Publié le 16 avril 1962 à 00h00, mis à jour le 16 avril 1962 à 00h00
Rocher-Noir 14 avril. - L'exécutif provisoire algérien, qui a tenu vendredi après-midi à Rocher-Noir sa première réunion, a décidé de se réunir désormais en séance plénière au moins une fois par semaine, le jeudi. Il se réunit de nouveau cependant aujourd'hui samedi pour entendre notamment des exposés de MM. Mokdad et El Hassar, délégué à l'ordre public, sur la force locale.
Les questions relatives au maintien de l'ordre font d'ailleurs l'objet de multiples entretiens à Rocher-Noir et à la Reghaïa. À ce sujet, M. Farès, qui avait rendu visite jeudi soir au général Ailleret, a déclaré que le commandant supérieur des forces en Algérie et lui-même étaient d'accord pour une coopération étroite entre les forces de l'ordre et l'exécutif pour toutes les questions touchant au maintien de l'ordre.
D'autre part, a-t-il dit, " il y a une parfaite identité de vues entre l'exécutif et les forces de l'ordre pour appliquer sincèrement et totalement les accords d'Évian ".
Le tribunal d'ordre public
Vendredi après-midi les membres de l'exécutif provisoire avaient notamment étudié l'organisation de l'administration préfectorale en Algérie. Un communiqué indique que des propositions de mouvement préfectoral seront faites lors d'un prochain conseil fixé au mardi 17 avril.
Les délégués ont préparé l'installation du tribunal de l'ordre public, dont les trois chambres siégeront à Tizi-Ouzou, à Tlemcen et à Sétif. L'exécutif a donné son accord à la nomination des juges de statut civil qui lui étaient présentés par les autorités françaises, et a fait des propositions pour la nomination des Juges de statut local.
Sur rapport de M. Roger Roth, son vice-président, l'exécutif a enfin donné son accord sur la composition de la commission prévue par le décret du 22 mars 1962 portant amnistie. Il a approuvé un rapport de M. Roth sur la nature juridique et l'appellation des décisions qu'il sera amené à prendre.
Comités mixtes
On apprend d'autre part, que l'exécutif provisoire et le haut commissariat ont décidé de créer des comités mixtes pour l'ordre public, l'information et la fonction publique.v
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https://www.lemonde.fr/archives/article/1962/04/16/la-force-locale-a-l-ordre-du-jour-de-la-deuxieme-reunion-de-l-executif-provisoire-a-rocher-noir_2368444_1819218.html
A partir du mois de juin 1962 les choses se compliquent encore avec le relatif désintérêt de plusieurs chefs de corps pour ceux qu’ils ont pourtant eux -mêmes désignés pour servir dans ces UFL.
Curieuse amnésie qui nous amène à s’interroger sur le fait que ces appelés aient pu être oubliés au moment des rapatriements de leur unité d’origine vers la métropole.
D’autre part plusieurs témoignages avérés font état de violences exercées à l’égard de quelques- uns par une foule en délire ou des résistants de la dernière heure au moment de la déclaration d’indépendance, et, pire encore, de disparitions jamais «élucidées, mais dont la conclusion ne laisse aucun doute lorsqu’on sait que ces malheureux ont été, des années après, reconnus « Morts pour la France »
Là encore, il est effarant de constater que des officiers avaient eu l’idée de déclarer comme déserteurs certaines de ces victimes, a une époque où rien n’aurait expliqué un tel comportement de la part de militaires européens, a quelque jours de leur retour en métropole !
Leurs noms étant confondus avec ceux tombés durant le conflit, leur nombre reste indéterminé puisque curieusement, les périodes de services dans les UFL ne sont pas inscrites sur les livrets militaires, ou les états signalétiques, car à l’époque elles ne sont considérées que comme simples détachement provisoires.
On comprend que ceux qui ont été contraints de subir cette triste expérience restent toujours marqués et que plus d’un demi-siècle après la fin de cette guerre, ils continuent de faire en sorte que leur histoire, qui est sans doute l’un des aspects les plus troubles de la guerre d’Algérie, reste toujours présente dans les mémoires.
Vidéo sur INA.fr le témoignage de Roger Bissonnier sur la force locale
LARIBI Soraya, « La force locale après les accords d’Évian (mars-juillet 1962) », Guerres mondiales et conflits contemporains, 2015/3 (N° 259), p. 77-92. DOI : 10.3917/gmcc.259.0077. URL : https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2015-3-page-77.htm
La fille de Krim Belkacem au micro de Berbère Télévision
Commémoration du 52 ème anniversaire de l'assassinat de Krim Belkacem
El Alia, Alger - 18.10.2022
Livre - La force locale en Algérie 19 mars 1962 - 31 juillet 1962 de Omar Hamourit 12 Avril 2023
J'ai eu le plaisir de faire voir, lundi dernier 16 octobre 2023 au RICM de Poitiers un livre qui est sorti sur la force locale Algérienne - à Madame Patricia Miralles Secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Armées chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, qui a accepter de se faire prendre en photo avec moi, par mon épouse. Dans ce livre << La force locale en Algérie 19 mars 1962 - 31 juillet 1962, je témoigne sur cette période, avec un ancien camarade militaire du contingent algérien qui habite Alger.
Photo prise dans les locaux du RICM de Poitiers, de Madame Patricia Miralles Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire.
Présentation du livre << la Force locale en Algérie 19 mars 1962- 31juillet 1962 Omar Hamourit >>
Dans la tourmente algérienne après le cessez le feu du 19 mars 1962 en Algérie, un militaire du contingent de Vouneuil sous Biard, qui avait été versé d’office par l’Armée Française, dans l’unité 434 de la force locale Algérienne * comme Militaire Français du contingent de Métropole FSE, témoigne dans ce livre avec un Militaire du contingent Algérien FSNA d’Alger - sur le parcours qu’ils ont effectué ensemble dans la 3ème compagnie opérationnelle du 4ème BCP dans les Aurès à Tifelfel Ghassira avant le 19 mars 1962 pendant la guerre et ensuite dans la force locale Algérienne a Tkout à partir du 12 avril et ensuite à Guyotville, jusqu’à l’indépendance.
*(Accords d’Evian -10 % FSE - 90 % FSNA dans les 114 unités constituées par plus de 91 régiments de l’armée Française, sur toute l’Algérie, pour cette période transitoire du 19 mars à l’indépendance
A voir aussi, mon témoignage avec d’autres <<Le soleil qui me brulait le dos>>
Documentaire vidéo mise en ligne sur la chaine YouTube du collège FCPIN-TV
A ce jour 6 novembre 2023, malgré plusieurs courriers envoyés au Ministère des Armées, dont celui-ci ci-dessus, envoyé dernièrement par un député, aucune réponse positive n’ait parvenu au retour aux 5 000 militaires FSE Français du contingent de souche européenne qui furent mutés d’office dans les 114 unités de la force locale Algérienne après le 19 Mars 1962
<< Alors que le pays s’est engagé dans un nécessaire travail d’histoire consacré à ce passé douloureux, il serait opportun de rendre publique les informations dont l’Etat dispose pour cet épisode de la fin de la guerre d’Algérie >>
Ministre de la culture
Lien pour l'autre site marienoelyvonpriouforcelocale19mars1962 e.monsite.com
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Au sujet des Militaires Disparus de la Guerre d'Algérie
" Parmi ceux-ci, quelques dizaines d'appelés de métropole transférés en mars 1962 dans les Unités de Force locale de l'exécutif provisoire (pour encadrer les appelés algériens (dits FSNA !) et non rapatriés par leurs chefs dans l'Armée Française la veille du scrutin du 1 juillet. Pour en savoir plus, consulter mon site http://jacqmace.wix.com/histoires , rubrique Zouave Écrit par : Mace | 11.04.2015 "
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On peut bien lire dans ce document officiel, extrait du livre (l'Algérie indépendante 1962-1963) que quatre cadres européens d'unités de la force locale enlevés le 3 juillet dans la Wilaya IV viennent d'être restitués
15 FSE de la 434 UFO a l'ecart de la baignade juin 1962 à Guyotville -Alger
Souvenirs, et, Biographie d’un Ancien Combattant d’Algérie de Vouneuil sous Biard muté d'office dans les UFL- UFO
PRIOU Yvon
26. 12. 1940 - .. .. ….
Ancien Combattant en 1961- 1962 de la Guerre d’Algérie 01/11/1954 – 19/03/1962
Titulaire de la Médaille Commémorative avec agrafe « Algérie » le 11 janvier 1962
Titulaire du Titre de Reconnaissance de la Nation le 19 juin 1973,
(J.O.R.F du 22 décembre 1967, loi N°67-1114, article 77)
Et de la Croix du Combattant en 1978
Militaire diplomate et pacificateur, représentant l’armée française, et la Nation Française, au sein des Forces Locales de l’Ordre Algériennes pendant la période transitoire du 19 mars au 1er juillet 1962 en Algérie
Ambassadeur de l’Armée et de la Nation Française le 10 juin 1962 a Guyotville
Appelé comme soldat européen du Contingent, classe 61 I/A, a combattu du 13 mai 1961 au 19 mars 1962 à midi en Algérie, sous le fanion du 4ème Bataillon de chasseurs à Pied, dans la 2ème section « Ecarlate » de la 3ème Compagnie «Brun » en poste à Tifelfel, entre Batna et Biskra.
- 116 Morts pour la France ont été répertories dans son régiment de chasseurs qui combattez en zone interdite et d’insécurité dans les Aurès, pendant la Guerre d’Algérie de 1954 a 1962.
- 13 de ses camarades devaient dans l’année 1961, y laisser leurs vies au cours de ce conflit.
Au cours d’une des nombreuses opération,s qu’il a effectuées dans les Aurés pendant son séjour, où, suite à la blessure de son camarade tireur du F.M A.A.52, au cours d’une embuscade à Tahanamet, il fut prit ensuite aussi pour cible ,et il avait vidé quatre chargeurs de M.A.S 49-56 sur une crête du djebel de l’AmarKhadou, d’où provenaient les tirs , permettant le décrochage des fellagas. R.A.S au cours de cette guérilla du 9 Août 1961, où, par sa position avancée qu’il avait conservée et préservée, avant l’arrivée des renforts, il avait assuré la protection de ses camarades et la garde de l’AA 52, que son camarade grièvement blessé aux mains, avait dut laisser sur place ne pouvant la reprendre avec ses blessures
Par le Décret 62-306 du 19 mars 1962 Journal Officiel du 20 Mars 1962, Militaire de 2ème Classe du 4ème B.C.P, fut désigner ensuite pour représenter, la FRANCE Métropolitaine, dans l'effectif de l'encadrement militaire français de métropole, F.S.E dans la Force Locale de l’ordre Algérienne, aux ordres de L’Exécutif Provisoire Algérien après le Cessez le feu du 19 Mars 1962. Il fut donc détaché du 6 avril 1962 au 1er juillet 1962, à la 434èmeUnion des Forces Locales, à Tkout (434 U.F.L S.P. 86.934) et à Guyotville (434 U.F.O. S.P 89.949) ; Forces locales de l’ordre Algérienne crées à Chalain Jura, le 12 février 1962, et prévues dans les Accords d'Evian du 18 Mars 1962, composées de 10% de militaires français d’origine européennes.
Comme planton, il eu comme mission entre autre, d’accueillir tout les matins un lieutenant de L’A.L.N. émissaire de Tunis au cantonnement à Tkout, au milieu des Aurés où des drapeaux Verts et Blancs flottaient sur toutes les Mechtas et de faire de même ensuite à Guyotville du 5 juin au 29 juin1962 où, l’OAS appliquer la politique de la terre brûlée.
Il fut reçu en «diplomate », lors d'une visite le 10 juin 1962 en ville dans une infirmerie àGuyotville. Effectua cette visite, à l'infirmerie provisoire de I'Armée de Libération Nationale, installée au rez-de-chaussée d’un H.L.M. à Guyotville, sur ordre du capitaine Lucien Goetz, commandant de l’unité 434 .Comme militaire Français européen, muni d'un brassard de la croix rouge du service santé des armées, le ceinturon et le pistolet du capitaine, avec son camarade infirmier J…C… du 79, il fut accueilli ce jour-là, par une double haie d’honneur d’une garde armée de l’A.L.N, et par des responsables de I'Armée de Libération Nationale Algérienne.
Le 15 juin 1962, il avait escorté de Guyotville à Alger, seul dans la jeep, son capitaine qui conduisait, pour une mission urgente secrète,( pour assister aux discutions qui avaient eu lieu, « Accords O.A.S - F.LN») ?.
- 17 de ses camarades devaient trouvés la mort lors d’un attentat de l’O.A.S dans des locaux de la Mairie d’Alger, suite a cette réunion ce soir là.
Au milieu d’une circulation imposante et d’une foule assourdissante, le matin du 1er juillet 1962, il avait accompagné le Capitaine Lucien Goetz de l’unité 434 et le nouveau chauffeur de la jeep J…M du 86, pour aller vérifier l’installation des bureaux de vote de Guyotville, pendant que l’armée Française était consignée dans leurs cantonnements respectives. Au soir de ces élections,il fut considérer ensuite comme déserteur, les 3 et 4 juillet 1962,comme tous ses camarades, par toute la presse, les radios françaises et la télévision, ainsi que par des hauts responsables de son régiment et de l’armée Française, lors d’une mutinerie. Mutinerie et prise d’otage effectuées par des éléments civils et armés d’une Wilaya, sur l’unité 434 de la force de l’ordre Algérienne cantonnée à Guyotville – Alger, au cours du soulèvement des Willayas, en dissidence entres-elles, et, contre le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, pour la prise du pouvoir.
Termina son service militaire le 22 Novembre 1962, dans la caserne Arnault de Vitrolles à Alger, après avoir séjourné à Ben Aknoun El-Biar. Accompagnant les chauffeurs du bataillon, pendant toute cette période en parcourant toutes les rues d’Alger dans tous les sens, pour le ravitaillement, que ce soit pour le gaz vers les maisons blanches, a Saint-Eugéne pour la laverie, ou bien les supermarchés du centre ville. Aucun gradé n’était désigné pour accomplir ces corvées, consignes, absence où en permissions.
Il bénéficia de permissions pour sortir en villes a Alger et aller a la plage de Ain -Taya, pendant cet été 62, malgré plusieurs jours consignés, cause manifestations civiles algériennes.
Fut rayé, du controle de l'armée le 5 décembre 1962 et retrouva la vie civile dans son poitou d'origine..
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Sur le site de Montréal (Tipaza Force locale) sur Internet, on peut lire "On se demande comment des officiers expérimentés et intelligents ont pu élaborer ce projet."
tipaza.typepad.fr/mon_weblog/2015/03/la-force-locale.html
Le général Maurice Faivre, qui dans son livre "Les archives inédites de la politique algérienne" a rassemblé entre autres, les documents concernant la Force Locale, rapporte le texte fondateur de la Force Locale : "Considérée comme un atout majeur de notre politique, elle participera au maintien de l'ordre afin de représenter effectivement une force de sécurité proprement algérienne, sans laquelle le pouvoir algérien serait une fiction. Elle pourra constituer la structure de base d'une force algérienne si l'existence de celle-ci s'avérait rapidement nécessaire." Et il rajoute "in petto", page 71 : "On se demande comment des officiers expérimentés et intelligents ont pu élaborer ce projet."
Les Oubliés de la République
Il est toujours plus facile de commencer une guerre que de la terminer. Si dès septembre 1959, à travers son discours sur l’autodétermination du peuple algérien, le général de Gaulle « comprit » l’inéluctabilité de l’indépendance de l’Algérie, il fallut encore plus de deux ans pour parvenir à la signature des Accords d’Evian. Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Algériens, qui avaient répondu à la conscription, servaient alors dans l’armée française et ils constituèrent le noyau de la Force d’Ordre, dite Force locale, devant assurer le maintien de l’ordre sous les ordres de l’Exécutif provisoire, entre le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et le vote d’autodétermination du 1er juillet 1962 dont le résultat ne faisait guère de doute. Faute de cadres indigènes compétents en nombre suffisant (même après 130 ans de colonisation), des militaires français, engagés et 3 000 à 4000 appelés du contingent, furent affectés à ces unités de Force locale.
Cent quatorze de ces unités furent constituées à partir de compagnies de l’armée française ; elles devaient conserver un lien organique avec les régiments dont elles étaient issues. Dans l’exemple que j’ai vécu, celui de la 403e UFL rattachée au 3e Bataillon de Zouaves, les choses se passèrent le plus correctement possible compte-tenu des difficultés présentées par une telle situation et, semble-t-il, il en fut de même pour l’ensemble des UFL du Constantinois. Le lien organique avec le 3e B.Z. ne fut jamais coupé, une section de la Légion étrangère fut placée en protection de l’UFL et, conformément aux ordres reçus, les appelés français furent retirés la veille du scrutin d’autodétermination. La transmission de pouvoir avec l’ALN se passa sans drame.
Les témoignages recueillis, notamment sur les sites créés par d’anciens appelés de la Force locale, semblent montrer qu’il n’en fut pas de même dans l’Algérois et l’Oranais où, il est vrai, la situation militaire s’était présentée d’une manière différente durant les sept années de guerre. Tout d’abord, les officiers ne prirent pas soin d’expliquer aux jeunes métropolitains qu’ils versèrent dans ces unités les enjeux nés de la conclusion du cessez-le-feu. Faute d’information, ceux-ci ne faisaient guère de différence entre les soldats des UFL, issus de l’armée française, et ceux de l’armée de libération nationale qu’ils avaient combattu pendant des mois en les considérant comme des terroristes.
Nombre de ces officiers eux-mêmes qui, s’ils ne rejoignaient pas l’OAS, en étaient néanmoins proches psychologiquement, n’avaient pas compris la nécessité de mettre fin à cette guerre et encore moins les modalités et la finalité de Accords d’Evian. Ils ne déployèrent donc aucun zèle pour promouvoir l’action de la Force locale d’autant que, dans cette situation de transition politique, une propagande très active en faveur du mouvement indépendantiste se propagea jusqu’au sein des unités de Force locale[1].
Mais le pire était encore à venir. Les derniers de jours de juin, certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur le site internet d’Yvon Priou, certains de ces militaires furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure »[2]. Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais.
[1].On ne peut que penser au grand élan populaire qui accompagna Napoléon 1er de Grenoble à Paris en mars 1815 lors de son retour de l’île d’Elbe ! [2] Comme nous l’avons connu en France en août 1944.
Un voile fut jeté sur ces disparitions et, non sans difficulté, l’autorité militaire accepta de considérer ces victimes comme « Morts pour la France », des morts comme les 28 000 autres de la Guerre d’Algérie. Il est même difficile de les dénombrer car il fut décidé de traiter l’appartenance à la Force locale comme un simple détachement et de ne pas la faire figurer sur les états signalétiques de services et les livrets militaires. Ainsi, aujourd’hui, il est impossible de prouver avoir servi dans les UFL sans une longue vérification dans les archives régimentaires.
Les survivants de ce peu glorieux avatar de notre histoire militaire ont un devoir de mémoire envers leurs camarades tués et disparus. Cinquante ans après, le moment semble venu pour que, en-dehors de toute polémique, des historiens exhument les documents existants, éclairent les conditions de ces disparitions et apportent à des familles traumatisées, négligées jusqu’ici, la certitude que le sacrifice de leurs enfants, comme celui des tués du 10 novembre 1918 ou du 7 mai 1945, n’a pas été vain.
Jacques Macé, ex-sergent à la 403e UFL
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Extrait du message reçu le 23 Mars 2013 de l'historien Guy Pervillé.
" j'ai eu tort de ne pas parler des soldats du contingent français qui ont été affectés dans ces unités
(Unités de la Force locale Algérienne) et qui ont eu le sentiment d'y être des sortes d'otages.
A ma décharge, je dois dire que ce sujet à fait l'objet d'une véritable conspiration du silence
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Et nous - militaires du contingent métropolitains , mutés sans nous demander notre avis dans ces unitées - nous avons toujours ces événements dans nos mêmoires depuis 51 ans, et, pendant ce temps-là, nous n' avons eu droit a aucune reconnaissance de notre nation pour la mission effectuée
A ma connaissance, voici le seul hommage fait a nos camarades.
Merci le 13ème RA
Merci a notre Ami Bernard Landry ancien de cette 446 UFL - UFO, pour ce précieux document
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Conformément à ta proposition, je t’adresse mes souvenirs d’Algérie en me disant que tu sauras mieux « placer » ce texte à la fois sur UFL 480 (pour les copains), mais aussi pour l’ensemble des UFL..
Secteur d’Orléansville 18eme RA : Les « batteries » sont réparties dans bien des bleds du secteur. Avec ma vieille carte Michelin de l’époque N° 172 (1958) et ma vieille mémoire, je peux citer : Ténès (Montenotte), El Marsa, le Guelta, Paul Robert (le PC), Cavaignac, Flatters, Hanoteau, Chassériau, Rabelais (mon UFL), Fromentin, Oued- Fodda, Cavaignac, Renault et enfin Warnier dernière base du régiment (terrain le l’A.L.A.T , Aviation légère de l’armée de terre) avant le rapatriement.
Avril 1962 : Sur ordre, je quitte Hanoteau (B2) avec quelques autres, direction Rabelais.
Une ancienne ferme viticole désaffectée suite au tremblement de terre dit d’Orléansville, mais qui pour être utilisée par l’armée malgré les nombreuses lézardes convenait apparemment très bien (louée au ministère des armées ou offerte gratuitement par les colons après dédommagement des assurances ? : nul ne sait !!!.)
Des bidasses algériens de souche arrivent de partout, ceux qu’on désigne par le titre évocateur de FSNA (Français de souche Nord Africaine). Ils seront logés dans les anciennes écuries et autres remises à bestiaux barbouillées à la chaux !! . L’encadrement sauf quelques sous officiers et quelques brigadiers sont tous comme moi des FSE (Français de souche), mieux logés dans les habitats des colons ou de leurs personnels.
Qu’est ce qu’on fout là ?? , mais pourquoi avoir été nommé dans cette unité dont la mixité me laisse rêveur ?? On ne sait rien, ni pourquoi, ni comment, juste que cette « force locale » est un élément « Tampon entre les populations » et ce qu’on croit entre les populations et le FLN. Erreur, erreur grotesque d’appréciation par manque délibéré d’infos!!
Avec le recul je réalise que nous aurions pu les FSE « cadres » être égorgés sans pouvoir nous défendre, ne serait-ce que la nuit. Quant à la journée et dans le bled, avons eu des missions ridicules mais dangereuses en attendant notre départ pour Alger. Pourquoi ai-je été choisi (je me doute et le dirai plus loin) pour une mission débile. Envoyé dans une zone abandonnée par l’armée, un coin paumé à 60 K/m de Rabelais dans une vallée reculée avec une seule jeep composée de : le chauffeur et son PA, un civil que je ne connais pas, il est « pied noir ? » Berbère ? infiltré du FLN ? je ne saurai jamais !! Il est détaché de la SAS (section administrative spécialisée), une sorte d’administration pseudo militaire! Le troisième, c’est moi avec mon PM (mat 49). Notre mission : accompagner le civil de la SAS porteur d’argent pour quelques civils du douar (dont je n’ai pas retenu le nom) de quelques « prestations sociales ??? ». Cet argument me rassure un peu, mais nous sommes tellement « esseulés, perdus, vulnérables» tous les trois que la trouille m’envahit surtout à l’approche d’un village accroché au coteau, quand je vois des hommes en armes se disperser et se « planquer » à notre approche. Le FLN bien sûr !! Notre véhicule s’arrête au milieu du bled, le « trésorier » qui connait les lieux nous quitte. Me voilà (nous voilà le chauffeur et moi) à la merci de n’importe quel excité soucieux de se venger ou comme certains jouant les braves de dernière minute. J’opte donc pour l’attitude du « résigné » et je balance mon PM dans le dos et sort mon appareil photo (Foca sport 1 B). Bien m’en a pris, les enfants sont arrivés et signe de détente absolue, deux verres de thé à la menthe nous sont offerts. La peur s’en va, pas la méfiance !!! Retour sans problème……ouf !!
Je sais pourquoi le Lieutenant CHINCHON (fort sympa), il sera nommé Capitaine peu après, m’a désigné pour cette virée au fond du djebel.
La discipline, difficile à obtenir avec « la troupe », le capitaine décide de procéder à ce que les soldats connaissent bien comme étant une connerie, il s’agit de la revue de casernement. Malgré quelques propos confus (ça grogne) et un rangement quelque peu « bordélique » ça se passe à peu près bien, sauf qu’à un moment, s’opposant au pitaine un gars sort un couteau. Ma réaction est immédiate, ridicule dans le contexte, mais elle est le résultat de ma tension intérieure (les nerfs à fleur de peau) qui ne faiblit pas. Je fais usage d’une portion de prise de judo (clé de coude) et je l’immobilise. Avec des copains on transporte le gaillard à la cave à vin qui dispose d’une dizaine de cuves en béton énormes et lâchons le gars dans une des cuves (toutes vides évidemment) qui nous sert de prison improvisée. Pendant le trajet le type m’annonce que : je ne reverrai pas Marseille !!
Fort heureusement des copains du taulard on ouvert la trappe et il a déserté. Notre course poursuite avec les gendarmes et leur chien s’est interrompue, le chien ayant perdu sa trace.
Je réalise mon erreur, d’autant qu’à partir de ce jour je suis devenu un peu « l’homme de confiance » du capitaine, dont la mission citée plus haut.
Par une chaleur épouvantable nous embarquons pour Alger, qui n’a pas bonne réputation, l’OAS frappant sans cesse et sur des cibles essentiellement musulmanes (Arabes et Berbères confondus), mais aussi administrative (La Mairie). La traversée d’Alger se fait au ralenti dans une pagaille de foule et de véhicules qui m’impressionne compte tenu du contexte, les Algérois ont donc pris l’habitude de mépriser les risques des confrontations (comme nous aujourd’hui ici en France, alors que les agressions se succèdent tous les jours, les gens circulent comme si de rien n’était).
Bref, nous voilà sur les hauteurs de la ville, au dessus de Bab el Oued, vers la basilique Notre Dame d’Afrique, Qui a été depuis (ce qui est étonnant) rénovée !!
Installés dans une école désaffectée, nous prenons rapidement nos marques à la fois de confort et de protection (depuis le toit terrasse on a une belle vue sur la ville basse et le cimetière). Je deviens chef de section, par la grâce d’une permission de longue durée accordée à mon chef de section un S/Lieut Polytechnicien dont j’ai oublié le nom.
Les patrouilles dans le quartier et aussi à Bab el Oued s’enchainent sans problème pour moi, les gars de la section étant assez disciplinés ! Il faut dire que dès notre arrivée sur place ,j’ai discuté un moment avec eux (dont un surtout qui me servait d’interprète ) pour leur dire que j’avais compris depuis longtemps que l’Algérie allait vers son indépendance et qu’en cas d’accrochage avec l’OAS je serais peut-être le premier à tirer. Sans entrer dans la complexité de « l’Algérie Française » mon souci étant comme toujours de défendre ma peau suivant l’adage : c’est lui ou moi !
Ca n’a pas été la même chose pour un copain (son nom ?) qui en patrouille a été pris avec son groupe, sous un feu nourri de l’OAS pendant une bonne heure.
Il n’a été sorti de là que par l’intervention des blindés des gardes mobiles.
Alors que je suis en mission de « schouff » à la limite des habitations sur les hauteurs d’Alger, une autre section vient prendre la relève. A sa tête un sergent (ancien harki) BEN SEDIK. Je lui passe les consignes. Nous n’avions pas fait 50 M que deux coups de feu claquent, Ben Sedik s’écroule il est touché au ventre par son premier « voltigeur » en qui il avait toute confiance puisqu’il lui avait laissé son PM. Un voiture a déboulé on ne sait d’où avec, au volant un civil qui a embarqué le blessé ……………on ne l’a jamais revu !!! Probablement une des victimes du grand massacre des harkis par l’ALN.
Comme d’autres cadres de notre UFL j’ai eu aussi pour mission de déménager des pieds noirs de Bab el Oued. Quelle tension !! Les Algériens du quartier nous regardent avec des yeux de haine, de dégout et de défiance. Pour ce genre de mission évidemment nous ne sommes que des FSE : un chauffeur de la jeep et moi. Ma surprise est à son comble lorsque je monte dans l’appartement du « déménageant » et qui me dit : on ne va pas faire le trajet (un camion plein attend sur la rue) sans prendre « ce qu’il faut » !! C’est alors qu’il ouvre un placard et que je découvre une rangée impressionnante d’armes de toutes sortes. Il en saisit une plus un révolver et nous voilà partis. Autant que je me souvienne, nous avons escorté le camion jusqu’en dehors du quartier « Arabe ». Avec une telle « artillerie », on comprend que le conflit ne pouvait s’arrêter et encore moins espérer « le vivre ensemble » !! C’est foutu depuis longtemps on le sait, mais on le vit avec ces explosions juste derrière nous, comme pour nous dire (vous ne l’avez pas vu venir celle là), ces coups de feux de ci de là, ces civils qui fuient comme à la débâcle, préférant la valise (même réduite pour certains) au cercueil annoncé ! Tout cela est d’une confusion ahurissante, dans un climat d’épouvante, de défiance tous azimuts, de pagaille, de précipitation et bien sûr de larmes que les petites gens, loin d’être des colons ou des combattants OAS versent le plus sincèrement du monde. Comment ne pas comprendre une grand-mère ou un simple ouvrier qui ayant tissé pendant des années des liens forts avec les Algériens se trouvent poussés sur un bateau vers un destin plus que sombre. NON ! tous les Pieds noirs n’ont pas été des saboteurs, tout comme les Algérois n’ont pas été des sauvages du FLN ! Depuis, j’ai compris après avoir étudié l’Islam que la notion de pillage et de « « razzia » sur les biens des mécréants, faisait partie d’un mot d’ordre du FLN ………….les Civils d’ Oran ont payé cher cette directive !!
Une autre mission (j’ose dire de merde !!) qui a consisté à m’envoyer SEUL dans une voiture civile avec au volant un civil Musulman, dans un quartier douteux au dessus du cimetière St Eugène je crois, pour aider le FLN à dégager des blessés de leur rang après un accrochage avec des bérets noirs du secteur. Je suis là en tampon, offrant « mes services » à ceux qui pendant des années ont lutté contre des petits soldats comme moi, ces appelés du contingent dont près de 30000 ont laissé leur vie et ceux qui sont rentrés, une bonne partie de leur jeunesse et pour certains un traumatisme INDELEBILE.
Bref des voitures embarquent les blessés et mon chauffeur me ramène. Sur le chemin on est arrêté par une sorte de barrage de l’armée Française. S’approche de nous un de ces braves bidasses de base (il est seul )qui me voyant avec un PM en main, seul dans une voiture civile, change de mine en un instant ! Très vite je lui dis : ne t’inquiète pas je suis de la force locale (il ne sait probablement pas ce que c’est !!) en mission « secrète ».
Cet adjectif « à la James Bond » lui suffit dans le merdier du moment ! Et puis le « allez roulez » qu’il lâche doit le soulager, moi aussi !! Mon chauffeur me débarque à mon cantonnement. Ouf ! Encore un truc de passé.
On va vers le référendum, nos gars sont fiévreux, mais globalement ça va, sauf qu’un événement médical s’abat sur pratiquement tous les Sous/off. Tous, bien contents de retrouver dans nos locaux « une eau de ville au robinet » en ont fait un usage normal en la buvant. Mal nous en a pris puisque quasiment tous on a « ramassé » une dysenterie amibienne carabinée……….bonjour le folklore autour du WC des instituteurs qui nous étaient réservé. La suite dans un autre message.
PJ : une photo du seul bain de mer pris vers Le Guelta je crois, lors de la seule virée des S/Off depuis Rabelais.
De gauche à droite : JULIEN (le Breton) MASSARO et moi !
Roger Vuillez (moi)devant le jardinet de l’UFL 480 à Rabelais.
Un reste bien venu de géraniums des anciens occupants .
Pour les copains (ceux qui veulent bien me reconnaitre).
Encore MERCI ROGER
La Force locale de l’ordre Algérienne
Un ancien Combattant, militaire du contingent de 2ème Classe
Détaché pour une incroyable mission, au service de la Nation Française
Dans la 434ème (union des forces locales) 434ème U.F.L a Tkout
puis dans la 434ème U.F.O (Unité de force de l'ordre) a Guyotville en 1962
Une force locale de l’ordre Algérienne*, fut créé à Challain en France
Où, il y avait trois ministres et quatre délégués pour la France
Et sept délégués du F.L.N*², dans le Jura le 12 février 1962
Cela devint par la suite, les accords d’Evian du 18 mars 1962
*******
* des crédits furent votés par les parlementaires français, en novembre 1961
Voir sur l'autre site - journal officiel du 1er décembre 1961
*² F.L.N. Front de libération Nationale
*****
Simple troufion, après le 19 mars 1962, pour la période de transition
Dans la force locale de l’ordre Algérienne, j’ai donc été mis aussi à la disposition
Et aux ordres de l’Exécutif Provisoire Algérien, comme d’autres européens
Sur décision, pour l’encadrement militaire algérien.
Décret 62-306 du 19 mars 1962 Journal Officiel du 20 Mars 1962
Contrairement à Michel Debré, qui, avec le gouvernement,
En France, le 12 Avril 1962, était démissionnaire
Nous, Européens, Militaires du contingent,
Il n’y a pas eu d’objection à faire
***
Tout citoyen a le devoir, pour mourir pour sa patrie,
Mais nul n’est tenu de mentir pour elle « Montesquieu»
***
En Algérie, pendant cette période il fallait se taire
Plaire, et être continuellement exemplaire
Malgré notre situation toujours précaire
Nous étions, que de simples MILITAIRES
Nous n’avions jamais été VOLONTAIRES.
Nous n’étions pas « des mercenaires ! »
Et après avoir serrés la main le 19 Mars 1962,à quelques-uns de nos adversaires
Il a fallu ensuite, pendant 85 jours, « que moi j’accueille » au poste, « un émissaire »
Nous devions représenter correctement notre NATION, « sous la bénédiction »,
De l’armée nationale de libération (A.L.N*) « SANS MEDIATISATION »
Pour servir notre patrie, la France, comme cela avait été décidé
A Challain, aux Rousses et à Evian par les plus hautes autorités
Au début, nous étions que 25 Militaires Français européens
Dans cette nouvelle unité de l’armée Algérienne, au service du peuple Algérien
Dans la force locale de l’ordre 434, il a fallu beaucoup de patiences
Avec le rassemblement de tous ces militaires musulmans, de toutes tendances
Au milieu de ce djebel des Aurès, à T’Kout entre Arris et Biskra
Ou, pendant de trop nombreuses années, nous avions combattu les fellagas
Sous la surveillance du G.P.R.A, Gouvernement Provisoire Algérien
Renforcé, depuis peu, par les anciens de l’A.L.N*, anciens prisonniers
Qui, de France, avaient été libérés, au service de l’Exécutif Provisoire Algérien
Sous la Présidence de, Aderhamane Farés, ancien prisonnier, lui aussi, libéré
Depuis le cessez le feu, dans ce milieu qui nous devenait étranger
Sur toutes les mechtas des Aurès, des drapeaux verts et blancs flottaient
Dans la force locale de l’ordre Algérienne, pour notre coopération
Nous, européens du contingent, nous avions eu droit, à aucune gratification
Personne aussi n’avait songé, ensuite à nous rapatrier
De T’kout, pour nous protéger, pendant cette période troublée
Comme cela a été fait, avec des avions de l’armée
Pour certains harkis, en particulier, « les amis d’un député »
Bien informer, pourtant ceux-ci, avaient bien eu le temps de choisir
En prenant l’argent du licenciement de l’armée, et de déguerpir
Car dans l’armée Française les harkis étaient aussi, déjà bien payés
Et avec le F.L.N, tous, un jour ils avaient bien dû collaborer ?
De temps en temps, on parle de la guerre l’Algérie et de la… torture
Moi, je suis sûr, que pour "nous" en (force locale) il y eu… la « censure »
Nous, les Militaires Français européens du contingent, qui étaient détachés
Dans cette troublante période transitoire, personne n’en a parlé* ?
* Sauf - nos lecteurs nous écrivent dans Historia Magazine du numéro 369)
Dans l’après-midi du 15/05/1962, sur l’Hamard Kraddou dans les Aurès
À 1900 m d’altitude, au bord de ces nombreuses falaises pleines de rudesse
Au sommet où, pendant la guerre les troupes ennemies étaient embusquées
Et où un Nord Atlas s’était aussi écrasé, j’ai eu, tout le loisir de contempler
Pendant quelques merveilleux instants, la vallée sur Tifelfel.
En Jeep, avec le chauffeur M…..et le Capitaine Goetz au milieu de ce djebel
Au cours d’une (randonnée) pendant quelques secondes, il m’est venu en mémoire
Tous ceux, qui, sur ce lieu de combat mémorable,
avaient laissé leur vie, pour un moment d’histoire
et pour les survivants, des souvenirs inoubliables
En fin de journée, en bas du village, sans aucune protection,
Des véritables parties de football, étaient organisées,
Par les militaires européens pour ceux qui voulaient y participés.
En toute « décontraction » devant cette inconfortable situation
Un Capitaine Français de métropole, un Lieutenant musulman de l’ALN de Tunis
Et, deux 2ème Classes, militaires français européens du contingent P.. et B… se trouvait réunis
Dans la cour de la gendarmerie de Tkout, le 26 avril 1962 un briefing à 4 improvisé !
Suite à une grève au rassemblement, que les militaires musulmans avaient décrétée
Nous devions prendre une position irréprochable et exemplaire
Dans la discussion qui s’était instauré, l’internement du « meneur » fut décidé.
« Pour contestation et non- respect de la discipline militaire »
Dix jours de cellule dans la « prison de Tkout » lui furent infligés
Mais pour nous européens, il a fallu se reconvertir en gardiens de prison
A Tkout en 1953 ? Le bâtiment avait bien été construits pour une prison
B… et moi, nous avions accepté de dormir dans l’armurerie
Pour en même temps, garder toutes les armes de la compagnie,
Celles-ci n’ont pas pût servir, pendant ces dix jours
Attachés au râtelier, elles n’étaient d’aucuns recours
Pendant toute cette période, sur ordre on s’était bien barricader
À côté de la cellule, le P.M, jour et nuit sous l’oreiller
Le 5 juin 1962 ! Sur cette terre d’Algérie, sur la route d’ Alger-Guyotville !
Arrivant des Aurès, Quel fabuleux souvenir encore ! En traversant les villes !
Dans les camions en convois avec les musulmans de l’unité 434, de la force locale*,
D’être acclamés en triomphateur ! Par toutes les populations locales.
Je cherche toujours des photos de cet accueil chaleureux
Pour cela, jusqu’à maintenant, a ce jour je n’ai pas été chanceux
Si, de notre arrivée, toute la population avait été avertie
La presse et la radio, l’avait bien été aussi ?
Heureusement, nous, les appelés du contingent
Maintenus sous les drapeaux et en détachement
Nous, nous ne savions pas que c’était avec des armes substituées
A notre armée, qui avaient servis à l’O À S* pour tuer, a Alger
Nos 15 camarades en mission, sans défense, appelés du contingent
Le 23 Mars 1962 et aussi les nombreux civils innocents
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*O.A.S ; (organisation de l’armée secrète
[3286 militants de (l’OAS) furent condamnés)
Et…… amnistiés ensuite…?
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A Issoire en France dans le département 63, de 1957 a 1961,
Il y avait un Centre d’Entraînement de Moniteurs de la Jeunesse d’Algérie
- 5000 Elèves, y furent formés, dont certains, venaient de l’ ALN
(- de Lapeyronnie un ancien cadre du centre)
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En Algérie, l’ancien centre de formation de la jeunesse Algérienne
Qui avait été plastiqué par l’O.A.S à Guyotville, prés d’Alger
Etait la base du cantonnement de la force locale 434 Algérienne
Le vendredi 15 juin ? En urgence, il fallait rejoindre Alger
Dans la jeep, sur la corniche, je m’étais retrouvé à la place du chef
Avec la trouille, à côté du conducteur qui était le Capitaine Goetz, mon chef
J’étais devenu accompagnateur, d’un vénérable et respectable conducteur
La jeep roulait trop vite pour rattraper le retard pris à la recherche du chauffeur
Je n’arrivais pas, dans les virages à bien me tenir
Et, je ne pouvais pas dire, au chauffeur avec ses trois barrettes, de ralentir
Je n’avais pas eu, le temps contempler ce sublime paysage
De la Méditerranée ( La Grande bleue) et ses beaux rivages
A Alger, au cours de cette mission, s’il nous était arrivé, le moindre accrochage
Personne nous aurait retrouvés, pour nous rendre un dernier hommage
Ce soir- là, une déflagration mutila l’Hôtel de ville, victime d’un plasticage
Où avaient été réunis en secret, quelques heures avant, toute sortes de personnages
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17 soldats français y trouvèrent la mort.Enormes dégâts sur les sept niveaux du bâtiment,.
Photo EPC Armées ; Livre de Vitalis Cros ; Presses de la Cité Paris 1971 retrouvé à Colmar en 2009
Autre photo de ce livre concernant la prise du pouvoir de l'exécutif provisoire Algérien
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Dans cette guerre d’Algérie, j’ai enduré beaucoup de souffrances
Car, j’ai connu presque toutes les séquences
Au retour, avec mes ennuis de santé, lorsque j’étais souffrant
Souvent, j’ai fait ensuite, des cauchemars effrayants
De tout « ces événements d’Algérie »
Qui m’ont poursuivi toute ma vie !
Car en Algérie, après huit ans de guerre
Qui, pour beaucoup, fut « meurtrière »
Sur cette terre Française, qui nous devenez étrangère
- sur ordre, aller serrer la main de nos adversaires,
À Rhassira le soir du 19 mars 1962, on avait « bonne mine » ?
- et à pied ensuite, dans les Gorges de Tirhanimine !
En patrouille, pour des séances « photo »
Et en prenant le café, (on) je ne chantais (t) pas cocorico
- en côtoyant dans les Aurès, dans le village de Tifelfel,
Après le 19 mars 1962, les fellagas de retour du djebel.
Planton, « - j’ai accueilli du 15 avril 1962 au 3 juin 1962 !
À Tkout dans les Aurès, tout les matin, un Lt de Tunis de l’A.L.N.
- et j’ai encore accueilli, à Guyotville ensuite du 5/06/62 au 1/07/1962
Dans les mêmes conditions, le même Lieutenant de L’A.L.N »
2ème classe, militaire Français européen (F.S.E)*
« Aux ordres de l’Exécutif provisoire Algérien »
Avec un camarade, nous avons été accueili par un détachement de l’A.L.N
Qui nous ont présenté les armes à Guyotville, en ville, le 10 juin 1962
Lors d’une mission, à l’infirmerie provisoire de l’A.L.N.
Avec le brassard de la Croix Rouge, en ce printemps de 1962
Et reçu, ce même jour ensuite, par des responsables de l’A.L.N* »
*Armée de Libération Nationale
« - et, ensuite en ville, nous avions patrouillé,
Avec J…* le chauffeur aussi de la Vienne, le 1er juillet
Et le Capitaine* Goetz Lucien dans la jeep de notre armée,
Sous très haute protection de l’A.L.N disciplinée »
*F.S.E. Français de souche européenne
Merci aux amis des Ex-forces locales pour ces photos
photo de civils et de militaires FSNA de la 413 UFL le jour du référendum du 1er juillet 1962
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Il fallait aller à l’ouverture des bureaux de vote, et très peu l’on fait ?
Ce jour-là, au cantonnement en Algérie, « nous étions tous consignés ! »
Et ce soir-là, nous étions prit en otages et fait prisonniers !
Inter actualites de 07H15 du 3 juillet 1962, jusqu'a la 4è min
Par les parlementaires, à l’unanimité cela fut décidé !
Le 18 octobre 1999, la loi - n 99-882 était promulguée
Et.... toute cette période transitoire est occultée ?
En temps de Guerre … ! Encore… ? C’était *…!
Malgré mes démarches répétées, aux plus hautes autorités
Depuis 1991, pour mon « devoir de mémoire » justifié**
***********************
* - . La Loi 99- 882 du 18 octobre 1999 - Guerre d’Algérie
du 1/ 11/ 1954 au 2/ 07/ 1962 fut décidé par le parlement Français
modifiant, « la loi 74 - 1117, opérations de maintien de l’ordre » ..-,« en Guerre »,
- sans modifier les dates !.
** « La Guerre en Algérie ne concernant, que la période du 01/11/1954 au 19/03/1962, »
(Ensuite pour certains,c’était presque la même chose, mais, c’était du maintien de l’ordre?)
Car, il est à signaler «Que l’intelligence avec l’ennemi et la collaboration sont, en temps de guerres
considérés comme crimes de guerre et donc passible de la peine de mort ! »
Voir la photo de début avril 1962, de l’E.C.P A, dans le Livre de Vitalis Cros ;
Presses de la Cité Paris de 1971 retrouvé à Colmar qu’en 2009
ou, l’Exécutif Provisoire Algérien au grand complet,
est photographié à Rocher Noir, devant des journalistes du monde entier
et une foule rassemblée et où, le drapeau Algérien flottait,
début Avril 1962, à côté du drapeau français
**************************
Nous avons tous été traumatisés, de cette période Gaullienne !
Qui n’est pourtant pas encore, de l’histoire ancienne?
Pour tous mes anciens camarades militaires, appelés du contingent,
En 1962 en Algérie, militaires, et tous anciens combattants
Détachés pendant la période transitoire dans les forces locales algériennes
Il fallait, pour notre « devoir de mémoire », que par écrit, j’intervienne
Pour rétablir une vérité, la vérité, quoiqu’il advienne.
En ayant une pensée pour tous mes anciens camarades de France et de la Vienne
Afin que, nos petits - enfants, lycéens et lycéennes, collégiens ou collégiennes
Au lycée et au collège aussi, ils apprennent et plus tard, se souviennent.
« Pour que la jeunesse d’aujourd’hui n’oublie pas celle de d’hier et qu’ensemble, nous oeuvrions chaque jour pour la paix » -
- De Ségolène Royal Inauguration du Mémorial Départemental A.F.N de la Vienne a la Roseraie de Poitiers en 2007»
Mes camarades sont toujours blessés de ces événements,
Car ensuite, nous avons été oubliés de la Nation, complètement.
Qui à la suite de recherches, j’ai retrouvé maintenant,
Habitent dans 15 départements de France, différents
Nous étions en majorité, simplement des hommes du contingent ?)
Ils ont connu, début juillet 1962, l’humiliation et la grande frayeur
Et avaient été accusés et considérés, par notre Armée, de déserteurs !
Il est vrai que tous les médias, dans tous les bulletins d’informations
Et toutes les heures, sur toutes les radios, annonçaient notre disparition, en désertions!
Pourtant physiquement, mes camarades Anciens Combattants, que j’ai approché
Depuis 1992, eux aussi, heureusement
peuvent toujours témoigner autrement.
Incroyable ! Et Inoubliable !
Le souvenir, pour moi, et mon camarade des Deux Sèvres J…C... infirmier
Le respect, que nos anciens adversaires et les infirmières nous avaient témoigné
Eux, qui étaient de l’autre côté, et, nous avaient combattus, dans les Aurès, avant le 19 mars 1962
Avec qui, ensemble, nous prenions le café, à la même table, à Guyotville, le 10 juin 1962 !
Par ces lignes je voulais en être évocateur !
C’est un peu provocateur !
Malgré une tenace rancœur
J’ai toujours voulu être, pour la paix des cœurs
Car je n’ai jamais été un menteur.
C’est pourquoi, je me suis mis, dans la peau d’un auteur
Qui, pour le moment, fait très bien mon bonheur
Pour calmer mon cœur
Le linot le 19 Mars 2004
Quel gâchis !
Quelle gabegie !
La Guerre d’Algérie !
« ON M’AURAIT MENTI… ? »
« Quiconque écrit l’histoire de son temps doit s’attendre à ce qu’on lui reproche tout ce qu’il a dit … et tout ce qu’il n’a pas dit. » Voltaire
« On peut tromper, tout le monde, quelques temps
On peut tromper, tout le temps, quelques-uns uns
On ne peut pas tromper tout le monde, tout le temps »
Heureux celui qui a compris, qu’il ne fallait pas chercher à comprendre
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Priou Yvon Marie Noel Ancien de la 434 UFL-UFO, qui aurait souhaité en 2013, pouvoir consulter sur Internet le journal de marche, de tous les bataillons en Algérie, qui ont servi de support, pour constituer une unité de la force locale de l'ordre Algérienne, comme l'a fait le 22ème BCA sur un site.
Merci aux anciens du 22 BCA qui ont fait un ouvrage, A voir la copie sur ce site
Merci a Camille Renaud qui s'est déplacé aux archives nationales, et qui a pris des notes sur le 2ème RCA dont des extraits sont visibles sur ce site, la page de la 514 UFO
Merci encore, a Jacques Macé pour ce nouvel article " Les Oubliés de la République"
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voici l'état des sources sur la force locale communiqué par le Service Historique de la Défense (Copie) ou vous pourrez trouvé des renseignements consignés concernant votre unité de Force Locale (UFL-UFO)
Voici un hommage fait aux militaires métropolitains qui avaient été mutés dans la 446 UFL- UFO. des Forces locales Algériennes en Algérie en 1962
Merci a ce 13 ème Régiment Artillerie pour cette juste reconnaissance, c'est le seul hommage a ma connaissance, fait par un régiment pour ses militaires métropolitains mutés en UFO, sur les 100 régiments qui ont servi de support pour la mise en place de ces 114 UFO.
Merci a notre ami Bernard Landry qui m'a communiquer cette décision de juillet 1962, qui n'est pas en accord avec le courrier reçu du Ministère.
l
Posté par margolis gerard, lundi 12 mars 2012 à 00:26
Temoignage Important force locale oran juillet 62
J'avais 21 ans,sous lieutenant du contingent détaché depuis le 6è RTA de Tlemcen à la Force Locale à ORAN de mars à juillet 1962.
Ma compagnie commandée par le capitaine NEVEU, dont j'étais le seul officier adjoint, était basée dans une école désaffectée, dont j'ai oublié le nom, située près du ravin dit de "Ras El Ain".au sud de la ville
Nous avons passé trois mois avec nos 200 hommes, tous algériens recrutés d'office dans les régiments de tirailleurs, à faire le tampon et la police entre les deux communautés arabe et européenne.
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CORPS D'ARMÉE D'ORAN 30 UFO de la 484 a la 514
19 juillet 1962 : Réunion au quartier BUGEAUD du 16 juillet.
-- Toutes les UFO ont déserté ou sont désarmées, sauf :
- 7 UFO du 24ème CA - soit 5 à ORAN et 2 à SIDI BEL ABBES
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Alger; Le samedi 6 juillet, à 18 heures, dans la résidence de Rocher Noir, se déroule la cérémonie de présentation des lettres de créance du nouvel ambassadeur de France au président de l’exécutif provisoire, Abderrahmane Farès. Jean-Marcel Jeanneney passe tout d’abord en revue un détachement de la force locale créée par les accords d’Évian, puis a lieu un bref échange de déclarations d’intentions qui demeurent très vagues, très conventionnelles
Merci pour la visite de mon site Yvon Priou
Et ...... Merci pour la visite de mon site
Date de dernière mise à jour : 18/02/2025