la cour, pour présenter notre requête. Très vite, nous avons compris qu’elle n’éveillait qu’un mince intérêt. Au comble de l’énervement, je me suis précipité vers le groupe. Je m’adressai au capitaine qui me connaissait :                          Je n’ai pas demandé cette affectation ! Je ne les considère pas comme mes frères ! Je n’en ai rien à faire de la force locale ! Dès les premiers mots, le capitaine m’arrêta :  Puisque vous le prenez sur ce ton, Renaud, je refuse de vous écouter. Il me tourna le dos. Fou de rage, je continuai à lui crier mon désespoir. Le lieutenant Ghazzi, un Arabe, militaire de carrière, me prit le bras et m’entraîna à l’écart :  Qu’est-ce qu’il y a, Renaud ? Qu’est-ce qui ne ca pas ? J’étais incapable de parler, les larmes me brouillaient les yeux. Et je me dégageai sans douceur. Notre désarroi était total. Nous étions livrés aux ordres d’une armée arabe, commandés par des Arabes que nous venions de combattre un mois auparavant. Certes, les gradés étaient de bons militaires français. Mais tous étaient arabes. Ils étaient contents de leur indépendance et nous le faisaient sentir. Au milieu de tout cela, un Français pour porter le poste radio et un autre pour le fusil mitrailleur. Ces deux postes sont mal tenus par des musulmans. Nous partions en patrouille, 2 Français parmi 80 Arabes. Notre angoisse était telle que nous étions prêts à frapper, un officier de préférence, afin d’aller en prison. Le lendemain, un camion G.M.C. et une Jeep furent affectés au peloton. Je repris le volant et changeai de chambre. Huit jours plus tard, le peloton déménagea pour un poste situé 30 kilomètres plus haut : Bou-Hallou. Nous gardions une centrale électrique. Notre capitaine était resté en route et le lieutenant Ghazzi commandait le peloton. L’échéance fatidique approchait : le 1er juillet 1962, l’indépendance fut officielle. Nous sentions qu’il allait se passer quelque chose. Les bruits les plus alarmants circulaient : 3 « gus » avaient été égorgés par leur peloton à El- Arricha ou ailleurs. Nous étions une quinzaine de Français, y compris les gradés, perdus en plein djebel. Ce qui nous rassurait, c’est que les gradés étaient à la même enseigne que nous. Effectivement, le 30 juin au soir, un camion du régiment vint nous chercher. Le paquetage fut vite bouclé. Le soupir de soulagement qui souleva nos poitrines à la sortie du camp reste, dix ans plus tard, présent à ma mémoire. L’aventure « force locale » était terminée. Dans la nuit, le drapeau F.L.N. remplaça le tricolore. L’épuration commença aussitôt. Tel sergent assomma un autre sergent farouchement francophile, lui. Depuis dix ans, ils mangeaient au mess l’un en face de l’autre. Notre lieutenant- colonel responsable de l’intendance du régiment voulut récupérer le matériel : camion, Jeep, radio, chambre froide, etc... On lui barra l’entrée, baïonnette sur l’estomac. Cette période reste pour moi le plus mauvais souvenir des deux années passées là-bas. Nous avons été livrés à une force locale préfigurant la nouvelle armée algérienne. Pour nous, elle l’était déjà. Nous venions de combattre le F.L.N., depuis seize mois pour ma part. Du jour au lendemain, nous devions le servir. Nous avions la nette impression d’avoir été livrés aux vaincus comme prisonniers de guerre. Nous n’étions pas volontaires. Pour respecter je ne sais quelle clause d’armistice, nous devions servir cette armée au drapeau incertain. M.C.R... Quelques compléments d’explications de texte :  Les indications sur l’absence de faits de guerre depuis plusieurs mois sont là pour montrer que le F.L.N. était vaincu dans la région de Sebdou. C’est bien l’impression que nous avions alors. Les cinq derniers « fells » accrochés trois mois auparavant étaient, paraît-il, au bout du rouleau, avec un vieux revolver pour cinq.  La compassion des premiers camarades rencontrés à mon retour de permission : je l’avais ressentie tout de suite mais sans en comprendre la cause. J’ignorais tout de la force locale mais eux savaient déjà que c’était un guêpier.  J’insiste, de nouveau, sur le choc de retrouver, dans des locaux qui m’étaient familiers depuis un an, une structure inconnue. Le Charentais qui m’a accueilli, n’avait pas quitté sa chambrée et sa " baraque Maroc ". Le choix des Français mutés dans cette force locale :  J’ai longtemps pensé mon explication exposée ici, juste. Mon ami charentais, par exemple, est un garçon d’une placidité à toute épreuve. Je ne l’ai jamais vu, ni alors, ni depuis, élever la voix et à fortiori, se mettre en colère. Notre caporal, lui, était le type même du petit garçon bien respectueux. Cependant, depuis une conversation avec le capitaine, en 2000, je me demande si un choix quelconque a été effectué et si oui par qui. Le refus de responsabilité de ce capitaine, son absence de souvenir, sa façon de se poser en victime me font penser que ses décisions, du moins celles qu’il osait prendre avaient moins d’importance que les plis du dos de sa chemise. Le sort des soldats qu’il avait versé dans ce merdier équivalait au zéro du bas de l’addition de toutes ses qualités de capitaine. Il m’a indiqué qu’il n’était pas resté longtemps à la force locale et que le colonel l’avait appelé auprès de lui. Mais il était bien là, dans la cour, à faire les cent pas, ce soir-là ! Selon lui, le colonel lui aurait dit : - Dites, votre commando 127, on n’en a plus besoin maintenant. On va transformer ça en force locale. Le capitaine : « - Après, il arrivait des musulmans de partout. On les mettait là. Puis après mon départ, je ne m’en suis pas occupé ! Je n’avais jamais entendu parler des conditions de vie que vous aviez » Forcément, il avait refusé de m’écouter et m’avait tourné le dos ! L’épisode du lieutenant-colonel allant réclamer son matériel : « - Laperche ne m’avait pas dit ça ! » Je ne suis pas sûr que Laperche était lieutenant-colonel, peut-être n’était-il que commandant. Mais il avait un bon bedon et prenait un malin plaisir à faire mettre la « boule à z’ » aux soldats punis. J’y ai échappé de justesse ! Maintenant, il serait bien embarrassé pour me l’ordonner ; il lui faudrait chercher mes cheveux ! Le capitaine poursuit : « - On ne savait pas comment les occuper. Je leur avais fourni des ballons pour qu’ils jouent au foot. » Magnifique ! Quel hiatus entre ses souvenirs et les miens ! Avions-nous attendus son bon vouloir pour jouer au foot  ? Ou au volley, ou à toute autre occupation du bon bidasse. Par contre, j’ai fait du saut en hauteur. En short réglementaire, nous avons passé un après-midi à jouer au saut en hauteur. Les musulmans ne savaient pas sauter ; moi j’avais appris à sauter, à l’école, en ciseaux. A la fin des éliminations, nous n’étions plus que deux : le chef du peloton et moi. L’élastique qui remplaçait la barre en hauteur devait culminer à 1,15 m. Comme j’en avais marre de ces conneries, je suis parti pisser. Au retour, le chef de peloton m’a interpellé. Il était sergent chef de carrière. C’était un arabe un peu voûté : « - Mettez vous au garde à vous quand je vous parle » Le premier juillet, il a eu une promotion immédiate dans l’A.L.N. : il est devenu lieutenant immédiatement, selon différentes sources. Sa loyauté vis à vis du F.L.N. devait être sans tache. Le lieutenant Ghazzi, lui, un arabe du sud, un peu basané, militaire depuis des années, bon français, qu’est-il devenu ? Cherchez donc son sort dans le journal de marche du 2ème RCA et s’il n’a pas été massacré, venez me le dire ! Par contre, nous avons fait du ratissage autour de Sebdou. Un jour nous sommes partis, le peloton ou le demipeloton à la sortie de Sebdou, dans la plaine nue et plate comme ma main. On nous a déployés en ligne et on nous a fait avancer. Moi, on m’avait mis le poste 300 sur le dos et je devais suivre cet individu. Pendant ce temps, l’autre français portait le F.M. Edifiant ! Le passage sur les arabes qui ne peuvent tenir les deux postes : le fusil mitrailleur et le radio.  On nous expliquait que les arabes ne parlaient pas bien le français. Ils leur étaient donc difficile de répondre alors que les ordres étaient toujours en français. Quant au fusil mitrailleur, je n’ai jamais vu un arabe tenir ce poste. Je n’ai jamais vu un arabe avoir de bons résultats au tir, d’ailleurs ! Notre " mission " de français dans la force locale :  Dès le début, mes camarades m’ont fait part de la formule de notre ordre du jour : « Apporter notre exemple et notre soutien moral à nos frères musulmans » Etant en permission, je n’ai pas entendu cet ordre du jour. Je n’avais jamais entendu jusqu’alors le terme : « Force Locale » . Néanmoins, je comprenais que le nouvel état indépendant ait besoin d’une armée. Je comprenais que tous les arabes appelés qui faisaient leur service militaire dans l’armée française n’aient plus raison d’être dans cette armée devenue étrangère. Mais je ne comprenais pas pourquoi on m’avait livré à l’ennemi. Cinq français dont un caporal parmi 250 à 280 arabes ! Si on avait voulu donner en exemple quelques français à ces arabes, on avait qu’à demander des volontaires ! Je n’ai pas connaissance que dans aucune armée du monde, on ait livré en otages, des membres de cette armée à l’ennemi. C’est pourtant ce qu’on m’a fait ! La Force Locale, fruit des accords d’Evian :  Je ne me souviens pas avec certitude si on nous l’avait présentée ainsi. Je pense que oui. Cependant, et très rapidement, personne n’en a parlé. Depuis lors, je n’ai trouvé aucune étude sur ce sujet. J’en étais arrivé à la conclusion que j’avais rêvé une situation extrême, que mon attitude n’était pas rationnelle. Cet épisode était un épiphénomène sans importance dans la guerre d’Algérie qui en a connu bien d’autres. En France, personne ne m’a jamais dit avoir eu connaissance de ce fait. Après mon courrier dans la revue Historia, je n’ai eu aucune réaction. La manière dont la création a été relatée officiellement est différente suivant les deux sources : française et algérienne. L’épisode de l’interdiction de manger ensemble pour les cinq français :  C’est quand même paradoxal que ce soit 250 ou 280 arabes qui se soient plaints que 5 français " complotaient " ! Qu’aurions-nous pu faire pour saboter l’unité ? Nous vivions, deux français dans chaque peloton, parmi eux, dans la promiscuité que l’on peut imaginer ; l’un de nous était, lui, seul ! Pour ma part, je n’aurais pas supporté cette situation plus longtemps. J’ai donc lâchement abandonné mes camarades dès que j’ai reçu le volant du G.M.C. Cependant, j’ai toujours accompagné mes quatre camarades et surtout celui qui est venu avec le peloton à Bou-Hallou. Mais je n’étais plus directement dans le chaudron et sous les ordres de ce sergent chef voûté qui me demandait de me mettre au garde-à-vous pour lui parler et que je dominais, alors, de toute une tête. Le camion venu nous chercher au soir du 30 juin 1962 :  La psychose du massacre des français était énorme parmi nous, à mesure que le 1er juillet approchait. Comme je l’indique, nous pensions quand même que le régiment ne nous laisserait pas tomber ; essentiellement à cause des gradés qui étaient parmi nous. Dans mes souvenirs, parmi la quinzaine de français qui ont fuit, ce soir-là, le poste où flottait toujours le drapeau français, il y avait : un sous-lieutenant appelé, un sergent-major engagé qui s’occupait de l’intendance. Je n’ai pas souvenir d’autre gradé parmi les secrétaires, radios, cuisiniers ou autres services. Nous laissions, le lieutenant Ghazzi, ( un bon soldat, issu de l’Indochine, mais limité dans ses aptitudes de commandement, dixit le capitaine, en 2000) des sergents arabes, dont le mien. Il avait avec lui, également, un sergent arabe, une tête brûlée, avec peut-être quinze ou vingt ans de service. Je l’ai revu, à Sidi-bel-Abbès, après son évasion d’un camp F.L.N. où il avait été interné pendant l’été. Il avait la marque des fers aux poignets, des marques anciennes persistantes et pas factices. Il avait l’emplacement du mors de cheval dans les mâchoires : on met une barre de fer, en travers de la bouche et les dents sautent. Çà, je l’ai vu ! Encore maintenant, j’ai dans la tête le souvenir de ce soupir en passant la porte de ce poste. Et je n’ai pas rêvé, il n’y a pas que moi qui l’ai poussé. Je nous revois encore à l’endroit précis et je revoie les têtes de mes camarades. C’est bien la preuve que nous savions nous échapper d’un mortel péril !

 Un Commentaires

4. mardi 2 juillet 2013 attime 11:35, par Nadia.V

 Algérie la "Force locale" C’était hyper intéressant ! Je ne comptais pas tout lire mais j’ai très vite était prise dans votre récit, saisissant ! J’ai du mal à imaginer pareille aventure (et surtout pareil situation, être soudainement sous les ordres du FLN !) en Algérie. Vous avez dû vous sentir noyer dans cette culture différente. Cependant le FLN n’était pas un groupe terroriste, puisqu’ils luttaient pour la liberté de leur pays

Réponse  Camille RENAUD.

Nous avons été mis, nous soldats métropolitains, hommes du rang, sous les ordres  de la Force de l’Ordre Algérienne. Ce sont nos chefs militaires et civils qui nous y ont placés sans demander notre avis. Nous, hommes du rang, ne pouvions « encadrer » personne. Nous étions là pour apporter notre exemple et notre aide morale à nos frères algériens. Ceux-là même que nous combattions depuis plus d’un an. La culture différente, nous la connaissions depuis longtemps.

Le FLN  et son armée, l’ALN, n’était pas un groupe terroriste. Il combattait par des actes terroristes et en 1962, au cessez-le-feu, l’armée de l’intérieur était exsangue. L’ALN , basée aux frontières, celle de Boumédienne, est rentrée avec son matériel et ses équipements rutilants, vierges de poussière et n’a fait qu’une bouchée des combattants de l’intérieur à bout de souffle. Les derniers, abattus dans mon secteur : 5 pauvres bougres, affamés, avec un pistolet pour 5, acculés dans une grotte 

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Un commentaire d'un Militaire  FSNA  

J’ai servi dans la force armée locale stationnée en Algérie (Jijel et Alger). Cette force a été instituée après les accords d’Evian du 19 mars 1962 et cela, depuis le 1er mai 1962 jusqu'au 5 juillet 1962.

Après, je suis resté dans les rangs de l'armée algérienne jusqu’en 1963. Cette période des services n'est pas prise en considération par les autorités de retraite algériennes dans le calcul de ma retraite civile. Je vous demande comment faire pour obtenir la fiche de démobilisation de l'armée algérienne ou bien l'attestation de libération ou le livret individuel militaire ou tout autre document qui prouve que j’ai servi durant cette période dans l'armée algérienne tel que extraits de radiation, fiche d'état signalétique et des services ou bien certificat de validation des services militaires ou de non-perception de retraite militaire. Un internaute

RÉPONSE : Le plus simple serait de s’adresser aux services du personnel de l’armée, seuls habilités à vous délivrer votre fiche de démobilisation, fiche que l’on aurait dû vous remettre à votre “sortie des rangs” en 1963. Si vous avez fait déjà des démarches dans ce sens, qu’avez-vous reçu comme réponse ?

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 Merci pour la visite de mon site  Yvon Priou

 

Commentaires (4)

1. Humbert Georges 15/08/2019

Parmi les derniers Sous Officiers arrivés en Algérie au moment
du Cesser le feu ...j'ai été " VOLONTAIRE Désigné d'office"dans une Unité de Forces Locales.15 officiers et Sous officiers au milieu de 900 soldats Algériens
incorporés au temps des départements Français.
Considérés pour des traitres repentis par le FLN,ils n'avaient de cesse de nous prendre pour des ennemis, ne pas nous obéir et même de nous assassiner en forme d'allégeance à leur nouveaux maîtres.
lA mes yeux la faute revient à nos dirigeants de l'époque.
J'ai plusieurs fois envisagé de déserter,Car il valait mieux passer quelques mois en prison que de devenir un héros à titre posthume

Heureusement notre unité a été rapatriée à Tizi Ouzou...
Cette période restera un mauvais souvenir de mon service militaire,face au souvenir de 18 mois passés dans ces Unités merveilleuses des
Chassurs Alpins

Aujourd'hui je prépare une conférence sur la
"Guerre ?"d'Algérie et lecteur assidu de Jean Sévilla sur les vérités cachées de cette GUERRE,j'ai pris le recul nécessaire qu'on accorde à l'histoire
Que d'erreurs commises par La France pendant un siècle, mais erreurs sorties du contexte historique.a l'époque nos dirigeants avaient le savoir et le pouvoir de croire faire LE BIEN

yvon marie noel priou

yvon marie noel priou Le 16/08/2019

Merci l'Ancien de ton message Message très intéressant que je pourrais mettre sur la page de l'unitée UFO, du régiment, (Laquelle) si tu le désire (sans mettre ton nom) C'est en pensant a ceux qui n'ont pas put s'exprimer, (ou qui nous ont quitter ) Bien cordialement Yvon

2. Force locale 03/05/2019

Yvan Priou / j'ai lu hier , une partie de votre blog avec vos témoignages. . . .je ne connaissais pas ces forces locales . . ..
C'est effarant cet aveuglément des politiques de cet année 62 . . et cet abandon ou presque des quelques appelés mutés de force , dans ces unités de force locale . . .
Et surtout le black-out total des médias français en 1962 et les années après l'indépendance .

3. Priou (site web) 13/03/2019

http://marienoelyvonpriouforcelocale19mars1962.e-monsite.com/pages/temoignages-ecris-de-nos-camarades-militaires-fse-mutes-d-office-en-ufo-apres-le-19-mars-1962-jusqu-a-juillet-1962.html

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Date de dernière mise à jour : 11/07/2023

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