433 UFL du 94ème RI

Les 431-432-433 ème UFL -UFO avec le 3/94ème RI Ain Yagout

En 2019 j'avais envoyé un message  au 
  Site du 94ème régiment d'infanterie
Le 18/05/2019

Je viens de voir la liste des décès.
Par contre je ne vois pas de DCD en 1962 et pourtant il y en a eu
Mellouet Daniel Jean né le 8/03/1940 Brest Centre 29200DCD le26/06/1962à Batna 2ème Classe au 3/94ème R,I
Et Grandgirard né le 2/05/1940 DCD le même jour le 26 juin 1962 a Batna du 3ème/94 RI
Merci de me fournir des renseignements concernant leurs "disparitions" ???
Cordialement
Yvon Priou

Le 19/05/2022
Bonjour
Suite a votre message, voici le compte rendu des recherches effectuées par le bureau de l'amicale et ses conclusions
En ce qui concerne les deux militaires tués en Algérie, d'après les recherches, ils auraient été affectés dans les 431,432,433 UFL-UFO. Ces unités formées par de militaires français étaient chargés d'encadrer l'armée de l'ALN (accord d'Evian. Plusieurs ont été tués. Ayant été mutés dans une autre unité, ils n'émargeaient plus a l'effectif du 94° R.I .C'est pour cette raison qu'ils ne figurent pas sur la liste d'or des Anciens du régiment DCD en AFN
Il ressort également de nos recherches:,
Monsieur Priou qui est demandeur était au courant puisqu'il a adressé un courrier aux archives de Pau dans ce sens et on lui a dit qu'il ne pouvait rien pour lui.
Au moment de l'inscription sur le livre d'or du Régiment ils ont été considérés comme n'étant plus du 94 RI .
Désolé  de ne pouvoir satisfaire davantage a votre démarche. Mais cela n'empêche pas d'avoir une pensée attristée pour eux et leurs familles
Bien cordialement
Le webmaster
Guy Wingertsann

Des nouvelles de Pau ??  En ce qui concerne le 94e RI, voilà ce que j'ai pu obtenir :

Grandgirard et Mellouet appartenaient à la 10e Compagnie du 3e Bataillon du 94e RI, stationnée à Batna. La 433e UFL, issue d'une autre compagnie , était aussi à Batna. La Compagnie avait la charge  de la sécurité des bâtiments militaires et l'UFL de celle des bâtiments civils.

Le 26 juin à 21 H. ces deux soldats ont été tués dans la rue, de deux rafales, alors qu'ils se rendaient, accompagnés d'un sergent, renforcer la garde de nuit d'un dépôt de munitions. Le sergent, qui les précédait, n'a pas été atteint. Le ou les auteurs des tirs n'ont jamais été identifiés. ( Peut-être des dissidents du FLN opposés au referendum ?). 

Une enquête judiciaire a été ordonnée mais s'est perdue dans les évènements des jours suivants .

Tout cela est archivé à Pau.

Copie prise sur Internet en rapport avec ces trois UFL-UFO

Aïn Yagout le 4 juillet 1962,  433 UFL-UFO

Depuis un mois et demi nous sommes dans une ferme à Aïn Yagout, des « Bungalows militaires » ont été rajoutés. Nous sommes une quinzaine d’Européens encadrant deux cents algériens, notre présence à cet endroit est motivé par deux clauses des accords d’Evian à former ce qu’il appelle des unités de force locale :

» L’armée française restera dans ses cantonnements et se tiendra à l’écart des problèmes internes de l’Algérie «

» L’ordre public sera assumé par une » force locale » (autonome) de 40.000 hommes. Cette force sera armée par la France, composée de soldats d’origine algérienne. «

Cette journée nous avons reçu l’ordre de ne pas sortir de nos services et de fermer les portes de nos bungalows. Par un soupirail avec vue sur la route surplombant la ferme, des heures durant nous avons vu passer des colonnes de militaires et leur matériels, ils s’agissaient des troupes FLN stationnées en Tunisie.

Nos Algériens de la Force Locale étaient pour la plupart des anciens Harkis qui pensaient qu’en faisant partie de cette unité ils échapperaient aux représailles du FLN.

Dans la nuit du 4 au 5 juillet, beaucoup de bruit dans le camp et au matin plus personne et plus de matériels. Ces 200 anciens Harkis avaient désertés avec armes et bagages. Au passage du poste ils assommèrent Ali un français né à Rennes d’origine algérienne, le père s’étant installé en France à la fin de la guerre de 39-40.

Pour notre part nous étions un peu orphelins et attendîmes 24 heures qu’un ordre de nos supérieurs nous rapatrient dans notre corps d’origine.

J’ignore si le FLN félicita les anciens Harkis. Le matériel par contre fut sans aucun doute le bienvenu.

Quant à nous, une permission de 15 jours nous fut octroyé pour avoir laissé des hommes désertés et voler le matériel de l’Armée.

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Copie d'un message reçu, sans suite de renseignements

> Message du 02/05/13 17:16 > A : y p
> Objet : UFO
> Bonjour, 
J'étais à la 433ème UFO de Aïn-Yagout détaché du 94 RI de Batna. Je
vous joins une photo de moi à cet endroit. je ne possède aucune photo en
uniforme et c'est la seule d'Algérie. Pourtant faisant de la généalogie en ce moment je regrette un
peu de ne pas avoir de documents de cette période. Je rajoute que j'y
fus muté que fin mai 62 où je m'occupais de l'administratif, paies et
rapports lors de conflits entre les hommes ce qui étaient relativement
fréquents.
> Si vous avez des infos de ce côté-là je suis preneur.
> Cordialement ( si l'Ancien revoie son message, qu'il me renvoie la photo par mail ??????)

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Au lieu des infos, je vais mettre des photos qu'un Ancien vient de m'envoyer le  16/01/2016

Depart en ope

Départ en opération 

Beni melloul en feu

Beni-Melloul en feu

Casse croute avec cherdo

Casse-croûte

24 oeufs sur le plat a nous deux 1

24oeufs sur le plat a 2,(++++ nappe sur table,verre de bière et chaisse pliante de l'auteur du site )

Famille khelifi

Famille Khélifi 

Cimetierre musulman

Cimetière Musulman 

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Ce qu'il fallait savoir sur le 94ème R I

1959 - Opération CHELIA

Opération   «  CHELIA » 30 Juillet – 1 Aout 1959

Texte repris dans « Algérie, chronique d’une guerre amnésique 1954-1962 »

Une opération de nettoyage est prévue au Chelia, le plus haut sommet des Aurès, il est réputé pour être  un lieu privilégié des Fels.

Cette opération importante par les unités engagées : 1e R.A. ; une section du génie ; 1e R.E.C ; 18ieme R.C.C ; 3 /7 R.T.A. 17eme R.C.P. et le 2/94 R.I. dont la 5°Cie.

La 5° Cie marche avec le 1° R.E.C. l’opération s’est déroulée normalement pas de dégâts fatigué par le crapahute.

Après les opérations souvent les broussailles étaient allumées pour permettre à l’aviation de mieux surveiller le terrain, mais ce jour un vent violent s’est levé et le feu progresse très rapidement ( Voir Photos).

Nous sommes déjà embarqués sur les camions pour rentrer au poste, d’un seul coup des explosions retentissent dans les flammes. On a pensé que le feu a découvert des caches d’armes et de munitions des Fels.

Un hélicoptère se pose et répart ?

Un ordre tombe ; « débarquez et en place pour un ratissage du pan de montagne ou le feu s’est calmé ».

On progresse lentement, la chaleur traverse la semelle de nos rangers, l’air est suffocant la fumée persiste, la pente est raide, nous sommes fatigués après une journée de crapahute.

1° Section en tête durant la progression l’Adjudant Gouarec chef de la 1° section me dit, il y a des gars qui ont brulé dans les flammes et on les cherche.

« Voila le premier » me dit-il. Je ne vois rien. Là tout près et en effet je vois mais on peut confondre un homme accroupi face contre terre à la taille rétrécie avec un arbre calciné.

Il me dit « on donne l’ exemple, il faut le descendre. Prend la tête et moi  les pieds et ainsi on a descendu le premier corps a mains nus. Par la suite on nous à fourni des couvertures pour descendre les corps.

Les brulés sont tous accroupis face contre terre sans doute étouffés et asphyxié, les seules parties du corps non brulées sont les extremités des doigts de pieds légèrement enfoncés dans la terre.

On a essayé de mettre dans les couvertures les objets à proximité des corps montre, plaque d’identification … Comme les munitions du ceinturon ont explosé on avait un cours d’anatomie gratuit.

Les armes ont des formes bizarres, tordues méconnaissables. Même un instrument aussi massif qu’un poste radio est déformé a un tel point qu’il est impossible de le reconnaitre.

Je descends 3 corps  la nuit est tombé et on nous distribue des rations de combats, mais malheureusement pas d’eau pour se laver les mains. L’appétit n’est pas au rendez vous.

A ce moment, il manque encore 6 hommes qu’on ne retrouve pasavant la nuit.

Après une nuit sur place, le 1° R.E.C. a reprend les recherches le lendemain et ils retrouvent les 6 corps manquants que l’ ont regroupe. Ils leurs a manqués 10 m a ces malheureux pour se sauver de l’enfer des flammes.

Par  la suite nous avons appris qu’un Lieutenant a passé a travers les flammes . Malheureusement il est mort pendant son transfert en hélico , son nom est le Lieutenant de Roffignac.

Bilan :

-1er Aout - 47 corps sont retrouvés dont 29 du 2°peloton du 18 R.C.C.

                                                       17 Harkis de la Harka n° 16

                                                       Aspirant Desmas de la S.A.S.

- 2 Aout - 6 corps manquants du 2° peloton du 18 R.C.C.

Il y a eu en tout 54 morts car au nombre figurait 6 P.I M (prisonniers)

Le souvenir de cette opération a particulièrement marqué tous les camarades de la 5°Cie et du commando L134.

Tous mes camarades, mentionnent cette opération qui à laisser des traces aux seins du commando.

                                                                                                             Bernard TRAUT

  • Claude ASCENSI (Ancien Chef de Corps du 94ème R.I.)  Le 07/02/2015

Chers camarades,
Pour une fois, je vais faire de la publicité pour un site. 
Rassurez-vous, il ne s’agit pas de vous vendre de la moutarde ou de l’électronique, mais tout simplement de vous inviter à visiter le site du 94° Régiment d’infanterie que j’ai eu l’honneur de commander de 1987 à 1989.
La particularité de ce très beau site est d’avoir été créé et d’être entretenu par un ancien appelé d’Algérie qui a souhaité honorer son régiment et rendre hommage à ses camarades tombés au combat durant cette guerre.-

 Ils sont au nombre de 147, ce qui est loin d’être anodin pour un régiment d’appelés. Accessoirement, ce chiffre met fin à la légende selon laquelle ce type d’unité était soigneusement tenu à l’écart des zones un peu trop exposées. (????)
Le site a permis à de nombreux anciens du 94 ayant servi en Algérie de rejoindre l’association et de se réunir en de nombreuses occasions pour saluer la mémoire de leurs anciens chefs et camarades disparus. Tous témoignent de la part active prise par leur régiment dans la recherche et la destruction des bandes rebelles sans rougir du travail accompli. Malheureusement, ce ne sont pas eux qui sont appelés à témoigner à la radio ou à la télévision. 
Ajoutons que le chef de corps du 94, le colonel Parisot, ainsi que le commandant Guizien, commandant d’un bataillon, ont été embastillés après l’échec du putsch du 22 avril.
En prime, il faut savoir que la harka du 94 a été sauvée et ramenée, au complet, par son chef, le capitaine Nouzille, avec la complicité bienveillante d’un bâtiment de la marine nationale.
Pour toutes ces raisons, je vous conseille une petite visite sur ce site, en évolution permanente, auquel contribuent plusieurs anciens d’Algérie. Ce sera une modeste marque de reconnaissance à leur égard, en pensant surtout à ceux qui ne sont pas revenus.
Bien amicalement.

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Une centaine d’anciens combattants de ce régiment sera présent à cette réunion. Ce régiment a eu 146 morts au combat pendant la Guerre d’Algérie et plus particulièrement dans les Aurès. Le Colonel COLLARD a commandé une compagnie du 1er bataillon du 94e régiment d’infanterie en Algérie.

Cette compagnie a créé la 431° UFO qui a eu comme support, ensuite la II/ compagnie du 94° R I. Cette compagnie  était donc le support de la 429 la 431 la 432 et la 433°UFO

 .15-avr-62  le 47e BI  créé la 429 °UFO qui est rattachée a la 3ème Compagnie du 94°RI (corps support pendant  la période transitoire) aprés le 1er Mai )

P lay

Liste n 1

force-locale-de-l-ordre-algerienne-002.jpg

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La Guerre d'Algérie le régiment est recréé le 16 avril 1956 sur le camp de Sissonne, il sera déployé dans les Aurés et Nemenchta. Le PC est à Khenchela, il est composé de 4 bataillons. Le 1eroctobre, le 4e bataillon est intégré au 3eà Batna. Il devient commando de chasse, face à un ennemi bien armé et déterminé. Le 4 juillet 1962 le 1er bataillon est dissous, le 4 octobre le 2e bataillon devient le 1er bataillon du 39e R.I, le 15 c'est au tour du 3e bataillon. La garde du drapeau est confiée au CISS 6 occupant le quartier Exelmans à Bar le Duc

Le 94°RI créé comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale.(Accords d'Evian du18 mars 1962) Le 94°RI forme donc trois unités de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 431°432°433°UFL-UFO composés de 10% de militaires métropolitains et de 90 % de Militaires Musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire Algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.

  • Le 4 juillet 1962 le 1er bataillon est dissous, le 4 octobre le 2e bataillon devient le 1er bataillon du 39e R.I, le 15 c'est au tour du 3e bataillon. La garde du drapeau est confiée au CISS 6 occupant le quartier Exelmans à Bar le Duc

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94 eme r i

94eme r i 1

94eme r i 2

 

Renseignements venant du 47° B.I    (Ce sont les seuls éléments que je possède concernant l'UFL)

......15-avr-62 La 3e Cie devient la 429e UFL (Union de Force Locale) rattachée au 47e BI (corps support pendant  la période transitoire) jusqu'au 1er Mai

 .....24-avr-62 La 429e UFL fait mouvement vers son nouveau cantonnement et passe aux ordres du Préfet de Batna. Son PC est à Seggana sur le territoire du secteur de Barika.

- 1-mai-62  La 429e UFL est prise en compte par le 94e RI

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En 1959, lors du départ de cette unité pour Bougie, la Harka 8 est affectée au 2ème bataillon du 94° Régiment d'infanterie commandé par le colonel Parisot qui cumule ses fonctions de chef de corps avec celles de commandant du secteur de Kenchela.
En novembre 1959, le colonel Parisot désigne le lieutenant Jean Nouzille pour prendre la tête de la harka. Cet officier, qui avait déjà créé et commandé la harka de Babar (Némencha) en 1957-58, restera à la tête de la Harka 8 jusqu'à sa dissolution le 9 avril 1962. Le hasard veut qu'il soit né à Bourg-en-Bresse, ville natale … d'Edgar Quinet !
De retour à Edgar-Quinet, la harka reprend ses activités opérationnelles et inflige de nouvelles pertes à l'ennemi jusqu'au 2 mars 1962, date du dernier accrochage. Quelques jours avant le cessez-le-feu du 19 mars, une mesure maladroite du nouveau commandant du II/94° RI inquiète les harkis et va être à l'origine de la rumeur durable sur leur abandon et leur fin tragique. En effet, le 15 mars 1962, une lettre anonyme adressée au poste de sécurité militaire de la 21° Division d'infanterie révèle que la harka possède un important stock d'armes et de munitions non déclaré et qu'elle pourrait prendre le maquis, côté "Algérie française", il va sans dire.

Le commandant du II/94° RI décide alors, sans en avertir le capitaine Nouzille, de faire récupérer cet armement en intervenant personnellement avec des soldats de souche européenne, appuyés par la section de half-tracks. Il s'agit de saisir 46 armes de guerre et de chasse (2 FM, 19 PM, 22 fusils de guerre, 2 fusils de chasse et une carabine). Ces armes prises à l'ennemi n'ont pas été déclarées par le chef de harka pour, selon ses déclarations, "pouvoir être utilisées dans des opérations risquées au cours desquelles des armes en dotation réglementaire auraient pu être perdues". Elles sont à ajouter au bilan de la harka signalé ci-dessus. Après une discussion – que l'on peut imaginer orageuse – entre le capitaine Nouzille et son chef de bataillon, une petite partie de cet armement est laissée à la harka, mais l'essentiel est saisi sur le champ.


Le 16 mai 1962, un télégramme n° 125/IGAA signé du ministre d'Etat chargé des affaires algériennes, Louis Joxe, qui a eu en charge la négociation avec le FLN, demande au "Haut-commissaire de rappeler que toutes initiatives personnelles tendant à installer en métropole des Français-Musulmans sont strictement interdites et d'en aviser d'urgence les SAS et les commandants d'unités". Ces instructions ne seront retransmises ni par le général commandant la 21° DI et la zone sud-constantinois ni par le colonel commandant le 94° RI et le secteur de Kenchela.
Au mois de juin, les bataillons du 94° RI reçoivent l'ordre de repli. Le I/94° RI doit se regrouper à Kenchela et le II/94° RI à Batna.


Le 10 juin, à Edgar-Quinet, le capitaine Nouzille fait établir pour chaque gradé et harki de la Harka 8 une attestation indiquant "que l'intéressé est menacé de mort et qu'il doit être de ce fait rapidement envoyé en métropole". Il la fait signer le même jour par le chef de bataillon commandant le II/94° RI. Le 12 juin, les unités du II/94° RI quittent Edgar-Quinet. Le capitaine Nouzille est le seul officier à rester sur place avec un détachement postcurseur. Il dispose d'un élément de combat et de la section de half-tracks qu'il a postés dans le cantonnement de la Harka 8 pour protéger les harkis et leurs familles. Il interdit aux éléments de l'ALN déjà présents à Edgar-Quinet de s'approcher du dispositif. Le même jour, en fin d'après-midi, il rassemble les harkis des Harkas 8 et 3 (relevant également du 94° RI) pour leur exposer la situation et leur conseiller de partir.

La plupart des familles décident de suivre ce conseil et sont embarquées le soir même dans une vingtaine de camions bâchés dont les bancs centraux ont été démontés pour permettre de loger le maximum de personnes. Ils seront escortés par la section de half-tracks commandée par le sous-lieutenant de réserve Jean-Claude Poulain. A la tombée de la nuit, le convoi rejoint Kenchela ou d'autres harkis du secteur ont été déjà rassemblés. Le 13 juin, à 03h00 du matin, un important convoi, accompagné de blindés, quitte Kenchela en direction de Bône. Vers 10h00, en traversant Le Khroub, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Constantine, de violents incidents éclatent avec la population locale qui insulte les harkis et les menace de haches et d'armes blanches. Une grenade défensive est lancée dans l'avant dernier camion, tuant le caporal Serhani Abdallah ben Abdelhafid et l'un de ses fils, Ahmed, âgé de 13 ans. Les deux derniers véhicules du convoi et le blindé de queue sont bloqués par la foule qui veut lyncher les harkis et leurs familles.

Un avion de combat vient survoler Le Khroub, ce qui débloque la situation et permet à une ambulance militaire française accompagnée de blindés de récupérer les victimes pour les évacuer sur l'hôpital militaire de Constantine. L'avion et les blindés accompagnent le convoi jusqu'à sa destination. A leur arrivée à Bône, les harkis et leurs familles sont installés sur la plage, puis conduits, avec une forte escorte, jusqu'au port où ils embarquent sur un bâtiment de guerre.


Les réfugiés débarquent à Marseille le 18 juin 1962 pour être dirigés vers le camp du Larzac où va commencer pour eux une vie fondamentalement différente. Au cours des années suivantes, en fonction des possibilités d'emploi, les anciens harkis de la Harka 8 et leurs familles se disperseront en plusieurs groupes dans les régions d'Aurillac, de Bourges, de Roubaix et de Marseille mais quelques uns resteront dans les camps pendant de nombreuses années encore. Dans l'ensemble, les anciens de la Harka 8 se sont bien intégrés sans avoir bénéficié d'aides particulières. Surtout, ils ont, depuis 1962, toujours gardé le contact avec leur ancien commandant de harka jusqu'à sa disparition5, il y a seulement deux ans.


Il était important, à mes yeux, de rétablir la vérité sur l'histoire de la Harka 8 et sur les cadres du 94°RI
injustement accusés d'avoir abandonné leurs hommes. Le colonel Parisot, chef de corps en 1961, ancien de Narvick, a du reste payé de longues années de détention son engagement dans la défense de l'Algérie française. Devenu doyen des saint-cyriens, il a disparu en février 2010, à l'âge de 100 ans, n'ayant renoncé ni à ses convictions, ni à son franc-parler. Mis tardivement au courant du sauvetage de la Harka 8 que lui-même croyait disparue dans la tourmente, il a fait apposer, en 2004, dans la salle d'honneur du 94° RI, à Bar-le-Duc, une plaque de marbre portant l'inscription suivante : 1962
Refusant la honte de l'abandon prescrit le Capitaine Jean NOUZILLE a sauvé nos harkis de l'Aurés.

Cette mise au point me tenait d'autant plus à cœur que j'ai eu l'honneur de commander, de 1987 à 1989, le 94° RI, Régiment de la Garde, et que l'insigne de la Harka 8 que je possède m'a été offert, en 1967, par le capitaine Nouzille, alors officier de tir au camp de Münsingen …

Une pensée toute particulière pour le Commandant GUIZIEN, qui était le chef du 2ème bataillon du 94°RI et pour le capitaine Claude GIRARD, décédé général de Brigade, qui était le chef de la 5ème Cie du 2/94° RI qui était commando de chasse avec deux sections de Harkis. Tous deux montés à Alger en mai 1961 avec le commando de chasse L 134 pour manifester contre l’injustice faite aux Harkis.

Le Commandant GUIZIEN a été condamné pour son « insubordination » et le Capitaine GIRARD s’est tenu à témoigner à son procès pour la défense des idées de justice et de fidélité qu’ils avaient pour les hommes qu’ils commandaient.

Que justice leur soit rendue en ce jour du 14 avril 2012 de reconnaissance, car c’est aussi les reconnaître dans le courage de leur démarche malgré les risques encourus.

Justice également pour tous ceux qui se sont battus ou qui ont témoigné pour que cette justice soit rendue aux Harkis.

Une erreur réparée atténuera bien des rancœurs alors qu’elle reconnaît l’injustice et finira par cautériser les blessures causées en rétablissant la vérité l

Guy Wingertsmann

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Grandgirard

Un DCD a l'époque de la force locale le 26 juin 1962  ( Ils étaient trois qu'est devenue le troizième qui était sergent )

Mellouet Daniel Jean né le 8/03/1940 brest centre 29200 DCD le 26/06/1962 a Batna  2éme Classe au 3/94éme RI

GRANDGIRARD Michel  Versailles (Yvelines)  02 mai 1940  3/94ème RI  Grade : 2ème classe  décès : 26 juin 1962 Lieu du décès : Ba

En ce qui concerne le 94e RI, voilà ce que j'ai pu obtenir : de Pau

Grandgirard et Mellouet appartenaient à la 10e Compagnie du 3e Bataillon du 94e RI, stationnée à Batna. La 433e UFL, issue d'une autre compagnie , était aussi à Batna. La Compagnie avait la charge  de la sécurité des bâtiments militaires et l'UFL de celle des bâtiments civils.

Le 26 juin à 21 H. ces deux soldats ont été tués dans la rue, de deux rafales, alors qu'ils se rendaient, accompagnés d'un sergent, renforcer la garde de nuit d'un dépôt de munitions. Le sergent, qui les précédait, n'a pas été atteint. Le ou les auteurs des tirs n'ont jamais été identifiés. ( Peut-être des dissidents du FLN opposés au referendum ?). 

Une enquête judiciaire a été ordonnée mais s'est perdue dans les évènements des jours suivants .

Tout cela est archivé à Pau.

reconnaissance-recue-par-nos-camarades-de-la-446-ufl-2-1.jpg

14 juillet 1962

 

Commentaires (2)

1. hellal 26/11/2017

Bonjour , mon pére HELLAL Hamlaoui était dans la Harka 8 , je recherche des témoignages et photos .
merci.

2. Albert Gilmet 10/02/2014

Bonjour,
Je souhaite ouvrir un blog gratuit pour le 1er RA que le 94 RI à remplacé à Bouhamama.
Pour ce faire, je suis en quête de renseignements afin de pouvoir faire un choix. Je te remercie de me donner ton avis sur le tien, s'il est facile à mettre en place, s'il est aisé d'échanger comme sur un forum.
En fait, si tu es tout à fait satisfait.
Merci de ton obligeance à me répondre.
Cordialement
Albert Gilmet

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Date de dernière mise à jour : 12/07/2023

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