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19 mars 1962 Cessez le feu en Algérie

La  journée nationale du Souvenir Algérie-Maroc-Tunisie qui fait débat.... depuis ??  EVIDEMMENT

 

C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962

Allocution de Danièle PONSOT  Maire de Chaussin le 19 mars 2012

Il y eut le temps de la guerre, rendue inéluctable par l’incompréhension d’une situation très particulière :

-D’un côté, le refus de prendre en compte les revendications légitimes d’une population autochtone qui avait pourtant payé un lourd tribut aux deux conflits mondiaux de 14-18 et de 39-45 : ils avaient le droit de se faire tuer mais pas la reconnaissance de la nationalité française !

-De l’autre, le fait que l’Algérie, à la différence de la Tunisie et du Maroc qui en 1954 s’acheminaient relativement sereinement vers l’Indépendance, l’Algérie donc était une vraie colonie de peuplement où s’étaient implantés depuis 1830 des Français, des Espagnols, des Maltais, des Italiens qui avaient fait souche et se sentaient chez eux, sur une terre vénérée.

Après 8 ans de conflits sanglants, après des tentatives avortées de mettre fin au problème de façon pacifique, malgré les efforts de femmes et d’hommes au grand cœur comme Germaine TILLION, Jacques SOUSTELLE ou Jacques CHEVALIER, après des événements dramatiques touchant les deux communautés, ainsi que les soldats des 2 bords et entraînant la mort de centaines de milliers d’hommes et de femmes, événements largement rappelés dans la Presse ces jours-ci, enfin une issue apparaissait avec la perspective des accords d’Evian.

Certes, cette signature eut lieu dans la douleur puisque le Maire de cette ville, Camille BLANC, avait été assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, pour avoir accepté d’y accueillir la conférence devant mettre un terme à la guerre.

Le 18 mars 1962 étaient signés, malgré tout, les accords et le 19 mars 1962 était proclamé le Cessez-le-Feu.

Celui-ci fut accueilli avec soulagement par le peuple français et les soldats, enfin libérés de cette guerre « idiote et imbécile » comme l’avait qualifiée Guy MOLLET, qui n’avait pourtant pas su y mettre un terme ! En revanche, ce fut l’affolement parmi la population Pied-Noir, terrorisée et prise en otage par l’OAS.

Je citerai ici l’écrivain algérien Yasmina KHADRA : « Ce qui a rendu inévitable l’exil des Pieds-Noirs, ce sont surtout les folies insoutenables de l’OAS. Oui, une Algérie plurielle était possible ! »

Mes chers amis Anciens d’Algérie, vous avez perdu 2 ans et plus de votre vie pour nous défendre, nous, les Pieds-Noirs, qui nous sentions tellement français, en Algérie mais tellement proches aussi de cette population arabe que nous avons laissée! Certains ont perdu leur âme dans cette sale guerre et des milliers ont perdu la vie !

Mais après le temps de la guerre, après 50 ans de regrets nostalgiques, il est temps que viennent l’apaisement, la réconciliation et une amitié paisible entre l’Algérie et la France.

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Intervention de Danièle PONSOT, 19 mars 2013

Mes chers amis Anciens Combattants, souvenez-vous ! Nous étions ensemble, là-bas, en Algérie : vous étiez dans les Aurès, dans la Mitidja, dans le Grand Sud Saharien, près des frontières Marocaine ou Tunisienne. Moi, je vivais près des coteaux de Mascara.

Aujourd’hui, comme tous les ans, nous sommes réunis à Chaussin, pour nous souvenir et rendre hommage à tous ceux qui ont payé un tribut trop lourd à cette guerre cruelle et fratricide.

Aujourd’hui, j’aurai une pensée particulière pour toutes les mères à qui on est un jour venu annoncer qu’elles ne reverraient pas leur fils. Qu’elles aient vécu au fond de la campagne de France ou dans une mechta algérienne, la peine était la même, injuste et insurmontable.

Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour le Harki, empêché de monter dans le camion se dirigeant vers le port ou l’aéroport, figé dans l’incompréhension devant ce coup du sort, résigné devant la mort annoncée.

Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour la pauvre vieille femme, s’apprêtant à monter dans un bateau hostile, laissant derrière elle ses souvenirs et ses morts et n’emportant avec elle, pour tout bagage, qu’une modeste valise et…la cage de son cher canari !

Tant de chagrins, tant de gâchis qui auraient pu être évités avec un peu plus de respect et de volonté !

Le cessez le feu du 19 mars, s’il n’empêcha pas des exactions criminelles dans les semaines qui suivirent, a eu le grand mérite d’affirmer la volonté de la République de mettre un terme officiel aux combats en Algérie et a donc toute sa place dans les dates de commémoration reconnues par la Nation.

Censure ina

 

Couvrir le conflit algérien ou l’évoquer s’avère périlleux lorsqu’on veut être un journaliste impartial. Joseph Pasteur en fait les frais.

La veille du JT de 20h00 du 16 mars 1962 où il doit commenter la politique intérieure, on l’averti qu’il ne présentera pas le journal du lendemain : "Au même moment, on apprenait que Pasteur devait être suspendu incessamment à la suite d'un conseil interministériel au cours duquel on avait trouvé qu'il avait une façon provocante de donner des nouvelles...la dernière provocation qu'on lui reprochait était l'annonce, au JT du samedi 10 mars, de la révocation de M. Rouve, secrétaire général du Syndicat de la Police..."

Joseph Pasteur est « invité » soit à partir en reportage loin de Paris, soit à accepter le poste de correspondant de la Rtf à Milan (où il n'y a pas de poste !). Des raisons de sécurité sont aussi invoquées (l'OAS. menacerait de plastiquer son appartement) (télé 7 jours du 24 au 30/03/1962).

Mais, suite à une grève générale d'1/2 heure sur toutes les chaînes de radio et de télévision, le journaliste revient à l'antenne le 07 mai 1962. Il y donne ses impressions sur l'Algérie, puis présente les reportages qu'il a réalisés sur l'Algérie du 08 au 10 mai 1962. Ce reportage est le premier de cette série. Il s’agit d’une rétrospective sur les attentats perpétrés par l'OAS à Alger depuis la signature des Accords d'Evian sur le cessez-le-feu et l'autodétermination en Algérie.

 

 copie )  extrait  du  journal la Marseillaise du 20 mars 2015 par Claude Gauthier 


Dès les années 70 et avec plus de vigueur encore à partir des années 80.


Ainsi a-t-on vu fleurir les monuments à la gloire des « victimes » de l’Algérie française un peu partout près des côtes de la Grande Bleue.
A Nice en 1973, Jacques Médecin ouvre le feu avec un « Mémorial des rapatriés ». Puis à Toulon Maurice Arreckx lui emboîte le pas en 1980 avec son monument aux « Martyrs de l’Algérie française. » Ensuite, sont érigés ceux de Perpignan (2003) ou Marignane (2005) sous la houlette d'un maire d'extrême droite.
Le maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier, en 2000, avait d’ailleurs joué une partition proche de celle de Ménard, en baptisant pour sa part un carrefour du nom de « Général Raoul Salan », jouant comme à Béziers sur la dualité des CV des « vedettes » honorées, à la fois anciens combattants de la France libre et putschistes d’Alger...
Mais pour la droite française en général, l’objet cible du détournement historique, plus d’un demi-siècle après la fin de la guerre d’Algérie, reste malgré tout les Accords d’Évian.
Hier encore, l’agence France presse en faisait état dans une dépêche fracassante : Patrick Buisson, ancien journaliste du titre d’extrême droite Minute, aurait conseillé, pendant la campagne présidentielle de 2012, à Nicolas Sarkozy de dénoncer les fameux accords. Sans aucun doute pour flatter une partie de l’électorat d’extrême droite.

On saura dans les jours prochains quelle ampleur pourra prendre ce début d’info dans le contexte venimeux de la campagne électorale en cours.
Mais rien n’incite vraiment à l’optimisme, en ce jour anniversaire décidément particulier. Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 ne fait toujours pas rimer la fin d’une guerre avec la réconciliation.               Claude Gauthier

19 mars 1962

Bonne Lecture,  et, Merci de me dire par un petit mot en fin de page, si vous avez  appris des choses sur cette période de Guerre d'Algérie

Il y a 53 ans, que nous,  Anciens Combattants d'Algérie du contingent, nous attendons l'intervention d'un Président de la République de l'Etat Français, pour ce jour mémorable, que nous avons vécu en algérie 

Publié le 19 Mars 2016

RUBRIQUE : INTERNATIONAL, DÉVELOPPEMENT ET FRANCOPHONIE, NATION, INSTITUTIONS ET RÉFORME DE L'ETAT

Paris – Samedi 19 mars 2016

Francois hollande

  • Mesdames, Messieurs les ministres,
  • Madame la maire de Paris,
  • Mesdames, Messieurs les parlementaires et élus,
  • Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
  • Mesdames et Messieurs les présidents d’associations,
  • Mesdames et Messieurs,
  • Il y a cinquante-quatre ans aujourd’hui, le cessez-le-feu était proclamé en Algérie en application des accords d’Evian. Après huit années d’une guerre douloureuse, les peuples français et algérien allaient chacun s’engager dans un nouvel avenir, dans de nouvelles frontières, dans de nouveaux rapports de part et d’autre de la Méditerranée.
  • Le 6 décembre 2012, j’ai promulgué comme président de la République la loi qui proclame le 19 mars « journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». Et je tenais aujourd’hui à donner une traduction à cette loi.
  • Le 19 mars est une date de l’Histoire, elle marque l’aboutissement d’un processus long et difficile de négociations pour sortir d’une guerre de décolonisation qui fut aussi une guerre civile. La signature des accords d’Evian fut une promesse de paix mais elle portait aussi en elle, et nous en sommes tous conscients, les violences et les drames des mois qui ont suivi. Le 19 mars 1962, ce n’était pas encore la paix, c’était le début de la sortie de la guerre dont l’Histoire nous apprend qu’elle est bien souvent la source de violence, ce qui fut tragiquement le cas en Algérie avec des représailles, des vengeances, des attentats et des massacres.
  • Néanmoins, le 19 mars annonce la fin du conflit et c’est pourquoi ce sont les mémoires de toutes les victimes qui sont reconnues.
  • Il y a le 19 mars des Algériens qui s’étaient battus pour l’indépendance de leur pays, laquelle sera proclamée le 3 juillet.
  • Il y a le 19 mars des appelés qui venaient d’effectuer parfois plus de deux ans de service en Algérie et pour lesquels cette date signifiait la certitude du départ, du retour dans l’Hexagone.
  • Il y a le 19 mars de l’Armée Française qui voyait bientôt s’achever une guerre qui n’avait jamais dit son nom et qui l’avait profondément déchirée.
  • Il y a le 19 mars des Français d’Algérie qui se souviennent de cette date comme d’un jour de détresse car signifiant la fin d’un monde, en tout cas de leur monde et le départ d’une terre qu’ils considéraient comme la leur.
  • Il y a le 19 mars des troupes supplétives de l’Armée Française, les Harkis, pour lesquelles le cessez-le-feu était lourd de menaces, pour eux et pour leurs familles et qui ont été dramatiquement abandonnés par la France comme je l’ai reconnu le 25 septembre 2012.
  • Il y a le 19 mars des Français de métropole qui avaient vécu au rythme des troubles pendant huit ans et qui, le 8 avril 1962, approuvèrent par plus de 90% de suffrages le contenu des accords d’Evian, voulus par le Général de GAULLE et fruits d’un long processus.
  • La Guerre d’Algérie aura duré huit ans, de la Toussaint de 1954 aux tragédies d’Oran de juillet 1962. Elle était la dernière page de l’histoire de l’empire colonial français. De 1830 à 1962, d’abord en Algérie puis dans le reste de l’Afrique et en Extrême-Orient, la France a construit un système injuste car fondé sur l'inégalité des conditions, des statuts et des droits, le système colonial qui niait les aspirations des peuples à décider d’eux-mêmes.
  • Un régime d'exploitation des ressources de ces territoires mais où aussi, des hommes et des femmes s'attachaient sincèrement à vouloir apporter le progrès. Je pense à ces instituteurs, ces médecins, ces commerçants, ces agriculteurs, ces fonctionnaires qui se sont attachés à mettre en valeur ce que l'on appelait alors la France d'outre-mer.
  • Pendant toutes ces années, des liens humains se sont créés, se sont formés avec une solidarité dans les épreuves. Aussi lorsque la France fut attaquée en 1914 comme en 1939, c'est côte à côte que les soldats de métropole, l'armée d'Afrique et les troupes coloniales ont versé le sang, leur sang, pour défendre la patrie en danger. De Douaumont à Monte Cassino, ces combattants de toutes origines ont alors défendu les mêmes principes, y compris celui de l'émancipation et c'est pourquoi la France leur rend toujours hommage lorsqu'elle commémore les deux guerres mondiales.
  • Mais le système colonial contenait en lui-même sa propre fin.
  • La Seconde Guerre mondiale et surtout la libération a levé une espérance irrépressible pour l'émancipation des peuples et rendait inéluctable la décolonisation. Et faute d'avoir pleinement compris ce processus, ce mouvement de l'Histoire , la IVe République en paya lourdement le prix. La guerre d'Indochine n'était pas achevée que débutaient les troubles en Tunisie et au Maroc. Ils aboutiront en 1956 à l'indépendance de ces deux pays qui sont aujourd'hui des pays amis et nous saluerons avec cette année le 60ème anniversaire de leur accession à la pleine souveraineté.
  • Et puis il y a ce 1er novembre 1954. Le début de la guerre d'Algérie. Huit années terribles. Huit années qui ont vu le déplacement de millions de gens, huit années de combats, d'attentats, d'exactions , d'enlèvements, de tortures et de répressions qui ont causé la mort de plusieurs centaines de milliers d'Algériens et de plusieurs dizaines de milliers de Français, soldats qui étaient partis mobilisés appelés, rappelés parce que c'était leur devoir. Huit années d'une guerre qui, longtemps, comme je l'ai dit, n'a pas osé dire son nom mais en contenait toutes les horreurs. Huit années qui ont profondément marqué la France et même provoqué un changement de République. Huit années qui ont endeuillé aussi terriblement l'Algérie. Huit années qui ont déchiré de nombreuses familles d'un côté ou de l'autre de la Méditerranée.
  • C'est vrai que jamais aucune date ne pourra résumer à elle seule la variété de ces situations. C'est pourquoi la France en a officiellement dédié trois au souvenir de cette période : le 19 mars, le 25 septembre, le 5 décembre puisque c'était le jour de l’inauguration de ce Mémorial, je voulais le rappeler.
  • Le sens de la journée nationale du 19 mars, c'est de rendre hommage à toutes les victimes civiles ou militaires qui sont tombées durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. Le sens de la journée nationale du 19 mars, c'est d'honorer toutes les douleurs et de reconnaître toutes les souffrances.
  • Celle des appelés du contingent, des militaires de carrière, des membres des forces supplétives ou assimilées, des forces de l'ordre originaires de métropole, un million et demi de jeunes soldats envoyés de l'autre côté de la Méditerranée, 60 000 furent blessés, près de 30 000 ne sont jamais revenus, tués ou disparus. J'ai une pensée pour eux en cet instant, oui.
  • C'est aussi les souffrances des civils de toutes origines, de toutes confessions, victimes d'exactions, fauchées par un attentat ou assistant, impuissants, à la destruction de leur maison, de leur village. Les souffrances aussi des Français d'Algérie exilés, rapatriés dans la hâte, privés de tout, de leurs biens, mais surtout de leurs racines.
  • Souffrances des Harkis, pourchassés en Algérie, abandonnés par la patrie qui les avait appelés, accueillis dans des conditions indignes en France avant que notre pays ne reconnaisse leur sacrifice et ne leur apporte la réparation à laquelle ils ont droit.
  • Drame aussi des disparus, de ces hommes, de ces femmes-là aussi de toutes origines dont la trace s’est perdue dans la guerre. Je sais à quel point cette question est douloureuse pour les familles concernées. La France et l'Algérie travaillent ensemble pour continuer à lever le voile sur le sort de ces victimes.
  • Enfin, je pense aussi aux immigrés qui étaient en France durant la guerre d'Algérie et qui ont vécu à distance une guerre qui les déchirait ; ils ont alors connu la suspicion, parfois la répression la plus brutale comme le 17 octobre 1961.
  • 54 années après la guerre d'Algérie, cette mémoire ou plutôt ces mémoires demeurent encore vives.Derrière chacune d'entre elles, il y a une famille, il y a des survivants, il y a des descendants, il y a une plaie qui ne s'est jamais complètement refermée, d'où le sens aussi de cette cérémonie de rappeler toutes les mémoires pour les réconcilier.
  • Cette mémoire, elle vit aussi dans des lieux. A Marseille qui était le port de départ des appelés du contingent pour l'Algérie, le port d'arrivée des rapatriés à partir de 1962. Le souvenir vit aussi dans des centaines de villes de France dont les habitants ont en partage l'Algérie. La mémoire vit aussi à travers des monuments qui ont été édifiés : à Sète où a été bâti le mémorial en hommage aux Héraultais morts pour la France dans des combats d'Afrique du Nord et dans la guerre d'Algérie ; à Montredon-Labessonnié dans le Tarn qui accueille un mémorial aux victimes d'Afrique du Nord morts pour la France construit symboliquement avec des pierres venues de tous les départements.
  • Il y a en France 4.000 lieux, places ou rues qui portent la date du 19 mars 1962.
  • Cette mémoire vit enfin à travers tous les enfants de ces millions de Français dont les racines étaient en Algérie mais aussi au Maroc, en Tunisie et qui apportent aujourd'hui cet héritage dans le creuset national.
  • D'où l'enjeu de la paix des mémoires pour les reconnaître toutes et n’en occulter aucune. Pour faire du souvenir douloureux de la guerre d'Algérie qui a divisé et meurtri, un facteur de réconciliation et de rassemblement. Pour rappeler que pendant un siècle, la France et l'Algérie ont partagé la même histoire et que nous sommes capables de la regarder en face pour bâtir une relation qui restera toujours singulière et qui doit toujours être à la hauteur des responsabilités qui sont les nôtres, celles de la France et de l'Algérie.
  • Il s'agit de dire ce qui a été, de comprendre ce qui nous a séparés, pour réaliser ce qui aujourd'hui nous réunit. Faire la paix des mémoires, cela veut dire à tous les Français qui ont l'Algérie en partage, que nous sommes ensemble, qu'il y a des lieux, des signes, des symboles qui nous permettent de comprendre comment ils peuvent inscrire leur parcours personnel dans notre destin national et combien leur présence est une chance pour la République.
  • Pour faire ce travail de mémoire et de transmission, nous avons besoin aussi de rassembler toutes les collections, toutes les traces, tous les éléments qui nous permettent de connaître ce qui a été - je pense notamment aux collections qui ont été réunies à Montpellier mais aussi aux expositions temporaires qui ont été réalisées, celles que le Musée de l'armée a accueillie en 2012 sur la guerre d'Algérie, celle que le MuCEM à Marseille accueille en ce moment même sur la représentation de l'Algérie par les cartes ; il y a aussi de nombreuses archives qui restent à exploiter – pour ces documents et pour le rassemblement de toutes ses collections une mission sera constituée ; il lui reviendra de nous dire si ce projet de réunion de toutes ces pièces, de tous ces documents peut s'incarner dans une institution nouvelle ou peut trouver son siège dans un lieu existant.
  • L'école doit également être mobilisée. L'Office national des anciens combattants et des victimes de guerre lancera cette année un programme global « Histoire commune et mémoire partagée de la guerre d'Algérie ». Ce programme comportera une exposition et permettra également des interventions dans les classes de témoins de la guerre d'Algérie – il y en a de nombreux ici - en appui aux enseignements d'histoire et de morale civique.
  • Je veux également encourager la recherche historique sur la guerre d'Algérie comme sur la présence de la France en Algérie. Je sais le travail que mènent les historiens ; ce sont eux qui nous permettent justement d'arriver à ce travail de mémoire qui nous donne l'espérance de ce rassemblement et de cette réconciliation.
  • Depuis 2008, nos archives sur cette période sont pour l'essentiel ouvertes mais ici, je le dis, elles devront l’être entièrement, ouvertes et mises à la disposition de tous les citoyens.
  • Leur accès sera facilité par la mise en ligne de toutes ces ressources. Vous savez qu'il existe un portail général qui s'appelle « France Archives », qui doit permettre de numériser toutes les archives écrites et audiovisuelles. Je souhaite que les archives relatives à la guerre d'Algérie et aux combats de Tunisie et du Maroc soient traitées en priorité.
  • De même, un programme de recueil de témoignages, de témoins, d'acteurs de cette période sera lancé cette année afin que tout soit conservé, que la mémoire soit enregistrée, entretenue, grâce encore à la présence des survivants de cette période.
  • En 2016 également, une « Grande Collecte » des archives privées – et je sais que beaucoup d'associations en ont à leur disposition à travers les membres de leurs associations – oui, je demande que cette Grande Collecte puisse être consacrée au souvenir de la France d'outre-mer, de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie car nous avons besoin de rassembler ces documents pour continuer à faire l'histoire et à donner à notre mémoire tous les éléments, tous les ingrédients qui font qu'elle est partagée.
  • Entre la France et l'Algérie, il y a une amitié et je salue tous les projets franco-algériens qui témoignent de la vitalité des relations entre nos deux pays dans le domaine économique, scientifique et politique. Nous savons le rôle que joue l'Algérie dans la région et je n'oublie pas la force des liens qui nous unissent également avec le Maroc et avec la Tunisie. La Tunisie, ce pays si durement touché par le terrorisme, le terrorisme qui menace d'ailleurs toute la région comme il nous menace et c'est pourquoi nous devons aussi, en ce moment même, partager là encore, les valeurs qui sont les nôtres pour nous défendre communément et lutter partout contre le terrorisme.
  • Je veux également saluer les échanges culturels, ce que font nos artistes, nos écrivains, nos intellectuels, nos historiens et ils le font à travers la langue française qui continue de nous attacher les uns les autres et notamment les pays du Maghreb et la France.
  • Mesdames et Messieurs,
  • En décidant de faire du 19 mars la Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, le Parlement a voulu que toutes ces mémoires soient évoquées et que toutes les victimes soient honorées. Les victimes françaises et les victimes algériennes, les victimes civiles et les victimes militaires, les victimes d'avant le 19 mars et les victimes qui sont mortes après le 19 mars et puis aussi tous ceux qui ont survécu et qui portent encore douloureusement le souvenir de cette guerre et de ses combats.
  • La grandeur d'un pays se mesure à sa capacité à regarder son histoire, à ne pas en cacher des éléments pour en glorifier d'autres qui seraient inutiles, c'est de prendre l'histoire pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle nous apprend, pour les leçons qu'il convient communément d'en tirer. Oui, de convoquer l'histoire, non pas pour nous diviser mais pour nous réunir. La grandeur d'un pays, c'est d'être capable de réconcilier toutes les mémoires et de les reconnaître. Alimenter la guerre des mémoires, c'est rester prisonnier du passé ; faire la paix des mémoires, c’est regarder vers l'avenir.
  • C'est ce message d'unité et de paix, de rassemblement aussi que j'entendais, aujourd'hui en ce 19 mars, délivrer devant vous.
  • Vive la République et vive la France.

  Deux lignes auraient dû être ajoutées a la suite de...

"Néanmoins, le 19 mars annonce la fin du conflit et c’est pourquoi ce sont les mémoires de toutes les victimes qui sont reconnues".

- Il y a le 19 mars et la période transitoire ensuite, où des militaires métropolitains du contingent ont été versés dans la force locale algérienne, et qui ont fait leurs devoirs, en mission, au service de l'Exécutif Provisoire Algérien  (Accords d'Evian du 18 Mars 1962.)

 

J'ai eu le plaisir de faire voir, lundi dernier 16 octobre 2023 au RICM de Poitiers un livre qui étais sorti sur la force locale Algérienne - à Madame Patricia Miralles  Secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Armées chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, qui a accepter de se faire prendre en photo avec moi, par mon épouse. Dans ce livre << La force locale en Algérie 19 mars 1962 - 31 juillet 1962, je témoigne sur cette période, avec un ancien camarade militaire du contingent algérien qui habite Alger.

Dans la tourmente après le cessez le feu du 19 mars 1962 en Algérie, un militaire du contingent de Vouneil sous Biard, qui avait été versé d’office par l’Armée Française, dans l’unité 434 de la force locale Algérienne * comme Militaire Français du contingent de Métropole, témoigne dans un livre avec un Militaire du contingent Algérien d’Alger, sur le parcours qu’ils ont effectué ensemble dans les Aurès et ensuite dans la force locale Algérienne a Tkout et Guyotville, jusqu’à l’indépendance.

*(Accords d’Evian -10% FSE -90 % FSNA dans les 114 unités constituées par plus de 91 régiments sur toute l’Algérie, pour cette période transitoire)

Photo prise dans les locaux du RICM de Poitiers, lors de la visite lundi 16 octobre 2023 dans la Vienne, de Madame Patricia Mirallés Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire.  et la  présentation du livre   << la Force locale en Algérie 19 mars 1962- 31juillet 1962 Omar Hamourit >>

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   Souhaite maintenant que le décret pour l'application  de cette loi, soit promulgué au Journal Officiel de la République Française,  cette année   2016  -  pour abroger - le Décret N°2003- 225 du 26 Septembre 2003, parut au Journal Officiel de la République Française du 28 septembre 2003 page 16584, instituant cette journée nationale d'hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, le 5 décembre de chaque année, qui ne voulait rien dire historiquement

 - pour modifier -  la loi -  99-882 du 18 octobre 1999 relative à la substitution, à l’expression « aux opérations  effectués en Afrique du Nord » à la guerre  Algérie et aux combats en Tunisie et au Maroc parut au Journal Officiel de la République Française du 20 Octobre 1999 qui  "modifié la loi 74-1044 du 9 décembre 1974  opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Algérie", sans en changer les date

Effectivement il y a queques choses qui clochent !!

Fin de la periode transitoire

 

 

*Elie Aboud n’a toujours pas compris

Intervention sur ce sujet par des  Sénateurs  au Sénat 

Senat

 

Senat 1

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Déplore aussi que, dans un journal des Anciens Combattants - La voix du Combattant de l'UNC

N°1814 Avril 2016 - Page 7- Actualités - 19 Mars,

 Que l'UNC regrette la présence du Président de la République

Début mars, l'Union Nationale des Combattants a pris connaissance dans la presse de la décision du Président de la Répuplique de participer à la journée du 19 mars, date du soi-disant cessez le feu en Algérie.......Dans le contexte actuel que traverse notre pays, l'UNC appelle les Français à privilégier tout ce qui les unit et à rejeter tout ce qui s'avère ferment de division.

 "date du soi-disant cessez le feu en Algérie".

 

Qui n'a pas respecté le cessez le feu après le 19 mars 1962 ?

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19 mars 1962 : témoignage de l’Histoire par un journaliste Suisse 

Je n’ai pas participé à la guerre en Algérie. Mais j’ai vécu en observateur, le 19 mars 1962, en Suisse, la proclamation du cessez-le-feu. J’étais journaliste au Journal de Genève, le quotidien de René Payot, dont les chroniques radio ont passionné les Français pendant la guerre.

Depuis deux ans, la France négociait avec le gouvernement provisoire de la République algérienne. La dernière phase avait lieu à Evian. Mais la délégation algérienne résidait en Suisse, à Bois d’Avault, sous la protection de l’armée suisse. Tous les jours, un hélicoptère militaire suisse transportait Krim Belkacem, Saad Dahlab, Mohammed Seddik Benyahia et les autres représentants du GPRA vers Evian. Plusieurs fois, le mauvais temps avait cloué au sol les hélicos. La délégation algérienne rejoignait alors Evian en voiture banalisée, sous protection policière.

La villa de Bois d’Avault était à quelques kilomètres de l’aéroport de Genève. Elle avait été choisie par la délégation algérienne pour des raisons de sécurité. Une batterie antiaérienne avait été installée dans le parc, protégé par les grenadiers, les troupes de choc de l’armée suisse. La nuit, des projecteurs d’artillerie éclairaient le ciel. Un de mes amis, lieutenant grenadier, m’avait raconté que les responsables de la sécurité craignaient une attaque des « ultras » de l’Algérie française, contre la villa ou l’aéroport. Toutes les nuits, ses hommes ouvraient le feu sur des animaux, pris pour des agresseurs.

Pendant la longue négociation, les journalistes savaient peu de choses. Seuls quelques confrères étaient au courant. Parmi les mieux renseignés, mon patron, René Payot, qui déjeunait souvent avec la délégation française et qui dînait avec la délégation algérienne. Mais c’était un journaliste à l’ancienne, qui savait beaucoup, mais écrivait peu. Ses éditoriaux, rédigés à la main en pattes de mouche, étaient souvent des messages codés compris seulement des initiés dans les chancelleries.

La France et le GPRA avaient compris qu’il fallait donner du « biscuit » aux envoyés spéciaux, pour les empêcher d’écrire n’importe quoi. En mai 1961, la France invitait quelques journalistes à Oran. J’étais du voyage, avec des grands noms de la profession, les envoyés spéciaux du Monde, du Figaro, de France-Soir, de l’Agence France-Presse. C’était quelques semaines après le putsch des généraux du 23 avril 1961, une tentative manquée de coup d’État fomentée pour réclamer l’Algérie française par ceux que le général de Gaulle avait dénoncés comme « un quarteron de généraux en retraite ».

L’atmosphère à Oran était un peu surréaliste, sous le régime des pleins pouvoirs décrétés par De Gaulle. Quelques dizaines d’envoyés spéciaux, en tournée des popotes, baptisée Evian show par la presse « ultra », étaient baladés en autobus de l’armée française pour rencontrer « la vraie Algérie », celle qui ne s’était pas rebellée contre De Gaulle. Dans le bled, des officiers loyalistes expliquaient les bienfaits de la pacification. À Oran, le général Gambiez, commandant en chef en Algérie, arrêté par les putschistes, assurait que tout était rentré dans l’ordre. Mais, chaque nuit, Oran était parcourue par des activistes qui tapaient sur des casseroles au cri de « Algérie française ». Et, au moment du départ, devant notre hôtel, des Algériens nous suppliaient de soutenir la cause de l’indépendance.

Quelques semaines plus tard, la délégation algérienne invitait quelques journalistes suisses à Bois d’Avault. Avec mon rédacteur en chef, nous étions accueillis par Krim Belkacem, le vice-président du GPRA, qui sera assassiné en 1970. Entre des grenadiers suisses, le doigt sur la détente, le dirigeant algérien a pris par le bras pour une promenade diplomatique les envoyés du Journal de Genève, sous l’oeil jaloux de nos confrères. Il ne nous a bien sûr livré aucun secret, mais il voulait remercier le journal pour les éditos de René Payot. Lors de la conférence de presse, dans le salon de la villa, j’étais assis sur le même canapé que Réda Malek, Saad Dahlab, Mohammed Seddik Benyahia et d’autres dirigeants algériens, ce qui m’a valu une photo dans un hebdomadaire suisse.

Au lendemain des accords d'Évian, signés entre les représentants de la France et du GPRA, le 18 mars 1962, la délégation algérienne organisait une conférence de presse dans le petit village d’Aubonne, en Suisse. Dans un hôtel gardé par l’armée, une centaine de journalistes venaient assister à l’événement : le cessez-le-feu en Algérie. La veille, de Gaulle avait annoncé : « Si la solution du bon sens poursuivie ici sans relâche depuis bientôt quatre années a fini par l’emporter... » Le GPRA donnait sa version des accords d’Evian : la proclamation du cessez-le-feu, l’organisation du référendum d’autodétermination, les accords de coopération économiques et culturels.

J’ai eu le sentiment de vivre un moment d’Histoire, comme les autres journalistes, qui se ruaient sur le seul téléphone disponible au bar de l’hôtel pour dicter leur « papier ». C’était la fin d’une guerre qui s’appelait encore « pacification » et le début d’une longue période de tension entre la France et l’Algérie.

<<J'ai eu le même  sentiment,  de vivre un moment d'Histoire>>

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Joxe pierre

En 2002 le Premier Ministre Lionel Jospin n'était pas très clair au sujet du 19 mars, ce qui lui fit perde les l'election??

   Le 28 février 2002, la FNACA avait envoyé un courrier aux candidats a l’élection du 21 Avril 2002 pour la Présidence de la République

Par son journal  L’Ancien d’Algérie N°406 d’Avril 2002  - Extrait de la réponse de Monsieur Lionel Jospin a cette association d’Anciens Combattants

  <<Enfin, vous m’interpeller sur le 19 Mars,

   Le gouvernement a soutenu les propositions de loi qui faisait du 19 mars une journée du souvenir. Néanmoins il n’y a pas eu à l’Assemblée Nationale une majorité suffisante. Le Secrétaire d’État à la Défense en charge des Anciens Combattants et le Président du groupe socialiste ont annoncé qu’ils ne forceraient donc pas le débat en poursuivant la navette parlementaire et en réduisant la question du 19 mars à une querelle partisane.

    Elu président de la république, je demanderai au gouvernement de reprendre le débat avec le monde combattant pour que puisse être déterminée une date  ?? pour une journée de recueillement et de souvenir >>

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19 mars 1962 : une date historique devenue otage

  • Écrit par  cgauthier
  • jeudi 19 mars 2015 09:00
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La une du 19 mars 1962 de la MarseillaiseLa une du 19 mars 1962 de la Marseillaise (c) Copyright Journal La Marseillaise

L’anniversaire des Accords d'Evian programmant la fin de la guerre d’Algérie reste un
sujet de discorde. En période électorale, la droite l’utilise comme (très discutable) cheval de bataille.

 

Le 19 mars 1962, suite aux Accords d’Évian signés la veille, le cessez-le-feu est décrété sur tout le territoire algérien.
Ces accords mettent fin à près de huit ans d'une guerre qui a vu la France mobiliser 400 000 hommes et durant laquelle 250 000 à 400 000 Algériens auront été tués selon les chiffres les plus courus en France, et plus d’un million et demi selon l’État algérien. La France déplore 28 500 morts du côté des militaires, 30 000 à 90 000 Harkis, 4000 à 6000 chez les civils d’origine européenne, et environ 65 000 blessés.Une tribune pour les politiciens 53 ans plus tard, on aurait pu espérer que les historiens des deux rives de la Méditerranée restent les derniers intervenants de ce triste épisode de l’époque coloniale et qu’ils se consacrent à leur travail de vérité dans la sérénité.
Las, la basse politicaille s’en mêle toujours, et comme le montre la dernière sortie médiatique du maire de Béziers Robert Ménard, apparenté FN (lire page 3), avec toujours autant d’indélicatesse.
La loi votée en 2012 par les deux assemblées, désignant le 19 mars comme « journée nationale du souvenir des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie » n’a rien changé à l’affaire.
Et l’extrême droite n’est pas la seule responsable des détournements historiques liés, à des fins électorales, à la guerre d’Algérie.
Dans le Sud de la France, avec l’espoir de récolter les voix des milliers de rapatriés, c’est bien la droite traditionnelle qui a ouvert le feu.
Dès les années 70 et avec plus de vigueur encore à partir des années 80.
Ainsi a-t-on vu fleurir les monuments à la gloire des « victimes » de l’Algérie française un peu partout près des côtes de la Grande Bleue.
A Nice en 1973, Jacques Médecin ouvre le feu avec un « Mémorial des rapatriés ». Puis à Toulon Maurice Arreckx lui emboîte le pas en 1980 avec son monument aux « Martyrs de l’Algérie française. » Ensuite, sont érigés ceux de Perpignan (2003) ou Marignane (2005) sous la houlette d'un maire d'extrême droite.
Le maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier, en 2000, avait d’ailleurs joué une partition proche de celle de Ménard, en baptisant pour sa part un carrefour du nom de « Général Raoul Salan », jouant comme à Béziers sur la dualité des CV des « vedettes » honorées, à la fois anciens combattants de la France libre et putschistes d’Alger...
Mais pour la droite française en général, l’objet cible du détournement historique, plus d’un demi-siècle après la fin de la guerre d’Algérie, reste malgré tout les Accords d’Évian.
Hier encore, l’agence France presse en faisait état dans une dépêche fracassante : Patrick Buisson, ancien journaliste du titre d’extrême droite Minute, aurait conseillé, pendant la campagne présidentielle de 2012, à Nicolas Sarkozy de dénoncer les fameux accords. Sans aucun doute pour flatter une partie de l’électorat d’extrême droite.

On saura dans les jours prochains quelle ampleur pourra prendre ce début d’info dans le contexte venimeux de la campagne électorale en cours.
Mais rien n’incite vraiment à l’optimisme, en ce jour anniversaire décidément particulier. Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 ne fait toujours pas rimer la fin d’une guerre avec la réconciliation.

Claude Gauthier

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 L'OAS    en 1962  sur Wikipédia  et aussi

 

 

Voir et lire en entier, le Fichier PDF sur Internet

 www.unc44.fr/IMG/pdf/ANNEXE_20_format_PDF.pdf

PDF]ANNEXE 20 : L'AFFAIRE SAVELLI - unc44

 

Lien pour l'autre site marienoelyvonpriouforcelocale19mars1962 e.monsite.com  -

Par le lien -- http://www.ina.fr/audio/PHD94017840   voir, la preuve de la mise sous l'autorité de  l'Exécutif provisoire Algérien, la force locale de l'ordre Algérienne

  • (dont 10% de militaires FSE mutès d'office, par l'armée Française, après le 19 mars 1962 
  • Ecouter  l'Audio de la 8 minutes a la 11 minutes, ce que  vous pouvez voir  avec le lien sur www.ina.fr/video/CAF90002960
  • Christian Fouchet Haut commissaire de France en Algérie a bien dit le 21 Avril 1962

  •  

 << La France conformément aux Accords d'Evian, mets sous l'autorité de l'Exécutif Provisoire  cette force locale, dont l'Exécutif Provisoire disposera comme elle l'entend >>

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Wikipédia

Du cessez-le feu à l'indépendance

La signature des accords d'Évian marque pour les Français d'Algérie une période de désillusion, d'abandon et de désespoir. La rupture avec l'armée se produit lors de la Fusillade de la rue d'Isly. L'OAS va tenter d'empêcher l'application des accords et, ne parvenant pas à enrayer le départ de la population européenne d'Algérie, se lance dans une entreprise de destruction36.

  • 18 mars 1962 : signature des accords d'Évian. À partir de ce jour, le FLN n'est plus considéré comme une organisation illégale par le gouvernement français.
  • 19 mars 1962 : cessez-le-feu entre l'armée française et l'ALN. Néanmoins, la sécurité des Français d'Algérie, garantie par les accords, n'est pas assurée. Seule la France applique les accords. L'ALN n'est pas désarmée. L'OAS va multiplier les attentats, et les forces de l'ordre françaises et l'armée coopèrent avec l'ALN pour lutter contre elle.
  • 20 mars 1962 : l'OAS tire au mortier sur la casbah d'Alger. Elle lance un ultimatum aux unités françaises pour qu'elles quittent Bab El Oued, fief de l'OAS. Sortie du livre de Soustelle en exil, L'espérance trahie.
  • 21 mars 1962 : attaque de l'émetteur pirate de l'OAS à Oran par les forces de l'ordre. Ce même jour, une harka de 16 hommes et une femme sont torturés et massacrés en public par le FLN à St Denis du Sig, sous les yeux de Jean-Pierre Chevènement, jeune sous-lieutenant français37.
  • 22 mars 1962 : attaque d'une patrouille de half track des gendarmes mobiles par 20 hommes des commandos Z de l'OAS à la sortie du tunnel des facultés, occasionnant 18 victimes parmi les forces de l'ordre38. Tous les prisonniers FLN sont amnistiés.
  • 23 mars 1962 : un camion d'appelés du contingent est attaqué à Bab El Oued. 7 d'entre eux sont tués. L'armée boucle le quartier.

  • 23 mars 1962. La terrible journée du 23 mars 1962 à Bab El Oued : Sept appelés tués... Cinquante-huit ans après le Cessez-le-feu officiel du 19 Mars 1962, parler de la tragédie du 26 mars 1962, sans évoquer au préalable celle du 23 mars, est une escroquerie intellectuelle et historique. Un responsable de l’amicale du 9e Zouaves, J.-M. Flamme, raconte une autre histoire que celle qu’on entend habituellement.....Mais en 2020 !!

  •  Des barrages sont édifiés à l'entrée du quartier par l'OAS. Les affrontements provoquent 20 morts et 60 blessés parmi les insurgés, et 15 morts et 77 blessés parmi les forces de l'ordre39. Les commandos OAS, soutenus par la population et par une partie de l'armée qui tarde à boucler l'encerclement, s'enfuient par les égouts. Le couvre-feu est instauré, avec une heure par jour de sortie autorisée.
  • 24 mars 1962 : arrestation du général Jouhaud, du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume (le crabe tambour), et du commandant Camelin.
  • 25 mars 1962 : bombardement au mortier par l'OAS d'un quartier musulman à Oran, provoquant une quarantaine de morts34. Attaque de la banque d'Algérie par l'OAS rapportant vingt millions de nouveaux francs40.

  • 26 mars 1962 : une manifestation pacifique organisée par l'OAS mobilise des Français d'Algérie et même des musulmans, afin de lever le blocus de Bab El Oued par l'armée. À la suite d'un coup de feu de provenance incertaine41, les tirailleurs ouvrent le feu rue d'Isly, occasionnant la mort de 62 manifestants.
  • fin mars 1962 : après l'échec du soulèvement de Bab-el-Oued, 15 000 civils sont arrêtés et 7 000 appartements saccagés lors de fouilles. Création du maquis OAS de l'Ouarsenis par le colonel Jean Gardes, fief du Bachaga Boualam et de ses mille harkis soutenant l'Algérie française depuis le début de la guerre. Environ 105 hommes y participent, dont le commando Albert.
  • 29 mars 1962 : le Bachaga Boualam proclame lors d'une émission pirate de radio que l'Ouarsenis est terre française.
  • 30 mars 1962 : arrestation d'Yves Gignac et d'Armand Belvisi.
  • 3 avril 1962 : attaque par l'OAS de la clinique du Beau-Fraisier à Alger, désignée comme un repaire du FLN. Une trentaine de malades sont tués ou blessés36, 4 prisonniers sont délivrés[réf. nécessaire].
  • 7 avril 1962 : arrestation de Roger Degueldre chef des commandos Delta. Le capitaine Raymond Mura lui succède. Mise en place de l'Exécutif provisoire en Algérie.
  • 8 avril 1962 : référendum sur les accords d'Évian, s'adressant uniquement aux électeurs de métropole. 91 % de oui parmi les suffrages exprimés.
  • 9 avril 1962 : Georges Bidault fait une déclaration au nom du CNR.
  • 10 avril 1962 : fin de la tentative de maquis dans l'Ouarsenis. Le maquis a été bombardé par l'aviation française. Un dernier groupe du maquis de l'Ouarsenis, intégrant le commando Albert, affronte des membres de l'ALN, qui y ont été convoyés et ravitaillés par l'armée française42. Les membres du maquis sont finalement arrêtés les uns après les autres ou finissent par se rendre (colonne du capitaine Pierre Montagnon), certains s'échappent mais sont repris comme le lieutenant Pierre Delhomme. Beaucoup sont tués, dont le commandant Paul Bazin. Le lieutenant Ferrer et le sous-lieutenant Moutardier sont assassinés à Oran par l'OAS en avril 1962 (G. Fleury, Histoire secrète de L'OAS, 2002, Grasset, p. 1020 et 1032.). Le Bachaga Boualem négocie l'envoi en métropole par avion militaire de 200 personnes de ses proches à Mas-Thibert en Camargue, contre l'abandon du maquis.
  • 12 avril 1962 : début des enlèvements d'européens par des groupes FLN, leur nombre ne faisant que croître au cours des mois qui suivent43.
  • 13 avril 1962 : le général Jouhaud est condamné à mort.
  • 15 avril 1962 : l'exode des Français d'Algérie commence, malgré les consignes de l'OAS qui interdit les départs.
  • 19 avril 1962 : le général Katz, à Oran, interdit à toute personne de se trouver sur les balcons et les terrasses sous peine d'ouverture du feu sans sommation. À Paris, le conseil des ministres refuse la proposition de rapatriement des Harkis.
  • 20 avril 1962 : arrestation du général Salan et du capitaine Ferrandi.
  • 22 avril 1962 : libération à Fresnes de 200 prisonniers FLN, dont Yacef Saâdi qui retournent en Algérie.
  • 23 avril 1962 : le conseil de l'ordre des avocats d'Oran dénonce les attaques de l'OAS.
  • 24 avril 1962 : l'OAS attaque une clinique à Oran.
  • 28 avril 1962 : des attentats attribués à l’OAS sont perpétrés à Étampes contre les locaux du journal communiste La Marseillaise de Seine-et-Oise et contre le commissariat de police44.
  • 2 mai 1962 : attentat OAS à la voiture piégée sur le port d'Alger occasionnant une soixantaine de morts et une centaine de blessés. Le FLN, en réplique, se livre à des enlèvements de pieds-noirs dont beaucoup ne reparaîtront pas. L'absence de sanction des autorités françaises qui semblent minimiser ces enlèvements, favorise leur poursuite45. En mai, à Oran, entre 10 et 50 musulmans sont abattus chaque jour. Ce double terrorisme crée une séparation complète entre quartiers européens et musulmans à Alger et Oran34.
  • 4 mai 1962 : arrestation d'André Canal (dit le Monocle) responsable d'OAS Métropole.
  • 6 mai 1962 : la politique de la terre brûlée est instituée par l'OAS. Durant le mois de mai, des campagnes ciblées d'assassinats visant les musulmans par catégories professionnelles (femmes de ménage, facteurs...) contribue à séparer les deux communautés.
  • 8 mai 1962 : les quelques barbouzes survivants sont ramenés en France.
  • 9 mai 1962 : 41 cadavres égorgés par le FLN trouvés à Oran.
  • 11 mai 1962 : incorporation forcée de 6 000 jeunes pieds-noirs dans l'armée avec mutation immédiate en métropole.
  • 12 mai 1962 : Pierre Messmer et Louis Joxe précisent dans une note ministérielle que les militaires français organisant personnellement le rapatriement de leurs Harkis sont en infraction caractérisée, ces Harkis doivent immédiatement être renvoyés en Algérie.
  • 14 mai 1962 : mitraillage de cafés par le FLN : 17 morts. Dans la même période, des boutiques ou des logements appartenant à des européens sont saisis.
  • 18 mai 1962 : le Bachaga Boualem quitte l'Algérie avec ses Harkis. Première entrevue Farès-Susini pour un projet d'accord FLN-OAS.
  • 20 mai 1962 : création à Rome par Georges Bidault, Jacques Soustelle, Antoine Argoud et Pierre Sergent d'un Conseil national de la Résistance, nommé ainsi par référence au CNR de 1943. Le FLN remet aux autorités une liste nominative de 112 policiers et militaires dont la mutation en métropole est demandée et sera immédiatement obtenue.
  • 23 mai 1962 : le général Salan est condamné à la détention criminelle à perpétuité.
  • 26 mai 1962 : le Haut Tribunal militaire est dissous par de Gaulle car il ne condamne pas à mort le général Salan. Une nouvelle Cour militaire de justice est créée par ordonnance le 1er juin46.
  • 27 mai 1962 : le gouvernement annonce que 14 000 prisonniers FLN ont été libérés depuis les accords d'Évian.
  • 29 mai 1962 : découverte d'un nouveau charnier de 35 cadavres d'européens à la Bouzaréah, abattus par le FLN, après ceux d'Hussein Dey. À partir de la fin mai, 8000 à 10000 Pieds-Noirs quittent quotidiennement l'Algérie.
  • 7 juin 1962 : Albert Dovecar et Claude Piegts, membres de l'OAS, meurtriers du commissaire Gavoury, sont fusillés. L'OAS incendie la bibliothèque universitaire d'Alger. À Oran, elle détruit la mairie, la bibliothèque municipale et quatre écoles à l'explosif.
  • 12 juin 1962 : démantèlement du réseau Est de l'OAS métropole, qui préparait l'assassinat de De Gaulle à Vesoul.
  • 14 juin 1962 : tentative d'assassinat du général Katz à Oran. Son aide de camp, le général Ginestet, est tué à sa place ainsi que le médecin-colonel Mabille, alors qu'ils venaient se recueillir devant le corps du lieutenant-colonel Mariot, assassiné la veille40.
  • 17 juin 1962 : accord de cessez-le-feu entre Jean-Jacques Susini pour l'OAS Alger et le docteur Mostefaï pour le FLN34. Cet accord sera désavoué des deux côtés47.
  • 24 juin 1962 : assassinat à Aix-en-Provence par un commando Delta, du Commandant Joseph Kubiziak qui avait refusé de livrer la base aérienne de Blida lors du putsch du 21 avril 1961
  • 25 juin 1962 : l'OAS fait sauter les citernes d'essence du port d'Oran. L'incendie durera 3 jours.
  • 27 juin 1962 : la direction de l'OAS appelle à déposer les armes. Les commandos Delta quittent Oran pour l'Espagne, avec le butin résultant de l'attaque de six banques les jours précédents.
  • 28 juin 1962 : le lieutenant Degueldre est condamné à mort.
  • Fin juin 1962 : 328 000 personnes ont quitté l'Algérie en juin, ce qui porte à 690 000 le nombre total de départs.
  • 30 juin 1962 : suicide du général de Larminat qui devait présider la nouvelle Cour de Justice48.
  • 1er juillet 1962 : référendum d'autodétermination en Algérie. Seuls les électeurs d'Algérie sont appelés à voter. Le référendum est approuvé par 99,72 % des votants49, mais 600 000 Pieds-Noirs sur un million ont quitté le pays50.
  • 2 juillet 1962 : les derniers commandos OAS quittent Alger.
  • 3 juillet 1962 : l'Algérie accède à l'indépendance, après le référendum du 1er juillet. Premiers accrochages entre le GPRA et les différentes mouvances du FLN pour l'accès au pouvoir.

 

DOC Algérie 1956 - 1962 - 1° Partie. La Suisse et la guerre d'algérie ...

 

https://www.youtube.com/watch?v=KppNqt202j0
1 avr. 2017 - Ajouté
par Austin Collins
 

Hollande en algérie petite chanson

october mars

Hollande en algérie petite chanson - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=zRS6s4wyhBA
20 déc. 2012 - Ajouté par october mars
Hollande en algérie petite chanson. october mars. Loading... Unsubscribe from october mars? Cance
 
Commentaires (2)

1. Resse 20/03/2016

Merci Monsieur le Président de la république d'honorer de votre présence la date du 19 Mars 1962 .

2. Un visiteur 20/03/2016

Merci, Monsieur le Président de la République, il y a 53 ans que j'attendais cette cérémonie officielle de reconnaissance, par un Président de la République Française !

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Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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